Nantes-OM (1-1), la Canebière Académie n’a pas encore signé
Avec quelques nichons, comme promis.
« Personne n’aurait du bicarbonate ? » – Joseph Antoine Bell.
Aioli les sapiens,
Allez, pas d’intro, on est assez à la bourre comme ça. A la place, je t’ai mis quelques bonus. Mais dans l’immédiat, parlons de l’équipe, assez classique si ce n’est que Valbuena est ménagé et que la plaisanterie Khalifa a assez duré :
Mandanda – Dja Djédjé-Nkoulou-Mendes-Morel – Romao-Cheyrou –Ayew-Payet-Thauvin – Gignac
Le match
Bien que malmenés au milieu de terrain, les Marseillais parviennent à dominer grâce à quelques belles combinaisons offensives. Ajoutons à cela une bonne dose d’analité défensive adverse, et pour une fois les slips jaunes virent au marron un peu plus vite que les nôtres.
Pour autant, par maladresse ou manque de réactivité, nous ne parvenons pas à exploiter quelques excellentes situations. De son côté, notre propre défense donne des gages de sécurité à peu près aussi crédibles que les garanties de Bachar El-Assad au conseil de sécurité de l’ONU. Reste un spectacle rythmé et agréable, autant qu’indécis.
Comme aux heures les plus sombres du 4231 de début de saison, Gignac se perd parfois dans des dézonages excessifs. Pourtant, l’un d’eux amène une action assez inédite chez nous : de notre camp, Nkoulou adresse une passe tendue pour André-Pierre, justement en train de décrocher plein axe. D’une talonnade subtile
[avis au service relecture : ceci n’est pas une faute de frappe, j’ai bien écrit « subtil » à propos d’André-Pierre Gignac]
[avis du service relecture : bah, on n’a pas corrigé des trucs encore plus gros que ça. On ne parlait pas de Gignac, hein]
D’une talonnade subtile, disais-je, celui-ci surprend son milieu de terrain et au profit de Thauvin, lancé entre les lignes. Florian ne se pose pas de question
[avis au service relecture : là, ça va, il n’y a pas de piège]
[avis du service relecture : ok, c’est gentil de prévenir, bien qu’on ne s’en posait pas non plus]
Florian ne se pose pas de question et envoie un missile dans le but de Riou (0-1, 30e).
La mi-temps s’achève comme elle a débuté, entre occasions mal exploitées de notre part et nouveaux claquements de fessier lorsque les Nantais frôlent l’égalisation à deux reprises.
En deuxième période, le rythme retombe et les simili-bretons occupent le milieu de terrain. Notre pressing se relâche autant que la conscience professionnelle d’un éboueur Force ouvrière après sa journée de travail de trois heures. Après plusieurs alertes, cet attentisme nous est fatal lorsque Gakpé, d’un décrochage soudain, vient occuper le no man’s land entre notre milieu et notre défense. Il récupère un ballon transmis sans opposition depuis le milieu de terrain (Cheyrou et Ayew étant largués sur le coup), ce qui suffit à foutre le bordel dans nos rangs : Romao est trop loin pour intervenir, Mendes et Morel n’arrivent pas à se répartir la tâche entre pressing sur Gakpé et gestion d’un autre attaquant. Masqué, Mandanda envoie les bras à côté de la balle (1-1, 64e).
Derrière vous, c’est affreux.
Les rapports de force se modifient un peu ensuite, notamment avec l’entrée d’Imbula à la place de Payet. Se plaçant plus bas, Gianelli peut se lancer dans ses percussions favorites, dont l’une aboutit à une occasion d’Ayew sauvée par Riou d’un gros coup de chatte (ou de nez, en l’occurrence). Même lorsque les Nantais se réorganisent pour contrer le nouvel entrant, cela amène leur milieu de terrain à presser moins haut, permettant à Romao et Cheyrou d’évoluer de manière un peu plus libérée. Tout ça pour te dire que, sous toutes réserves, toutes choses égales par ailleurs et aussi improbable que cela puisse paraître, il semblerait bien que nous ayons assisté à … un coaching intelligent.
Bon, après, pas de quoi faire l’hélicoptère avec la bite non plus, hein, l’intensité du match diminue et les Nantais, fatigués et sans doute satisfaits de l’égalisation, ne nous gênent plus guère. Si l’OM parvient à mettre une certaine pression sur la surface adverse, mauvais choix ou maladresses continuent à nous priver d’occasions franches.
Anigoscopie
On en reste donc à ce score nul, que l’on aurait pu juger très encourageant s’il était intervenu au mois d’août. En avril, nous l’aurions volontiers échangé contre une victoire sale, dans la mesure où ce seul point pris nous éloigne encore de l’Europa Ligue.
L’équipe aura au moins rappelé son potentiel offensif, qu’il lui faudra confirmer par plus d’application et surtout de constance. Tout au long de la saison, nous aurons également souffert de notre incapacité à gérer nos temps faibles, avec un pressing collectif variant entre le désordonné et l’inexistant.
On peut en ce sens regretter le manque de progrès d’ensemble non seulement depuis le début de la saison, mais aussi depuis la saison dernière. Dans le contenu, ces derniers matches ressemblent fort à nos prestations du printemps 2013, d’autant que l’effectif titulaire varie finalement peu : moments offensifs de qualité mais trop rares, difficultés à alourdir notre avantage, longues périodes de jeu subi au milieu de terrain, défense slipométrique. Un Mandanda un peu moins performant et la fin de la chance qui nous accompagnait l’an dernier suffisent à inverser le bilan. On peut y voir la confirmation que tout n’est pas à jeter dans cette équipe, mais aussi la nécessité d’un encadrement qui parvienne enfin à nous faire progresser collectivement, après presque deux ans où l’équipe n’a semblé vivre que sur les acquis individuels de ses joueurs.
(une anal-yse qui peut aussi s’écrire en résumé : « Tu vas signer, putain ? »)
Les notes
S. Mandanda (2/5) : Juste un trou, un petit trou, un seul petit trou.
N.Nkoulou (2/5) : Agréable et rassurant comme une capote en papier crépon.
L. Mendes (2-/5) : Très présent aux duels, mais aussi violé à intervalles réguliers par les attaquants adverses.
J. Morel (2+/5) : « Nepastoutfairefoirer Nepastoutfairefoirer Nepastoutfairefoirer » Un monologue intérieur efficace sur le plan défensif, mais qui n’aide pas à se libérer pour participer au jeu.
B. Dja Djédjé (2+/5) : Quelques frayeurs en première période et trop de passes de vier marin en attaque. D’autant plus dommage que les fois où il s’est appliqué, les occasions sont immédiatement venues.
A. Romao (2-/5) : Au niveau plafond de compétence, on est plus proche du château d’If que de l’Hôtel du Département.
B. Cheyrou (3-/5) : Bah ouais. Trois. Même s’il y a du déchet et de l’inconstance au pressing, il a accompli un gros travail dans la régulation du jeu et les premiers lancements. Donc, soit on se sègue en rêvant à Pirlo, soit on s’en contente.
A. Ayew (3-/5) : Un net cran en-dessous de ce qu’il peut faire offensivement comme défensivement. Mais même quand il n’est pas terrible, il reste précieux tout au long des 90 minutes.
D. Payet (3-/5) : Lui, c’est l’inverse, il passe son temps à jouer au chat du Cheshire. Qu’il continue, et c’est Deschamps qui finira par lui faire le coup du « Tu me vois ? Tu me vois plus. »
F. Thauvin (3+/5) : Toujours cette envie de lui foutre un seau à glace sur la tronche, histoire d’éviter à son encéphale de se mettre dans le rouge dès qu’il arrive à moins d’un mètre de la surface. La meilleure note pour son but et sa 1re mi-temps, mais ça me fait mal au cul de la lui donner. Petit con, va.
AP. Gignac (2+/5) : Très volontaire mais, à l’exception de sa passe décisive, il a exploité les ballons d’attaque avec la vivacité du nudibranche.
(BONUS : intermède nudibranche – attention, cette vidéo est relativement hypnotique)
Les remplaçants
G. Imbula pour D. Payet (71e) : Un positionnement judicieux et, pour le reste, du pur Gianelli avec percussions de gnou et quelques mauvais choix.
S. Khalifa pour F. Thauvin (88e) : Quelqu’un l’a encore appelé « Aigle de Carthage » l’autre jour. J’ai beau le savoir, je n’arrive toujours pas à m’y faire.
(BONUS : intermède inclassable – attention, cette vidéo est relativement hypnotique)
L’invité zoologique : Fabrice Paon-Crade
Autrefois symbole de l’élégance et de la flamboyance, notre paon est aujourd’hui bien décati, comme l’illustre la photo ci-dessous. Il est donc l’invité approprié pour commenter avec nous le match contre l’équipe favorite des vieux cons nostalgiques des esthètes.
Merci à Didier A. pour ce document poignant.
– Les autres : Appliqués, sans aucune espèce de génie si ce n’est le remuant Serge Gakpé, et une défense à faire passer notre propre équipe de branques pour le rideau de fer.
– Le classement : Cinq points de retard sur les Lyonnais et nous voici dans l’obligation non seulement de faire un sans-faute contre Lyon puis contre Bordeaux et Guingamp, mais aussi de compter sur un faux pas supplémentaires des pleureuses. Autant dire que le déplacement le plus exotique de la saison prochaine, ça risque de se limiter à La Souterraine en 1/32e de coupe.
– #UnStyloPourMarcelo : Vincent Labrune reste serein.
– Point mercato : apparemment, Mario Lemina est sur la liste des transferts.
– La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique.
– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Le concours zoologique attire d’ailleurs la fine fleur du graphisme français, ces derniers temps.
Pendant ce temps, Kassim attend que Clément Turpin siffle hors-jeu.
Bises massilianales,
Blaah.
C’est beau, c’est hypnothique c’est sale …Putain d’allegorie à notre saison car même si elle est moche on crade on y revient chaque semaine…Allez vivement ce soir pour voir le Barça battre le PSG en LDC !!
Merci
Le service relecture a eu de raison de corriger l’erreur sur l’équipe favorite des vieux cons nostalgiques, tout le monde sait que c’est Saint-Etienne.
« L’équipe favorite des vieux cons nostalgiques » ,je croyais que c’était l’Ajax de Cruyff
Alors que l’équipe des cons tout court c’est bien entendu Lyon, hein Cyril ?
La bise anale.
Je pense qu’il a autant d’équipe de vieux con nostalgique que de vieux con nostalgique…mention spécial pour la Hollande de Cruyf de 78 volaient par la dictature …Sortent de crystalisation de la « vieuxconnerisation » ultime…
Je relance d’un stade de Reims
…ou d’un France 84
All in avec un OM version Tapie…je sors.
C’est pas le PSG de Valdo et Ginola ? Ou le Sainté des 4 titres consécutifs ? Ou alors le Benfica d’Eusebio ?
La Hongrie 54
C’est la Newteam sans discussion possible.