OM-Fenerbahce (0-1), la Canebière academie livres ses notes

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Le Mad a un nouvel assistant dans le désert olympien.

Salut, lecteur sapiens,

Faute de Mad, je te propose d’académiser ce match au terme duquel, quoi qu’on en dise, ce ne sont pas les Turcs qui ont fini par être refoulés de l’Europe.

Mon nom est Blaah, dromadaire zoologue et zoophile. Ce dernier hobby m’a tout récemment conduit à l’enclos des poneys du Jardin des Plantes à Paris, où j’ai eu la surprise de rencontrer certains membres d’HorsJeu.net. Nous nous y sommes découverts, outre notre centre d’intérêt commun pour les équidés, une égale passion pour le football qui, in fine, m’amène à te parler ici. Mais cessons de parler des chevaux et passons donc aux chèvres.

Que dire du match que Bob-Loulou et René n’aient déjà décrit ? Sur un air désormais connu, l’OM fut loin de produire un mauvais match malgré un effectif limité en nombre et, partant, en qualité technique. Mais comme d’habitude, la maladresse offensive nous a conduit à gâcher des occasions bien amenées. Comme d’habitude, notre manque de concentration sur corner fut sanctionné par nos adversaires, avec le même entrain que Régis de Camaret montrant à ses protégées comment tenir une raquette. Comme d’habitude, les descendants du fier Protis quittent finalement le stade, et ici la compétition, avec plus de regrets que de colère.

Du coup, difficile de bien noter une équipe qui reste sur plusieurs contre-performances ; difficile aussi de sacquer des joueurs qui font de leur mieux, et le font parfois bien.

 

S. Mandanda (2/5) : Ses parades décisives font partie des souvenirs lointains et le tout-venant de ses interventions respire le manque de confiance en soi. Si le recours à des substances relaxantes mais illicites est exclu, envisageons à tout le moins un stage de pensée positive.

R. Fanni (3/5) : Comme depuis quelques matches à des postes variés, il fait preuve d’une grande présence, et a ce soir commis peu d’erreurs. Certes, sans être le seul fautif lors du but, son temps de réaction le situe entre le vier marin et Doc Gynéco…

L. Mendès (2/5) : Comme le disent mes cousins restés au bled : « Les chiens aboient, la caravane lui est collée au cul ». S’il doit faire une faute grossière à chaque fois qu’il se fait prendre de vitesse, on n’est pas près d’avoir de la stabilité en défense.

K. Abdallah (2/5) : On entend un peu trop parler de chauffeurs-livreurs ces derniers jours. A se demander si FedEx n’a pas pris une option sur le « naming » du Vélodrome.

J. Morel (3/5) : Notre tête de turc habituelle se trouvait dans le contexte idoine pour passer, pour une fois, inaperçu. Il a fait mieux que cela, arrivant même à se mettre en évidence par quelques actions bien senties.

R. Abdullah (3/5) : Enfin un jeune qui semble être sur le terrain pour de bonnes raisons. Prometteur, y compris s’il était besoin de supplanter des titulaires un peu endormis (oui, toi avec les grandes oreilles, tu m’as bien entendu).

J. Barton (2/5) : Deux seulement ? Certes, sans lui le navire olympien aurait ressemblé au Napoléon Bonaparte. Mais dans une équipe dont les compétences techniques plafonnent parfois sévèrement, j’attendais encore plus de sa part que ce match correct, avec plusieurs pertes de balle évitables. Remplacé à la 84e par W. Jobello.

M. Amalfitano (4/5) : Lui, c’est le contraire. Au vu de ses débuts de saison et de match particulièrement anaux, il m’a agréablement surpris, assumant très bien ses responsabilités du soir. Donc, je le surnote volontiers. Sera suspendu les deux prochains matches, histoire de ne surtout pas commencer une bonne dynamique.

F. Raspentino (2/5) : Il n’a donc pas été recruté pour sacrifier sa carrière en expiation des péchés de l’équipe mais bien pour jouer au football. C’est une bonne nouvelle. Au final, une heure de jeu passable malgré un niveau apparemment limité. Remplacé par B. Cheyrou, dont la dépression nerveuse ne semble pas s’améliorer.

J. Ayew (2/5) : Jo le Sconse n’a pas ménagé ses efforts, d’abord en tant « qu’avant-centre axial » puis comme avant-centre pas axial (Les postes de football pour les nuls, aux éditions Jean-Marc Ferreri). Une belle activité, brouillonne mais parfois efficace. -1 pour son « jaune de con » habituel.

A. Ayew (1/5) : L’amour courtois n’est qu’une épice qui relève la saveur des étreintes animales. Subtilité et justesse séduisirent la belle orientale, qui s’offrit maintes fois aux assauts virils du bel André. Las ! trop d’émois détournèrent le glaive si attendu, donnant aux caresses ghanéennes le goût amer des promesses sans lendemain. La belle lassée jouira des spasmes teutons si vulgaires, laissant le bel André et ses regrets à la porte du continent promis. (Cette fable vous est proposée par Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture et de mon vier.)

 

 L’invité zoologique du jour : Gabriel Leucophée

Goéland de son état, Gabriel sillonne l’espace méditerranéen où son plumage est connu de tous les peuples, un peu comme une colombe de la paix mais avec des merdes plus grosses. De retour de Gaza, il était l’invité approprié pour commenter avec moi ce match symbole de la Méditerranée, la mer en partage, porte de l’Orient. C’est-à-dire un moment où, en toute convivialité, les peuples frères finissent par se foutre sur la gueule. Voici les faits divers sélectionnés par notre gabian :

–       la filade, donc : pas besoin d’y revenir, tout s’est fini avec plus de CRS autour de la pelouse qu’il y en a en ville pendant une visite de Manuel Valls.

–       les autres : pas l’équipe la plus sexy qu’on ait vu (la plus sexy c’est le Stade Rennais avec Salma, de toute façon). Ca fait dans l’efficace sans fioritures, comme un symbole de dernière mission acceptée à mi-chemin entre l’Europe et le Qatar.

–       l’autosatisfaction : Troyes ? un accident. Nice et Mönchengmescouilles ? pas de chance. Bordeaux ? trop d’absents. Fenerbahce ? de toute façon c’est mieux d’être éliminés. Question au staff et aux joueurs : une remise en question est-elle programmée tout de suite ou attend-on de se faire violer par Lille et Lyon ?

 

Bises massilianales,

Blaah.

10 thoughts on “OM-Fenerbahce (0-1), la Canebière academie livres ses notes

  1. On aurait aperçu José Anigo au volant d’un camion sur le coup des 5h du mat. Il aurait mystérieusement déclaré : « Ici on ne me fera pas dedans »

  2. J’aime ça. Il y a du vier à tous les étages, et pas que marins.
    Un ton nouveau, crade mais élégant.
    + 1 pour la fable

  3. en effet les match a venir sente le cassage de cul non consentie ….. je sais meme pas si je vais regarder
    sinan tres bien l’academietien !

  4. Les marseillais pourront toujiurs se consoler en se disant qu ils.ont un bonne academicien à défaut d une bone équipe….
    Belle acad.

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