« Bienvenue, cher adversaire. Puis-je vous offrir une tasse de thé avant d’entamer ce match pour lequel je vous souhaite bonne chance ? », demanda Di Meco à Vincent Guérin. Puis Eric se réveilla, haletant et en sueur. Le non-match d’hier soir n’avait pas fini de lui occasionner des cauchemars.

 

Aioli les sapiens,

Traditionnellement, c’est au moment d’OM-PSG que je prends rendez-vous avec le directeur de la Ménagerie afin de discuter de mon augmentation. Et laisse-moi te dire que pour négocier une botte de foin en plus et la clé de l’enclos des gazelles, c’est pas avec des discussions de gentlemen qu’on progresse. Non, dans ce genre de contexte, les résultats on les obtient à la crade, avec intimidation physique, ammoniac dans le café, repérage des horaires d’école des gosses et recueil de photos compromettantes. Les fondamentaux, donc.

C’est dans ces dispositions d’esprit que je me suis apprêté, confiant, à savourer ce match; et ce d’autant plus qu’après les rencontres apaisées de ces derniers temps, les révélations récentes sur les Qataris ont considérablement rehaussé la cote de leur club à la bourse des enculés. On aurait rêvé nos olympiens en Spartacus contre les esclavagistes ou, plus près de nous en syndicat des dockers contre le port autonome.

En fait, on a eu droit à Oui-Oui contre Marc Dutroux.

Faiblesse mentale et enfermement dans des solutions stéréotypées auront condamné l’OM face à un QSG sans génie, et rapidement mis en infériorité numérique. Pour situer le niveau de notre déprime en cette triste matinée, on va aller, pour la première et sans doute dernière fois dans l’histoire de la Canebière Académie, jusqu’à reprendre à notre compte une citation de Pierre Ménès : « Les Olympiens ont perdu un match qu’ils n’ont pas cherché à gagner ».

 

L’équipe

Morel n’est toujours pas remis, et quand bien même le serait-il, le staff a pris soin d’éloigner du Vélodrome cet aimant à poisse. Gignac en revanche est guéri, ce qui n’empêche cependant pas la titularisation de Jo le Sconse, avec sa crête plus dégueulasse que jamais. Ce qui donne :

Mandanda – Fanni-Nkoulou-Mendes-Mendy – Romao-Imbula – A. Ayew-Valbuena-Payet – Jo le Sconse.

 

Le match

Et pourtant, les choses avaient bien commencé. L’OM se montre présent dans les duels et, si l’Esclavage-FC, propose quelques séquences de possession de balle, celle-ci s’avèrent inoffensives. Bien qu’également empruntés et brouillons, nous nous procurons cependant les premières occasions avec un coup-franc astucieux de Valbuena ainsi qu’une double occasion de Jo le Sconse et encore Mathieu. A chaque fois, le gardien parisien pare ces tentatives plus ou moins difficilement.

Le rythme de la rencontre connaît une grosse rupture à la 30e minute, moment où Thiago Motta apprend que le moustique-tigre transmet non seulement le chikungunya, mais aussi la morellose. L’affection psychomotrice se manifeste par l’enchaînement fameux « contrôle d’otarie – offrande du ballon à l’attaquant – faute grossière pour tenter de rattraper l’erreur. » Clément Turpin ne peut qu’éradiquer le foyer infectieux, par peur de la contagion. André Ayew rassemble ses couilles et son cerveau pour transformer le pénalty d’un geste empreint de lucidité (1-0, 34e).

En tribune, Marion Bartoli exulte. Une belle soirée qui s’annonce pour cette supportrice reconnue de l’OM, d’autant qu’elle a convié des potes tennismen à venir découvrir le Vélodrome à cette occasion. D’ailleurs on remarque à côté d’elle un visage connu… eh mais… AH MAIS NON, PAS LUI, PUTAIN.

Gasquet

Si tu es hétérosexuel et ne t’intéresses donc pas au tennis, tu ne connais peut-être pas le « complexe de Richard », également dénommé « syndrome d’inversion testiculaire ». Chez les personnes atteintes, il se manifeste par une diminution du taux de testostérone dans une proportion inverse à la probabilité de réalisation d’une performance. Ce mal, c’est la peur de gagner de Richard quand il mène 6-0, 5-0 face à un unijambiste, c’est ta diarrhée aigüe au moment où Scarlett Johansson vient d’accepter ton invitation au restau, c’est le « 80 pique » que tu annonces alors que tu as les deux-tiers des atouts à carreau.

Et, dans le cas qui nous occupe, c’est le repli dans notre camp, la timidité du pressing, la précipitation dans la relance et le refus des duels, de peur de commettre la faute qui gâcherait tout. Erreur fatale face au QSG, à qui l’on peut reprocher beaucoup de choses mais certainement pas de refuser de tirer leur coup quand un anus béant leur est tendu. Dans le temps additionnel de la première mi-temps, Cavani récupère une longue passe, mais Nkoulou l’oblige à s’isoler et s’excentrer sur la gauche. Le problème, c’est que Nicolas se contente d’espérer très fort que le ballon sorte et laisse tout le loisir à l’uruguayen d’enchaîner, malgré le pseudo-renfort d’un Rod Fanni à vocation uniquement décorative. Le ballon tourne donc devant la défense pour une nouvelle action : une passe, deux passes, trois passes sont réalisées à moins de 5m de la surface sans qu’un olympien n’intervienne. Le ballon arrive à Van der Wiel, pas davantage pressé par Mendy : le centre est parfait et parvient à Maxwell, infiltré dans notre défense et suivi de trop loin par Fanni. Désireux d’ajouter sa touche personnelle à cette séquence dégueulasse, Mandanda foire sa sortie et finit d’offrir l’égalisation (1-1, 45e).

ButMaxwellL’OM nous rappelle judicieusement que les duels sont interdits depuis Richelieu

La mi-temps est donc l’occasion d’un long coup de gueule enflammé et salutaire d’Elie Baup dans les vestiaires. Nous retranscrivons ici l’intégralité des propos, dans toute leur violence :

« Bon les gars, c’est bien.  Continuez comme ça »

Donc, ils continuent. Le début de seconde période est excessivement morne pour une telle affiche, l’OM faisant tourner le ballon sans prendre de risque excessif. Aucun décalage n’est tenté, aucune percussion n’est apportée, seul un tir de loin de Payet met le gardien en difficulté. A un joueur de moins, les Parisiens sont heureux de ne pas trop devoir courir, et attendent sereinement le but de con qu’on ne manquera pas de leur offrir (c’est inévitable : Elie Baup s’en sert en effet comme signal pour déclencher ses changements).

Pas montée 1110Figure n°1 : ne pas se livrer.

Les Parisiens profitent ainsi d’un coup-franc bêtement concédé dans notre camp par Mendy pour envoyer la balle dans notre surface. L’OM se fait prendre par une combinaison visiblement travaillée à l’avance (Alex se libère pour dévier de la tête vers Cavani), mais Mandanda veille. C’était sans compter sur l’éclair de génie d’André Ayew, qui bouscule Marquinhos alors que celui-ci ne représentait pas un danger immédiat. En tribune, Abedi Pelé a au moins la satisfaction d’avoir accompli davantage que les associations humanitaires en matière de promotion du droit à l’avortement au Ghana.

Ibrahimonvié, qui a fait le match en marchant, n’accélère pas davantage pour placer tranquillement son pénalty dans le but (1-2, 67e).

BingoOMToi aussi, joue au Bingo OM et devine lequel de nos joueurs fera une grosse connerie qui sabordera le prochain match.

 

Aussitôt, Elie Baup procède à son changement réglementaire, en sortant Jo le Sconse au profit de Gignac, puis Payet pour Khalifa. L’OM n’en est pas plus dangereux : il faut attendre l’entrée de Thauvin conjuguée à un coaching anal de Laurent Blanc (sortir ses deux points d’ancrage devant pour se recroqueviller aux abords de la surface) pour voir l’OM un peu plus percutant, sans cependant se procurer de grosse occasion.

 PressemouA trois minutes de la fin, les Olympiens jettent toutes leurs forces dans la bataille et opposent un pressing infernal à leurs adversaires.

 

Le match se termine sur l’impression désastreuse d’avoir vu défaillir nos joueurs sur le plan mental, en abandonnant toute combativité alors qu’à la demi-heure de jeu, les circonstances ne pouvaient guère être plus favorables. L’équipe aura également montré son incapacité à s’adapter tactiquement aux circonstances. Après cette série de matches peu reluisante, on s’interrogera également sur l’adaptation du système de Baup aux capacités de ses joueurs, aucun avant-centre de notre effectif ne semblant en mesure de s’y intégrer efficacement. Alors que les agents de Pôle Emploi Marseille commencent déjà à vérifier les activités compatibles avec le versement des Assedic (histoire de ne pas se faire avoir une seconde fois), on patientera encore un peu avant d’appeler au retour de Gerets. Par contre, si celui-ci pouvait nous prêter son dogue allemand pour animer les décrassages, cela motiverait peut-être un peu nos joueurs à se dépouiller un peu plus.

 

Les notes

S. Mandanda (2/5) : Prends exemple sur Nkoulou, Steve : tes conneries, fais-les plutôt pendant le mercato.

MandandaloinS’il estime la taille de sa bite aussi mal que celle de ses bras, Steve n’a pas fini de faire des déçues.

N. Nkoulou (2+/5) : Malgré deux buts de plus dans nos paniers, Nkoulou n’a pas fait un mauvais match. Mais lui aussi est victime d’une ablation des couilles au départ de l’action égalisatrice.

Envolee MatuidiCa, en revanche, c’était bien.

L. Mendes (3-/5) : Sobre, pas de grosse erreur, mais un duel perdu à l’origine du 2e but.

R. Fanni (2/5) : Vraiment pas flambant défensivement, il propose quelques actions offensives. Grâce à lui, surtout, le match a connu des instants de pur surréalisme :

– quand il réalise un débordement d’école sur Maxwell ;

FanniDéborde

– quand il réussit à ne pas se faire expulser par M. Turpin, alors que celui-ci a passé son temps à sortir ses cartons avec le même enthousiasme que moi ma bite à la sortie des écoles.

2005_07_21_shrek_cat_no_hotlink_pleasePlutôt que de tomber à 5 sur l’arbitre, les Qarisiens devraient tenter la méthode de Rod, qui semble plus efficace.

B. Mendy (1+/5) : Présent dans les premières minutes, puis avec l’entrée de Thauvin. A part ça, de la timidité défensive et du centre en tribunes.

A. Romao (1+/5) : Une première demi-heure passable. Puis, mis en sous-activité du fait de l’infériorité numérique parisienne, il n’a pas cherché à en faire plus que d’ordinaire, communsymbole de l’attentisme olympien.

G. Imbula (2/5) : Bah oui, mais avec ce que tu nous as déjà montré, maintenant on attend mieux qu’une performance moyenne.

A. Ayew (1/5) : Oui c’est sévère. Mais j’ai quand même eu l’impression de me faire trahir par la personne dont j’attendais qu’elle tire l’équipe vers le haut.

D. Payet (1/5) : Déjà inhibé en temps normal, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’il se lâche dans cette équipe en perdition. Il gagne une suspension qui lui laissera le temps de consulter un psy, un marabout, des putes ou n’importe quoi pour peu que ça lui profite.

M. Valbuena (2/5) : Lui s’est montré combatif, mais en a perdu ses moyens et sa lucidité. Provoquer un pénalty et une expulsion c’est très bien, mais si c’est pour sortir du match toute l’heure restante, cela demeure un peu cher payé.

Jo le Sconse (1/5) : Son frère lui avait vraisemblablement confié la garde du cerveau familial, ce qui lui a permis de ne pas emplâtrer un parisien. Pour le reste, pas grand-chose à retenir tant il semble inadapté pour ce poste.

 

Les remplaçants

AP Gignac pour J. Ayew (67e) : une timide occasion et rien d’autre.

S. Khalifa pour Payet (69e) : guère plus.

F. Thauvin pour Imbula (80e) : le plus intéressant de nos remplaçants, il semble avoir récupéré sa vivacité. Espérons que le déplacement à Nice lancera véritablement sa saison.

 

L’invité zoologique : Monsieur Lapin

Pas besoin d’aller bien loin. Monsieur Lapin, c’est le doudou de Dromadette. Tout mignon, tout gentil et tout confortable, il est bien l’invité approprié pour faire un gros câlin à nos pauvres joueurs tout traumatisés par la compétition de haut niveau. D’accord, il dégouline de bave et pue un peu, mais c’est ça ou un coup de pied au cul, de toute façon.

MonsieurLapinPetit

–  Les autres : que dire, ils n’ont même pas eu besoin de jouer. Une occasion, deux buts : eux savent saisir leur chance. Ils devraient en revanche cesser de vouloir tomber à quinze sur l’arbitre à chaque coup de sifflet défavorable.

–  Vu d’en face : P’tit con.

–  L’analyse : les Chroniques tactiques ont pris plein de notes. Normalement, ça devrait donner une analyse.

–  L’analyse (II) : du grand René Malleville. On partage sans réserve.

–  Le classement : Bon, puisqu’on est heureux de faire partie de la moyenne-section… Allons donc nous friter avec les Niçois dans deux semaines, pour voir si eux au moins sont à notre portée. Pendant ce temps, Lille remonte, Saint-Etienne stagne, Aulas saigne de l’anus et, le même jour, Bordeaux plante 4 buts et le Montpellier de Jean Fernandez en met 5.

–  Les connards : un beau foutage de gueule par le site officiel, histoire de bien finir la soirée. Espérons que le staff soit un peu plus lucide sur notre « performance ».

–  L’infographie vraie : L’Equipe nous vend son « duel » à la con Cavani-Falcao. Oublie ça, et viens plutôt voir les stats comparées Jordan Ayew – Salim Arrache

–  La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique

–  Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter.

 

Bises massilianales,

Blaah.

14 thoughts on “OM-QSG (1-2), la Canebière Académie mettrait bien des coups de pied au cul

  1. Une belle académie mon vié. Très fouillée comme d’hab avec plein d’images qui bougent sur le match. J’ai une question d’ailleurs : c’est toi qui fait ces gifs ? Un boulot de titan.

    Sinon, on s’est fait la même réflexion devant le match : Baup est un entraineur qui aime le risque. « Les gars ! Pas trop haut, on est 11 et ils sont 10, y’a match nul. On peut le tenir ce score ! Surtout à domicile ! »

    N’oublie jamais le théorème de Baup (vérifié à Sainté) : la 1e saison c’est pas flamboyant, mais les résultats suivent alors on est content. La 2e, ça démarre pas mal, puis au bout de 4 mois, ça part en couilles, et l’ami Élie négocie un transfert vers Toulouse 3-4 journées avant la fin du championnat, alors que tout n’est pas encore joué.

  2. Pourquoi « Marc Dutroux »? Rappelle moi l’âge de Rabiot, Marquinhos, Verratti, Lucas…

  3. Dédé Ayew c’est
    -2 pour la faute de dégénéré consanguin
    -1 pour avoir pris le ballon sur le péno alors qu’il a raté mochement ses deux derniers (syndrome Djibril Cissé)
    -1 pour le coup franc immonde de la dernière seconde

  4. @PLF : la référence à Marco Dutroux, je pense que c’est parce que Paris a su se montrer froid, sans pitié et implacable devant les petites pucelles provençales. Malgré la jeunesse des joueurs dont tu parles ils ont fait preuve de plus de maîtrise. Et surtout, on leur a bien fait le fion. Il suffit de se mettre une capote goût aïoli et elles peuvent pas s’empêcher de venir de suçoter la bite.

  5. @Roland : Merci bien. Pour les gifs, j’usilise Instagiffer. Re-visionnage du match + captures d’écran statiques et gif, ça prend environ 2h30 de plus qu’une académie sans images. Sach

  6. @Roland : Merci bien. Pour les gifs, j’usilise Instagiffer. Re-visionnage du match + captures d’écran statiques et gif, ça prend environ 2h30 de plus qu’une académie sans images.

    @PLF et Jacques : j’aurais pas utilisés les mêmes mots mais dans l’idée, c’est ça.

    @les autres : merci de vos commentaires et encouragements, bisous anaux.

  7. Ah, bien que parisien, je ne peux m’empêcher de compatir.

    En tout cas, ton acad’ toujours au top, continue !!

  8. putain 2 jours apres je m’en remet toujour pas !!
    comment on peut autant s’areter de jouer!? t chez toi tu vient de marquer tu doit etre euphorique en plus il on un gars en moins , veratti est a 2 doigt de partir en sucette tu pourait les enfoncer et plier le match 3-0 a la mi-temps et nan tu t’arete et tu les regarde jouer!!!

  9. je sais pas si c seulement la faute a baup ?
    en tt cas a priori j’avai rien contre lui je le trouver meme plutot symphatique et serieux mais la j’aurai aimer le voir degager des le coup de sifflet final !!
    et les buts de merdes qu’on prend encore !… apres dortumund c noel a l’avance pour les adversaire! k’do les buts vous en voulez combien!? :p

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