« Ma pitchounette, moi et mes anxiolytiques, On est chez les Stéphanois, sortez-nous vite de là ». Tel était le message griffonné par un représentent de commerce égaré dans la riante cité Forézienne.
Aioli les sapiens,
Le message en question a été attaché à la patte d’un pigeon de passage, qui l’a perdu on ne sait trop comment au-dessus de la calanque du Mugel. Mais ceci est une autre histoire…
Ici, on va plutôt de parler de ce match au sommet (hors extraterritorialités russo-qataries). De notre côté, si l’inquiétude n’est pas de mise, on sent confusément que la situation risquerait de sentir le rance en cas de mauvaise performance ce soir. Du côté stéphanois ce n’est pas mieux, après la défaite-surprise contre l’une des équipes les plus inutiles de l’histoire du football français.
L’équipe
Imbula renvoie Cheyrou à sa maison de repos. Morel et Gignac devant se remettre de l’accueil corse (voir notre épisode précédent), Mendy et Jo le Sconse jouent une carte importante pour la suite de leur saison. Enfin, Payet revient sur le terrain après avoir été mis au repos pour cause de lombalgie.
Cela donne : Mandanda – Fanni-Nkoulou-Mendes-Mendy – Romao-Imbula – A. Ayew-Valbuena-Payet – Jo le Sconse.
Masquée sur cette photo, l’inscription au bas du pull :
« suite renouv. sièges Cayenne et embauche nouv. avocat, souhaite retrouv. cette pers. pr promenades et conversations bucoliques, et + si affiniteão. Récomp. Offerte. Prof. judridique s’abstenir. »
Le match
D’entrée de jeu, l’OM affiche une volonté de jouer haut et vite, ce qui se traduit par quelques bons débordements sur les deux ailes. Les Stéphanois ne sont pas en reste, et s’appliquent à occuper une position avancée pour couper nos solutions de relance. Cette stratégie leur permet de se procurer quelques situations intéressantes, mais comporte aussi ses risques du fait d’un pressing très timide.
Ces dispositions initiales se retrouvent dans l’action du but (22e) :
1°) Faute de solutions, l’OM prend un gros risque et s’expose.
2°) Des Stéphanois ont vu une main volontaire ici. Si on les écoutait, on finirait par siffler des pénaltys à Philippe Croizon.
3°) Au lieu de pleurer, les Verts auraient pu se concentrer sur leur replacement. Les Stéphanois nous offrent un beau pas de deux, mais à contretemps, ce qui permet à Ayew et Valbuena de tranquillement violer leur flanc gauche. Noter ensuite l’excellent appel de Jo le Sconse qui embarque les deux centraux et laisse un boulevard pour Mendy. Le ballon finit dans les filets après une trajectoire en banane : sans doute un hommage à Joseph-Antoine Bell, présent ce soir.
Dans les minutes qui suivent, la désorganisation stéphanoise est patente et conduit rapidement à un second but (26e) dans la construction duquel, fait rare, Valbuena n’est pas impliqué :
A. Ayew pénètre facilement entre les lignes stéphanoises, et profite d’un espace de nouveau créé par son frère. Le jeu à une touche Payet-J. Ayew-Fanni suffit à disposer d’un couloir vert morellesque, tandis qu’au centre les milieux stéphanois regardent Imbula leur passer devant sans que cela ne les dérange outre mesure.
A l’agonie, les Verts ne trouvent leur salut que dans l’ergot de seigle dont M. Ennjimi a visiblement fait une consommation abusive avant la rencontre. Croyant voir en Romao la réincarnation de Shiva, il décide de nous fourrer son gros lingâm sous la forme d’un pénalty transformé par Ghoulam (2-1, 30e).
Malgré ce but injuste, les Olympiens poursuivent leur domination, marquée par une récupération constante des second ballons et récompensée d’un coup-franc, bien sorti par Ruffier. La fin de période est plus délicate avec quelques occasions adverses, sous la forme de tirs contrés (mais aussi d’une tentative bien bloquée par Mandanda). Le dernier mot reste cependant à l’OM : les Verts commettent une nouvelle faute de concentration à gauche, aboutissant à une nouvelle mise en échec de Valbuena par Ruffier.
La deuxième mi-temps est plus laborieuse. En début de période, l’OM continue de profiter de la passivité des Verts à la récupération, mais propose moins de mouvement et de prise de risque. A plusieurs reprises, l’ASSE parvient assez facilement à nous enfermer côté gauche.
A la 61e minute, A. Ayew se montre maladroit et tacle violemment Mollo. Autant ce genre de geste m’aurait fait jouir s’il avait été pratiqué sur un bastiais samedi dernier autant, dans ce cas précis, une certaine gêne s’installe sur le terrain.
Le plus cocasse reste quand même d’entendre M. Ennjimi demander « Est-ce que vous avez besoin d’un soin, M. Ghoulam ? »
J’aurais rêvé d’entendre « Non, moi c’est Mollo et je m’entraîne pour la Nouvelle Star, Ducon. »
Dans les minutes qui suivent, l’OM continue de contrôler le match assez tranquillement. Refusant encore davantage de s’exposer, les Olympiens subissent un pressing adverse croissant, qui les amène à relancer long depuis leur camp, et donc à perdre davantage de ballons. La fatigue commence à se faire sentir dans le replacement de nos milieux, ce qui permet à Saint-Etienne de nous mettre plusieurs fois en difficulté sur les côtés. Ce schéma se poursuit y compris après les entrées de Thauvin (pour Valbuena) et Lemina (pour Payet), mais les nombreux centres stéphanois sont soit interceptés par la défense ou Mandanda, soit détournés en corner.
L’OM se procure une belle situation de contre gâchée par un mauvais contrôle de Jo le Sconse. En toute fin de rencontre, les Marseillais parviennent à maintenir le ballon plus haut et, sur une erreur défensive, mettent une nouvelle fois à contribution Ruffier. Au bilan de la seconde mi-temps, l’OM aura été bousculé mais finalement peu mis en danger, à l’exception de deux corners en début de période (tête de Zouma, à côté) et en fin de match (tir sauvé par A. Ayew).
On retiendra de ce match une victoire convaincante, obtenue notamment grâce à une première demi-heure que l’on peut qualifier de référence cette saison. L’OM s’améliore aussi dans la gestion des temps faibles, en sachant conserver le ballon sans tenter de percussions vouées à l’impossible. On regrettera cependant les trop nombreux centres stéphanois en fin de match, ainsi que la tendance d’Elie Baup à retarder un peu trop ses changements (77e, 81e, 88e) : un remplacement anticipé de Payet ou Jo le Sconse, épuisés, aurait peut-être permis à l’OM de moins subir après l’heure de jeu.
Les notes
S. Mandanda (4/5) : Un seul tir à arrêter, mais de très nombreux centres interceptés. Une performance qui aura contribué à nous faire desserrer un peu les fesses dans cette fin de partie crispante.
N. Nkoulou (4-/5) : Match maîtrisé de la part de Nicolas avec plusieurs interventions autoritaires. Le « moins », c’est pour quelques relances mal assurée, et surtout parce qu’on ne peut pas trop la ramener quand l’opposant s’appelle Erding.
L. Mendes (3/5) : Satisfaction de mise également chez Lucas, même s’il a parfois été mis en difficulté sur les corners adverses.
R. Fanni (3+/5) : Des centres un peu plus réussis qu’à l’accoutumée, dont l’un va jusqu’à être décisif. Sans qu’il soit franchement mis en difficulté derrière, plusieurs centres sont néanmoins venus de son côté.
B. Mendy (4-/5) : Son activité pourrait fournir une énergie suffisante pour alimenter le déambulateur électrique de Jérémy Morel toute la saison. En parlant de Morel, celui-ci a d’ailleurs dû se mordre les couilles de voir finir au fond le tir de Benjamin, à peine moins pourri que le sien réalisé contre Bastia. Un « moins » cependant pour signaler quelques fautes de concentration.
A. Romao (4/5) : Sans éclat, il a tranquillement verrouillé l’axe du terrain et compensé les déplacements de ses coéquipiers. Un peu inquiet cependant : depuis qu’il s’est baladé à Cadarache, il a une main qui lui pousse sur l’épaule, d’où des pénaltys curieux.
G. Imbula (5/5) : Pour ne pas laisser le cœur aveugler la raison, j’ai confié à un camarade du zoo le soin d’évaluer la performance de Gianelli. Voici sa réaction après avoir vu les images :
A. Ayew (3/5) : Pour lui, ça devient banal de parler d’une grande activité. Même s’il a nettement fatigué sur la fin, il s’est montré présent, et décisif en première période. Un point de moins sur la note pour avoir frôlé l’expulsion, en endommageant la partie la plus intelligente de l’anatomie de Yohan Mollo.
« J’en fais le serment, dimanche je te rapporte le maillot de Zlatan pour me faire pardonner.«
D. Payet (3/5) : Bien plus effacé que ses camarades, il n’en a pas moins été précieux. Il est concerné par l’action du 1er but, et décisif sur le second. Ajoute à ça un replacement défensif appliqué, et tu comprendras que je n’aie pas envie de le sacquer pour sa fin de partie sous oxygène.
M. Valbuena (4/5) : Perd peu de ballons, provoque par des passes intelligentes plus que par des dribbles à la con, adresse un centre parfait pour le 1er but. Il faut un grand Ruffier pour le priver de la perfection.
Jo le Sconse (2+/5) : Certes, il a paru traîner sa misère toute la 2e mi-temps, n’a pas tiré au but et gâche une superbe situation de contre. Reste que ses déplacements intelligents (non, pas de faute de frappe) ouvrent les brèches nécessaires à la construction des deux buts, et que sa combativité a permis de gratter quelques ballons. Une performance certes insuffisante, mais loin d’être si dégueue qu’on voudrait le croire.
Les remplaçants
F. Thauvin pour Valbuena (77e) : Entrée difficile pour Florian, qui a eu du mal à se positionner dans le système marseillais.
M. Lemina pour Payet (81e) : A apporté de la densité et proposé quelques remontées de balle intéressantes.
S. Khalifa pour Jo le Sconse (88e) : Je l’aurai mon temps de jeu, un jour je l’aurai.
L’envoyé spécianal
Même si son chouchou Brandao était absent, Petit-Pont-Moulon a quand même apprécié l’ambiance du stade :
« Une belle ambiance, des gradins remplis, deux équipes au palmarès historique. Les ingrédients parfaits pour passer une excellent soirée. Ah oui, il faut tout de même la victoire. Faudrait pas tout gâcher face à St Etienne.
Le match est lancé. L’OM domine. Putain d’ambiance ! La domination est concrétisée par le but de Mendy à la 20ème minute. Cette reprise délivre les supporteurs et je peux vous dire que dans les tribunes, c’est la Folie ! « Les Verts ! Les Verts ! On t’enc…. »
Grosse soirée en perspective. On est chaud !
Dans la foulée de ce but (presque) magique, l’OM pose le jeu et combine encore et encore. Rien de mieux pour nous motiver à foutre le bordel dans les travées.
Sur une nouvelle action côté gauche, c’est Imbula qui double la mise. On chante ! On est bien ! Mais la soirée est plombée (un peu) par un penalty accordé aux Verts. Peu importe, on a vraiment le sentiment que le match ne nous échappera pas. Pas cette fois !
La mi-temps nous permet de souffler, car même serein, on souffre dans nos têtes. Rien d’anormal.
La suite du match sera plus ou moins habituelle, rongeage d’ongles, cris de rage, peu d’engouement sur la pelouse. Le déroulement de cette seconde période sera plus sobre, comme le jeu produit. Le public est là, comme à chaque match. Oui ! A Marseille on a un vrai public. Dans les bons et les mauvais moments. N’oubliez jamais ça. »
L’invité zoologique : Yohan Mollusque
Se servir huit fois plus de ses pieds que de son cerveau, tel est le credo des céphalopodes. Notre figure de poulpe était bien l’invité approprié pour commenter avec moi ce match, et j’en veux pour pieuvre le chant d’accueil des suppions supporters marseillais : « Les Verts, les Verts, tentacule. ». Avant d’aller dîner chez Toinou, Yohan Mollusque nous livre les observations suivantes :
– Les autres : une défense centrale qui mettrait sa mère à Yékini, un gardien en feu, des centreurs de talent… et pourtant : des sautes de concentration à faire rigoler Francesco Schettino, un pressing en mode « gardage de doigts dans le cul » et des couloirs aussi ouverts que celui de Miley Cyrus. Et Mevlut Erding, bien sûr.
– Vu d’en face : L’ami Gromerdier va te raconter ça avec son accent à lui.
– Des nouvelles de Mollo: Pas de nouvelles à l’heure où nous mettons sous presse. Espérons quand même que ce ne soit pas trop grave.
– Le classement : Dans ton cul la crise : après notre série de 3 matches sans victoire (plus Arsenal), nous gagnons de la confiance et au minimum une place au classement. Reste à valider ça par une bonne performance à Lorient samedi, et on pourra se concentrer sur la nouvelle grosse semaine qui nous attend (Dortmund puis le QSG).
– Humour fin : des Marseillais victimes de mort violente, puisqu’on ne peut rien y faire autant en rigoler : Jean-Claude Gaudin et Marie-Arlette Carlotti l’ont bien compris.
– La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique
– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et Twitter.
Ce fourbe de Galtier a poussé le vice jusqu’à faire entrer un mec au nom de Varois, juste pour nous faire chier
Bises massilianales,
Blaah.
Wiiii Blaaaaaaah !!
Droit au but ! q:-p
* OM *
Très belle acad’. Merci.
Khalifa a vraiment l’air plein de joie de vivre au moment de rentrer (moins de 5min par match..).
Sinon le ballon touche pas l’épaule mais bien le « bras » mais il n’y a pas pour autant pénalty.
Ouais mais avec les stéphanois, on ne fait pas ménage à trois…
Un match comme une passade à la frontière espagnole; un bel apéro, une grosse demi-heure et puis plus rien, le trou noir, les poches vides si ce ne sont ces quelques maïs grillés dans le jean.
Une question : Jérémy et Benoit reprendront-ils un jour le bus pour le Perthus?
Grosse bonne surprise pour moi ce match de Jo qui a étais très bon même sans marquer en tous cas plus que Gigi dans ce registre la !
Tes notes sont très généreuses mon ami Blaah quand même. On pourrait croire que l’OM a fait un match énorme, ce qui n’a pas forcément été le cas.
En MT1, on prend très cher, et grâce à Ruffier, on ne finit pas avec plus de buts dans la musette. Oui, enfin si Cohade n’avait pas les pieds carrés, on aurait même pu rentrer avec le nul.
En MT2, les Verts refont surface, les Marseillais contrôlent, mais auraient bien pu se faire surprendre sur la dernière action du match (si Clerc avait assuré sa passe aussi…) : sur cette MT, Marseille aurait bien pu en prendre 1.
Pour les mains : les 2 mains en MT1 sont identiques, mais Enjimi siffle sur l’une et pas sur l’autre. Où est la logique ? Y’a aussi une mimine de Fanni sur un centre en MT2 qu’on a déjà vu sifflée.
Bref, la victoire de Marseille est logique sur l’ensemble du match, par contre, je trouve vraiment tes notes trop généreuses pour ce qu’on a vu. Sainté a été capable de bouger le milieu et s’est créé quelques occasions dangereuses. J’ai pas été soufflé par votre performance non plus.
La bise anale les sardines !
+1 pour la dernière image
Rabat-joie, va. On a fait une excellente 1re demi-heure et bien géré nos temps faibles : la 2e MT a de ce point de vue marqué une vraie amélioration par rapport à d’autres rencontres. S’il y a eu des erreurs, elles ont à chaque fois été compensées (par nos gestes ou votre maladresse, mais ça, ça vous regarde), ce qui fait que Saint-Etienne a eu très peu d’occasions en 2e mi-temps. Alors oui, il y a des bémols sur les 2 situations de frappe laissées à Hamouma en 1re MT et l’action que tu décris en fin de match mais pas de quoi bouder notre plaisir. Ca donne 3,5 de moyenne, ce qui marque une performance certes pas exceptionnelle, mais maîtrisée.
Et comme je l’explique, après avoir revu le match, j’ai décidé de remonter la note de Payet et Ayew, qui ont été effacés mais pas pour autant inefficaces : c’est peut-être ça qui accentue l’impression de générosité. Pareil pour Valbuena, cuit en 2e mi-temps mais que je n’avais pas envie de sacquer pour autant. Et pour les nombreux centres que nos latéraux ont laissé passer, la diminution de la note ne se voit pas, car compensée par leur apport offensif.
pareil j’ai bien aimer le match de jordan! tres utile a l’equipe et qui occupe les centraux adverses !
dommage que le penalty sortie de nul part vienne casser l’elan ! sinon je pense y avait 3-0 a la mitemps et plus k gerer tranquillement!
eh we khalifa risque de finir par deprimer a forcer jouer 5-10 min par match quand l’equipe ne fait plus rien !
en tt cas rien que pour le deuxieme but sa valait le coup de voir le match depuis treees tres longtemps j’avai pas vu une aussi belle action collective aboutir !
ah oui et mollo couine comme une salope ! …. serieux de tt ma vie j’ai jamais vu kelkun geuler comme sa parce qu’il a mal !!
Alors, une question me tourmente : suis-je le seul à avoir entendu Paganelli, croyant sûrement être off, lâcher un « Dugachis il aurait dû être gaucher » ?
la photo du panda est magnifique
par contre, ils m’ont saoulé margotton et duga avec leur conseil de discipline de mes c******
et l’bastiais du WE dernier, il y va au conseil pour son tacle sur Morel ???