OM-Valenciennes (1-1) : la Canebière académie livre ses notes

Aïoli les sapiens !

Alors, avant tout, tu mets le son à fond et tu lances la lecture de ça :

[jwplayer mediaid= »34270″]

Et puis tu lis ce passage :

94^e minute. Les arrêts de jeu s’achèvent et l’OM s’apprête à partager les points, au terme d’un match insipide dominé sans succès face à une équipe valenciennoise refusant le jeu. Morel déborde à droite pour adresser un dernier centre.

C’est un centre de qualité.

Le ballon est touché par un défenseur, mais insuffisamment dévié pour empêcher Rod Fanni de marquer le but de la victoire.

Morel. Centre. Fanni. But. 94^e minute. Victoire.

Oui, tu as bien lu.

Autant te dire que faire l’hélicoptère avec sa bite avec un tel scénario, ça faisait un peu pense-petit. Après le match, j’ai pu reconstituer tout seul l’offensive du colonel Kilgore rien qu’en tournoyant du vier, avec la chevauchée des Walkyries en fond sonore.

Reste qu’avant cette action finale qui va voir Notre-Dame de la Garde exploser son affluence à la messe de ce dimanche, il a fallu se fader un match peu enthousiasmant au-delà du raisonnable. A l’arrière, Rod et Jérémy retrouvent leurs places respectives, tandis que Nkoulou et Mendes gardent l’axe. Deux récupérateurs ensuite : Barton et Romao. En effet, dans la foulée de son bon match face à Evian, Cheyrou s’est logiquement blessé et gagne ainsi 1000 points au challenge Martin Gray du karma de merde. Valbuena anime le jeu dans l’axe, tandis qu’André Ayew et Foued Kadir se chargent des côtés respectivement gauche et droit. Gignac est quant à lui chargé comme d’habitude de chier sur la mémoire de Skoblar, Papin et Didier Drogba.

Si Valenciennes nous a proprement violés au match aller, il semble que cette fois-ci le délinquant se trouve sous castration chimique sévère, le jeu nordiste s’avérant à la fois conquérant comme François Bayrou sous Tranxène, précis comme un stéphanois aux chiottes de la Divette après 8 pintes, tranchant comme une portion d’endives au gratin. Dès lors, dominer la partie est bien le minimum pour nos olympiens, qui ne souffrent pas mais se contentent de deux occasions ratées par Gignac. En deuxième période, l’OM domine toujours sans parvenir à mettre en difficulté un bloc valenciennois sans aucune autre ambition que d’attendre de nous piner sur notre inévitable erreur de défense. Mais d’erreur défensive il n’y a point. L’OM accélère dans les cinq dernières minutes, mais les occasions sont toujours aussi maladroitement conclues.

Et soudain, le Pape annonça sa démission. Une pluie de météorites s’abattit en Russie. Des araignées volantes envahirent le Brésil. Une collectivité territoriale subventionna un concert de David Guetta à hauteur de 400 000 euros d’argent public. Autant d’événements incongrus qui annoncèrent l’arrivée des Prophètes. D’abord il y eut Jérémie. Epihpanie.

Finalement, un match de l’OM vaut bien la religion catholique : faut vraiment se mortifier pendant tout le film pour espérer voir un miracle à la fin. Mais bon, avant de réécrire la Bible, passons aux notes. Et là, comme tu le sais, « Dieu pardonne, mais faudrait quand même voir à pas trop déconner ».

S. Mandanda (2/5) : Pas grand chose à faire, si ce n’est foirer une ou deux sorties aériennes. Grâce à lui, en cette année de la culture, chaque supporter marseillais peut admirer Jackson Pollock au fond de son slip.

Don de la Canebière Académie au Musée de la mode. A ce jour, Mme Bellieud-Vigouroux ne nous a toujours pas répondu.

N. Nkoulou (4/5) :   Tranquille, de belles interventions. Quand les adversaires ne se font pas trop chier à attaquer, on est tout de suite plus à l’aise.

L. Mendes (4/5) : Peinard aussi, avec en outre une présence intéressante sur les coups de pieds arrêtés offensifs.

R. Fanni (4/5) : Globalement efficace en défense, il s’est montré très actif en attaque. Pour ne pas gâcher la légende, on passera sur sa maladresse et son incapacité à centrer correctement (si bien que lorsqu’il a réussi un beau centre en 1^re mi-temps, nos attaquants étaient déjà tous en train de se replacer, par habitude).

J. Morel (3/5) : Timide en début de match, intéressant mais maladroit lorsqu’il s’est porté à l’offensive. Mais il a réussi le centre qu’il fallait, donc immunité pour lui aussi.

J. Barton (2/5) : Partagé entre l’envie de mettre des baffes et celle de ne pas se faire suspendre pour la prochaine visite aux métrosexuels. Ses nombreuses fautes ont en tout cas nui à son apport collectif.

A. Romao (2/5) : Correct en récupération à l’exception d’une faute stupide en fin de 1^re période. Mais il s’est montré trop lent et imprécis dans ses transmissions.

A. Ayew (3/5) : Un bon André. Comme le papa de Benjamin Castaldi, il s’est montré volontaire et présent dans la surface adverse mais la finition n’était visiblement pas au rendez-vous.

F. Kadir (2/5) : « Face à ses anciens coéquipiers, la nouvelle recrue n’a pas brillé », juste pour concourir au prix d’originalité du comité de vigilance médiatique.

M. Valbuena  (3/5) : Pas décisif certes, mais il fut l’initiateur d’une bonne partie des actions marseillaises, y compris par des coups de pied arrêtés plutôt bien tirés.

AP. Gignac (1/5) : Non mais c’est pas l’envie qui lui manque, hein. Mais on a presque envie de lui dire d’arrêter de courir et d’essayer de faire des passes, voire de cesser d’essayer de placer ses frappes. Qu’il se concentre sur ce qu’il sait faire le mieux, à savoir tirer très fort dès qu’un ballon se présente. C’est encore cela qui a le plus de chances de fonctionner, ne serait-ce que pour des raisons statistiques.

Les remplaçants :

M. Amalfitano pour F. Kadir (65^e) : 66^e : premier ballon, centre en tribune. 68^e : deuxième action, tacle de boucher. Elie Baup avait déjà la tête dans les mains, mais Morgan a arrêté les conneries ici.

M. Sougou pour J. Barton (84^e) : Mériterait au moins de rentrer un peu plus tôt, juste pour qu’on voie à quoi s’en tenir.

L’invité zoologique du jour : Nicolas Pennetaupe

La taupe est aveugle : si ce handicap l’amène occasionnellement à confondre sa femme et sa fille, elle ne s’en accommode pas moins avec complaisance. Etant en effet privée des joies de l’alcoolisme et du tuning, la cécité lui reste le seul moyen de supporter sa vie de merde dans un terrier sinistre. Pas étonnant qu’elle perde ses moyens quand on l’en extirpe pour lui montrer le soleil.

Monsieur Taupe était donc bien l’invité approprié pour tenter de faire du clic, même si à mon grand regret je n’ai pas réussi à placer le mot « chômeur » dans cette description. Voici en tout cas les faits divers sélectionnés par notre talpidé :

1°) Les autres : Donc, pour certains, VA est le Barça du Nord. Je suppose que pour eux Maryse Joissains, c’est la Scarlett Johansson d’Aix-en-Provence ?

2°) Chez le Très-Haut : à voir un but de Fanni sur un centre de Morel, Bob-Loulou a voulu se suicider. Mais comme là haut ça ne change rien, il ne devrait pas tarder à nous donner de ses nouvelles.

3°) Dolorosa : si nous avons de quoi chanter « Gloria », pour Valenciennes c’était plutôt le Stabat Rudi Mater.

4°) Mélomanes : Barton et Ayew se sont quant à eux appliqués à transformer la tronche de Sanchez en pizza quatre saisons.

5°) Au moment où on vous parle : on est deuxièmes. Si nos concurrents voient notre niveau de jeu, ils auront vraiment de quoi se la prendre et se la mordre, comme dirait ma Môman.

6°) Le réseau : Blaah est sur Facebook, venez le bisanaler, il ne mord pas (ou alors sur demande expresse).

Bises massilianales,

Blaah.