Bordeaux-Laval (3-0): la Scapulaire Académie l’avale tout cru
On voit la lumière au bout du tunnel.
A trois matches de la fin, Bordeaux est toujours accroché à la seconde place. Si le nul ramené de Quévilly a permis à Metz de se rapprocher, l’essentiel est là. A savoir, être encore devant eux et avoir son destin entre les mains. Plus le terme de la saison approche, plus l’excitation se fait ressentir dans l’entourage du club. On a pu le constater lors de l’arrivée des joueurs, accompagnée d’une foule au taquet, chants et fumis. Il fallait montrer à l’équipe à quel point elle était soutenue, il fallait leur rendre l’amour qu’ils donnent et leur apporter de l’énergie supplémentaire. On avait pu voir des scènes identiques la saison passée, comme des actes désespérés qui avaient au moins le mérite d’être tentés. Les branleurs d’alors préféraient le bruit de succion dans les chiottes des boîtes de nuit, ces cons n’ayant même pas compris qu’on pouvait apprécier les deux. Aujourd’hui, c’est tout autre chose, tout le monde pousse dans le même sens. C’est beau et cela pourrait devenir magnifique. Encore quelques efforts et on y sera.
La composition :
Poussin
Bokélé Gregersen Barbet (c) NSimba
Sérge Mwanga
Bakwa Maja Davitashvili
Badji
« Regarde Denis, regarde ! Ctrl c, Ctrl v. T’as vu ? » David le boomer progresse.
Le résumé :
Le match :
Et merde. On n’a pas pris de notes. Bon, on va faire au mieux. De toute façon, ce n’est pas pire que d’habitude, au moins nous on a vu le match.
Le match a débuté de la meilleure des manières avec l’ouverture du score de Capi Barbet dès la quatrième minute. Encore un coup-franc direct suivi d’une course la bouche grande ouverte, les bras écartés et quelques tapes énergiques sur l’écusson de son maillot. Barbet est un supporteur-joueur. Un super-supporteur-joueur, même. Il est en train de réaliser son rêve et nous vivons le nôtre par procuration (1-0, 4e).
Une ouverture du score aussi rapide ne peut-être qu’une aubaine ! Pour qui ? On ne sait pas. Soit pour nous, soit pour Laval. Si on se met à reculer comme pour Caen, ils vont finir dans les gradins. Heureusement pour eux, le Sud a fait le plein : le pragmatisme Ultras.
A la demie-heure de jeu, Bakwa trouve Davitashvili lancé qui entre dans la surface et bouffe le défenseur de Laval grâce à sa spéciale brochette derrière la jambe d’appui. Il termine par une frappe enroulée dans le petit filet. Bordeaux fait le break. Le score peut paraître épicé mais l’essentiel est que Bordeaux se soit lâché. Sou-la-gés (2-0, 32e).
Il y a encore du jus alors les Girondins continuent d’appuyer. Maja dévie le ballon pour Bakwa. Le feu follet illumine la surface de réparation, dribblant un défenseur puis le gardien. Ce dernier accroche la jambe de l’ailier qui s’effondre, contrairement à la stock option PénoPourBordeaux qui voit sa cote grimper encore. Josh The Punisher arme, tire mais le Sauvage d’en face avait enfilé son gilet pare-balle (bordel c’est quoi cette société qui s’ensauvage là). C’est une rareté de voir Maja se manquer dans cet exercice. Une incongruité, même. Si bien que l’attaquant se démène pour s’octroyer une nouvelle tentative. Et il a bien fait, l’arbitre désigne le point de penalty après qu’il eut été retenu par un défenseur. Nouveau duel, donc. Maja choisit le même côté, sur sa gauche. Le gardien plonge à l’opposé mais le tir est trop croisé et passe à côté ! Deux penalties ratés en quelques minutes, c’est incroyable. Tellement invraisemblable que la vérité, c’est que Josh adore la tension ressentie au moment de frapper un penalty. Ce jeu dans le regard entre son adversaire et lui. Il veut seulement pouvoir s’essayer à nouveau. Mais non, couillon, cela ne fonctionne pas comme cela ! Une saison à quinze buts et voilà qu’il se prend pour Lacazette !
L’entracte arrive à point nommé. Scénario de fou, on n’a rien compris. C’est sûrement Godard à la réalisation et Jean-Luc, pas Fred !
Dès la reprise, les Girondins attaquent. Bakwa obtient un coup-franc lointain. Davitashvili le tire magnifiquement et enroule un centre précis. Stian Rôde Gregersen au second poteau et après un rebond reprend de la tête de manière acrobatique. Il marque son premier but de la saison et permet à Bordeaux d’en avoir trois d’avance. De quoi fêter cela avec un salut « garde à vous » devant les supporteurs. N’étant habituellement pas très amoureux des militaires, nous voulons bien que celui-ci nous la mette jusqu’à la garde. Quel homme (3-0, 49e) !
Alors que le score était plié, Laval a postillonné sur Poussin. Barbet et Gregersen ont sorti le parapluie. Ils ont stoppé la majorité des projectiles, ne laissant passer que quelques miettes. Guion a pu gérer la fin de match en faisant tourner et les Girondins, ont gâché quelques situations intéressantes, notamment Badji qui perd à chaque fois son temps d’avance alors gagné par des bons appels, à cause d’une technique bancale. Mais au moins, il n’est pas tombé.
Et au final, ces sont tous les Girondins qui ont sauté.
Les notes des 33 :
Poussin (3/5):
Plus difficile à noter qu’à tromper, ce qui est un très bon signe même depuis le départ de Jimmy.
Bokélé (2+/5):
Le vrai relais de Guion sur le terrain : QRM-Bordeaux Ctrl c, ctrl v.
Gregersen (10/5):
Sa gestion parfaite de la profondeur fait de lui un favori pour le prochain Hot d’Or. Concernant le football, il n’est pas en reste. Il est infranchissable et bloque tellement de frappes que les Girondins pourraient mettre Giresse dans les cages et continuer à aligner les clean-slips. Et maintenant, il marque !
Barbet (10/5):
Yohan Target, en plein dans le mille. Buteur sur un coup-franc direct, il a parfaitement lancé l’équipe. Premier de cordée mais aussi de corvée, il nous guide vers les sommets.
Pour résumer notre défense centrale : Le championnat, ils l’enculent à deux.
Nsimba (2+/5):
Il s’est contenté de tâches défensives. Qu’est-ce qu’il y a chéri, t’es fâché ?
Mwanga (3/5):
Assez sobre, il a peut-être eu un recadrage de la part du staff. Il a fait un match sérieux, idéal pour la remise en confiance avant les derniers matches décisifs.
Sérge (3/5):
Bilan du conseil de classe :
C’est donc à la fin du troisième trimestre que tu te mets à faire des efforts, couillon ?
Bakwa (3/5):
Un match plein, avec des dribbles réussis, un penalty obtenu et des efforts défensifs. Rassurant après une mauvaise entrée la semaine passée.
Davitashvili (5/5):
Il obtient la faute sur le premier but, marque le deuxième et tire le coup-franc sur le troisième. On dirait un lèche-cul de la fonction publique qui s’inscrit dans toutes les instances, histoire de se montrer. Mais l’efficacité en plus. Bientôt cadre, le petit. Dans le privé.
Maja (2/5):
From tireur de penalty to terreur des penalties.
Badji (1/5):
Les entrants :
Michelin a bénéficié sur protocole réhabilitation.
Ignatenko n’a pas eu de ballon à perdre.
Pitu fait souffler.
Lacoux possède le label « fait-maison ».
Pirringuel : quelques minutes pour fêter sa prolongation.
Pour conclure :
Nous avons assisté à une victoire écrasante des Girondins qui leur permet de garder leur seconde place. Et de la consolider, même, après le nul de Metz à Guingamp. Le Havre ayant perdu lundi soir, nous voilà donc à mi-chemin entre la première et la troisième place. Tout reste encore possible à deux matches du verdict. La tension est à son comble, les supporteurs n’en peuvent plus d’attendre et on ressent un engouement tel qu’on se rappelle d’anciens souvenirs merveilleux tout en pensant à la future fête à organiser. On dirait l’anniversaire de la vieille Tante Andrée. Comme elle, on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait alors vivons intensément le moment présent en profitant de la présence de chacun, petits et grands. La suite, on a le temps d’y penser.
Prochaine étape, déplacement à Annecy. Un pays où les corbeaux attaquent les plus fragiles. Ca sent le sapin, c’est plutôt bon signe.
En attendant, mettez-vous Horsjeu et venez discuter sur Twitter : @IanWalterFoote, @KikiMusampala et @NauseeSavajicl.
Si vous parlez à l’un, l’autre vous répondra sans doute et c’est sûrement mieux ainsi.
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A bientôt.
Nausée Savajicl
