Bonus post-comité, entretien avec un Vahid

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Smart, charmeur, enjoué, ce n’est pas ce Vahid que vous allez lire.

Dans cet entretien du jour qui finit bien la semaine, Coach Vahid s’est épanché en compagnie de Raphaël Raymond dans l’Equipe, retour sur la Côte d’Ivoire, le PSG et questions à côtés, tout y est, bonne lecture.

VH : « Je ne pensais jamais travailler en Croatie. »
On vous comprend tout à fait, Vahid, la guerre vous a si profondément et particulièrement marqué. Heureusement, Bernard Kouchner était là pour réconcilier les peuples et donc relancer votre carrière. Qui l’eut cru ?

VH : « Après la Côte d’Ivoire, je me suis posé des questions quant à mon avenir. J’ai reçu un fax. Aucun dirigeant n’a osé m’appeller. J’étais dégouté de mon métier. Me faire virer à la première défaite, au bout de 24 matches, sans raisons valables… »
Bon, il faut vous remettre un peu Vahid. Si personne ne vous a appelé c’est parce que vous étiez au fond du trou émotionnellement parlant, quant à votre éviction elle était politique, arrêtez de ressasser, vous vous faites du mal. Courage Vahid.

VH : « Mon équipe (Dinamo Zagreb, ndcvm) vaut entre la 5e et la 7e place de L1. On verra à la fin de la saison. J’ai signé deux ans, mais ça ne veut rien dire. »
Parce que vous voulez partir ou parce que vous avez peur de l’éviction, Vahid ?

RR : « Votre famille vit en France. Vous aimeriez la retrouver ? »
Ca dépend Raphaël, si Vahid est comme Denis Chaumier qui ne peut pas être pénard pour regarder du foot, non. Si Vahid sait y faire comme papa, alors oui, ça devrait. Mais voyons plutôt la réponse de Vahid:

VH : « Au fond de moi, il y a une volonté de ne pas terminer ma carrière en France sur cette fausse note du PSG. »
Oui Vahid, mais votre famille ?

VH : « J’ai envie de revenir. A Paris, les gens m’aiment bien. »
Peut-être Vahid, mais votre famille ?

VH : « Promenez-vous avec moi, vous verrez. »
Non merci, Vahid. En fait, la famille on s’en fout.

V.H. « Ramer pour sauver celui-là, remonter celui-là, c’est fini. Je veux pouvoir jouer les trois premières places. »
Le comité imagine Vahid rejoindre Lyon en remplacement de Puel l’an prochain et surtout la tête des joueurs lyonnais apprenant la nouvelle.

VH : « Après Paris, j’ai voulu quitter la France. L’image de « coach Vahid », l’entraineur dur, exigeant, limite dictateur, était terrible. »
Oui mais drôle Vahid, réellement.

VH :« Chez Puel et Gerets, l’exigence est une qualité. »
C’est vrai Vahid, mais ne comparons pas, voulez-vous ?

« Ca me met en colère quand j’entends que les gens auraient peur de moi. Franchement, peur de quoi ? Je n’ai pas d’explication»
Que vous vous mettiez en colère Vahid, ça, ça fout les miquettes.

RR : «Pourriez vous changer?

-Changer ? Mais changer quoi ? Me justifier, mais de quoi ? »
Ca y est, Raphaël nous l’a tout énervé, le Vahid.

VH : « Mais je ne suis pas caractériel »
Mais non Vahid, calmez-vous.

VH : « Maintenant, c’est vrai, je n’ai jamais fait un entrainement en disant : « Allez, on s’amuse ». Jamais. S’amuser et gagner 300 000 euros par mois, c’est bien. Mais il faut travailler un peu, aussi. Si un joueur n’aime pas le foot, qu’il chante, écrive un livre, se mette à la philosophie. »
Vahid a des valeurs que n’ont pas, dans l’ordre, Jean-Pierre François, Jérôme Rothen et Hatem Ben Arfa.

VH : « Et Mourinho, il n’est pas exigeant ? »
Si, Vahid, si. Qu’est ce que vous pouvez être nerveux quand même.

RR : « Vous ne nourrissez jamais de regret quand vous vous retournez sur votre parcours? »
Raphaël, Ne remuez pas le couteau dans la plaie béante alors que la cicatrice est encore ouverte comme celle de Patoche Evra. L’homme est atteint. Il va finir par être mélancolique.

VH : « La seule fois où je me suis senti mal, c’est quand je n’ai pas accepté la proposition de M. Pinault de rester à Rennes en 2003. (…) En partant, j’ai trahi un homme qui m’avait accordé sa confiance. »
C’est parti les violons, merci Raphaël…Notons quand même que Vahid doit encore plus la regretter qu’il n’a pas été repris en décembre 2007 sur les consignes de Pinault.

VH : « Je pensais qu’au PSG, où j’avais signé quatre ans, je pourrais travailler aussi. Mais au bout d’un mois, il fallait vendre Ronaldinho… »
En même temps Vahid, c’était gros comme une maison même si le comité aurait adoré vous voir gérer le Ronaldinho, exemple même du joueur qui ne pense à peu près qu’à s’amuser.

VH  : « Partout où je suis allé, j’ai réussi. Avant et après Paris. On me parle d’échec au PSG. Mais quel échec ? »
Ben, le comité ne sait pas, cherchez dans votre mémoire douloureuse… Et Al-Ittihad ? C’est une réussite ?

VH : « Un entraineur a terminé seizième et est resté en place. C’est quand même bizarre tout ça. »
Vahid, laissez Paul Le Guen tranquille, il fait des blagues en pull polo pour Canal, c’est pas facile. Et puis Paris sera toujours Paris, vous le savez bien.

VH : « Je sais, il faudrait appeler untel ou untel, dans les télés,ou des conseillers de président. »
Ca s’appelle démarcher, oui, Vahid. Le monde du travail est cruel pour tout le monde vous savez, mais le comité vous comprend, il n’a pas ce courage non plus.

VH : « Peut-être que je suis un con. »
Allons Vahid. On est toujours le con de quelqu’un, regardez les gros membres.

« Je n’ai jamais envoyé mon C.V. nulle part. Jamais. »
Comme les gros membres, vous voyez ?

« Faire sucette, ce n’est pas Vahid. »
Là, il y a un léger décalage avec un gros membre. Ou Vahid se fout de Luis.

« En mai 2002, j’ai discuté avec Jean-Michel Aulas pendant quatre heures »
Une expérience forcément traumatisante. On comprend mieux votre désarroi. Pauvre Vahid.

« Vers 22 heures, il m’a appelé et m’a dit : « Vahid, c’est toi ». On a discuté du salaire (…) Mais le lendemain à 8 heures, la donne avait changé. Bernard Lacombe m’a demandé d’attendre un petit peu. Je n’ai pas compris. Mais, pour moi, c’était fini. »
Merde, Vahid n’ira pas à Lyon. Bordeaux peut-être, pour requinquer tout ce beau monde ?

« J’avais pourtant signé un contrat de trois ans. Je l’ai encore chez moi »
Vahid, allez au prud’hommes, regardez Ben Arfa votre ami philosophe, il le fait quatre ans après, alors… Bon courage en tous cas Vahid.

10 thoughts on “Bonus post-comité, entretien avec un Vahid

  1. Au moins avec la photo, on sait à quoi ressemblera Berbatov dans 30 ans.

    Très bonne étude d’entretien. Bravo les gros membres.

  2. Je suis sur que Moké, aussi talentueux qu’il est, est fasciné par les qualités d’orateur de ce cher Vahid.

  3. Vahid c’est un spectacle son et images en effet. Il ne me déplait pas. Un entretien Loulou/Vahid pourrait donner de belles choses.

  4. Loulou, le choix était tellement évident que j’ai omis de le mentionner.
    Rien d’étonnant que les blagues salaces, vulgaire, le vin et la bouffe si chère notre mon gros Loulou émoustille ce brave Moké.
    L’entretien avec Vahid donnerait en effet de belles choses, mais Stup pense qu’une assiociation avec Antonneti et son language corse fleuri et son sang chaud de sudiste serait plus marrante quand même.

  5. Kgibi, avec un nom comme ça, tu penses vraiment que Moké, policier de qualité, ne peut savoir qui tu es ?

  6. « Vahid a dit vous gagner match ou Vahid faire prendre douche à vous avec Moké et Gros membre n°2 »

    Boskovic. Voilà, g ksa à dir.

  7. « J’avais pourtant signé un contrat de trois ans. Je l’ai encore chez moi »
    Vahid, allez au prud’hommes, regardez Ben Arfa votre ami philosophe, il le fait quatre ans après, alors…

    Impossible les gars, prescription quinquennale en matière prud’homale. Hatem est déjà juste dans les délais, mais pour Vahid c’est fini.

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