Notre footballologue analyse Allemagne-Portugal (1-0)
La footballologie est la seule vraie science du foot
Allemagne X Portugal, 9/06/2012
Épilation crânienne…
…au millimètre côté teuton, plus lâche chez les ibères, et guère que cela à contempler. Initiée dans les années 90, la révolution du football allemand célèbre la jeunesse et le multiculturalisme mais…ne gagne pas. L’outre-Rhin goûtant peu les « perdants magnifiques», Löw doit vaincre avec une majorité d’éléments du Bayern Munich épuisés physiquement et psychologiquement. 442 en phase défensive, le 4231 germain s’anime habituellement sous la baguette de Schweinsteiger mais le munichois peine et le collectif manque de souffle. Podolski-Müller n’ayant pas le profil d’impact player, l’Allemagne multiplie combinaisons stéréotypées, changements d’aile stériles (Müller-Podolski ou Ozil, 9ème, 30ème, 40ème) et ne fréquente qu’occasionnellement la zone rouge adverse. Ozil s’invite alors côté gauche et permet à Podolski d’intégrer l’axe, Khedira accentue son soutien à Müller et sur un centre dévié du madrilène, Gomez trompe Rui Patricio: 1-0, 72ème. Répondant à l’entrée imminente de Klöse, l’avant-centre munichois indique ainsi qu’un éventuel succès passe par le « baby banc. »
CR7 et autres…
…Nani, Meireles, Moutinho, Coentro composent sans avant-centre ni tacticien. Un tel effectif doit permettre l’établissement de circuits préférentiels au service/ utilisant Christian Madère et l’absence d’avant-centre n’explique pas une telle indigence. Faute de stratégie, le 433 (4141) portugais repose ainsi sur ses individualités. Aux relances longues de Bruno Alves sur ses ailiers répond une transversale de Meireles pour un Nani qui ne rejoint qu’à deux reprises Cristiano à gauche (dont une à la 93ème). Menés, les lusitaniens s’agitent la toison et, seul duo opérationnel, le couloir gauche du Real Madrid s’emballe (Ronaldo face à Neuer, 81ème; combinaison Cristiano-Coentro, 82ème) tandis que l’ailier mancunien centre et trouve transversale (83ème) et tête de Varela (84ème.) Finissant la rencontre en 424, les hommes de Bento manquent l’égalisation par Varela (entré pour Meireles, 80ème) et, retirant maillot et brassard, Cristiano témoigne d’une sélection sans gouvernance.