Notre Footballologue analyse Barcelone-Manchester United (3-1), part 1

5

11ème match du siècle, match d’une décennie encore naissante, belle de la revanche d’il y a deux ans, finale de coupe du monde des clubs européens, « boxing day » de la fleur rose « beef » tarifée, match de l’année…entre la Machina catalane et une formation « plus équilibrée » qu’en 2009.

Ferguson ose un 442 « à plat » avec deux « vibreurs » (Park-Rooney), deux « flèches » (Valencia-Evra), un « stratège » (Giggs) et un « renard » (Chicharito) plus un socle Evra-Vidic-Ferdiand-Fabio + Carrick…sur la même ligne que Giggs. Tirer des diagonales reliant les angles des surfaces laisse apparaître un sablier. Chaque cône marque une zone « chaude » à protéger – ligne de 4 concentrée dans l’axe + ligne de 2 milieux -ou vers laquelle il faut se projeter – 2 attaquants l’un derrière l’autre – via les 2 ailiers à géométrie variable que sont Park et Valencia. Contraction en phase défensive, projection à la récupération et un système asymétrique. En effet, Park-Giggs-Rooney et Evra portent à gauche pour un côté plus « joueur » tandis que Valencia-Fabio évoluent plus dans la profondeur, la proximité de Carrick n’invitant pas aux combinaisons. Court à gauche, long à droite, un pressing « tout-terrain » pendant 15 minutes puis…rien. L’adversaire s’installe dans ses 35 mètres afin d’éviter le jeu long et s’amuse des difficultés anglaises à ne serait-ce que remonter le ballon des centraux aux milieux. Disposés « à plat », Giggs et Carrick sont éliminés d’un crochet de Messi, Xavi ou Iniesta et l’absence de « sentinelle » oblige un défenseur central à « couper », le latéral rapproché étant supposé le couvrir. Hommage à Wembley, Ferguson fait briller ses Twin Towers mais pour le reste, « il est prêt à perdre… sans regrets. » (Lizarazu)

Milieu en « losange » Busquets-Xavi-Iniesta-Messi au service d’ailiers permutants Villa-Pedro, victoire de Abidal sur Puyol au poker du staff médical, Pique-Mascherano et Daniel Alves dans le couloir droit. Xavi se place dans le rond central, Iniesta 10 mètres devant sur sa gauche, Pedro en ailier, le flan gauche construit tandis qu’à droite Daniel Alves permet de renverser et Villa s’offre à la conclusion. Lapeyronien d’obédience clarckiste, Guardiola joue sur le côté faible de l’adversaire (le jeune Fabio), oblige Valencia à défendre et le fait ainsi partir de plus loin, empêche les Mancuniens de trouver leur vibros côté gauche (Park et Rooney.) Dès la 25ème, Messi s’amuse dans le gazon, Villa est en retard sur Fabio, Daniel Alves fait une mauvaise passe… l’onanisation du Barça flirte avec le solipsisme tant l’opposition adverse relève de l’abstraction. Xavi permute avec Iniesta histoire de maintenir le rythme tout en aménageant des plages de repos, Pedro et Messi croisent et décroisent les courses, le système « 2 à plat, le central coupe, le latéral couvre » patine à la mise à jour : Iniesta en Xavi pour Xavi en Iniesta trouve Pedro qui croise Messi…1-0 (27ème.)

La démonstration se poursuit même si sur une touche d’Abidal, Pedro cède physiquement et Rooney triple les unes deux jusqu’à l’égalisation : 1-1, 33ème. Les Catalans célèbrent la qualification de leur équipe de hand pour la finale de la coupe d’Europe, Giggs joue plus haut mais oblige Valencia à couvrir, l’arbitre se veut compréhensif devant l’impuissance (retours fautifs de Valencia, 35ème, 40ème.)

Mi-temps : « Promis Arsène, on aura la banane. »

…et des cheveux baroques en mousse.

Face au double rideau groupé dans les 16 mètres, les Catalans frappent au lointain, balancent des petites braises (centre piqué de Xavi pour l’éponyme) voire renversent pour la percussion de Daniel Alves (51ème, « oubli » de Xavi.) A l’image de son dispositif, Ferguson a les omoplates qui se touchent tandis que Xavi-Iniesta-Messi, généraux catalans aux portes de l’Enfer, se concertent : décalage pour Messi, coup de bélier de l’Argentin, 2-1, 53ème. Le reste n’est que charivari, Xavi-Iniesta-Xavi-Iniesta, Messssiiiiiii !!!!!!, Daniel Alves recevant le carton jaune expédié par Mourinho (59ème, première faute), avant que la lucarne de Villa n’amène l’émotive batave en pleine lumière, Johann Ier ramassant l’écharpe de Madame (3-1, 77ème.)

Puyol remplace Abidal, moment COTOREP choisi par CJP pour « ibériser » d’un « Don » le « fucking Dom » catalan qui emporte sa deuxième Ligue des Champions. Corrigé mais Ecossais, Ferguson prend rendez-vous à l’école centrale de Nantes, pour une équipe encore « plus équilibré » que son équipe plus équilibré qu’en 2009… parce que « Ils vont trouver la solution tactique, car elle est là, la solution. » Où « là » ? Qu’a voulu dire l’énigmatique Jacques Crevoisier ? Son animation flash « tuto 1 » révélerait-elle plus qu’il n’y paraît ? Ouverture… :

 

 

 

 

 

 

 

 

Barcelone:

ManU :

 

5 thoughts on “Notre Footballologue analyse Barcelone-Manchester United (3-1), part 1

  1. Le footballologue c’est comme s’il avait la loupe de canal + dans son n’oeil, ça aide pour dans l’anal-yse.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.