Notre Footballologue analyse Lens-Saint Etienne

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Le vieux barbu ne comprend plus Gravelaine…

Pendant que d’autres trombinent au vuvuzela clasico et autres olympico, France Télévision braque ses ECLAIR 16 Coutant sur une compétition ouverte aux amateurs, comme en atteste ce quart de Coupe de France opposant le ch’ti aux gaga.

Saint-Etienne, protomartyr fondateur du culte du grand club, se nourrissait jadis des restes de sa terre et du petit commerce, avant d’être à son tour engloutie par la distribution devenue grande. L’or noir tari, Lens ne recrache plus que le sang des silicosés, désespérant trouver preneur sur le marché de la seconde main. De Casino et du Galibot, l’heure appartient désormais à l’informatique et au Partouche voisins, pour deux clubs dont seuls les supporters témoignent encore de l’avenir…

4231 pour Jean-Guy Wallemme mais une composition d’équipe à handicap, passion présidentielle oblige. Partagé entre la nécessité économique de faire jouer Ramos pour le vendre et la nécessité sportive de mettre Bédimo, Jean-Ch’ti fait jouer les deux dans le couloir gauche ; charnière Yahia-Chelle, capitaine ou remplaçant + « chicon » Demont ; Kovacevic, lensois au point de ne plus rien attendre d’autre, récupère en compagnie de Samba Sow, pépite de la Gaillette, meneur de jeu du seul fait de son prénom et du profil « 9 ½ » de Roudet ; Akale et Roudet sont sortis du loft pour jouer sur l’aile droite ou tirer tous les coups de pied arrêtés ; Eduardo, de Guingamp à Lens, finira bien avant-centre de la sélection tunisienne si Jemaa confirme son peu d’intérêt pour le but. En face, Galtier entraîneur s’inscrit dans la filiation de Galtier joueur : défendre comme on peut, pour le reste, les gars de devant sont payés pour savoir. Aussi, son 442 s’arqueboute sur un socle de 4+2 (Monsoreau/ Benalouane/ Diakhate/ Varrault + Gelson Fernandez/ Matuidi) et « 4 loustiques » (Gravelaine) chargés de l’animation offensive, Fernandez-Payet sur les côtés en soutien de Mirallas-Rivière. Planté défend le but, Varrault reprend de blessure, le duvet-moustachu ainsi que les locks au woolite de Rivière témoignent du même problème identitaire que Thierry Henry, cause d’un talent trop précoce.

Cinquième minute, « première frappe du match » (Gravelaine) de Bedimo sortie en corner par Planté…et peut-on réellement moquer l’orbito-globuleux d’omettre l’ouverture du score de Mirallas dès la 45ème seconde suite à une pseudo reprise ratée seul aux 6 mètres ? Centre de Monsoreau, Ramos dévie du bide, et, « vous n’hallucinez pas » (Fabien Lévêque), Mirallas s’écroule sur la balle qui finit pas entrer dans le but. Moussilou puis Mirallas, et Lille ne parvient plus à concilier les termes « avant centre » et « LOSC », tant ces deux individus de type imposteur vachement prononcé sont des Attila de l’efficacité offensive. Sans l’hypothèse des rétro commissions et autres montages financiers, aucune raison ne peut justifier les transferts de ces joueurs, et seul le fils Courbis ou Marcel Dib pourrait éclairer leur parcours. Toujours est-il que, « muet de puis le 30 mai 2009 », Kévin a mis another brick in the Wall’ au plus mauvais moment. En effet, menant à l’extérieur en coupe dès la première minute, St Etienne se demande Que faire ?, et si Lénine n’a pas trouvé, mister Gaga peut toujours caresser sa moquette pectorale de cagole lover. Aussi, donne-t-il l’ordre de balancer, pour éviter le danger et permettre à l’équipe de se replacer. Ambitieux projet tactique digne de l’UFOLEP, qui plus est face à une équipe dont le dispositif tactique place tous les joueurs défensifs en duel : les centraux contre Eduardo et Roudet ; les latéraux « le cul entre deux chaises », les paires de camping Ramos-Bedimo et Demont-Akale mettant tout de même Varrault et Monsoreau à la limite du trou de ver ; Gelson-Matuidi souffrant face à Kovacevic et Sow. Un bloc défensif au un contre un et un quatuor offensif se « démerdant » parfois correctement (29ème, 31ème , 43ème) mais sans parvenir à tenir la balle.

Bref, le 0-1 relève de l’anecdotique puisque Lens ne joue plus que contre le chronomètre et les handicaps posés par un entraîneur mal latéralisé. Ainsi, l’ailier droit gaucher Akale met 25 minutes à comprendre la part féminine du coach, le temps de passer à gauche pour un premier centre sur la tête de Eduardo, puis dans l’axe pour une ouverture à destination du brésilien, de prouver à la 26ème qu’il centre beaucoup moins bien à droite, et de retrouver la tête de son avant centre par l’aile gauche. Joueur, Wallemme le rappelle à l’ordre, tandis que Ramos dédouble Bédimo pour centrer… en 6 mètres (32ème.) Trèfle de plaisanterie, Roudet au coup franc trouve la remise « magnifique » de Sow au second poteau pour une papinade « magique » de Chelle que le poteau renvoie dans les pieds de Eduardo : 1-1, 35ème. Et tandis que Demont s’exhibe pour Eduardo (44ème), Rivière hésite encore entre Drogba ou Gomis (45ème.)

Mi temps : « Ca va barder pour l’Irlande. »

Gravelaine ironise sur les celtes au milieu des corons.

Aucun changement en seconde période, puisqu’aux dires de Lévêque et Gravelaine, la production est de grande qualité et l’issue incertaine. Bedimo et Ramos rivalise au centre au pigeon, St Etienne s’en remet à un junior, un espoir, un belge et Fernandez, qui se dit « Aogousto » en Gravelaine, mais n’a rien à voir avec Ibagaza ou autre 10 argentin dont seuls les recruteurs espagnols semblent avoir les numéros. Du « soleil dans (son) jeu » (Lauclair), Akale quitte les gens du nord au profit de Jemaa (72ème), Eduardo passe ailier droit et Wallemme a vu l’énième arnaque parisienne de la veille. Aussi, Roudet au coup franc, Benalouane et un « chouïa trop tard » de Planté permettent à Yahia de « réjouir Bollaert », là où Chelle n’a qu’un « ferme ta gueule » (85ème) pour l’animatrice pseudo-psy des après-midi d’Europe 1…à moins que ce ne soit pour Mirallas. Ancien toulousain, Galtier fait entrer un cube en la personne de N’Daw (1m90 à la Marie-France), qui, de son pied carré, se fait contrer suite à un bon travail de Rivière relayé par Mirallas (84ème.) Leader technique, Roudet multiplie son 9 ½, et Galtier décide de le récompenser : entrée de Mensaly, couverture de ce dernier remettant Bedimo en jeu pour le 3-1 conclut par Roudet (89ème.)

Dimanche, « Giresse tirera les petites boules » (Lévêque au sacerdoce), et s’il faut prévoir que le PSG, champion d’Europe au tirage, évite le pléonasme d’un huis-clos à Louis II et tombe sur Quevilly, qui expliquera cette énigme posée par Xavier Gravelaine : « Le football ressert toujours les grands clubs »… ???

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