Notre Footballologue analyse Manchester United-Chelsea (3-1)

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Notre Footballolgue, partout et nulle part à la fois.

Finies les parties d’échecs avec le suidécéphale italien, Sœur Alex défend désormais ses lettres de noblesse contre un jeune acronyme venu du Portugal.

Alexandre en terres britanniques, AVB prétend conquérir Old Trafford avec un 41221 gorgé d’hubris. En effet, il existe deux types de « sentinelle » : l’une forme un trio défensif avec les deux centraux et s’apparente à un troisième défenseur quand l’autre fait office de meneur reculé. Raul Meireles devant Terry-Ivanovic appartient à la seconde catégorie et Chelsea ambitionne donc d’établir le siège dans le camp adverse. Animation axiale à partir de Meireles au service d’un duo aux déplacements verticaux (Lampard-Ramires) sous une paire aux mouvements horizontaux (Mata-Sturridge) qui débouche généralement sur le décalage d’un latérailier. (Cole : 2ème, 25ème, 31ème.) Au final, trois cibles s’offrent au centre (Torres + Ramires-Lampard) tandis que Mata-Sturridge attendent un éventuel deuxième ballon à l’entrée de la surface. L’équipe se permet de jouer dans le camp adverse grâce au forcing pratiqué par les défenseurs centraux (le joueur anticipe la passe et gicle sur l’attaquant avant même que celui-ci ne touche le ballon.) En phase défensive, Chelsea pratique un 4141 dont la densité complique les combinaisons courtes et invite l’adversaire à s’offrir au forcing par le choix d’un jeu direct vers les avants. Alexandre entend ainsi asphyxier son adversaire en s’installant dans son camp et en le contraignant au jeu long. Quand le lâche sait ce dont un lion est capable et fuit, le brave se précipite dans la cage… et il semblerait qu’AVB méconnaisse The Diary of a Dirty Old Soeur.

Gardien d’un des Three Lions de sa majesté, Ferguson respecte l’Etiquette et offre du jeu long à son hôte. Mais auparavant, il n’oublie pas de s’occuper de Meireles afin d’éviter tout malentendu. En phase défensive, la paire d’attaquants du 442 se verticalise, Hernandez se plaçant à hauteur des centraux adverses tandis que Rooney se précipite sur la sentinelle portugaise, Fletcher veillant aux alentours. A la construction, le tandem Anderson-Fletcher se verticalise également, l’un s’offrant à la relance courte en compagnie des centraux et d’un latéral tandis que l’autre plonge vers l’avant occuper Meireles. Ainsi, quelque soit le moment du match, le meneur portugais est annulé par un adversaire, a fortiori en phase défensive où il ne peut soutenir ses latéraux. Le préalable étant posé, ManU peut dès lors offrir le jeu long attendu en s’appliquant à viser les coins. En effet, la distance entre le latéral et le second homme de couloir se révèle abyssale, Meireles ne peut intervenir et les centraux, occupés avec Hernandez, sont de toutes façons trop loin pour le forcing. Aussi, Nani et Young s’appliquent-ils à occuper l’espace libre tandis que Fletcher et Evans distribuent les transversales.

36ème, Evans renverse pour Nani dont l’appel est un modèle… de hors-jeu. Le Portugais campe au-delà de la ligne de défense londonienne puis décroche pour recevoir la balle. Mata surpris n’a pas le temps de revenir que l’ailier profite de sa dizaine de mètres de liberté pour prendre de la vitesse et enchaîner la frappe : 2-0. Deuxième but car Smalling a ouvert le score de la tête sur coup franc de Young dès la 7ème minute, et deuxième frappe du match pour les mancuniens contre une dizaine sans réussite pour Chelsea. Certes, AVB demande à Lampard ou Ramires de descendre pour ranimer une position que Meireles ne peut pas tenir, mais sans véritablement passer à deux milieux récupérateurs. Ainsi, Rooney profite du recul de Lampard pour décrocher et combiner avec Jones. Lancé, le fils de Bruce et Pallister transperce et résiste jusqu’à imposer une partie de billard remportée par Rooney : 3-0 (44ème.)

11h après sa dernière réalisation, Torres ramène les siens à 22h de l’égalisation (3-1, 46ème) et AVB a profité de la mi-temps pour modifier ses plans. Anelka entre pour Lampard, l’équipe passe en 4231 avec Ramires-Meireles sous Anelka-Mata-Sturridge et le jeu se veut direct avec de longs ballons sur la tête des merveilleux au chocolat. Las ! Le replacement défensif des latéraux est toujours aussi lâche, Torres tient à ses statistiques (71ème et, surtout 84ème) tandis que Rooney s’assoit sur les siennes (penalty-glissade-6mètres, 56ème), et AVB se contente d’un alphabet de trois lettres à coller sur le frigo. Quelque part, le Old Lion rentre son cuir couperosé jusqu’en la tanière.

Notre Footballologue.

L’ancien vous file les notes de la Raide et Vile Academy et celles de la Blues. Sympa non ? Les images sont dedans. 

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