Notre Footballologue analyse Marseille-Saint Etienne

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Notre Footballologue de retour tant au niveau tactique ….

Gourcuff regrette que ses « petites bêtes » nourrissent la « prophétie autoréalisatrice » du parti médiatique, la nature attaque l’empire de la race aérienne…aucun doute possible, l’OM est à l’aube d’un jour nouveau.

Au CFClowns, Toutou et Neness parfont leur duo, Aulas et Erding pénètrent sous quelques huées, personne ne souffle dans le vuvuzela maculé de Terreblanche, une « récurrente » se cherche un coin de lucarne à l’ombre du Kelman Balatony de Trigano…triste comme un Sochaux-Boulogne peint par Henri Borowski.

En début de saison, l’OM alignait un 433 triangle pointe en bas, l’animation était laissée aux deux servomoteurs Cheyrou-Lucho, la vitesse de Niang ne quittait pas le couloir gauche et l’aile droite décevait (blessure de Koné, errances tactiques de Valbuena), la lenteur de Brandao empêchait de jouer la profondeur sur contre-attaque et la défense subissait l’âge de Heinze dans l’axe et les carences tactiques de Taïwo…bref, Deschamps pouvait troquer sa casquette d’entraîneur pour un casque de chantier : inspection des travaux à un mois de la livraison.

La paire de doll’s Lucho-Cheyrou a vécu. Du reste, l’ex capitaine auxerrois se rapprochait progressivement de Cissé ces derniers mois, et la titularisation de Kaboré marque plus l’évolution tactique du poste qu’une sanction à son égard. En effet, Kaboré-Cissé font figures de nouvelles doll’s, le premier calquant son placement sur le second plutôt que sur Lucho. Cette paire plus défensive stabilise l’équipe et libère l’argentin qui, BEPC en poche, défie Pythagore et Thalès en disloquant le triangle à l’envie. Ainsi, le « maître du fouetté » (Margotton) presse en compagnie de l’avant-centre, se replace en milieu-centre-droit à la récupération, joue derrière l’attaquant en véritable 10 axial, compense à l’occasion un coéquipier parti faire un tour. La « fusée à trois étages » Cissé-Kaboré-Lucho permet ainsi des contre-attaques rapides à une touche pour, autre nouveauté, un Niang permutant avec Brandao (11ème, 19ème, 20ème), et n’attend plus que l’aval du sosie de Juliette. Même le « cas » Valbuena semble régulé, le dwarf à roulettes délaissant moins son côté droit (5ème, décalé par Brandao pour l’ouverture du score : 1-0) tandis que ses incursions au milieu sont compensées par Lucho ou Brandao (passant à droite) et couvertes par Kaboré (20ème.) Dernier chantier, la défense s’appuie aujourd’hui sur une « garde noire » Cissé-Diawara-M’bia dirigée par Heinze, entraîneur-joueur, et soulagée des errances de Taïwo.

La mise en place tactique effectuée, ne reste plus qu’à orchestrer ce ballet tactique en découpant le temps en différents tableaux, « gestion des temps forts/ temps faibles » chère à Doc Houille. Durant le premier quart d’heure, les latéraux ne prennent pas les couloirs, Cissé joue proche de ses DC et Kaboré s’intercale entre le bloc défensif de cinq et la ligne offensive de 3+Lucho. Après la 20ème, Deschamps remonte Cissé de 10 mètres, Kaboré en gagne autant et Lucho s’intercale entre les deux pour distribuer sur des latéraux sommés de se mettre en action (Bonnart offensif aux 23ème, 31ème et 37ème, Heinze aux 23ème et 25ème.) L’OM « gère » mais reste incapable de faire le break, seuls les coups francs de Lucho apportant un réel danger (tête de Niang sur le poteau, 25ème.)

En face, l’ASSE de Galtier présente un 442 des familles, animé par les milieux centraux Gelson et Matuidi, jouant long sur la paire d’attaquants physiques (Sanogo-Rivière) ou court sur les milieux offensifs excentrés Payet-Sako. Pris par l’organisation marseillaise, le duo Gelson-Matuidi ne parvient pas à s’imposer et la défense subit (Benalouane Maltese et son ami « Cush » Diakhaté terminant la 1ère mi temps avertis) tandis que les latéraux n’apportent aucun soutien offensif. Les verts s’en remettent à des exploits personnels, frappe de Gelson (32ème), percée de Sako (38ème), Payet Show (45ème.) Après la 25ème, les attaquants gagnent les ailes, emportant leur DC avec eux, tandis que les milieux offensifs resserrent dans l’axe, marqués par leur latéral. De « kick boxing Jeannot » à Sanogo-Rivière, l’ASSE ressemble à un entonnoir et provoque la défense marseillaise en duel, Sanogo charcutant Diawara sous l’œil expert de Jean-Luc Bideau (45ème.)

Mi temps : « Grand index d’une vingtaine de centimètres…ça ! c’est de la baguette de chef d’orchestre ! »

Grégoire Margotton compare Lucho à Taka Kato…Shiofuki prostatique !

A contempler ses tatouages, il semble que Lucho soit membre d’une maras d’Angoulême mais Deschamps a d’autres préoccupations. N’daw a remplacé Gelson, le milieu vert a gagné en puissance et Matuidi joue plus haut. Aussi, l’ASSE met la pression (Sako et Matuidi jouent long sur Sanogo mais Diawara opère à son tour) et l’OM reprend son organisation « austère », latéraux au fourreau. Las ! Les joueurs hésitent entre rester rigoureux tactiquement et chercher le break… et les latéraux montent, délaissant leur adversaire direct et exposant l’équipe aux contres (50ème, montée Heinze, contre attaque de Payet.) Les milieux excentrés Payet-Sako jouent plus bas et libèrent les couloirs pour les latéraux après l’heure de jeu (centres de Varrault, 62ème et Dabo, 65ème et 68ème.) La ligne de récupération des deux équipes se situe au niveau de leur surface, autant dire qu’il n’y a plus de milieu de terrain, le jeu se résumant à une somme de contre attaques mal négociées.

« Ca sent le K.O » (Dugarry), Heinze apprend le métier à Rivière, Payet frappe un coup franc sur la tête de Sanogo, Rivière hors-jeu touche un ballon qui rentrait : 1-0, « réussite du champion » (62ème.) A l’heure de jeu, l’OM semble « carbo », Abriel-Koné-Cheyrou remplacent Niang-Valbuena-Kaboré, Galtier sort Sako pour Bergessio, place Rivière côté droit et Payet entame la deuxième partie du spectacle : centre sur coup franc pour la tête de Benalouane (poteau, 76ème), décalage pour Rivière qui centre sur la tête de Bergessio (84ème) ou le pied carré de N’Daw (91ème), frappe de 35 mètres (92ème.) Le banc marseillais signale la fin du temps réglementaire avant de célébrer la victoire « capillotractée » d’un OM pressé mais fatiguée.

Le hors-jeu de Rivière, le penalty « oublié » pour une faute de Heinze sur Rivière, le poteau de Benalouane, Mr Turpin qui « siffle contre les stéphanois..pourquoi pas !?!? »…Dugarry, écœuré, félicité la « réussite du champion. » Pendant ce temps, Jean Fernandez prépare une équipe « bien physiquement » pour le « métch » de vendredi…

5 thoughts on “Notre Footballologue analyse Marseille-Saint Etienne

  1. Alors qu’en fait le vrai « maitre du fouetté » c’est mon tonton Marcel quand il mange de la salade aux oeufs durs.

  2. Une fusée à trois étages qui a pour rez-de-chaussée Edouard Cissé je me demande dans quel état elle termine le trajet.

  3. de toute façon, qu’elle fasse un beau trajet ou pas, elle finit sur la planète Brandao, qui a une force d’attraction tellement incroyable qu’on a l’impression de donner un « bullet time » à l’adversaire dès qu’il touche la balle.

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