Notre footballologue analyse Milan AC – Barcelone (2-0)

Milan AC x Barca

Le ‘’Grand Milan’’…

…fessé l’an passé a vendu ses jouets pour mieux la jouer Chelsea au rabais. Défensivement, un socle de 5+ Pazzini affronte l’hexagone central culé tandis que les deux paires latérales bloquent les couloirs. Pas faite pour la possession, l’équipe ‘’construit’’ par de longs ballons sur le trident offensif au contact des deux centraux adverses et contre-attaque en prenant les extérieurs. A la 15ème, Constant-Muntari en une touche lancent El Shaarawy qui bute sur Valdes puis, 20 minutes plus tard, un long ballon pour Pazzini provoque un coup-franc à 40 mètres. Après tout, sur un malentendu, Chelsea a bien soulevé la coupe aux grandes oreilles.

Trois hexagones verticaux…

…composent l’architecture de l’édifice catalan auquel Milan refuse la profondeur. ‘’Butineuse’’ déguisée en ‘’éclaireuse’’, Iniesta s’accouple avec Fabregas pour assurer la relance et le Barça penche à gauche sans toutefois parvenir à lancer Jordi Alba ni même changer pour Pedro. Premier lombard, Pazzini se trouve 10 mètres sous la médiane dès la 21ème et Iniesta permute avec Messi pour former un quatrième hexagone. Figure géométrique permettant l’occupation du maximum d’espace avec le minimum d’efforts, l’hexagone de siège se pose à l’horizontale, Jordi Alba-Daniel Alves en sommets, Xavi-Fabregas au service de Messi-Pedro et Iniesta en cœur de rhombes. En cette 31ème minute, la ruche est en place mais la ‘’mouche à miel’’ s’inquiète du peu de nectar dans les alvéoles.

Long sur Pazzini…

…faute, coup-franc improvisé en deux temps, frappe, tronche de Zapata, reprise de Boateng : 1-0, 57ème. Comme dans la cour de récréation, lorsque les ‘’plus forts’’ s’associent pour confisquer le jeu, l’enjeu va aux ‘’restes’’ qui, galvanisés, en produisent du jeu : extérieur droit, Niang-El Shaarawy jusqu’à Muntari pour le 2-0, 80ème. De nouveau, Barcelone trahit le matérialisme dialectique qui l’a fait roi au nom de l’idéal du Soi. Héraclite gronde…