Notre footballologue analyse OM-Manchester
Notre Footballologue était bien dans son match.

Gentlemen agreement pour les deux entraîneurs car « dans quinze jours, Marseille va récupérer des joueurs, Valbuena sera de retour, mais nous aussi on va en récupérer. » (Ferguson) En attendant, portrait de deux formations « in-offensives. »
Comme présenté par Dien Bien Fufu, ManU dispose de deux schémas préférentiels trop efficaces pour garantir le 0-0. Aussi, Ferguson a-t-il pris Carrick pour Scholes dans un 451 dépourvu de véritable stratège. Le socle de 4 joueurs (Smalling-Vidic + Gibson-Fletcher) accueille Carrick en son sentinelle, Evra-O’shea restent prudents (même s’ils sont détachés des centraux) et Rooney-Nani, puncheurs sans passeurs, enchaînent les duels pendant que Berbatov encaisse la prime de titularisation. Respectueux d’un adversaire penchant à gauche, Ferguson titularise peut-être Carrick pour s’occuper de Lucho voire renforcer un couloir droit fragilisé par l’absence de Ferdinand et la présence de O’shea. Toujours est-il que privés de Giggs ou Scholes et avec la dislocation de la paire Fletcher-Carrick, les mancuniens ne disposent d’aucune animation susceptible d’imposer le rythme. Bientôt, Fletcher passe à gauche et cherche Carrick mais le positionnement de ce dernier empêche une réelle animation offensive alors que Gibson patiente derrière Berbatov au guichet de la compta. L’entrée de Scholes pour Gibson à la 72’, si elle permet les retrouvailles de Carrick avec son bel écossais, ne relance toutefois pas une formation jamais partie. Avec un socle de 5 joueurs, un dispositif spécial côté droit, Rooney hors de forme et une attaque privée de l’intelligence de Giggs ou Scholes, le tout sans pressing, Ferguson enterre le match sur les côtés et gère son effectif.
Mi temps : « Le public ne demande que ça. » CJP
Aime-toi et le Ciel t’aidera
Outre un mercato à l’envers, les blessures du pote de caleçon de l’ambassadeur de France à Tunis et Gignac obligent Deschamps à reconstituer une animation. Aussi ragoûtante qu’un dimanche soir aux restes, la formation concoctée par le stratège marseillais repose sur un socle de 4 (Diawara-M’bia + Kaboré-Cissé), deux paires de couloir (Heinze-Ayew et Fanni-Rémy), Brandao en pivot et Lucho pour fluidifier l’ensemble. A gauche, M’bia dans la profondeur et Kaboré au sol se chargent de Nani. En effet, la lenteur de Heinze l’oblige à jouer haut pour prendre son adversaire au démarrage, et lui comme Fanni occupent l’ensemble du couloir car leur pendant offensif s’avère plus relayeur qu’ailier. Ainsi, Ayew comme Rémy descendent jusqu’au socle pour mieux remonter la balle jusqu’à Lucho ou servir leur latéral en position de centre. Ainsi, ça trottine et multiplie les passes latérales pour un ensemble sans percussion ni verticalité. Ayew comme Rémy se montrent incapables de percer le rideau adverse et l’animation se résume à trouver les latéraux en position de centrer. Cinq minutes après Scholes, Deschamps répond par Valbuena pour Rémy, et prend rendez-vous dans une quinzaine.
Enfermant le match sur les côtés, Ferguson comme Deschamps ajoutent à l’espace la maîtrise du temps et décident de jouer la qualification à Old Trafford car « le prochain match, ce sera à la maison et si on gagne 10-9, moi, ça m’est égal! » (Ferguson)
Bonus : Si la trop rare présentatrice des Infos Chrono doit parfois supporter les saillies de trois omlecs plus Malvira, elle peut parfois apprécier ce genre d’émission.
Si le résultat brut peut satisfaire les deux coachs, avec un tel match aller, l’équipe qui se fera éliminer sera forcément frustrée et bourrée de regrets. Avec l’in-animation offensive proposée de part et d’autre, on reste sur notre faim et le perdant se dira qu’il aurait du jouer le match aller-retour et pas le match retour, et l’aura bien dans l’os.
Ferguson a prit un gros risque en gérant son effectif en vue du calendrier de folie qui les attend et en misant tout sur le retour. Quant à l’OM, il est impossible de dire qu’ils ont fait leur maximum « avec leurs moyens » pour destabiliser MU, bien que DD dise le contraire. A défaut d’être éblouissant dans le jeu offensif, ils n’ont même pas imposé de pressing étouffant ou de défi physique éreintant aux mancuniens. Ce qui me gène dans l’atitude de DD, c’est sa satisfaction d’avoir escamoter le match. Pourtant, imaginons que le match se déroule sur une manche sèche, à Manchester (qui a fini premier de poule)…Que n’aurait-on pas entendu comme lamentations de la Dèche de ne pas avoir la possibilité de faire une première différence dans un match aller à domicile?
« Que n’aurait-on pas entendu comme lamentations de la Dèche de ne pas avoir la possibilité de faire une première différence dans un match aller à domicile? »
Je pense que tu te trompes très lourdement ….
Balèze la citation de Nietzsche