Notre Footballologue analyse PSG-Bordeaux (1-1)

Cuvée « lexomil »…

Trois ans après son sacre, Bordeaux évolue comme un promu et enthousiasme. Socle bas de 3+1 et ses latérailiers sous carré d’offensif, tel se présente le menu concocté par Francis Gillot. Lien entre socle et carré, les latéraux animent le dispositif et cherchent à centrer. Écartelé, l’adversaire affronte une relance tantôt longue sur la tête de Diabaté pour une remise sur les côtés, tantôt courte vers un latéral (Trémoulinas de préférence) qui fixe et transverse vers son vis-à-vis (Mariano.) Deux « faiblesses » dans le dispositif proposé sur ce match:

• Membres du carré offensif, Plasil-Obraniak « larguent » N’Guemo d’une dizaine de mètres. Certes, Ciani et Henrique giclent à ses côtés mais le « push-up » a des ratés (19ème, 24ème) et Gillot rappelle ses créateurs à leur tâche défensive autour de la 25ème.

• Diabaté-Maurice Bellay- Obraniak-Plasil, soit la tête, les jambes, les dribbles, les passes et un carré offensif gourmand en joueurs. Un attaquant de qualité permettrait d’épauler N’guemo et de libérer davantage les latéraux.

  Néanmoins, nombre d’équipes reposent sur un socle de 4 et, superposés, les carrés s’annulent. La fibre longue et du lexomil dans l’hémoglobine, Gillot se délecte alors de l’apathie pendant que l’adversaire modifie son système et s’expose. De l’usage des neuroleptiques dans le sport de haut niveau.

L’ « inutile »…

Meneur dans ou hors socle, Ancelotti alterne deux variantes d’un système reposant sur la créativité des offensifs et la liberté des latéraux. Socle de 4 à gonades et 3 offensifs sous Hoarau pour affronter les Girondins. Outre les insuffisances techniques (13ème), deux problèmes:

• Ménez-N² rejoignent Pastore dans l’axe afin de libérer les couloirs pour Tiéné-Jallet. L’absence de travail défensif des offensifs oblige les latéraux parisiens à chercher leurs homologues très haut, obligeant Alex-Sakho à compenser (5ème, faute grossière d’Alex sur Tremoulinas à hauteur de la médiane.)

• Le carré girondin neutralisant le socle parisien, la relance se fait longue pour Hoarau en duel avec N’guemo. Si N²-Pastore-Ménez rôdent à la récupération pour des actions parmi les plus dangereuses de la première mi temps (19ème, 24ème), il n’en reste pas moins qu’une relance monopolise 4 joueurs et laisse la défense en un contre un. Sortir un offensif « inutile », permettre au socle d’être en surnombre face au carré offensif adverse et libérer les couloirs… 45ème, Ancelotti sort Ménez pour Matuidi

Serrer l’ « errant »…

Pastore à la passe, Hoarau à la fixation, N² pour la touche de trop et un socle de cinq libérant l’apport offensif des latéraux, Ancelotti modifie son dispositif et Gillot bave. 5>4 derrière et 3+2<4+2 devant mais l’apport d’un élément du socle (47ème, reprise de Sissoko) permet un 6X6 et Jallet en profite pour centrer (54ème) et même réceptionner une ouverture de Pastore (53ème.) A la 60ème, le socle de 5 campe devant la surface girondine et Gillot s’essuie alors que Bodmer-Gameiro remplacent Sissoko-N² (68ème et 74ème.) Conforté par la transversale de Plasil sur le premier débordement bordelais de la seconde période (72ème), le stratège des laboratoires Roche observe l’errance de Bodmer (entre le sommet droit du socle et « 10 » sous Hoarau) non compensée par Thiago Motta. Le socle présente une brèche sur son flanc droit qu’empruntent Tremoulinas (service pour Obraniak, sauvetage de Tiéné, 76ème) puis Obraniak dont l’ouverture envoie Maurice Belay servir Diabaté: 0-1, 77ème. 80ème, Thiago Motta trouve Bodmer qui prolonge d’une touche pour Hoarau: 1-1. Mêmes joueurs, effet opposé et tandis que Sirigu sauve devant Diabaté (81ème), Sakho confirme les craintes placées en lui (92ème) et le PSG abandonne la place de leader à Montpellier.

Notre Footballologue.

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