La Paillade Académie vous présente : La Résurrection de Loulou et Marcelin

C’est pas le tout mais pendant que le vioque chiale de plus pouvoir pisser droit dans le saint-suaire et s’en va en boudant, y a des miracles qui se réalisent et tout le monde en a rien à taper. Vas y pour attendre le prêtre pour reconnaître celui-là, on peut attendre longtemps.

Oyez ! Oyez! Voici la chanson qu’un troubadour de Ventreplat conta lorsqu’il revint d’un voyage au 8ème ciel :

Ils souffrent de la faim et de la soif.

Dans la vallée des Revenants, les Pochtrons sont rassemblés:

Dionysos leur a commandé tous

Qu’aucun ne boive avant que les héros ne soient arrivés.

Il pique alors son canasson de ses deux éperons;

Il a emmené avec lui Monzob, roi de Mescouilles;

Loulou et Marcelin sont venus à sa rencontre

Avec Gogol de Bagnols, homme de grande contenance.

Quand Dionysos les voit, il appelle à lui Monzob :

 » Va demander aux Pochtrons ce qu’ils pensent de tout cela!

Qu’ils viennent éructer en toute sûreté »

Monzob s’en retourne et appelle à lui Gégé :

« Russo-belge, suis-je en sûreté ? »

« Bah oui ma couille, répondit Gégé, faudrait être con pour en douter! »

« Ivrogne, reprend Monzob, rien ne te sera caché:

Si vous acceptez de rendre Loulou et Marcelin aux monde des vivants,

Vous serez conduits par Lui au Royaume du Rougekitache

Si vous acceptez de croire en Gropinar,

Il ne vous arrivera que du bien:

Chacun de vous aura du vin et du saucisson à foison

Et si vous ne le faites pas, vous serez tous desséchés! »

Gégé le Russo-belge répondit :

« Il nous faut accorder cela

Chacun de nous consent à libérer nos deux idoles

Et de les abandonner au monde païen des buveurs d’eau

Nous nous rendons à la volonté du Dieu de l’ivresse

A condition de boire jusqu’à que notre soif meure de vieillesse. »

Monzob s’en va et rapporte tout à Dionysos.

En entendant cela, Dionysos éclate de rire et dit à Monzob :

« Nous avons terminé les auspices,

Les Pochtrons consentent et ils meurent de soif. »

Dionysos de l’Olympe, à haute voix, a appelé sa troupe :

« Malheur à vous si un Pochtron est touché ou attaqué! »

Alors les Pochtrons furent dépouillés de leur godet

Et furent hydratés d’hydromel et de vinasse en quantité.

Puis on enchaîna Loulou et Marcelin l’un à l’autre,

Et leur poings droits furent liés étroitement derrière leur dos,

Et tout deux en appellent au Dieu zélote des alcooliques :

« Seigneur, Père tout puissant,

crient-ils,

Prends nous en pitié »

Un éclair dévastateur frappe alors le ciel.

La lumière aveugle les hommes rassemblés.

Le calme revient lorsque Monzob s’écrit :

« Par la barbe du Grand Foutre, ils ont disparus! »