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Après une 1è saison incomplète (arrivée en octobre) mais réussie (2 finales de coupe. Perdues oui…), Klopp semblait monter la bonne équipe pour tenter de conquérir le titre de champion après lequel court Liverpool depuis Marignan 1515 avant JC. Pour moi, toutes les conditions de réussite étaient réunies : un jeu collectif séduisant, un état d’esprit retrouvé et une saison sans match de coupe d’Europe pour s’épuiser et pour laisser à l’équipe le temps de préparer son match de championnat.

D’ailleurs cette saison semblait faire naître les ambitions les plus folles. Le présence de Klopp en Argentine pour un match de l’Albiceleste enflamme la toile et les Reds s’imaginent déjà avec le Goleador sapé de rouge. Raté évidemment, on connait la suite et le transfert d’Higuain à la Juve. Like a fucking symbol.

Quelques jours  avant l’inauguration en grande pompe de la nouvelle tribune d’Anfield, sobrement nommée Main Stand, c’est une décision extra-sportive qui va faire couler beaucoup d’encre. L’effectif des Reds se trouve alors dans son camp d’entrainement aux USA. Les joueurs de Liverpool enchaînent les événements extrasportifs et la préparation physique. Puis soudain, un coup de tonnerre lorsqu’un journaliste laisse fuiter l’info : Mamadou Sakho est exclu du groupe et renvoyé Grand Manu militari à Liverpool pour manquement à la discipline. Bam.

Revenons sur la descente aux enfers de Mamad’. Le mec est un des héros du match incroyable en quart de finale contre le Borussia Dortmund. Il enchaîne avec une bonne prestation contre Everton en championnat et son duo avec Lovren semble prendre forme mais il est suspendu à titre conservatoire par l’UEFA pour avoir pris un produit potentiellement sur la liste des produits dopants. Pas de bol, il manque la finale de la Coupe d’Europe perdue contre Séville, puis l’Euro en France alors que sa place en équipe nationale semblait assurée. Soyons clair : il a les grosses BOUBOULES.

De plus, l’UEFA, rejetant la faute sur l’Agence mondiale antidopage et une erreur de communication avec ses laboratoires, annonce que finalement non, c’est bon, le produit pris n’était pas dopant en fait. Encore plus les grosses BOULES ! Et dans la foulée, Klopp recrute 2 défenseurs centraux, signe toutefois que son statut de titulaire commençait à vaciller.

Cependant, difficile de savoir quels effets a eu cette mésaventure sur les relations entre Mamadou Sakho et le club. Si tout est bien qui finit bien, je pense que le staff de Klopp est furax que Mamad’ ait ingurgité un produit comme un brûleur de graisses sans en avertir le club. Ça ressemble à une faute professionnelle.

Mais revenons à nos moutons américains, puisque Mamadou est donc exclu pour des retards à répétition et avoir séché une séance de soin. Une sortie sur Snapchat plus tard, le sort de Sakho est scellé et on ne le reverra plus sous le maillot de Liverpool. Son prêt à Crystal Palace étant réussi, il devrait vite retrouver un nouveau contrat en PL. Pour l’EDF, ça risque d’être bien plus compliqué.

Un club qui se prive volontairement d’un titulaire, c’est courageux. C’est aussi un problème de riche. D’ailleurs, en parlant de thunes, elles ont permis de renforcer un effectif trop peu étoffé la saison dernière.

Lorsi Karius, gardien, est arrivé de Mainz pour piquer la place de Mignolet. Ce qu’il a réussi en début de saison avant de perdre sa place suite à de nombreuses prises de balle mal assurées. Ce « grand talent » d’après Klopp a surtout réussi par sa présence à remettre Simon Mignolet dans le droit chemin, ce qui n’est pas la moitié d’un exploit.
Joel Matip est arrivé de Schalke gratuitement avec une réputation flatteuse de bon manieur de ballon pour un défenseur central. Grand et bon de la tête, son intelligence et sa qualité de passe ne compensent pas toujours son manque de vivacité. Et l’illustre inconnu Ragnar Klavan a aussi été recruté en Allemagne. Le gars plutôt solide au duel dont la présence justifie quelque part la mise à l’écart de Sakho. Lui même a finalement très peu joué, laissant même sa place à Lucas, reconverti en défenseur central.
Marko Grujic, tout jeune milieu axial en provenance de Belgrade a très peu joué, contrairement au fabuleux Sadio Mané, ailier droit qui a littéralement fait un bien fou à cette équipe par son activité et sa capacité à user les défenses. Et ses buts aussi. Il a fait aussi beaucoup de mal (sans intention) par son absence, d’abord à la CAN puis sur blessure au genou en fin de saison.
Wijnaldum est arrivé le plus tardivement, profitant de l’exode permis par la relégation de Newcastle. Un joueur très doué mais qui reste pour moi énigmatique, tant son apport semble quelque fois insuffisant pour un mec aussi talentueux.

Et là si vous faites le compte et que vous suivez Liverpool, vous vous dites, mais euh… il manque pas un véritable arrière gauche à Liverpool ? Parce que bon, Alberto Moreno, c’est plus possible là !
Et ça là qu’une rumeur apparaît : Klopp veut reconvertir James Milner, ex-ailier reconverti milieu axial, en latéral gauche. Personnellement, je ne croyais pas du tout à la véracité de cette rumeur, m’imaginant trois journalistes ivres morts déblatérant au fond d’un bar miteux d’un campus américain, zyeutant nonchalamment les petites fesses, pas si petites d’ailleurs, d’un groupe d’étudiantes américaines.
Eh ben si. Si, il l’a fait, et à la fin de la saison, je peux vous garantir que ça nous a fait moins mal de voir Milner latéral plutôt qu’un spécialiste du poste espagnol au cerveau amoindri. Milner, pourtant droitier, a réalisé une saison tout à fait honnête, prenant même le soin de réaliser des bons matchs et de transformer tous les penalties (sauf un).

Un début de saison quasi parfait.

Donc la saison s’apprête à commencer, avec quelques certitudes, un ou deux doutes mais une contrainte de taille : le Main Stand n’est pas encore terminé et Liverpool doit disputer ses 3 premiers matchs de la saison à l’extérieur, en allant à Arsenal, Burnley et Tottenham, déplacements auxquels s’ajoutent la réception du champion en titre Leicester, puis un nouveau déplacement à Chelsea. Une paille.

Et là, Liverpool se révèle capable du meilleur en battant Arsenal en match d’ouverture au terme d’un match épique (3-4), va chercher le nul chez les Spurs, et enfin bat Leicester et Chelsea, le futur champion. Magique.

Sauf.

Sauf ce déplacement à Burnley perdu de manière indigente (2-0). A ce moment là, on se dit que c’est juste un match raté, rien de plus. Hélas, ce match augurait bien du syndrome « petites équipes » contre lesquelles Liverpool aurait bien du mal régulièrement à l’emporter.

Néanmoins, à la fin du mois, à la sortie d’une raclée mise à Hull City (5-1) le moral est au beau fixe. Liverpool ne quitte pas le trio de tête et régale les fans de quelques buts de toute beauté.

Cette année, c’est la bonne !

Evidemment, à part moi, tout le monde reste mesuré sur les chances de Liverpool de remporter le titre. Mais moi, à ce moment là, je sens que la mayonnaise est en train de prendre, que Mané est l’élément qui nous manquait, que Coutinho va éclater, que Firmino va confirmer… que… que toutes les étoiles sont alignées.

Les mois d’octobre et novembre s’enchaînent sans l’ombre d’un résultat négatif. Malheureusement, décembre et son calendrier surchargé vont amener leur premier lot de désagréments.

Une défaite à Bournemouth après un match pourtant maîtrisé mais marqué par la prestation fragile de Karius oblige Klopp à réinstaller Mignolet dans les buts. Suivront un nul laborieux contre West Ham et une victoire d’anthologie à Everton, juste avant Noël. Une victoire acquise de haute lutte dans les derniers instants grâce à Sturridge et Mané. Liverpool fête Noël en buvant les larmes amères de leurs voisins. Les sourires sont sur toutes les lèvres. On est en route plus que jamais pour le Top 4 et surtout, nous sommes tout proche de Chelsea. A ce moment là, remporter le titre de champion devient concrètement possible.

Liverpool écrase ensuite Stoke 4-1, puis surtout bat Manchester City 1-0 avant la fin du mois de décembre. Cette fois c’est la bonne.

Janvier maudit.

Le premier match de 2017 chez le relégable Sunderland sonne le début de la fin. Un pénalty encaissé à cinq minutes de la fin et Liverpool concède le nul 2-2. Rageant mais pas si grave.

Mais. Mais il y a toujours un mais. Sadio Mané doit s’envoler pour la CAN et laisser l’équipe pour deux mois. Et étant donné le haut niveau de confiance affiché, il était difficile d’imaginer à quel point un seul joueur allait cruellement manquer à l’équipe.

Et pourtant, la mois de janvier verra Liverpool disputer pas moins de 9 matchs et ne va en remporter qu’un seul à l’extérieur, en Cup, à Plymouth Argyle, après avoir concédé un replay à domicile. De plus, éliminé en FA Cup par la fade équipe de Southampton, les Reds sont ensuite humiliés à domicile en League Cup par Wolverhampton (1-2). En l’espace de quelques jours, Liverpool est éliminé des deux coupes.

En championnat ce n’est pas brillant non plus : les Reds concèdent le nul à MU et se font battre à domicile par un Swansea pourtant relégable ! Seul un match nul arraché face à Chelsea fait office de point positif. Les Reds n’y sont plus du tout avec la blessure de Clyne, et l’imbroglio autour de la qualification de Matip qui refuse la sélection camerounaise à la CAN.

Février, ce n’est guère mieux : Liverpool s’enfonce en perdant  2-0 à Hull et pense relever la tête en battant les Spurs à domicile. Mais la joie n’est que de courte durée, les hommes de Klopp s’effondrant ensuite à Leicester (3-1), eux aussi relégables comme par hasard, et qui venaient de se séparer de leur coach.

Il faut se rendre à l’évidence, le titre s’est définitivement éloigné. Chelsea est inarrêtable, et Liverpool est incapable de tenir son rang d’une semaine sur l’autre. Ce mois de février est à l’image de la saison : Liverpool est battu par les équipes de fond de classement mais s’impose contre les équipes du Top 6. Allez y comprendre quelque chose, vous.

Le long chemin vers la Ligue des Champions.

Délesté des coupes domestiques et de coupe d’Europe, Liverpool n’a plus qu’à se concentrer sur le championnat. Malgré la longue blessure de son capitaine et métronome Henderson, les Reds vont passer ensuite au fil de l’épée tout ce qui se présente à eux : Arsenal, Burnley (enfin !), Everton, Stoke et West Brom (chez eux !) mordent la poussière. Seuls Manchester City et Bournemouth accrochent un point face aux Reds. Enfin le retour du grand Liverpool.

Sauf. Sauf qu’il y a toujours un sauf et que j’en ai marre d’écrire ce mot. Liverpool est ensuite battu à domicile chez lui par Crystal Palace… qui se bat pour le maintien. Malgré une domination complète, Benteke nous punit chez nous. La pilule a du mal à passer.

Liverpool assure ensuite avec un calendrier favorable et remporte tous les matchs restant, à l’exception d’un match anthologiquement nul contre Southampton (0-0), qui nous rappelle que Puel sait parfaitement pourrir un match à défaut de le gagner.

On retiendra surtout non pas la victoire à Watford, mais bien le magnifique but d’Emre Can.

Une saison mi-figue, mi-rasoir.

Les Reds terminent 4è et décrochent enfin une place pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions, la compétition nécessaire pour attirer et conserver les meilleurs joueurs. Si c’était le premier objectif de la saison et qu’il est rassurant de l’avoir atteint après de nombreux échecs, le sentiment de déception n’en est pas moins tenace.

Déjà parce qu’il y avait tellement moyen de faire bien mieux. Chelsea a fait une telle saison qu’il aurait certainement été impossible de faire mieux, mais je ne pense pas qu’un tel écart au classement avec Tottenham (dix points) soit justifié. L’absence de Mané, et surtout les blessures d’Henderson, de Lallana, de Can, de Sturridge (!), de Clyne, de Lovren, de Matip et de Coutinho, ont été trop nombreuses et trop longues pour pouvoir rivaliser. Et quand bien même, être Liverpool et se présenter à des rencontres de championnat avec un banc de remplaçants composé de U21, ça ne fait pas très sérieux. Surtout si on compare avec Chelsea et son effectif sans le moindre blessé quasiment toute l’année.

Seulement il serait trop facile de mettre tout le poids des défaites sur les épaules des absents. Après un début de saison aussi bon, il reste difficilement compréhensible de savoir comment Liverpool s’est retrouvé dans une telle incapacité offensive entre janvier et février. Certes Mané et Coutinho sont des joueurs de grande classe, mais les joueurs présents sur la pelouse ont les capacités pour prendre le dessus sur Hull City. Firmino et Origi ont été transparents pendant cette période, et n’ont visiblement pas les épaules pour tirer leur équipe vers le haut. Pour un espoir comme Origi, ça peut être compréhensible ; pour un leader comme Firmino c’est bien plus agaçant.

Pire, quand bien même l’équipe n’arrive pas facilement à marquer, le sentiment de fragilité sur chaque action adverse est absolument incroyable avec un effectif composé d’internationaux, souvent aguerris. Ce manque de solidité, qui commence par des milieux de terrain vite mis hors de position et faibles au duel, se prolonge jusque dans la charnière centrale. De cette façon, il est aisé pour des Burnley d’imposer des matchs tristes avec des compositions regroupées et athlétiques pour neutraliser notre attaque, et d’appuyer fort à chaque contre-attaque. Si Klopp ne corrige pas cela, il est impossible de viser plus haut que cette 4è place.

On se félicitera tout de même de l’apparition de jeunes joueurs qui ont pu faire leur première apparition dans des contextes favorables, à l’exception de Trent Alexander-Arnold qui a suppléé Clyne dans la pire période du mois de janvier. Ben Woodburn a marqué son premier but, Ejaria a montré de belles qualités tandis que Marko Grujic sera certainement plus en vue l’an prochain après son année d’adaptation.

Une année difficile à venir.

Difficile de prévoir à cet instant de quoi sera fait la saison prochaine. L’enjeu actuel sera le recrutement de joueurs capables de rivaliser en Champions League, sachant que l’effectif n’est pas armé à l’heure actuel pour jouer sur tous les tableaux.

Quoi qu’il en soit, vous la vivrez sans moi à la Reds Academy. Après quelques années passées sur horsjeu.net, il est temps pour moi de passer la main. Les volontaires seront les bienvenus pour continuer à faire vivre cette page.

Pour mes dernières lignes ici, je remercie l’éditeur, tous les redac’chef que j’ai connu, les autres rédacteurs de la Reds Academy, de l’éminent Gerrard Mouillé à Steve Macadam, Robbie, le talentueux Jimmy, l’ami Brucie … et je crois que j’en oublie mais je vous embrasse tous. Merci à vous les lecteurs qui m’avez donné envie de continuer, les abonnés de la page Facebook, les twittos. Votre existence justifie toutes les heures que j’ai passé derrière mon clavier. Gros bisous.

Je salue tous les académiciens d’Horsjeu. Je n’aurais jamais cru qu’en commençant à écrire ici, au bout de quelques années j’aurais fait de telles rencontres, d’autant que certains d’entre eux sont devenus des amis.

Aujourd’hui plus que jamais : You’ll never walk alone.

JustWide

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Steven Gerrard je t'<3, tu es le champion de mon coeur.

9 thoughts on “Reds Academy : JustWide fait le bilan 2016-2017.

  1. Ciao l’artiste. Nous ne t’oublierons pas. Adieu. Ah la la qu’est ce qu’on va devenir ? C’était chouette de te lire. Bon c’est sûr ?

  2. Même si en faisant revenir Salif Diao et Bruno Cheyrou, y’a pas moyen de te faire changer d’avis ?

  3. Comment on va faire pour suivre Liverpool maintenant ? J’vais pas regarder les matchs quand même…

  4. Merci pour les Acad’ et le suivi de la seule véritable équipe d’Angleterre. Ta plume manquera !

    Après toi, ce sera Just Leblanc complet. *out*

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