I. Montréal-Vancouver (0-3), l’Impact Montréal livre ses notes

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Tabernacle, ça va pas fort

Météo sur Montréal : vent, couvert

Inutile de faire des calculs les enfants, l’Impact ne verra pas les quarts de finale de la Ligue des Champions CONCACAF. Il faudrait pour cela battre nos amis Guatémaltèques du CD Heredia par 6 à 0. Autant dire qu’après une défaite à domicile face au Crew et la branlée reçue sur la route en Californie mardi dernier n’augurent pas du meilleur.

Le minimum serait de retrouver un peu de confiance en s’imposant dans un Saputo plein. Retrouver également la maîtrise des matches qui commençait à émerger fin août-début septembre. Alors certes, avec Bernardello blessé, le milieu a du se réorganiser autour de vieux ressorts qui ont parfois tendance à se détendre dangereusement. Ajoutez à cela une équipe qui s’est peut-être vu trop belle, quand elle était aux avant-postes avec deux matches en main, touillez bien, et vous obtiendrez une poutine trop collante qui tient au corps et des gars qui se reposent sur leurs lauriers la peau du ventre bien tendu.

Résultat : une série de sales matches, contre des teams en apparence bien plus faibles (Columbus, San Jose), contre qui l’Impact aurait dû faire le plein de confiance plutôt que de s’en prendre plein l’oignon. Mais le talent des joueurs montréalais n’est guère suffisant lorsqu’il s’agit de mettre ses gosses sur le terrain. Montrer hargne, envie et désir de victoire, c’est ce qui manque aux Bleu et Noir, et ce dont ne manque pas ses adversaires, ayant très bien compris qu’un pressing haut sur le milieu défensif de l’Impact nous causait bien des soucis, quand il ne déstabilise pas totalement l’équipe.

La série de quatre matches en dix jours ayant très mal commencée, il conviendrait de reprendre confiance à domicile, face aux Chapeaux Blancs de l’autre côté du pays, avant de finir sans pression face à Heredia en semaine.

 

Matchday

Saputez-vous bien qu’ils disaient. On en doute un peu depuis samedi dernier et le premier revers à domicile depuis le 29 juin face aux Rapides du Colorado. La force de l’Impact résidant principalement en des succès à la maison, il conviendrait d’y perdre le moins de points possibles d’ici la fin de la Régulière.
Pour votre serviteur, la défaite en Californie a laissé des traces, notamment au fond de mes bobettes qu’il a fallu que je brûle pour en faire disparaître l’odeur pestilentielle. J’en ai profité pour balancer les déchets dans le lac Mégantic, ça passera parfaitement inaperçu, au milieu du pétrole et des corps en décomposition.

Le Saputo est donc plein ou presque, encore une fois, avec plus de 20 000 fans Bleu et Noir. La venue de Vancouver est toujours un événement compte tenu du faible ratio d’équipe canadienne en MLS. Les Canadiens de l’Ouest, anglophion, pointent à un rang des Séries. Une motivation de plus pour nous battre, on sait donc à quoi s’attendre. Reprenons confiance, solidifions notre digestion… Ils ont des chapeaux blancs, niqueu Vancouvereuuu, ils ont des chapeaux blancs, niquez moi ces glands.

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Impact de Montréal : Troy Perkins – Jeb Brovsky, Alessandro Nesta, Matteo Ferrari, Hassoun Camara – Patrice Bernier, Davy Arnaud, (Daniele Paponi 71’) – Andrés Romero (Andrew Wenger 63’), Felipe (Blake Smith 81’), Justin Mapp – Marco Di Vaio
Substituts inactifs : Evan Bush – Wandrille Lefèvre – Andrea Pisanu, Collen Warner.

Whitecaps de Vancouver : David Ousted – Jordan Harvey, Jay DeMerit, Carlyle Mitchell, Lee Young-Pyo – Gershon Koffie, Jun Marques Davidson, Nigel Reo-Coker (Daigo Kobayashi 90’), Matt Watson – Kenny Miller (Camilo Sanvezzo 60’), Tommy Heinemann (Russell Teibert 66’).
Substituts inactifs : Brad Knighton – Johnny Leveron, Andy O’Brien – Darren Mattocks.

 

Faits saillants

Ne nous emballons pas. Le début de match est laborieux, Vancouver presse haut d’entrée, la tactique maintenant habituelle face à l’Impact, et l’une des premières incursions est payante. Reo-Coker dépose Nesta sur le côté gauche de la défense, centre au deuxième poteau pour Koffie dont la frappe vient percuter la mimine de Camara. Penalty. Difficilement contestable. Miller transforme malgré le bon départ de Perkins. 0-1, 7e minute. Fuck.

La réaction d’orgueil logiquement attendue après cette ouverture du score précoce n’arrive pas. Au contraire, l’Impact continue sur sa lancée anale du match face à San Jose. Incapable de mettre le pied sur le baloune et encore moins d’être dangereux devant la cage de Vancouver, mise à part une incursion de Romero, Montréal subit le pressing des Blanc et commet de nombreuses fautes dans son camp. Sur un de ces coups francs lointains, Reo-Coker dépose un baloune dans la boîte. Mitchell dévie d’une belle tête qui vient fracasser la tige de Perkins, avant de frapper la pelouse couleur menthe à l’eau.

Intervient alors l’incident du match. Le corner de Mapp est mal renvoyé par la défense de Vancouver et retombe à l’entrée de la surface. Pat’ Bernier envoie un missile de demie-volée qui prend la direction du but. C’était sans compter sur cette saleté de Davidson qui, au premier poteau, sort le bras pour détourner la merveille du Pat’. Bien placé, le Ref’ désigne le point de penalty et fait fi des protestations occidentales. Bernier s’empare du baloune quand le Ref est appelé par son 4e, le visage perdu dans l’espace. Apparemment le 4e, à 60 mètres de là, aurait bien vu que c’était le poitrail de Davidson qui était impliqué, le signale au central qui désigne… un corner. Enculé, gros retournement de veste bien 30 secondes après la décision, une Zidane-Materazzi presque, mais sans vidéo. Sans doute la version québécoise fantaisiste. Bref, outre nous priver d’un bijou de Bernier, on nous sodomise d’un penalty, comme le prouve cette superbe capture d’écran.

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Donc là, y’a pas main. Enculé.

Voilà, après une première demie d’une analité proche de la perfection, le Pat’ aurait pu (du) nous sortir de cette mauvaise passe. C’était sans compter sur le complot illuminato-MLS contre l’Impact, bien évidemment.

La seconde demie commence sur le même rythme avec une belle frappe de Reo-Coker déplacée sur sa tige par le Troy. Mais très vite, la peur change de camp. L’Impact joue (enfin) plus haut, presse dur et monopolise le ballon. Di Vaio voit sa première tentative sortie, après un bon jeu avec Romero. Cinq minutes plus tard, Arnaud décale Mapp qui dépose une galette qui Felipe expédie pleine tige d’un superbe bicycle. C’était tellement beau que ça devait rentrer, commun symbole d’une soirée en boîte réussie, et tu commences déjà à te dire que ce n’est pas le jour, commun symbole de ragnagnas. D’autant plus que Paponi voit une nouvelle fois sa frappe repoussée par Ousted dans la minute qui suit. Le gardien de Vancouver fait des miracles, capte parfaitement une patate de Marco, dévie sur sa transversale un nouveau tir de Bernier…

Cette demie est un siège qui va très mal finir. Buttant sur la défense ou le gardien Blanc (comme Gandalf samedi, mais en gardien), l’Impact va se faire punir en toute fin de match, rendant anecdotique les arrêts de jeu mais élargissant allégrement le périmètre de nos rondelles. Sur une grande chandelle de la défense de Vancouver, (don ?) Camilo par de son camp en duel avec Nesta. L’italien fait le 50 mètres de sa vie, mais prend 5 mètres dans la vue. Camilo envoie une belle croisée puissante qui bat Perkins. 0-2, 89e, puis 0-3 dans les 120 secondes qui suivent. Ce même Camilo progresse plein axe, personne ne monte dessus alors il cachoute de 20 mètre la lunette de Troy. 0-3. Fin.

Alors oui, on en prend trois et on peut difficilement se plaindre après ça. Mais quand je vois la très bonne seconde demie, où l’Impact n’a que très peu laissé respirer son adversaire, affichant une envie de vaincre qu’on n’avait pas vu depuis un moment, j’ai bien mal aux foufounes pour ce péno annulé. D’ailleurs, comme le dira coach Schällibaum en conf’ de presse : « On l’a dans le cul ».

 

Le tableau

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Un pack de Montréal

Troy Perkins (2/5) : Un Troy Perkins un peu moins en réussite et c’est trois pions dans la musette. À deux doigts d’arrêter le penalty, il doit pouvoir sortir le second. Mais je sais qu’il n’aime pas ce type de baloune, c’est la premier qu’il prend comme ça.

Jeb Brovsky (1/5) : De match en match, de moins en moins bien. Jeb est complètement cramé, perd sa lucidité et surtout sa gnac que son corps ne peut supporter. À faire souffler mardi absolument.

Matteo Ferrari (1/5) : Fidèle à ses performances du moment. En retard, il laisse le boulot à un Nesta en miettes. Le troisième but donne envie de lui foutre des claques, tant il laisse Camilo s’approcher et tirer.

Alessandro Nesta (2/5) : À force de rattraper les errances de Jeb ou Matteo, il s’expose beaucoup plus et donne l’impression de se faire bouffer tout le match. Alors certes, il se fait plier une paire de fois, mais il en sort beaucoup également.

Hassoun Camara (2/5) : Bridé par sa main totalement involontaire mais indiscutable, Hassoun ne s’est jamais vraiment mis dedans, même s’il a plutôt bien bloqué son côté, j’aurai aimé le voir plus haut en seconde demie.

Patrice Bernier (3/5) : Le Pat’ est toujours là, même à la fin du mi-temps indigne des Bleu et Noir, il place un cachou qui méritait but, un second pareil en deuxième. Il est au départ de presque tout.

Davy Arnaud (4/5) : Le reste du boulot au milieu, c’est Captain Davy qui l’a fait. Un peu plus haut que Bernier, il a pris part à un paquet de bonne combinaison, juste techniquement et bien plus motivé que les autres. Un gros match.

Andres Romero (2/5) : Il m’a fait rager en première, à l’image de l’équipe, malgré une très bonne incursion. Bien mieux après, plus précis et avec un jeu plus simple, moins de gâchis, il est quand même sorti rapidement, faut pas déconner.

Felipe Martins (2/5) : Il lui a manqué quelques centimètres pour inscrire le but de l’année sur une de ses spécialités. Présent dans le jeu, il n’a pourtant pas
été le Felipe incisif que l’on connaît.

Justin Mapp (3/5) : Il faut un match où le team est bidon pour que Mapp me paraisse revenir plus fort. Discret car peu aidé, ses débordements auraient pu faire mouche à plusieurs reprises.

Marco Di Vaio (2/5) : Marco n’a pas marqué, mais Marco a presque tout tenté. Comme il le touittera : « Le ballon ne voulait pas rentrer ce soir ». Frappe plus fort.

 

Substituts

Andrew Wenger : Je ne sais pas s’il est complètement bloqué dans sa tête, ou juste carrément nul à chier. Je n’peux pas noter ça.

Daniele Paponi : 20 potables minutes du Papo Paponiere, on avait plus ça depuis un moment. Nos deux attaquants remplaçants font flipper.

Blake Smith : Non, Marco Schällibaum ne l’a pas enterré dans son jardin, il est de retour. Bon pour jouer à peine 10 minutes, mais he’s alive !

Les faits saillants sont disponibles en vidéo après l’avertissement ici

À tantôt, soit mardi 24, pour le dernier match de poule de LdC face à Heredia. Un blanchissage 6-0 pour la qualif’… Turn-overons les vieux et, au minimum, gagnons ce match.

Becs anaux.
Mauricio Vincello.

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