Juventus – Napoli (3-0) : La Napoli Académie livre ses notes

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Dans la fosse à Turin

 

 

Si l’espoir était une mule, elle était trop légère pour avancer dimanche. Endimanchée comme une sorcière allant au bûcher, la grande Naples marcha jusqu’à sa mort en peu de pas. En quelques instants, la voilà à terre, piétinée par les zèbres bouffeurs de chibres en pâte d’amande.
Oh belle Naples, tu n’as pu te tenir droite dans cette nuit bleutée qui pourtant pouvait sonner ton triomphe. Les pieds dans le tapis, la margoulette dans la boue, à quatre pattes dans la neige, tu cherchais encore de quoi satisfaire ta soif de sommets. Ils t’ont eue, ces salopes de Lombards, avec leur armada de corsaires, leur cohorte de poulettes aussi gracieuses qu’un pudding pour grosses dames.
Jamais les Partenopei n’ont pu poser leurs pattes sur un cuir filant dans les cieux à la vitesse d’un chariot endiablé. Jamais leurs attaques n’ont pu battre la dame aux barrettes qui gardait le panier à saucisses. Le seul homme debout était un lutin, plus futé que le bison, sautillant de branches en branches comme un ouistiti un soir de Toussaint. Et puis, que faire quand la magie noire s’empare des gambettes de Cunégonde la brune et de Nafissatou l’ébène, et fait faire à celles-ci des tours de passe-passe dont personne, pas même le meilleur des Kojak dans sa guérite, ne pût contrecarrer les volontés.
Et pendant ce temps, les dindons grenats se faisaient piner dans leur antre par les pouilleux des bas-fonds, ce qui donne à la défaite un goût de fange derrière l’amer, et ni la mer ni la mère ne pourraient consoler la fin de l’amour. Cet instant terminal d’une passion qu’on croyait profitable donne la place parfaite aux zinzins à rayures, eux qui se postent juste derrière les enfants de la Louve.
Mais Napoli n’a pas rendu son dernier souffle, comme un symbole de dragon, et acère ses griffes pour mieux tailler en pièce les gros pleins de soupe qui ont posé leurs miches gourdes sur la tête de ce pauvre Calcio.

 

Titolari:

Reina (4/5) : en état de grâce comme Fabien Barthez en 98, Francesco Toldo en 2000. Et pourtant il en a pris trois le garçon… La vie est une plage, après tu meurs.

Maggio (2/5) : à part se faire enculer le long de la ligne de touche comme un zèbre, il a rien fait. Le petit ramasseur de balles fait de meilleurs centres que lui.

Fernandez (3/5) : pas grand chose à foutre finalement, à part s’expliquer avec Tevez dans la langue de Cortazar.

Albiol (3/5) : on ne siffle pas les hors-jeu quand la Juve marque un but, par conséquent Raul est bien baisé.

Armero (2/5) : il fait n’importe quoi en ce moment; Mesto reviens! Et je te promets qu’on fera quelque chose pour tes oreilles en chou-fleur, par exemple une opération au sécateur.

Behrami (2/5) : décevant quand on sait ce qu’il vaut « intrinsèquement », chose de Pogba et consorts.

Inler (2/5) : qu’est-ce qui est pire qu’un Suisse? Deux Suisses (remplacé par Zapata : pouet pouet).

Hamsik (???/5) : MAREKOUTAI???MAREKOUTAI??? MAREKOUTAI??? MAREKOUTAI???

Callejon (2/5) : encore une fois discret comme un péteux à la table de beau-papa. Avertissement à Madrid : gardez vos putes (remplacé par Mertens : le salut viendra des Belges. Non je déconne).

Insigne (4/5) : le meilleur. Devant le double rideau défensif de la vieille dame paranoïaque, il fut le seul à faire preuve d’inspiration. Bonne idée d’appâter mémé avec le calendrier des dieux du stade.

Higuain (3/5) : déjà pas mal d’être resté jusqu’au bout. Perso avec des coéquipiers pareils, je serais sorti pour Zapata.

 

Abbiamo perso una battaglia, ma non la guerra.

San Gennaro e Diego Marulanda.

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