Naples-OM (3-2), la Canebière Académie ne sent plus la douleur
Pandi, Pandev, petit ourson nazi.
« Trois milliards d’euros ? Mais on n’arrivera jamais à gâcher tout ça ! », s’insurgèrent Patrick Mennucci et Jean-Claude Gaudin.
Aioli les sapiens,
On est assez à la bourre comme ça, commençons sans détour :
L’équipe
Derrière, Baup continue de composer avec les blessures. Au milieu, Cheyrou est préféré à Imbula, sans doute pour des raisons d’équilibre défensif. Devant, A. Ayew prend l’axe et Valbuena le côté droit, et Thauvin est de nouveau titulaire à gauche. Après avoir fait vibrer la France avec son but en championnat, Jo le Sconse s’apprête à conquérir l’Europe.
Cela donne : Mandanda – Abdallah-Nkoulou-Diawara-Morel – Romao-Cheyrou – Valbuena-A. Ayew-Thauvin – J. Ayew.
Le match
(c’est long : tu peux directement passer aux notes en cliquant ici)
Le début de match nous laisse des espoirs : comme son public, l’équipe de Naples ne semble pas des plus concernées par la rencontre et, de notre côté, nous sommes présents dans les duels et proposons quelques séquences intéressantes. Evidemment, il reste notre alignement défensif clownesque pour offrir des occasions aux Italiens, histoire de ne pas avoir acheté le paquet de Slipad pour rien.
Mertens rate donc une première grosse occasion, qui n’empêche pas l’OM de menacer des adversaires oubliant de presser. Il en résulte un corner tiré par Thauvin. André Ayew prend le dessus sur Rijkaard et envoie le ballon au fond des filets de Rossi (0-1, 10e).
Tout pareil, on te dit.
Marseille parvient à ne pas trop reculer, mais Naples réussit à se montre incisif, notamment par Callejon. Une balle en profondeur surprend Morel, et Diawara doit se jeter pour envoyer en corner le centre de l’Espagnol. Cette action donne le signal de départ de l’opération « mental en tapenade » :
1er acte : sur le corner, Thauvin délaisse Albiol, qui claque une tête bien repoussée par Mandanda. Le ballon revient à l’entrée de la surface, où Thauvin laisse à Jordan Ayew le soin de presser Inler. « Après toi, je n’en ferai rien », répond le Ghanéen. Pendant ce temps, Inler leur rappelle le fameux dicton: « Manières de pucelles exposent ta rondelle ». Contrôle, volée, petit filet : propre, joli, suisse (1-1, 22e).
2e acte : Nkoulou intercepte et repart balle au pied, sollicitant ensuite un appui auprès de Valbuena. Mais trois adversaires attendent Mathieu et le dépossèdent du ballon, avec une belle faute au passage. Les Olympiens s’arrêtent mais, dans la mesure où M. Karasev n’a pas envie de vérifier si ce qu’on raconte sur les Napolitains est vrai, celui-ci laisse jouer. Le temps que l’information remonte au cerveau de nos joueurs, le ballon arrive sur Pandev, dont la déviation de la tête permet à Diawara de se ridiculiser et à Higuain de nous infliger une seconde volée dans sur les fesses (2-1, 24e).
La suite est plus ennuyeuse : l’OM montre de la bonne volonté mais se montre peu dangereux, tandis que Naples confirme la paresse congénitale des gens du Sud. Après le repos, Marseille conserve une belle attitude à défaut d’imposer une pression constante. Fait rare, un changement a lieu avant l’heure de jeu (Payet pour Valbuena poste pour poste). Survient alors l’événement qui me fait regretter de ne pas avoir trouvé de téléchargement valable pour pouvoir te remontrer une action olympienne exemplaire.
Tout démarre par une interception d’Abdallah à 30m de notre but. Thauvin et lui assurent la remontée de balle côté droit. Bloqué par deux adversaires, Kassim parvient à retrouver Florian d’un petit extérieur. Notre attaquant donne en retrait à Cheyrou, qui réalise immédiatement un beau changement d’aile. A la retombée du ballon, le contrôle parfait de Morel nous laisse soupçonner une conjonction astrologique inhabituelle : Mercure et Vénus sont alignées avec Mars en maison 23, Morel et Abdallah réussissent des trucs, Payet centre pour Thauvin, l’ermite la met profond à la papesse et le cocu est Armero (une sorte de Jérémy Morel local) : 2-2, 67e.
Naples ne réagit pas immédiatement, même si Marseille doit peu à peu reculer. Sur un long ballon, Hamisk est hors-jeu de trois mètres. Le problème, que Nkoulou est le seul à comprendre, est que la passe n’est pas adressée au créteux, mais à Mertens qui, lui, se trouve en position valable. Le Belge adresse un centre qu’Higuain transforme d’autant plus facilement que le reste de notre défense avait préféré regarder le drapeau baissé de l’arbitre assistant plutôt que la course de l’argentin. La règle a beau être conne, il est toujours plus utile de la connaître. Moralité : le hors-jeu c’est comme la sodomie, c’est quand il est passif que l’apprentissage est le plus douloureux (3-2, 75e).
Abdallah, Romao, Diawara et Morel enragent : Nkoulou a fait foirer leur chorégraphie « The Full Monty »
Fatigué, Marseille ne se procure plus que quelques timides occasions, au contraire de nos adversaires qui trouvent le poteau par un tir d’Insigne. On en reste donc à 3-2, avec un match encourageant mais une naïveté défensive qui nous prive d’une belle occasion d’ouvrir notre compte de points.
Bauposcopie
Une nouvelle fois, Elie semble se montrer proactif, comme disent les cons du management, au lieu de subir les événements. Un seul changement tactique, mais d’importance : la permutation d’André Ayew et Valbuena, celui-ci passant à l’aile. Le volume de jeu du ghanéen nous a fait le plus grand bien, et a soulagé Mathieu d’une partie de la construction. Cela n’a pas empêché les joueurs de se montrer mobiles et de permuter à l’occasion… sans que cela soit toujours compensé défensivement. Morel s’est ainsi trouvé trop souvent esseulé, alors qu’on aurait aimé plus de soutien de Valbuena ou de Romao.
Le contrecoup de l’omniprésence d’Ayew, c’est que Cheyrou a semblé avoir beaucoup de mal à se situer. Très souvent, on a vu André redescendre chercher les ballons très bas puis les remonter sans que Benoît, placé plus haut, ne soit d’une grande utilité.
La titularisation de Thauvin à droite confirme sa pertinence : en rentrant vers l’axe, Florian crée des occasions et, avantage induit, se comporte comme un deuxième attaquant et met ainsi plus à l’aise Jordan Ayew. De même, voir Payet à gauche semble donner des résultats un peu meilleurs que ce qu’on a vu de Dimitri auparavant.
Si l’on met de côté nos faiblesses défensives évidentes (qui induisent aussi la responsabilité des milieux sur les seconds ballons ou les lancements de jeu adverses), peut-on retenir des encouragements de ce match ? Nous avons certes montré de bonnes choses dans l’engagement et la production du jeu, mais Naples était clairement en sous-régime. Oui, mais c’était quand même Naples et la Ligue des Champions… bref, un match un peu emmerdant à noter, comme tu pourras le constater ci-dessous.
S. Mandanda (3/5) : Victime tactique de la défonce en zone.
N. Nkoulou (3-/5) : De beaux sauvetages. Même si sa tentative de montée nous coûte le deuxième but, pas envie de l’accabler pour avoir voulu prendre un risque que le reste de l’équipe aurait dû savoir compenser. De même, c’est le seul qui tente de défendre lors du 3e but.
S. Diawara (1+/5) : Son placement sur les 2e et 3e buts mérite une subvention de la capitale de la culture : c’est la première fois qu’un artiste fusionne le Radeau de la Méduse avec le Vaisseau Fantôme. On le préfère définitivement lorsqu’il n’essaie pas de faire l’intellectuel, d’autant que cette fois-ci ses gestes défensifs à l’arrache n’ont disséqué personne.
K. Abdallah (2/5) : S’il s’est fait malmener l’anus, ce fut dans des proportions moindres que ce que l’on pouvait redouter. On ajoute à ça une honnête participation offensive, et on se retrouve avec un match certes pas terrible, mais pas spécialement ridicule. S’en satisfaire traduit certes le niveau d’ambition auquel nous sommes tombés.
J. Morel (2-/5) : Il apprend à lisser ses prestations : plutôt que de produire une grosse bouse spectaculaire, il saupoudre son match de petits excréments moins voyants. Deux éléments à sa décharge : les milieux et joueurs offensifs l’ont souvent laissé se démerder seul, et il participe activement à notre 2e but.
T’es content d’avoir gagné le duel devant Callejon ? Ben farcis-toi Maggio, maintenant.
A. Romao (2-/5) : Lui aussi adopte la tactique des petites crottes, chère aux orthophonistes. Un second ballon laissé à l’adversaire ici, un espace entre les lignes là, un beau coup de pied dans le bide assorti d’un carton par ailleurs…
B. Cheyrou (2/5) : Certains ont eu la nausée devant Gravity, lui a chopé la gerbe en regardant André Ayew tourner partout à côté de lui pendant 90 minutes. Pas génial à la récupération, parfois mieux à la construction, sa belle transversale du 2e but sauve sa note.
A. Ayew (4/5) : S’il existait un fanzine à la gloire d’André, il s’appellerait Je suis partout. Je vais vérifier si le nom est disponible.
F. Thauvin (3+/5) : Du beau Thauvin encore : actif, provocant et récompensé d’un but. Pourquoi seulement 3/5 alors ? Pour ses dernières passes à parfaire, et surtout pour le grand n’importe quoi de l’égalisation napolitaine.
M. Valbuena (2+/5) : Enfin utilisé rationnellement par Elie Baup, c’est-à-dire pas trop au-delà de son heure de péremption. Il en résulte une première mi-temps correcte, gâchée hélas par la perte de balle (et de cheville, au passage) à l’origine du 2e but.
Jo le Sconse (3-/5) : De l’envie, pas trop de conneries à part une frappe à la con et son hésitation lors du 1er but, pas d’engatse avec les Italiens. Sans être très dangereux, Jo a montré quelques progrès qui nous font espérer le voir défoncer du filet sochalien dimanche, histoire de concrétiser. On l’encourage en lui donnant une note généreuse.
Les remplaçants
D. Payet pour M. Valbuena (55e. Si, je t’assure, 55e 3-/5) : Lui aussi semble enfin sur la voie de la demi-molle. Pas de performance intense de bout en bout, mais quelques actions tranchantes et une passe décisive.
AP. Gignac pour Jo le Sconse (67e) : Aïe. Entré alors que l’équipe jouait très bas, il est resté aux avant-postes sans coéquipier à moins de 20 mètres. Une seule bonne situation, immédiatement gâchée par un déplacement de neuneu (seul le manque de ressources en images lui épargne un gif infamant).
M. Lemina pour Romao (83e) : Une entrée sans complexe.
L’invité zoologique : Goran Panda
Il fallait être sur Sportdub mercredi soir pour comprendre pourquoi un panda nazi était bien l’invité approprié pour commenter ce match. Vu les rumeurs relayées par The Spooner au cours de l’émission, il se pourrait que la prochaine invitée soit la levrette. En attendant, voici les observations diverses recueilles par notre ursidé :
– Les images : Le chameau sait être « corporate » (t’es pas obligé de claquer des thunes à la boutique par contre. Abonne-toi à Horsjeu.net, plutôt).
– Les autres : Ils ne se sont certes pas foulés. Reste que même en se séguant les ¾ du match, le niveau est relevé. Mention spéciale à Inler, distributeur du jeu, Mertens et Higuain, même si parfois maladroits, Callejon et Maggio, qui auront bien emmerdé Jérémy. Mention aussi à Armero, latéral nul ; et Dieu sait qu’on s’y connaît.
– Vu d’en face : San Gennaro n’est pas là, et pourtant notre anus pleure des larmes de sang.
– Le classement : C’est donc mort pour la Ligue des Champions. Pour l’Europa Ligue en revanche, il nous suffit de taper Dortmund 4-0 et de battre Arsenal en espérant voir les Allemands battus par Naples. Je te conseille de parier 500 € sur notre qualification, mais seulement sur cette page.
– Les détails : « À force de dire que ça se joue sur des détails, quatre défaites, des erreurs qui se répètent, ce ne sont plus des détails. » Benoît Cheyrou. Pas mieux.
– La coupe Moustache : on jouera à domicile contre Toulouse le 17 ou 18 décembre. Je veux bien essayer de faire le hipster à dire du bien de leur 3-5-2, mais je garantis pas d’y arriver.
– Margarita a trouvé l’amour : Labrune n’est pas suisse, il ne pouvait pas lutter.
– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter.
Le groupe vît bien, d’ailleurs il dit verge (LaProvence.fr, 7/11)
Bises massilianales,
Blaah.
eeeeeeuuuhhh y avait un défilé de chamelle cochonne a la menagerie pendant le match ?
Parce que ça a joué en 4/3/3…….avec Ayew et Cheyrou devant Romao…Pas avec ayew en 10…….
Bon apres des chamelles a poil c’est une bonne excuse
Nan, pas de grosse cochonne, juste The Spooner. Oui, j’ai surtout mis l’accent sur le replacement de Valbuena en omettant cette nuance.
Dans les faits, voilà comment se sont situés nos milieux dans le match : http://carnetsdeblaah.files.wordpress.com/2013/11/milieu-om.jpg