Lens – CA Bastia (1-0), la Corsica Académie livre ses notes

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Perfettu file au Nord

Quoi de plus beau pour le CA Bastia qu’un match différé un dimanche soir et diffusé sur Eurosport pour le premier match professionnel de leur histoire ? Rien. A part peut-être une tournante avec Alizée ou Laetitia Casta. Quatrième club corse à faire son entrée dans le professionnalisme après le Gazelec Ajaccio, le Sporting Bastia et l’AC Ajaccio, le CAB a fait honneur au sport insulaire. Car pour un dépucelage, ce ne fut pas trop mal. Ce Lens-Bastia, c’était un peu comme si ton petit frère de 12 ans couchait avec Octomum. Quelque chose d’invraisemblable tant la différence d’expérience était palpable. Pour preuve, quelques chiffres :

– les 11 titulaires du CA Bastia comptabilisaient 245 matchs en pro alors que les 11 lensois en comptabilisaient eux 1765, dont 512 pour le seul Danijel Ljuboja.

– les cabistes ont l’habitude d’évoluer dans leur stade d’Erbajolo de 2000 places. Dimanche soir, ils ont joué devant un stade vivant et rempli de 27 377 spectateurs.

– 107 ans d’existence et 79 saisons de professionnalisme pour le RC Lens, 93 ans d’existence et aucune saison en pro jusqu’à maintenant pour les Bastiais. Vous avez dit « fossé » ?

 

Via www.ca-bastia.com
Via www.ca-bastia.com

Sur le terrain, cette différence d’expérience n’a pas sauté immédiatement aux yeux. Bien que dominateurs, les Nordistes se heurtaient à une défense corse solidaire mais assez maladroite par moment. L’ouverture du score aurait même pu intervenir dès la 5ème minute suite à un cafouillage dans la surface de Sébastien Lombard. Mais il n’en était rien. En fait les Sang et Or étaient surtout dangereux sur les corners. De leur côté, les insulaires tentaient tant bien que mal de sortir de leur camp pour attaquer. Là aussi en vain. Pastorelli ou encore N’Diaye ne se procuraient même aucunes occasions. Il faut dire que les relances venues de l’arrière n’étaient pas forcément très précises. Les cabistes perdaient trop vite le ballon même si à plusieurs reprises on a pu assister à de belles actions bien construites à base de passes courtes ou longues. Une façon de défendre et d’attaquer qui donne l’impression que le CA Bastia joue un match de coupe. David contre Goliath. Et à la fin, c’est Goliath qui l’emporte. Un Goliath au visage d’une pute polonaise décolorée. Tous les efforts que les Bastiais avaient fourni dans un pressing incessant étaient mis à mal par un pénalty obtenu malicieusement par Touzghar. Servi en profondeur, l’ancien amiénois profita de la sortie de Lombard pour venir laisser traîner son pied sur le genou du gardien bastiais. Ljuboja ne se laissa pas impressionner et ouvrit le score d’un pénalty en force. Mis en danger sur coups de pieds arrêtés depuis le début de la rencontre, les hommes de Stéphane Rossi s’inclinent donc sur un pénalty malheureux. De quoi s’en vouloir mais de quoi être fier, un match nul n’aurait pas été volé. Tant pis, les premiers points de la saison attendront. Pourquoi pas samedi prochain contre Nancy ?

Annutazioni :

 

Sébastien Lombard 3/5 : à part la faute qui amène le pénalty, on n’a rien à lui reprocher. Pour un premier match au haut niveau, il a su capter toutes les balles sans les relâcher et ses sorties aériennes ont surtout été faites au poing, histoire de ne pas prendre de risques.

Anthony Salis 2/5 : latéral gauche dans le 3-5-2 de Rossi, Salis a eu fort à faire face à un Chavarria en forme. Pris de vitesse, souvent dépassé par les dribbles de l’ancien de Courtrai, il fut contraint de concéder beaucoup de corners. Des corners qui se transformaient pratiquement toujours en grosses occasions pour les Lensois.

Raphael Romey quelque part entre 2 et 3/5 : le franco-coréen a eu une question en tête pendant tout le match : «  Séoul les chevilles de mes adversaires que je les casse ? ». Il n’a sans doute jamais trouvé la réponse puisque tous ses tacles ont été irréprochables ou presque.

Mamadou Camara 3/5 : le plus solide des défenseurs bastiais.

Adrien Monfray 2/5 : troisième défenseur central, Monfray a réalisé plusieurs interventions salvatrices, notamment une à la 6ème minute, pour ce qui était la première situation chaude de l’histoire de son club.

Johann Truchet 2/5 : pendant de Salis, Truchet, formé à Lyon, a combiné l’attaque et la défense mais toujours avec une mauvaise habitude qui aurait pu être dangereuse pour son équipe : celle de tacler pratiquement tout le temps.

Florent Marty 3/5 : Marty, CAB, on pourrait se croire au rugby mais en fait pas du tout. Marty a même donné le tempo au jeu à base de passes courtes. Mais s’il a brillé c’est grâce à sa grosse activité à la récupération. Remplacé par Michel Moretti à la 87ème minute (NN) qui a une jolie coupe de cheveux.

Christophe Vincent 2/5 : trop discret. Et si la malédiction des doubles-prénoms l’avait touché à son tour ? Remplacé par Rémy Arnoux à la 71ème minute. (NN).

Jean-François Grimaldi 1/5 : une mauvaise note pour le capitaine mais il pouvait difficilement y échapper. En cause, sa trop grande absence dans la création du jeu. Embêtant pour un numéro 10. Remplacé par Alexandre Cropanese à quinze minutes de la fin. (NN).

Romain Pastorelli 2/5 : le meilleur buteur de National la saison dernière n’aura pas eu la chance d’ouvrir son compteur but au stade Felix-Bollaert. Il n’aura même pas eu la chance d’obtenir une véritable occasion.

Alassane N’Diaye 3/5 : tel un marathonien, l’attaquant a beaucoup couru. Et couru partout pour défendre et attaquer. Offensivement, la doublette N’Diaye et Pastorelli s’est constamment cherchée, le premier délivrant plusieurs longues transversales au second. Il a ensuite privilégié les tentatives personnelles en frappant de loin à deux reprises aux 71 et 74ème minutes.

 

On se retrouve la semaine prochaine avec l’Aiacciu Académie du match contre Saint-Etienne.

Perfettu Erignacci.

1 thought on “Lens – CA Bastia (1-0), la Corsica Académie livre ses notes

  1. 3-5-2 ? tu te foutrais pas un peu de notre gueule…

    Je sais bien qu’on disait aussi que l’Uruguay avait un 3-5-2 alors qu’ils avaient un 5-4-1 bien dégueulasse.

    Mais faut reconnaître qu’ils étaient tous derrière.

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