La Purgatoire Académie, première journée

Championnat National. Ces deux mots suffisent à faire trembler tous les joueurs de l’UNFP, qui se réveillent en sursaut la nuit après avoir été approché par Luzenac ou Epinal dans leurs rêves. Heureusement pour ces joueurs, le mercato se termine bientôt, courage. Revenons à nos moutons. C’est donc ce week-end que revenait sur vos écra… Non, pas sur vos écrans, même CFoot et David Astorga ne veulent pas diffuser ça. Il ne fallait évidement pas compter sur Anal + pour diffuser ne serait-ce que le choc de cette première journée (Nîmes Olympique – Vannes) tandis que même la radio se refusait à retransmettre les matches. Le National revenait donc sur vos live internet, pour votre plus grand plaisir.

Les Absents

Durant toute la pré-saison (ponctuée de matches amicaux de grande classe où les gestechniques les plus fous ont été tenté, tel un Gap-Sélection Payan (ne pas confondre avec Sélection Paysan) accoucha d’un formidable 2-2 où les 25 supporters en furie envahirent le terrain pour lapider les taupes responsables de cratères sur le terrain, ou encore la rencontre entre Le Poiré-sur-Vie et Vertou, où la nouvelle équipe de National écrasa Vertou 4-0 devant trois supporters et demi. (En effet, un unijambiste était dans les tribunes.), la DNCG (Direction Nationale des Conspirateurs Gestionnaires) décida de s’amuser. Ainsi nous quittèrent Strasbourg (malgré son rachat pour la modique somme de 1 euro, par un supporter qui avait sûrement bu une pinte de trop), Grenoble (C’est ça d’avoir des Japonais à sa tête… Un tremblement de terre arrive si vite), Pacy-sur-Eure (Bon alors là, celui qui me trouve une blague sans utiliser Eure…) ou encore Gap.

La petite plaisanterie de l’année

Un mot. Cannes. Pour ceux qui suivent régulièrement le National, et dont la vie est apparemment dénuée de sens, ce seul nom de club aura réussi à vous faire rire. Ou pleurer, au choix. Pour les autres, laissez-moi vous conter cette triste histoire. L’AS Cannes, futur favori du National 2011-2012, fut rétrogradé en CFA (Centre des Facteurs Asymétriques) par la DNCG. Et ça c’est con pour un favori au National. Mais les petits Cannois, qui ne comptaient pas en rester là, firent appel. Et la DNCG… confirma sa décision de rétrograder le club en National. Qu’importe ! Les petits Cannois saisirent le CNOSF ! (Comité National Obèses et Septuagénaires Français) et c’est ainsi que, cette fois, le CNOSF décida de réintégrer Cannes en National. Que nenni ! La FFF (Fédération Française des Faitchierdesuivrecetteliguaindemerde) décida de contredire les obèses septuagénaires (c’est la qu’on voit si vous avez bien suivi les enfants) et de renvoyer Cannes en CFA. Mais les petits Cannois ne voulurent pas accepter cette décision. C’est vrai quoi, on à le droit de rester en National malgré un déficit de 1,4 Millions d’euros, merde ! Ils saisirent donc le TA ! (Tribunal Autochtone) Je tiens à vous préciser que la décision du TA se fera connaitre le jeudi 11 Août, soit un jour avant la seconde journée de National. En cas de décision favorable à une réintégration en National, Cannes attaquera le championnat avec deux journées de retard. Tout est beau, tout est gentil, dans le joli monde de l’AS Cannes.

Les petits nouveaux

Parlons quelques instants des nouvelles équipes qui vous feront rêver cette saison : FC Martigues, US Quevilly, Besançon RCF, AS Cherbourg, SAS Epinal, Ajaccio GFCO, Le Poiré sur Vie, Red Star 93. Non, vous ne rêvez pas. Oui, vous comptez bien 8 nouvelles équipes. Entre montées sportives et repêchages financiers, c’est à un National-CFA que nous assisterons cette saison. Des stades champêtres, des équipes amatrices, de lointaines contrées perdues… C’est la Fédé’ qui va être contente !

Les Favoris

Ah, les favoris… C’est toujours amusant de jouer au jeu des pronostics,des mois avant le début de la saison. Grenoble, Strasbourg, Cannes, voilà des favoris. Et puis… PAF ! Ca fait des chocapics ! De nouvelles équipes, de nouveaux favoris. Commençons par le plus gros budget de ce championnat. Nîmes Olympique, un budget de 6 millions d’euro. Une équipe à priori taillée pour aller loin, un recrutement intéressant. Mais le NO n’est pas venu tout seul de Ligue 2. C’est ainsi que Vannes (et ce n’est pas une blague… D’accord, j’arrête les blagues de ce genre) se retrouve également au purgatoire, également dans le rôle du favori. Dommage qu’un de leurs principaux joueurs se soit fracturé le tibia. Ensuite, le favori des entraîneurs. Rouen. Deuxième budget de National avec 5,8 millions. On ne sait pas grand-chose d’eux, un explorateur aurai découvert cette ville perdue dans le Nord, mais nous ne pouvons vous en dire plus. Je terminerai cette partie « favoris » avec une dernière équipe. Fréjus Saint-Raphaël. Bon soyons clairs, « Saint-Raphaël », c’est juste pour faire beau et c’est trop long à dire, on gardera donc seulement Fréjus. L’équipe varoise compte bien jouer les trouble-fêtes parmi les trois principaux favoris (en plaçant deux-trois tacles au niveau de la carotide lors des matchs aux Costières, à la Rabine et à Robert-Diochon, Reblochon pour les intimes) et tenter d’accéder à la ligue 2 pour, je cite, « enfin quitter ce BIP de national de BIP qui me BIP les BIP depuis quelques années ». (Pour ne pas heurter la sensibilité des amoureux du National, les propos du Président varois sont censurés par nos soins).

Ce que vous attendez tous… La première journée.

C’est avec beaucoup de plaisir (en fait on me force) que je vais vous parler de cette première journée qui fut, je dirai, assez incroyable, sensationnelle, galvanisante, perturbatrice et bisexuelle. La fédération, magnanime et généreuse, avait décidé de vous offrir, à 19 heures, en ouverture de championnat, un magnifique Orléans-Quevilly. Seuls furent soulagés les jeunes orléanais qui purent aller voir la défaite de leur équipe et revenir à temps pour voir Secret Story à 22h35. Malgré la présence de Martin et Ramos dans leurs rangs (si si, Cedrik Ramos et Jérôme Martin), Orléans ne put résister face à Quevilly, sa pléiade de star et son entraîneur de renom, Régis Brouard. Ca fait 0-1, et une première défaite à domicile, une ! Pendant qu’Orléans enregistrait sa première défaite, cinq matchs débutèrent à 20 heures. Et on sait tous très bien que 20 heures, ça rime avec… Avec 2-1 bien sûr ! Réveillez-vous les enfants ! Donc, quatre de ces cinq matchs se finirent sur le score de 2-1. Mais parlons d’abord du cinquième, où Cherbourg et Créteil nous offrirent un spectacle impressionnant tout au long du match, match qui se termina sur le score de 0-0 ! A noter, et ce malgré l’absence de but, la bonne performance de l’attaquant cherbourgeois Florian Jégu. Sans doute pressé de quitter ce sympathique petit championnat de National. Passons aux 2-1. Deux des quatre équipes qui évoluaient à domicile gagnèrent. Ce fut devant 3500 personnes (seconde meilleur affluence de la soirée, excusez du peu !) que Niort disposa d’Ajaccio 2 buts à 1, ne se foulant quand même pas trop. La deuxième équipe qui gagne à domicile fut le promu Martigues. Les sudistes perdaient quand même 0-1 à la 79eme minute contre Le Poiré sur Vie, quand ils se rendirent compte qu’être la risée de la première journée, c’est jamais bon. Résultat, 2 buts en 5 minutes. Les deux autres matchs qui se finirent sur le score de 1-2, virent les défaites de Nîmes contre Vannes et du Red Star contre Fréjus. L’équipe varoise montra les dents rapidement pour mener 2-0 après un quart d’heure de jeu. Le Red Star tenta de recoller au score mais n’arriva à planter qu’un but. C’est ça d’avoir Steve Marlet dans l’équipe. J’ai évidemment gardé le meilleur de ces cinq matchs pour la fin. The Match. Le choc de la journée, et sûrement aussi le choc du championnat, même si, nous sommes d’accord, Epinal-Cherbourg ça peut être mal aussi. Cela se déroulait au Stade des Costières. Et manifestement, l’équipe locale, le Nîmes Olympique, avait bu quelques verres en trop avant la rencontre (Pour les non-amateurs d’alcool, suffit de taper Costières sur Google pour comprendre ma fantastique blague). Un score final de 2-1 en faveur de Vannes, un carton rouge partout, un blessé partout, deux pénaltys non-sifflés pour Nîmes, un arbitre à la rue (je salue Mr Delpech). Tout ça devant la meilleure affluence de la journée, 3989 spectateurs. Même à Nîmes, ils n’ont plus la foi.

Passons au match du samedi, 18 heures. Paris FC-Luzenac. Et c’est ainsi que Paris occupe la première place du classement après la première journée et sa victoire 3 buts à 1 contre les sudistes de Luzenac (d’accord, je ne sais pas comment s’appellent les habitants de Luzenac…). Mention spéciale à Paris qui a réussi à gagner malgré la présence d’un Diawara en défense. Comme quoi, tout est possible. Pendant ce temps là commençait, à 18h30 le match Epinal-Colmar. (Gros blanc parce qu’on ne sait même pas quoi vous dire sur ce match tant il était passionnant. Le score vous suffira sûrement. 0-0)

L’avant dernier-match de cette journée opposait l’Aviron Bayonnais à Beauvais. L’aviron Bayonnais, qui se présente en National avec un budget de 900 000 euros, 350 spectateurs par match en moyenne, et des imposteurs qui veulent se faire passer pour des footballeurs alors qu’on sait très bien qu’ils préfèrent le ballon ovale (Rémi Elissalde et Clément Elissalde, vous êtes repérés !). Bon évidemment, victoire de Beauvais sur le score de 2-0, avec notamment un but de Wilfried Louisy-Daniel (que l’on appellera maintenant WLD), à ne pas confondre avec la chanteuse Louisy-Joseph et son fameux titre Assis par terre. Cette journée de purgatoire se terminait avec un dernier match à 20 heures le samedi, ou un des favoris du championnat, Rouen, recevait le promu Besançon. Et le Stade Reblochon… s’est fait chier. Seule distraction du match, l’arbitre, Monsieur Frappart, qui distribua 7 cartons jaunes pendant le match, pour compenser des buts que nous n’avons pas vu. 0-0, et un second favori qui déçois, après Nîmes.

Voilà, c’est la fin de cette première journée de National, maintenant, vous êtes au courant de tout, et vous êtes prié de ne pas me déranger jusqu’à la semaine prochaine, car c’est encore bibi qui va se taper 10 matches de National. La saison va être longue.

Wil Niflorenifaune.