La Reds Academy note Liverpool – Aston Villa (1-3) en pleurs

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Bingo pour Jimmy

Non, je ne voulais pas, Brendan. Je ne voulais pas voir ça. Quand j’ai vu Benteke s’élancer, je le savais…tu sais, Rafa, Roy puis Kenny sont passés par là aussi. Ils ont raté les mêmes occasions, pris les mêmes buts, lâché les mêmes larmes. Ils ont fait les mêmes remplacements, tenté la même chose. Mais je crois que ça, ces moments, c’est nous désormais. Nos samedis, nos dimanches.

Je crois que je l’ai vu arriver. Les passes, ratées. Les tirs, dans la tribune. Les dribbles, emmêlés. Comme d’habitude. Un bon début de match, sans but. Comme d’habitude. La possession, 60%. Comme d’habitude. Steven Gerrard, sans vie. Comme d’habitude.

Je me suis dit que Luis nous sauverait, comme d’habitude. Toi aussi, sûrement. Qu’il enverrait un coup franc dans la lucarne, qu’il obtiendrait trois contres favorables et que Steven serait là pour terminer. Mais Steven n’est plus là, et je crois que nous ne sommes plus là.

L’autre jour, j’ai regardé Chelsea et Rafa. J’ai vu Fernando. Il est là-bas, mais il est encore ici avec nous, dans l’échec, cet espace immense dont je ne distingue aucune échappatoire. Fernando balbutie ses contrôles, frappe à côté. Avec eux, pour eux. Il me manque, comme ce passé flamboyant qui semble si lointain. Je préférerais qu’il revienne, qu’il vienne avec nous, qu’il rate tout avec nous. Que le temps nous ramène en 2009, à perdre toutes les compétitions avec grandeur, ensemble. Avec Javier, avec Xabi, avec Yossi. Avec Dirk. Liverpool me manque.

SADNESS ALL OVER THE PITCH

Merci à cet anonyme dépressif pour ce petit texte qu’il nous a envoyé par fax. Les Reds affrontaient donc Aston Villa ce samedi, à Anfield. Après trois victoires consécutives toutes compétitions confondues, Brendan Rodgers s’était enflammé en déclarant que son équipe était capable de finir deuxième. Un petit peu d’humour pour détendre l’atmosphère, merci Brendan. À moins de transformer le mercato hivernal en quelque chose d’utile, cette perspective semble bien ridicule.

Pour viser la deuxième place, le coach aligne ce onze : Reina – Johnson, Skrtel, Agger, Downing – Leiva, Allen, Gerrard – Sterling, Suarez, Shelvey. Manchester City a dû trembler.

En face, le mastodonte Aston Villa, dix-septième avant la rencontre. Pire attaque du championnat (avant ET après le match, ça place une équipe). Le onze : Benteke, Benteke, Benteke, Benteke, Benteke, Benteke, Benteke, Benteke, Benteke, Benteke, Benteke.

Les Reds débutent la partie correctement et approchent souvent du but adverse. Mais l’imprécision habituelle dans les enchaînements atteint un sommet rarement atteint. Punis pour leur manque d’application, les Scouses prennent un premier but de Benteke aberrant. Laissé seul aux 20 mètres, l’avant-centre belge a tout le temps de placer sa frappe. Poteau, but. 0-1 après trente minutes. À peine onze minutes plus tard, Benteke impressionne à nouveau. Sur une action joliment construite avec l’aide des Reds totalement passifs, un une-deux talonnade du Belge dans la surface permet à Weimann de faire le break. 0-2. La mi-temps intervient sur ce score. Cinq minutes après le retour des vestiaires, Benteke, encore. Puissant, il résiste à deux adversaires, raffûte Joe Allen et conclut. 0-3. En fin de match, Stevie place sa tête sur un centre-tir de Glen Johnson pour atténuer la douleur. 1-3 score final.

THE FUCKING LADS

P. Reina 2/5 Pas fautif en premier lieu sur les buts, il n’a pas voulu en faire beaucoup non plus. Ne semble exister que pour faire briller l’adversaire.

G. Johnson 2/5 Un apport offensif plus faible qu’à l’accoutumée. Une perte de balle stupide qui aurait pu devenir le but du 0-2. Du Glen Johnson comme on ne l’aime pas.

M. Skrtel 0/5 Dépassé par Benteke dans tous les domaines : les duels aériens, les courses, les combinaisons. Le Belge l’a martyrisé pendant une heure avant de laisser sa dépouille en paix.

D. Agger 2/5 La chance a fait que c’est son compère qui a pris mais le Danois n’a pas été rassurant. Sur le deuxième but, Weimann traverse la surface comme si l’endroit était censé être désert.

S. Downing 3/5 Quand Stewart Downing est bon, c’est que le reste de l’équipe ne l’est pas. Aligné à ce poste dangereux de latéral gauche, il a été la seule satisfaction du back four, et a montré qu’il pouvait servir à quelque chose offensivement avec quelques centres et une bonne frappe.

L. Leiva 2/5 En reprise, il n’a pas été capable de faire le piston entre la défense et le milieu. Sorti après une heure de jeu, remplacé par Jordan Henderson, qui aurait pu marquer sur un cafouillage suite à un coup franc.

J. Allen 1/5 Quelques pertes de balles, une performance morose dans le secteur offensif malgré un poste plus avancé grâce au retour de Lucas. Mangé sur le deuxième but de Benteke. Allen est en train de nous refaire la saison 2011-2012 de Charlie Adam. Un bon début avant de décevoir.

S. Gerrard 2/5 Triste d’inutilité. Il a fait un beau décalage pour Luis Suarez, placé sa tête, peut-être son épaule sur le but. Et c’est tout.

J. Shelvey 2/5 En soutien de Luis, il aurait pu marquer si sa réactivité n’était octogénaire. Il n’a pas confirmé sa bonne performance face à West Ham. Remplacé à la mi-temps par Joe Cole (1/5). Il perd la balle sur le but du 0-3, et place une demi-volée à côté. Voilà vos 90 000 € hebdomadaires, Joe.

R. Sterling 1/5 Fatigué par la répétition des matchs, difficile d’attendre d’un jeune d’à peine dix-huit ans de faire les décalages chaque semaine. Les yeux dans le gazon, il a multiplié les dribbles perdus d’avance.

L. Suarez 2/5 C’est peut-être la première fois que Luis obtient moins de 3 avec Jimmy. Certes, il récupère un ballon haut et le file à Jonjo, mais en gâche un autre pour Steven. Des prises de balle ratées, et un carton jaune pour contestation en fin de match.

Prochain match à domicile contre Fulham le samedi 22 décembre (14h30). Une équipe plus forte sur le papier qu’Aston Villa. FEAR.

Les images sont là, des temps forts en HD pour un match qui ne les mérite pas.

Jimmy Caravane.

La Reds Academy aime tellement les rézosocio qu’elle est sur Facebook. Vous pouvez aussi critiquer les notes de JustWide et Jimmy Caravane en les agressant verbalement sur Twitter.

 

7 thoughts on “La Reds Academy note Liverpool – Aston Villa (1-3) en pleurs

  1. La victoire d’Aston Villa est un peu notre victoire. Si. Leur avoir donné 20M de £ contre Downing, c’est quand même un bien meilleur soutien que n’importe quel sponsor maillot.

  2. « Allen est en train de nous refaire la saison 2011-2012 de Charlie Adam »

    Pas mieux.

    3 pour Downing c’est gentil, ce type a rien à faire en arrière-gauche ni même sur un terrain de football. Même s’il s’occupait des gourdes il trouverait le moyen de mal les remplir(pas comme un symbole de Terry)

  3. Après ce match, j’ai modifié ma liste au père noël alcoolique pour une palette de caleçons.
    Le boxing day contre des « petits » (Cf. Acad’ PES) annonce un claquage de sphincters.

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