Bologna – Internazionale (0-1) : Assegnato Gabigol !

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Faîtes comme si vous n’aviez rien vu

Buongiorno a tutti !

Le football est un sport simple. 90 minutes, parfois plus, jamais moins, un ballon, 11 joueurs de chaque côté du terrain et celui qui marque le plus de buts gagne. Facile à comprendre. On pourrait se limiter à ça et à retenir uniquement le score. Pour ce Bologna – Inter, c’est ce que j’ai envie de faire. Je tue tout suspense, l’Inter a gagné 0-1. Mais parce que je te respecte, toi qui lis ces lignes tasse de café ou chope de bière à la main, je vais développer. Aujourd’hui, je ne peux pas dire que j’ai pris mon pied. Putain que non, loin de là même. J’ai vécu la première mi-temps comme une souffrance de chaque instant. Chaque minute qui passait me rapprochait un peu plus de la fin d’un calvaire, mais que ce fut long. J’avais l’impression d’être attaché à ma chaise et de devoir absolument regarder Touche pas à mon poste ou je ne sais quelle émission sortie du cerveau d’Arthur. C’est terrible comme sensation. Je me sentais seul, abandonné à mon triste sort, enchaînant les AVC, le sang aux oreilles et éclaboussant mes joues de par la vivacité des torrents jaillissant de mes yeux. Mais parce que j’aime l’Inter, je me suis forcé à rester devant mon écran, la bave aux lèvres, totalement épuisé moralement devant tant de nullité, de part et d’autre. Parce que Bologne est d’une tristesse infinie. L’Inter a ce don de se mettre au niveau des équipes faibles. Quand on a tendance à se faire déborder par les formations un peu plus fortes que nous pour mieux essayer de les cueillir en contre, on se met au niveau des faibles de la Serie A, on se chie dessus, parce qu’on adore avoir le slip dégoulinant de merde à l’Inter. Aujourd’hui, j’ai encore pu vérifier cette théorie.

J’ai eu mal au crane toute l’après midi. Au moment où j’écris ces lignes, j’ai cette désagréable impression de me réveiller après un passage à tabac ou une soirée un peu trop arrosée à la tequila. Et pourtant, j’ai le sourire. Parce que le football est un sport simple où, au final, seul le résultat compte. Ce 0-1 est la seule chose que je vais retenir. Parler de football, de jeu, serait purement idiot car il n’y en a pas eu ou alors je devais être projeté dans une dimension parallèle, dans un univers qui n’est pas le vôtre, absorbé par un trou noir, je n’ai jamais pu m’extirper de son horizon car je l’avais déjà franchi. Trop tard. Je me suis spaghettifié, j’ai regardé les étoiles s’arrêter de scintiller pour plonger dans les ténèbres du néant footballistique.

Les compositions : 

Primo Tempo : 

Du coup d’envoi à la 10ème minute, rien. Mais quand je dis rien, c’est rien ou une parodie de football. Jamais l’Inter ou Bologne furent capable d’enchaîner deux passes. Pire, voyant que le jeu court ne fonctionnait pas, l’Inter a commencé à user allègrement de longs ballons qui ne trouvèrent jamais preneur. Bologne les récupérait tous pour mieux nous les rendre quelques secondes plus tard. On assistait alors à un balai d’essuie glace au sein de la défense, la balle passait de pied en pied de D’Ambrosio à Murillo, de temps en temps Gagliardini s’essayait à une montée et à orienter l’action mais jamais il ne trouvait preneur.

11ème : Perisic, côté gauche, déborde, il entre dans la surface, centre à ras de terre, le ballon passe devant le but et Da Costa cloué sur sa ligne, Rodrigo est seul, il est là Palacio, prêt à intervenir, il fixe la balle, elle lui arrive tout droit, il a les trois quarts du but ouvert, il oriente son pied en direction des filets, ça va entrer… ou pas. A côté. Première vague d’insultes sur Twitter.

14ème : Petkovic s’ouvre la voie du but d’Handanovic suite à un trois contre un bien négocié, le ballon roule quelques mètres devant lui, Samir sort à sa rencontre et intercepte la passe en profondeur trop appuyée.

15ème : Petit numéro de Candreva sur le côté droit, il centre devant le but de Da Costa, Palacio est seul aux six mètres, il n’a plus qu’à détourner le ballon dans les filets… il se chie encore une fois dessus… La balle file au delà de la surface de réparation. Toujours 0-0.

36ème : Krejci, décalé côté gauche de la surface d’Handanovic, frappe à ras de terre mais son tir est trop mou pour surprendre Samir qui le capte sans problème.

38ème : Dzemaili s’enfonce dans la défense Interiste, plein axe, il est à 20/22 mètres, il tente un tir à ras de terre, Handanovic plonge pour accompagner le ballon en sortie.

42ème : Medel dans le rond central trouve Gagliardini, Roberto avance, il n’est pas attaqué, il décide de tenter sa chance des 30 mètres, son tir est flottant mais Da Costa s’en saisit.

Fin de la première période. L’Inter s’en tire avec une possession de balle à 60%. Clairement avec beaucoup plus de concentration et/ou de talent, on serait devant à la marque. Mais évidemment…

« La première mi-temps me rappelle que je n’ai pas vu mon psy depuis trop longtemps »

Secondo Tempo :

53ème : D’Ambrosio centre pour Perisic, dans la surface de réparation de Bologne, il reprend la balle de l’extérieur du pied, Da Costa capte.

57ème : Gagliardini remonte le terrain, il donne à Candreva, il centre pour Eder dans la surface qui reprend, totalement seul, frappe à ras de terre sans danger pour Da Costa.

60ème : Perisic, côté gauche, temporise, il a plusieurs solutions mais préfère s’avancer et tenter sa chance, le ballon s’élève, Da Costa tente d’aller le cueillir mais il flirte avec la lucarne opposée pour sortir en six mètres.

67ème : Gros cafouillage dans la défense des nerazzuri, Bologne tourne autour de la surface, Verdi hérite du ballon et tire à bout portant, Miranda s’interpose et repousse, l’Inter dégage. Chauuuuuuuuuuuuuud!

81ème : Banega à 20 mètres, entouré de deux défenseurs, réussit à garder la balle, il se remet dans le sens du but, voit l’appel de D’Ambrosio dans la surface, il lui transmet, Daniele s’en saisit et centre à ras de terre pour Gabigol… RETE RETE RETEEEEEEEEEEEEEE RETEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE PER INTER!!!!! GA-BI-GOL!!!!!!!! Tout seul au second poteau, il n’a plus qu’à pousser le ballon dans les filets, enfin l’ouverture du score pour l’Inter!!!

90ème +3 : On joue les arrêts de jeu, il reste moins de deux minutes au chrono, coup franc côté droit pour Bologne, tous les joueurs sont montés, c’est tiré, Petkovic détourne le ballon de la tête, ça arrive directement dans les pieds de Torosidis, seul au second poteau, il contrôle et frappe, Handanovic, sorti à sa rencontre, détourne en corner!

FIN DU MATCH!!!! Victoire de l’Inter 0-1 chez les hommes de Donadoni. Match interminable par son faible niveau technique, mais finalement c’est Gabigol qui s’offre son premier but en match officiel et permet à l’Inter de continuer son rapproché au classement! Grazie Ragazzi… même si j’en avais plein le cul du match.

Les notes : 

Handanovic 3+/5 : Peu de travail pour Samir mais il était là. Il a surtout été sollicité de loin et sur la frappe ultime de Torosidis dans les arrêts de jeu. Il a permis à l’Inter de tenir le score de 0-1. Merci Samir « Thomas Price » Handanovic!

Murillo 3/5 : Pas vraiment mis à contribution par Bologne, il a tenu son rang, présent dans les duels, il a une possibilité d’ouvrir le score sur corner en première période mais sa tentative s’envolera dans le ciel de Bologne. Remplacé par Ansaldi à la 55ème.

Miranda 3+/5 : Décisif en seconde période, il a usé de longs ballons pour trouver les attaquants de l’Inter en première période avant d’arrêter d’envoyer des parpaings de 40 mètres, préférant jouer court pour construire. Bon match de Miranda.

D’Ambrosio 3/5 : Sa passe décisive sauve son match parce que putain de bordel c’est ce genre de rencontre qui prouve à quel point l’Inter doit absolument régler le problème des arrières latéraux cet été. Si tu veux jouer le scudetto l’an prochain ou au moins atteindre la qualification pour la Ligue des Champions, tu ne peux pas prétendre à ces objectifs avec un gars qui nique 9 passes sur 10, laisse des trous d’air béants derrière comme le cul de vos mères.

Medel 3+/5 : Le pitbull a encore tenu sa défense à carreau. Il était partout pour récupérer les ballons, dans les airs, dans les pieds, Gary ne se ménage pas et c’est pour ça qu’il est, selon moi, le meilleur défenseur de l’Inter aujourd’hui. Pour rappel, c’est un milieu de terrain. C’est dire.

Joao Mario 3/5 : Je vais pas dire que Joao Mario a fait un mauvais match, non, mais il fut au niveau de ses collègues, donc quelque chose d’assez indigeste. Pourtant, il a tenté quelques percées, mais il a fini invisible en seconde période. Ah si, très heureux sur l’ouverture du score, un peu comme si ce but nous qualifiait pour la Ligue des Champions. Qui sait?

Gagliardini 3/5 : Petite baisse de régime pour Roberto. Peu à son aise en première mi temps, durant laquelle il a passé la moitié de son temps à regarder le ballon lui passer au dessus de la tête, il fut mieux au retour des vestiaires. Mais ce joueur est un attire attentat, le nombre de coups qu’il peut prendre sur 90 minutes, c’est hallucinant quand même. Mais il est toujours là. Debout. Grande!!

Perisic 2+/5 : Ouais, clairement avec Palacio, l’Interiste qui m’a le plus agacé durant ce match. Il a continué à faire ses passements de jambe, grigris intempestifs et inefficaces. Il a chié deux frappes, sa troisième aurait mérité d’aller trouver la lucarne de Da Costa, mais bordel qu’est ce qu’il m’a énervé. Peu chanceux dans ses choix.

Candreva 3/5 : Comme Perisic, aujourd’hui il a rendu son jeu beaucoup plus difficile que d’habitude en préférant temporiser au lieu de centrer en première intention. Il a ralenti le jeu. Cependant, son petit numéro à la 15ème minute n’est pas récompensé par l’ouverture du score de Palacio. Dommage. Remplacé par Gabriel Barbosa à la 74ème qui a permis à l’Inter d’empocher les trois points mis en jeu.

Eder 2/5 : Où était l’intérêt de mettre Eder dans le 11 de départ si ce n’est pour justement constituer un 11 de départ? Je ne sais pas. Il a tenté beaucoup de choses mais a toujours échoué, imprécis, pas dans le tempo, il a soufflé durant tout le match. Aucun intérêt, je mets 2 parce que je ne suis pas un connard, ce soir.

Palacio 1/5 : Il est, FRAN-CHE-MENT, temps de l’envoyer en maison de retraite. Incompréhensible que Pioli lui fasse autant confiance au point de lui donner le brassard et de lui permettre de débuter le match. Il a bouffé une première fois la feuille à la 11ème avant de la chier quelques minutes plus tard. Il a totalement disparu en seconde mi-temps. Remplacé par Banega qui a apporté sa technique et sa vision du jeu dans le dernier quart d’heure. C’est lui qui décale D’Ambrosio et lui permet de servir Gabigol pour le 0-1.

 

La semaine prochaine c’est la Roma qui rend visite aux nerazzurri. On récupère Icardi qui aura purgé ses deux matches de suspension et qui voudra très certainement bouffer le ballon. Je l’espère car en cas de victoire, l’Inter pourra s’offrir une dernière ligne droite des plus intéressantes. Une défaite couplée à des scores positifs de Naples et de l’Atalanta, ça serait la Ligue des Champions qui s’éloignera. L’Inter vient d’obtenir un neuvième succès en dix rencontres, 27 points pris sur 30, c’est colossal. C’est superbe mais toujours insuffisant car devant ça avance à un rythme infernal. Le premier qui fera un faux pas, le paiera cash.

« C’était périlleux, mais comme vous pouvez le constater, j’ai le sourire! »

Forza Inter,

Baci Anali,

Diego.

 

 

 

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