La Porte de Saint-Cloud Académie note ASSE-PSG (0-1)

A peine 4 jours de vacances et je m’ennuie déjà. Tous mes potes sont partis au ski pour fêter Noël. Lycée de bourgeois. Alors que c’est tous des boloss en puissance. Du coup je suis en mode FIFA 2012 sur PC dès que je me lève. Ouais, mon darron veut pas qu’on ait de console de jeu à la maison. Soi-disant c’est « une perte de temps, et on ferait mieux de lire des choses intéressantes pour nous ouvrir au monde qui nous entoure, surtout qu’en plus y’a pas d’option FIFA au bac ». Opération culpabilisation réussie. J’éteins l’ordi’, et je pars tirer des coups francs au stade Elizabeth de la porte d’Orléans. J’avoue que je ferais mieux d’aller faire mes courses de Noël ; j’ai encore rien foutu, et je vais me retrouver à glander dans des queues de maboule à la FNAC ou à Virgin. Toute façon c’est toujours pareil, que ce soit pour ça ou pour mes devoirs, je m’y prends toujours à la dernière minute. Les profs appellent ça la porcasta…, la prostitani…, pocarstri…, bref, un mot qui veut dire que je reporte tout au lendemain. C’est d’ailleurs pour ça que vous n’aurez le conte de Noël du PSG que samedi. Ou lundi prochain. Ou le jour de l’An. Ou à la rentrée.

En attendant, retour au foot. On a joué il y a 3 jours seulement, mais l’actualité du club parisien est encore plus dense que jamais. Entre la conf’ de presse d’Antoine version « dernier jour d’un condamné », Bodmer aussi utile sur twitter que sur la pelouse, Léo qui se la joue blasé par l’état du Parc, et l’arrivée imminente de Becks, on ne parle que de nous. Après une performance plutôt ennuyeuse dimanche soir, on attend avec curiosité le match de ce soir dans le (Fabrice) Forez (ce jeu de mot débile vous est offert par Carambar). On devrait retrouver une composition identique à celle du Parc, étant donné que Mamad’, Clément, et Blaise sont toujours blessés. La question du jour concerne en fait essentiellement la motivation de nos gars. Est-ce qu’on aura droit à un dernier coup de collier histoire de rester au sommet pendant les fêtes ? Est-ce qu’on verra des mecs qui ont la tête ailleurs et pressés d’être en vacances ? Est-ce que nos divas auront pris conscience qu’il faut faire des passes au petit bonhomme tout seul devant ? Mais aussi : Nasser fera-t-il le déplacement ? Combien d’oranges peut couper Douchez en 90 minutes ? Nêné relèvera-t-il le challenge Valbuena ? Antoine fera-t-il un pot de départ ? Hoarau touchera-t-il plus de ballons du pied ou de la tête ? Et surtout, une de mes targets succombera-t-elle ?

Après le match :

Vu l’actualité du jour, je vais passer vite fait sur le match. Alors : bravo les gars, champion d’automne, ça fait zizir’, même si vu la qualité de nos matchs sur cette demi-saison, c’est tout de même surprenant. Mais bon, on ne va se plaindre non plus, ça fait un bout de temps que ça ne nous était pas arrivé. Hier soir, on a encore fait preuve de solidarité, de solidité (défensive surtout), et on a montré qu’on avait du caractère. J’avais peur que les gars ne flanchent, et ne rééditent les performances des saisons précédentes, où ils craquaient mentalement à des moments décisifs. Paris avait la possibilité d’être seul devant grâce aux résultats des poursuivants, et on a montré qu’on en voulait de ce titre honorifique. Certes, tout n’a pas été parfait. On a de nouveau raté un nombre incalculable de fois l’occasion de tuer le match, mais comme derrière on a tenu le choc, ça a suffi. De ce point de vue-là, c’est d’ailleurs la grosse satisfaction de cette fin d’année 2011 ; il semblerait que l’on ait enfin trouvé la recette miracle dans notre défense. La reconversion de Ceara semble naturelle, la charnière centrale (Lugano excepté) semble sans faille, et Jallet tient la route sereinement. Ajouté à ça un Momo qui cartonne, et nous voilà première défense du championnat ! Quant aux joueurs de devant, même s’il y a eu du mieux devant, la marge de progression semble tellement immense, que si ça s’arrange, le titre nous est forcément promis.

Cela étant dit, passons au choc que j’ai reçu ce midi. Alors que je mangeais tranquillement avec la plus belle fille de Paris (pas ma target, une autre, genre « vision irréelle, fracture nette de l’œil droit »), v’là que mon pater me textoïse : « Kombouaré est viré ». Qu’est-ce que c’est que cette blague ? Léo, con de toi, sale traître, Judas, Brutus, assassin ! Même si à la lumière de la dernière conférence de presse d’Antoine, on s’y attendait un peu, ça fait quand même bizarre de licencier un gars qui est premier du championnat avec 3 points d’avance. Faut croire que je devrai vous le répéter à chaque académie : parce que Paris. Y’a vraiment que dans notre club qu’on aurait pu voir ça. QSI en a rêvé, Léo l’a fait. En fait, j’ai même pas envie de m’étendre sur le sujet, parce que tous les journaux vont en parler pendant des mois, parce que chacun croira avoir la vérité absolue sur les raisons de ce remplacement absurde, parce que c’était peut-être une clause du contrat de Beckham, parce qu’on pensera que c’est du à la dépression chronique de Javier, etc. Si on ne finit pas champion, Léo ne pourra s’en prendre qu’à lui-même. Et il aura intérêt à courir vite à la sortie du Parc. Et puis sérieusement, qu’est-ce qu’Ancelotti (parce que ça risque fort d’être lui) fera de plus qu’Antoine ? Le mec ne parle même pas français, il ne connait pas le groupe, ne sait rien du championnat français, et aura la pression de gérer un club qui occupe déjà la plus haute place du podium. Je suis curieux de voir la suite.

D’ici là, merci Antoine ! Je te place un gros soutien, à toi et à ton staff. La bise.

Sirigu (10/5) Salvatorrrreeeeeeeeee SIRIGUUUUUUUUUUUUUUU !!!! C’est lui la star, c’est lui la vedette, donnez-lui le ballon d’Or, prosternez-vous, gravez une statue à son effigie, proclamez sa gloire, chantez ses louanges, ovationnez le, tuez le veau gras pour lui, faites le monter sur un char, faites lui descendre les Champs, rebaptisez la tour Eiffel à son nom, demandez-lui une imposition des mains, implorez sa miséricorde ! Parce que Salvatore ! Parce que Sirigu ! Parce que Salvatore Sirigu !

Jallet (3/5) un match étrange où le danger est souvent venu sur son côté, et où Sako était souvent étrangement seul ; d’un autre côté, il se trouvait toujours au bon endroit pour dégager les ballons dans des situations chaudes, notamment sur la centaine de corners que les Verts ont eus. A noter un cachou qui aurait bien pu faire mouche, sans une superbe claquette de Ruffier

Camara (3/5) à part une boulette en première période mais qui n’a rien donné, il a encore montré qu’il était en forme et vigilant à son poste. On verra s’il sera toujours titulaire avec le nouvel entraîneur.

Bisevac (4/5) doucement mais sûrement, il commence à s’imposer durablement et efficacement au sein de notre charnière. Mes voisins de comptoir ne s’y sont pas trompés, et l’ont très souvent applaudi. Comme Sirigu, il est la bonne surprise du mercato estival. De quoi donner un mal de tête certain à l’heure de donner la feuille de match.

Ceara (3/5) il a pu moins monter que d’habitude aux avant-postes, mais n’en a pas été moins efficace. Entre lui et Siaka, y’a pas photo.

Bodmer (3/5) c’est bien parce qu’il a mis l’unique but de la rencontre… Sans ça, je lui aurais mis moins, vous vous en doutez. Il semblait un peu hésitant entre rester épauler Momo, ou aller devant apporter un soutien aux attaquants. Au final, sa partie est plutôt correcte, et on peut quand même lui adresser un high-five pour avoir aider à préserver notre étanchéité défensive.

Sissoko (4/5) il finit l’année en boulet de canon ; il nous ferait presque oublier que Blaise et Clément sont blessés. Quelle présence, quel physique, quelle puissance, quelle robustesse. On dirait un Nespresso. What else ?

Nêné (3/5) toujours là, toujours en forme, toujours aussi impliqué dans le jeu vers l’avant, et toujours aussi utile quand il faut redescendre donner un coup de main aux potes en défense. A l’origine de notre but. J’ai envie de dire « merci mec ! »

Ménez (4/5) oui, une très bonne note parce que ce soir il la mérite. On l’a vu défendre, faire des passes, et filer au but dès qu’il en avait l’occaz’. Vu l’état de son maillot et de son short à la fin de la partie, on peut dire qu’il s’est donné. Il termine donc l’année sur une bonne prestation, bien meilleure que celle de dimanche. On aurait vraiment aimé qu’il conclut son slalom de 80 mètres par un but.

Pastore (1/5) consternant, affligeant, désolant. Que retenir de sa présence ? 2 excellentes passes pour Kévin, 1 tir raté, 1 occasion vendangée alors que 3 partenaires étaient démarqués, mais surtout aucun repli défensif, aucune implication dans le jeu de l’équipe, aucune volonté de courir même avec un ballon à moins de deux mètres, pas d’entrain, aucune motivation, de la nonchalance, de l’ennui, de la déprime en fait. Même après notre but, alors que tout le monde courait vers Bodmer, il a vaguement levé les bras, et est allé en traînant les pieds donner une petite tape dans le dos à ses potes. Sûrement une des causes du remplacement d’AK.

Gameiro (2/5) il ne lui manquait qu’un but pour qu’on dise de lui qu’il a fait un bon match. Là, soit il râlait (à juste titre) parce qu’on l’oubliait, soit il n’a pas été assez efficace dans le dernier geste quand on le servait. Dans le bar où j’étais, tout le monde s’accordait à dire que dans les mêmes situations, Tévez aurait planté un triplé. AK a raison, faut vraiment que Kévin devienne un tueur sur le terrain.

Les remplaçants :

Armand (non noté) ayé, il devient seul second au palmarès des gens ayant porté le maillot du PSG le plus de fois. Belle perf’ en cette période d’instabilité chronique.

Tiéné (non noté) il est rentré, il a dégagé loin devant, c’est tout ce qu’on demandait.

Hoarau (non noté) rentré en défense centrale pour dégager les ballons de la tête.

Les adversaires : une bonne note à l’ensemble de l’équipe, qui a multiplié les occasions, mais a buté sur notre mur italien. J’adresse un bonus à Ruffier, ainsi qu’à Sako, qui a été un vrai poison sur son côté. La coiffure d’Aubameyang est quand même bien plus dégeulasse que celle de Jérémy, nan ?

L’arbitre, M.Enjimi : le jour et la nuit avec Turpin. De bonnes décisions, des explications à ses coups de sifflets, et de la psychologie avec les joueurs. En revanche, il s’est laissé berner sur la simulation qui amène un carton à Ceara.