Red Star – Dunkerque (2-2) : La Jules Rimet Académie livre son jugement
Réflexions sociétanales
Par Porthos Molise, en direct de l’Olympic,
Messieurs-Dames, bonjour.
Aujourd’hui, loin de la bienpensance et du politiquement correct qui mine le débat national de sa verve mortifère et boboïsante bien aidé par les médias complices dont je suis (aha) et qui n’en demandaient pas tant, il est venu le moment de dire les choses sans tabous et sans langue de bois, même si cela me vaudra les critiques acerbes de ceux qui font l’opinion publique et qui mangent dans la main des puissants en foulant au pied les valeurs fondatrices de notre civilisation.
Tout ça pour dire qu’il faut appeler un chat un chat. Et une bande de cons une bande de cons.
Comme disait le père Abitbol dans un de ses monologues anaux « T’as jamais entendu parler de l’hégémonie du grand capital ? Non ? Et ben, c’est parce que t’es un con. »
Faut dire qu’on est servi actuellement dans l’analité. Qui du bonnet rouge, qui du pigeon, qui du blaireau, qui des lanceurs de bananes, des constipés de la rondelles, des papa gâteux, du footballeur détaxé, du nationalimse, du fascimse, du fanacimse…
Depuis quelques temps, sous prétexte que la démocratie c’est pas bien quand les gens votent pas comme nous fleurissent des groupuscules poujadistes tous plus réac’ les uns que les autres. Et dans cette chiasse imbuvable de la connerie humaine étalée sur la tartine sale de l’existence, voilà que les joueurs du Red Star s’y mettent à être con.
Pourtant tout avait si bien commencé.
L’avant :
Ils avaient fait le boulot proprement au Poiré-Sur-Vie… La première victoire à l’extérieur depuis dix-huit mois (oui, oui) arrachée de haute lutte et dans la première seconde de la dernière minute du temps additionnel.
Et puis on apprit l’arrivée de Samuel Michel a un poste quasi pas fictif et on se disait que le Grand Red Star allait renaître de ses cendres.
Ah, à cette époque, nous étions jeunes, nous étions beaux et on se disait que l’avenir nous appartenait.
Le pendant :
Et puis le match contre Dunkerque débute de la meilleur des manières avec un but de Laborde tout en finesse et gestechnique. Et puis juste après (ou pas loin) voilà que les dunkerqueois – après quelques massacres en règles – nous donne le penalty. Là, tout de suite ? T’y crois, ça ?
Avant la mi-temps, le 2-0 c’est cadeau, non ?
Et ben non.
Faut croire qu’on est trop con.
Oui, je dis « on », je pourrais dire « ils » mais voyez-vous quand ils gagnent, on gagne et quand ils s’humilient comme des sous-merde de fond de tiroir, on s’humilie avec eux.
Non, mais ça c’est juste pas possible.
« On » fait tirer Fardin, le défenseur qui bon, moi je l’aime bien, c’est un gars du club et tout… Mais c’est un défenseur putain. Et pas le meilleur avec ça.
Non, mais je veux dire, on a pas un problème d’attaque, là ? Un penalty c’est pas l’occasion pour un attaquant de reprendre confiance ?
Ah bah non, apparemment.
Donc, on fait tirer Fardin. C’est d’autant plus logique que le gardien en face c’est Bouet, notre ex-goal volant.
Ils ont jamais fait de séances ensemble ?
Tu tires un penalty contre ton ancien gardien… Et pour se faire tu mets le mec qu’il doit connaître le mieux avec sa mère ?
Je sais pas… Je…
Je ne sais plus.
Enfin, quoiqu’il en soit, ce fut un tir foiré dans les mains du gardien. Forcément.
Et forcément, quand tu vois ça, tu te dis que la victoire c’est pas un truc qu’on recherche vraiment.
Non.
Nous on est des vrais, on aime galérer dans les profondeurs du classement, tu vois, c’est un peu notre cœur notre force. Et bon donc, sans épiloguer trop longuement… Et malgré toute cette merde ambiante, on la tenait notre victoire ! On finit par en mettre un deuxième qui nous arrange bien. Et après, quoi ? Des relances pourraves, du reculoire, de la defensive et on s’en prend deux comme des cons.
Dans les arrêts de jeu, bien sûr. C’est plus marrant.
Regardez-moi ce beau gâchis.
Les mecs qui lâchent tout :
Planté 3/5 :Ouais ben voilà quoi. Bâché, bouché, hâché par les grosses bruts d’euch nord. A dû sortir à la mi-temps remplacé par le Bobby.
Marie 3/5 : Il a fait une grosse boulette… Qu’il a rattrapé de suite. Pas le plus à blâmer, non.
Allegro 2/5 : Il était où le patron au moment du pénalty ?
Cros 3/5 : Il est où l’adjoint du patron ?
Antunes 3/5 : S’est fortement ragaillardi.
Fardin 1/5 : Pourquoi ?
Oudrhiri 1/5 : Aller se balader dans les rues de Nantes, c’est une chose. Jouer au foot en est une autre. Remplacé par pire que lui à la 80ème.
Cissé 3/5 : On l’appelait Momo le bordelais. Il vendait des pantalons… Sorti sur 2ème carton jaune à la 78ème.
Orsattoni 3/5 : D’un danger tout relatif. Mais un danger quand même. Complètement crâmé à la 75ème et remplacé par un Lafon pas en grande forme.
Laborde 4/5 : une minute, un but. Propre.
Lefaix 4/5 : Pourquoi ? Alors que ? Pourquoi ? Un beau but ceci dit.
Coaching à chier pour Sébastien « Alex Fergusson » Robert :
Tu laisses tirer Fardin. Tu fais pas sortir le mec qu’à un carton, il se prend un deuxième jaune juste après. Tu fais sortir Oudrhiri pour mettre Tuslane. C’est lui qui fait sa relance pourrave qui tombe dans les pieds d’un adversaire et une-deux t’as le but de l’égalisation dans le temps additionnel.
L’à venir :
Allez, on marche encore.
Cordianalement,
Porthos Molise
Sabotage.