AJ Auxerre – FC Metz (4-0) : La Metz Que Un Club Académie est partie se pendre

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reconversion vétérinaire pour chèvres.

« Le Football est un sport qui se joue à onze, et à la fin, je me suicide au Prozac. » Un supporter Messin anonyme
Humeur Mosellane du moment

 

Voilà, j’ai rechuté. Et pourtant, j’allais mieux depuis quelques temps. J’avais recommencé à prendre goût à la vie, à apprécier la caresse du soleil sur ma joue, à pincer le petit cul de la fille de la stagiaire dans l’ascenseur du boulot. Je retrouvais le bonheur, celui des lendemains de soirée où l’on a « presque chopé mais c’est pas passé loin, et puis de toute façon elle était moche et j’aurais pas bandé », celui des doux matins de gueule de bois où l’on apprécie le mélodieux son de l’aspirine en pleine effervescence. J’en étais presque à sourire dans le métro. J’ai bien dit presque, n’exagérons rien.

Je me remettais à faire des projets. Aller en pèlerinage à Maribor pour rendre hommage à la ville qui a chéri Tony Kurbos. Rencontrer Maribel Pirès, mère de, pour la serrer dans mes bras. Acheter le maillot du FC Petrolul Ploiesti, floqué Romain Inez. Ou encore s’enquérir du sort de Thibaut Bourgeois.

Thibaut Bourgeois, l’après carrière.

Ce soudain allant de vie, de joie et d’amour était bien sur porté par cette insouciante, insolente et inattendue série du Metz Que Un Club. Fort d’une victoire hollywoodienne contre Ajaccio, de deux coups francs bien bottés contre le Paris FC et d’un nouveau doublé du petit Prince de la savane, le fantastique Habib Diallo IV from Sénégal face aux Chamois Niortais, le Metz d’un Bernard pas tout à fait Serin ne pointait qu’à un tout petit point de la troisième place, tenue par les maraichers du Havre.

Le peuple élu avait donc repris de la consistance. Schizophrène à souhait, le supporter grenat flattait à nouveau la croupe de Madame, voyait la vie en quadricolor, et se reprenait à rêver d’un retour dans l’élite, dans notre belle Liguain, celle où l’Olympique de Marseille joue le maintien.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé.

 

Mais ça, c’était avant.

 

AJ Auxerre – FC Metz, le match : 

On ne va pas se mentir, cette affiche a une allure de dernier virage dans une saison clairement incompréhensible. Passant de leader improbable au sortir de l’été à une équipe ayant autant d’allant que la peste bubonique en décembre, cette 33ème journée devait nous dire si oui ou non, le FC Metz avait un entrejambe assez conséquent pour s’attaquer à cette dure lutte qu’est la montée dans le sprint final.

Révélatrice du n’importe quoi ambiant, cette compo devait nous laisser imaginer qu’il aurait pu se produire quelque chose d’autrement plus positif qu’un dépistage du SIDA dans ce déplacement à l’Abbé-Deschamps. Mais avec un Doukouré qui n’a rien à faire en meneur, un Nuno notre Reis tout pété à nous dans l’entre-jeu et un Rivierez qui a autant sa place en charnière centrale que moi dans l’industrie du porno, ces 90 minutes n’auguraient rien de transcendant. C’est à se demander si le coach fait ses compos sous LSD ou si, à l’instar de l’armée américaine, il ne met aucune tactique en place afin que l’ennemi soit toujours pris au dépourvu. Toujours est il qu’à ce stade très avancé de la saison, il n’y a toujours pas de régularité dans ses choix, et c’en est vraiment flippant.

Je ne vais pas m’étendre outre-mesure sur le match. Quand on prend quatre dans la musette, ce n’est pas la faute du ramasseur de balle, ni la lourdeur du terrain et des sangliers qui avaient bouffé des cochonneries, mais bien l’image d’un naufrage collectif.

Si l’illusion a duré une petite dizaine de minutes à l’entame, avec des Messins à peu près entreprenants, pas tout à fait dégourdis et plus ou moins combatifs, les 80 minutes suivantes ne sont que l’allégorie d’une saison ratée.

Ce premier penalty encaissé juste avant la mi-temps, qui aurait pu ceci dit servir de défibrillateur à un patient grenat déjà sous respiratoire artificiel et qui s’enfonce dans le coma, donnera le ton du fiasco de la seconde manche. S’en suit un alignement merdique de la défense pour le 2-0 à la 53ème minute, un Nuno Reis que je répands en excrément dans le milieu, un coup franc qui trouve la tête de ce grand mort de Puygrenier pour le troisième à la 78ème minute, puis la succession de penaltys la plus ridicule depuis l’invention du football dans les arrêts de jeu. On le résume rapidement : Metz dans la surface – Penalty – Ngbakoto le tire – Repoussé par le gardien – Krivets à la reprise – Au dessus – 6 mètres – Auxerre dans la surface – Penalty – Courtet met son second péno du match – Rideau – Fin de chantier.

Qu’on se le dise : Tout supporter normalement constitué et non adepte de la séquestration dans une cave, de latex et de coups de cravache savamment mal placés ne souhaite qu’une chose, que son club reste en Ligue 2. Que Metz ne remonte pas en Liguain, s’épargne la honte de se faire élargir tous les orifices pendant 38 matchs et redescende une fois encore, la queue entre les jambes et l’honneur bafoué.

Qu’on reste en Ligue 2, que l’on reconstruise un projet, que l’on dégage tous ces tas d’étrons qui proviennent des quatre coins de la planète, aux CVs aussi brillant qu’une Louboutin ayant marché dans la merde, et qu’on reprenne depuis le début. Tant de pauvreté offensive et de nonchalance ne méritent qu’une chose, un grand coup de pied dans le fion. Place aux jeunes, liens avec le public, identité de jeu et valeurs. Et surtout, qu’on déverse le contenu d’une bétonneuse sur Carlos Freitas.

Mes hommages, Monsieur Freitas

Le plus malheureux dans cette histoire, c’est que le Metz Que Un Club est encore en course pour monter, et que des masochistes schizophrènes sodomites ventriloques vont encore avoir les ressources d’y croire.

Les onze naufragés : 

Thomas Didillon, 3/5 : Sans lui, c’est peut-être 6 ou 7 qu’on peut prendre. Trop souvent laissé à l’abandon. Le capitaine du Titanic.

Matthieu Udol, 2/5 : Pas évident de faire ses premiers matchs pro dans ce contexte. On le sent encore bien faible techniquement.

Jonathan Rivierez, 1/5 : S’il est vraiment footballeur professionnel, je suis vraiment chirurgien.

Guido Milan, 2/5 : Rendez nous le Guido de la montée il y a deux ans.

Ivan Balliu, 3/5 : Un des seuls à avoir un peu d’envie sur le terrain.

Nuno Reis, 1/5 : A donner, mâle Portugais, 25 ans. Propre, dressage à poursuivre. Fourni avec litière et croquettes.

Georges Mandjeck, 2/5 : Au moins quand on avait Guirane N’Daw, on avait des grandes chandelles vers l’avant. Et ben on n’a même plus ça.

Cheik Doukouré, 2/5 : On va l’excuser, il avait vraiment rien à foutre en meneur dans cette compo.

Daniel Candeias, 2/5 : Son point commun avec une année bissextile ? Il n’exprime son talent que tous les quatre ans.

Yéni Ngbamerdo, 1/5 : Arrête tout mon Yéni. Vends ta maison, change d’identité, et pars élever des chèvres en Albanie. Parce qu’à ne penser qu’à tes stats, à louper un péno et à n’en avoir plus rien à foutre de ton club, ça commence à se voir. Et ça nous donne envie de t’enfoncer ton brassard de capitaine bien profond dans ta tronche.

Habib Diallo, 2/5 : Tout petit prince de la savane qu’il est, s’il n’a personne pour lui amener les ballons, il peut pas inventer ses doublés tout seul.

Les remplaçants : 

On s’en branle.

Je déteste ce club. Je déteste ce sport. Je vous emmerde. Bonne semaine.

Dr Jerhille

8 thoughts on “AJ Auxerre – FC Metz (4-0) : La Metz Que Un Club Académie est partie se pendre

  1. Mais merde, faut 11 portugays sinon c’est lou bourdel!
    On a un Peseiro à vous refiler en juin, beau CV, propre et une fille qui chante dans la voiture.

  2. « Qu’on reste en Ligue 2, que l’on reconstruise un projet, que l’on dégage tous ces tas d’étrons qui proviennent des quatre coins de la planète, aux CVs aussi brillant qu’une Louboutin ayant marché dans la merde, et qu’on reprenne depuis le début. Tant de pauvreté offensive et de nonchalance ne méritent qu’une chose, un grand coup de pied dans le fion. Place aux jeunes, liens avec le public, identité de jeu et valeurs. »
    Puis-je t’emprunter ceci pour une académie future ?

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