Everton – Leeds (0-1) La Hipster académie trouve que « Y’en a des biens ».
La Hipster Académie se sent une humeur de justicier face au match de Leeds.

La Hipster académie a vu tous ces gens sortir dimanche, et doit avouer que ça l’a plutôt mise d’humeur guillerette. Alors du coup, elle s’est mise à chanter, une petite ritournelle qui reste bien dans la tête :
Les Argentins, c’est comme les arbitres et les drogués
Les décisions de la VAR et la coupe Europa
Les avant-centres, c’est comme les sponsors des stades
Les tifos, c’est comme les commentateurs et certains jeunesY’en a des biens, y’en a des biens
Y’en a des biens, y’en a des biens, biens, biens
Les gestes de Bami dans la surface comme les arrêts de Meslier
la défense des coup de pieds arrêtés comme les transmissions de Phillips
Les tirs de Klich comme les courses d’Alioski
Les victoires et certains matchs nuls
Y’en a des biens, allez, y’en a des biens, allez on chante
Y’en a des biens, y’en a des biens, biens, biens, youpi
Certains gardiens anglais comme les assassins
Les humoristes de droite comme les camps de réfugiés
Les déclarations du gouvernement comme les séries Netflix
Les ministres de l’intérieur comme les nazis, allezY’en a des biens, y’en a des biens, ah ouais
Y’en a des biens, y’en a des biens-biens-biens
Mais quand même, des fois, y’en a y font chier
>>>>>##### Le Match #####<<<<<
Le match n’est pas encore commencé, que l’on entend un cri d’effroi. Ce qu’il se passe ? Ce n’était rien qu’un attentat du bon goût à l’endroit de nos couleurs : ce maillot third couleur d’hématomes post-interrogatoires, c’est non selon Sandy, qui portant aime les voyages dans les paradis artificiels colorés. Voyez plutôt sur l’image ci-dessous la parure peu flatteuse qu’il procure à un fier footballeur qui est passé d’une équipe en manque de réussite récemment (confère Marco Grossi, voyez l’original là) à… une équipe en manque de réussite récemment. On imagine cette dernière comme Rennes, assise sur les gogs, les gars tout rouges à force de pousser et que rien ne sorte, cela nous avait semblé être un bon résumé du match. Nous essaierons dans la suite de vous le narrer, mais d’une autre façon :

L’entrée des joueurs précéda l’hommage à vous savez-qui, (si vous ne savez pas allez lire le comité, il y a quelques indices à ce propos là-dessus). Voir quelqu’un de profondément ému pendant la minute d’hommage à l’idole argentine n’était pas sans complètement faire un petit quelque chose au cœur, et le fait que ce fut Ancelotti n’enlève rien à l’appréciation que la Hipster académie a pour le bonhomme. Mais le match est le match, les trois points sont les trois points, les tautologies font toujours se retourner ce qu’il reste de Barthes, et nous avons ravalé notre sympathie afin de pouvoir prendre du plaisir à voir cuisiner du Toffees en croûte, la viande devant être hachée menu pour un résultat optimal.
Début de match sifflé depuis quelques secondes, quand un second cri retentit, qui cette fois qui venait du poste. Mais en fait, rien. Ce n’était qu’un hommage de Latérayling aux tacles subis par Maradona (revoir la performance de l’arbitre au cours du Argentine-Angleterre de 86 nous fait deviner chez lui des goûts culinaires assez particuliers, par exemple le steak tartare, consommé à la température où le lion déguste la viande.)
L’ensemble du match montrera à quel point Everton n’a pas trop apprécié notre organisation défensive agressive, et que sous l’insistance de nos lignes avancées, ils se sont montrés prodigues non pas pour rendre du gras (le secret des pâtés réussis) mais pour rendre des balles avant d’avoir passé la médiane. Dès la première minute, une de ces balles est rapidement adressée sur la poitrine de Bammie, qui dévie pour Raphinha. Le grand cri « Assassin !!! » retentit dans le stade vide. Pour qui ? Pour un puissant dont les crimes resteraient impunis ? Pour un roux ? Par qui ? Par un joueur d’un précédent match dont quelque articulation porterait encore les stigmates d’une rencontre qui a failli lui être fatale ? En tout cas, ce cri comme un mauvais présage effraie le Brésilien, qui ne joue pas vraiment son face à face et rend mollement la balle au Mercey guys.
Deux minutes plus tard, un nouveau cri dans le stade « Bammie, attention, tu es hors-jeu, derrière toi !!!! »
Et nous incrédule de voir le susnommé Bammie de se replier promptement sans toucher la balle.
Il semble qu’il va falloir se lancer dans une enquête, l’ombre d’un assassin rode autour de ce match. En tout cas niveau football, c’est plaisant, surtout qu’après 5 minutes de jeu nous n’avons rien concédé aux mecs d’en face. Il semblerait que Dallas soit chargé d’être impitoyable envers James, et s’il n’a quand même pas le droit à une individuelle stricte détachée du reste du bloc défensif, Stuart est toujours dans la zone du colombien, quitte à inverser sa position avec Alioski quand brushing enroulé s’exile sur l’aile droite.

Réflexion faite : ne rien concéder, ce sera pour une autre fois : Cooper oublie un instant un gonze dans son dos, ce qui oblige Meslier à une RAIE magistrale. Mais alors qu’on avait tous eu l’impression d’être à deux doigts de se faire planter, pas un bruit venant de la télé. Pas « d’assassin » crié. Bizarre. Probablement que comme Meslier assure nos arrières, l’assassin n’ose pas se montrer. Et une des séquences suivantes viendra le confirmer avec brio : la sortie pour couper une balle en profondeur dans les pieds de Richarlison (quel poison ce mec, heureusement qu’on a eu la bonne idée d’attaquer souvent pour le forcer à s’échiner à 30 mètres de ses buts plutôt qu’à proposer des solutions au porteur de balle à 30 mètres des nôtres) sur le coin de sa surface était proprement impressionnante.

Il faut avouer qu’Everton nous emmerde aussi dans nos sorties de balle. Mais ce n’est pas pour nous déplaire : cela fait passer un petit frisson à chaque début d’action, et cela permet de s’extasier devant nos mouvements collectifs, les passes, les attaques de l’espace et les transversales de Phillips associées en cas de sortie réussie (c’est la majorité des cas). Parmi les plus impressionnantes l’on trouve ces situations où nous sommes coincés entre notre surface et la ligne de touche, et alors l’un des nôtres tente une passe intérieure et vers l’avant dans un endroit où il semble y avoir plus de Toffees que de nous. Mais, une maîtrise parfaite des diagrammes de Voronoï dynamiques sous-tend cette passe : un Peacock est déjà en train de courir vers cet espace, on avait simplement attendu sagement qu’il se libère en supportant la pression, et cette passe est le point de départ de 70 mètres de poursuite échevelée vers la tanière de l’assassin.
Qui de son côté coule toujours des jours heureux dans les bois quelque part. Mais son aura et sa réputation de boucher sanguinaire nous impressionne. Bammie sent son équilibre vaciller sur ses jambes tel un Bambi du Yorkshire plutôt d’affronter le danger, Harrisson manifestement va a la chasse aux papillons, et Klich est tellement habitué à jouer aux gardiens de la paix non violent (si, si, ça existe) que même au moment de mettre hors d’état de nuire un assassin de la trempe d’Antony Lopes, il préfère parlementer, échanger et finalement laisser le fardeau de la neutralisation à un collègue moins bien placé que lui pour procéder à l’assaut final.
A ce point du récit les supporters de Liverpool connaissent le nom de l’assassin, nos joueurs aussi, nous mettons de plus en plus d’entrain à chercher à le fusiller, et on l’oblige de se démultiplier. Harrisson le force à se défendre vigoureusement, puis lui fait sauter le chapeau quelques minutes plus tard. Raphinha change de coté pour voir si de sa patte gauche il n’a pas un angle de visée plus intéressants que les collègues, Bammie essaie de porter quelques coups de dagues mais il manque d’allonge pour toucher la cible.
De l’autre côté, en bons ripoux, les Toffees s’en remettent essentiellement aux procédures disciplinaires pour que leur pote assassin s’en sorte sans autres formalités. Dès qu’ils voient une petite procédure un peu bancale, ils s’infiltrent dans la brèche, obtiennent des corners, et nous mettent la misère grave. La Hipster académie n’y comprends rien aux tactiques de cpa défensifs, mais elle voit bien que c’est jamais nous qui touchons les ballons de la tête. Et devant l’écran, on en est presque à souhaiter que Meslier joue des face à face plutôt que de concéder un corner. Avant la mi-temps et sur deux corners, ce jeune Illan puis la Var nous sauvent les miches…

C’est un peu injuste de réduire Everton à sa domination sur coup de pied arrêtés. Ils jouent pas mal, s’appuyant souvent sur leur grande gigue de Calvert-Lewin pour remonter le bloc, sur James pour jouer sous pression, et Richarlison pour faire un peu tout bien. C’est quand même assez propre ce qu’ils proposent, et comme tout bon polar, le suspense est haletant.
Surtout que, que ce soit en première ou en seconde, toutes les ficelles scénaristiques sont utilisées pour que le méchant se fasse trouer la paillasse le plus tard possible. Le rythme est haletant (il suffit de voir les trois aller-retours d’un but à l’autre qui marquent l’entrée dans le seconde partie.)
Il y a quelques fois où l’on se demande si les gentils ne vont pas se faire transformer en passoire (oui, Illan, on t’a vu relancer sur James rien que pour le plaisir de l’humilier ensuite sur la tentative de lobe, mais à la Hipster académie, on n’est pas trop pompiers pyromanes – Mandy ayant une préférence non expliquée pour les pyromanes).
Mais tout est bien qui finit bien, à la fin, le petit nouveau, celui pour lequel on fait un bisou à Marco Grossi, qui jusque là avait fait preuve de maladresse mais plein de bonne volonté (comme un symbole de blague que comprennent très bien les plus jeunes lecteur de Hors-jeu.net — mâtin, quel site !–), fusille le méchant Pickford d’un pruneau façon sniper, au moment où l’on semblait se résigner à voir cet assassin ressortir du terrain sans avoir eu le plaisir de voir son corps déchiqueté gésir au sol.
La fin de match tient plutôt de l’épilogue, puisque leur volonté de se déséquilibrer vers l’avant nous offre des boulevards derrières, que nous n’exploitons pas, sûrement pour préserver le suspense pour le deux, en espérant que Bielsa et Ancelotti parviennent à retenir leurs têtes d’affiche d’ici là.
>>>>>##### Les Notes #####<<<<<
He couldn’t be better. He was for us, and will continue to be, an idol. Given the fact he is not here with us anymore brings us great sadness. Having lost an idol, it’s something that makes us feel weak.
a répondu Marcelo Bielsa a un journaliste, qui dans un autre monde aurait demandé : Quelle impression vous a laissé VGE ?
Meslier (John McLane /5) Quand la mission semble semi-suicidaire, confiez-là à cette tête brûlée, capable de sortir à oilpé, filer la balle à James en le regardant dans les yeux et en lui disant : vas-y, essaie seulement de me lober.
Laterayling (Fouché /5) N’hésite pas à renverser le jeu pour son avantage, mais a failli se faire sortir par l’autorité un peu avant la mi-temps. Il voit tout, sait tout avant les autres.
Koch ( Agent Cooper /5) Policier gominé, au sourire carnassier, et à l’esprit acéré. On apprend au fil du temps à reconnaître ses failles, mais à lui pardonner tant ses défenses en avançant sont charmantes (Note de Sandy : note valide jusqu’à ce qu’on reprenne un but sur corner)
Cooper ( Harry.S.Truman /5) Vieux shérif qui fait assez bien le taf, mais qui est content d’avoir type plus brillant que lui pour gérer les situations chaudes
Alioski (Inspecteur Gesicht/5) Des poumons robotiques, mais il est quand même sensible aux sentiments humains. Bien que ses programmateurs aient jugé cela impossible, très sensible aux impulsions meurtrières.
Phillips (Lester Freamon/5) Il semble toujours avoir un coup d’avance sur toi, et sait te convaincre en collant des transversale de 40-50 mètres qui atteignent toujours leur cible (19/21 sur le match quand même). N’a jamais besoin de courir pour être toujours au bonne endroit, mais sort le bleu de chauffe/les maquettes quand la situation l’exige…
Klich (Colombo/5) Très bon pour mettre le lien qu’il faut et trouver la passe cachée que personne n’aurait devinée s’il n’était pas là. On sait qu’il va avoir la petite touche qui va faire la différence à la fin. Mais quand même un peu pénible, il préfère nous parler de sa femme plutôt que de coller des putains de lourdes en lucarne.
Dallas (Broussard /5) S’est coltiné Jamesrine toute la soirée. Mais il devait y avoir de l’estime mutuelle, et l’on espère que James lui a proposé de prendre le champagne ensemble avant de se rendre (aux vestaires)
Raphinha (Ethan Hunt /5) Votre mission, si vous l’acceptez, sera de marquer un putain de but. Tous nos meilleurs agents ont échoué. Pour cela, vous devrez courir partout, dévérouiller des combinaisons, braquer des coffres hyper protégés…

Harrison (McNulty/5) Toute bonne histoire de flic à son histoire de flic très compétent mais alcoolique. Et les autres récupèrent les lauriers de ses actions. Très doué pour faire briller les gardiens, résonner les poteaux… Alex Iwobi a passé une sale soirée.
Bamford (Clarice Starling/5) A fait face au psychopathe tout le match, sans coller ses petites chenilles de papillons dans la lucarne. Bon match toutefois, au pressing, dans le jeu, et la plupart de ses prises d’initiatives n’étaient pas aussi scandaleusement maladroites et hors de propos que celles du préfet Lallemand. Se faire sortir à quatre minutes de la fin l’a mis dans une rage folle… En espérant que BFM filme la réaction en direct de Darmanin quand il apprendra qu’il se fait virer, pour comparaison.
Poveda (Cruchot/5) Un p’tit jeune avec de l’ambition. S’est inspiré de la conduite des bonnes soeur pour les (dé)doublements
Rodrigo & Costa (John Steel & Emma Peele/5) On les a moins vu dernièrement sur nos écrans, mais ça fait toujours plaisir de les revoir.
Alors,
1) merci de m’avoir mis du Didier Super en tête. Ça va égayer le reste de ma journée.
2) Vous n’êtes pas les seuls à porter un maillot grenat moche. Ce maillot est un point commun entre des clubs de villes peu attractives en fait : Paris, et même Barcelone (vous savez, Valls-city) a du grenat sur son maillot. On le retrouve également dans une autre ville au passé industriel également marqué dans la métallurgie à l’instar de Leeds. Je ne la nommerai pas, mais il s’agit d’une ville située dans l’Est de l’Hexagone, quelque part entre Luxembourg et Nancy. Je ne puis en dire plus, je ne souhaite pas être blacklisté pour les HJïades 2020 qui auront lieu en 2021.
3) Roro Gromerdier est quelqu’un de bien. Mais il s’est fait piller sa Jouzéthèque par d’infâmes individus qui ont abusé de sa candeur pour rendre possible l’expansion du Jouzimse et ainsi arriver à leurs fins (la fin du monde ?).
4) En ce qui concerne The Avengers (la série TV des années 60, pas les films des années 2010), les protagonistes sont John Steed et Emma Peele. John Steed, avec un D comme dans Manchester UniteD, pas un L comme Leeds.
Voilà, vous m’avez bien faire rire, j’ai hâte de lire la prochaine académie.
Cordianalement,
1) A votre service
2) Les reflets grenats dans le grenat, c’est non. D’autres villes de métallurgie portent ces couleurs de façon plus seyante.
3) L’Histoire jugera.
4) Nos plus plates et confuses excuses. Voyez bien que nous sommes désolé. Votre avis sur la série et le film nous paraissent conforme à la réalité.
Merci /°)
Je ne la connaissais pas de Didier Super. C’est bieng.
C’est même super.