“Si le football avait existé en 1789, on n’aurait jamais pris la Bastille.”

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Le comité de vigilance médiatique du 1er décembre 2020

Le comité du 1er décembre vaut dix.


LES DÉCLARATIONS DE LA SEMAINE

“Un jour, au moment d’une trêve, je monte en pro. C’était Albert Cartier le coach, il me faisait peur (rires).”
Abdou Diallo nous confirme qu’Albert Cartier n’a pas fait peur qu’aux supporters du FC Metz.

“Messi, c’est le régime de la terreur.”
Eric Olhats ne connaît pas Didier Lallement.

“En plus, après quinze heures de voyage, des agents du fisc m’attendent. C’est de la folie.”
Lionel Messi vit la vie de Patrick Balkany, et ça ne lui plaît pas vraiment.

“C’est franchement pas juste.”
Michaël Manuello, agent d’Olivier Giroud, tente l’attaque Caliméro pour tenter de faire fléchir Franck Lampard.

“Je ne vais pas dire pardon d’avoir gagné.”
Non, mais vous pourriez au moins vous excuser d’avoir porté cette doudoune violette sans manche, Thomas Tuchel.

“On a eu 100 joueurs blessés pendant cette période. J’ai vu une statistique de 7 blessés par match avant Monaco.”
L’exagération à la mode allemande. Thomas Tuchel est prêt pour entraîner Marseille.

“Si vous avez les couilles de faire ça, allez dans le vestiaire et dites-le-leur.”
Thomas Tuchel n’est pas très courageux, et demande de l’aide aux journalistes pour faire passer des messages.

“J’aurais tant aimé embrasser les gars à l’hôtel.”
Rolando vit une fin de carrière difficile et est devenu escort boy.

“J’étais champion d’Italie, cette saison-là, et j’ai joué tous les matches blessé. Diego, lui, était parti se préparer très tôt.”
Michel Platini se cherche des excuses, même le jour de la mort de Diego.

“Je ne crois pas qu’il y aura trois jours de deuil national, en France, pour Zidane ou pour moi, quand on ne sera plus là…”
Michel Platini place très discrètement qu’il aimerait bien avoir un hommage à la hauteur le jour de sa mort.

“Ensuite, tu traversais le centre de Naples, où les rues étaient désertes, mais c’était parce que les mamies étaient aux fenêtres pour te faire des gestes obscènes.”
Michel Platini nous raconte que la haine de la Juve se transmet vraiment de génération en génération à Naples.

“C’était une intervention un peu dingue, je ne suis pas venu par hasard.”
Andoni Goikoetxea se rappelle avec émotion du trophée qu’il a arraché à Maradona : sa cheville gauche.

“C’est le prophète du football qui est parti. Il m’estimait beaucoup. Quand il m’a vu jouer, je ne sais pas comment il a eu mon numéro de téléphone mais, il m’a contacté pour me féliciter et m’encourager. Si je fais partie des 100 meilleurs joueurs du siècle c’est grâce à lui. Il s’est battu pour cela alors qu’il n’est pas un africain. C’est parce qu’il savait reconnaître et apprécier le talent de l’autre.”
Un très émouvant hommage d’El-Hadji Diouf à El-Hadji Diouf.

“Je trouve un peu déplacé, dès qu’une personne meurt, on lui trouve toutes les qualités.”
Pour Christian Gourcuff, l’émotion ça va bien cinq minutes.

« Jeudi était la « journée contre les violences de genre », et nous avons fait une minute de silence pour un homme qui abusait des femmes et non pour ses victimes. En raison de mes convictions féministes, je ne pouvais pas rendre hommage à Maradona. (…) J’ai reçu le soutien de tout le monde au club ainsi que sur les réseaux sociaux, mais certaines de mes coéquipières et moi avons aussi reçu des menaces de mort.”
Paula Dapena, du club Viajes Interrias FF, présente des arguments un peu plus étayés.

“Nous savons que l’hommage que nous avons choisi de rendre à Diego au cours du week-end a causé de la douleur et de la déception chez de nombreuses personnes, et nous voulions leur dire que ce n’était en aucun cas notre intention. Diego était une personne extrêmement importante pour nous, une personne qui nous a toujours soutenus. Il nous a toujours accompagnés.”
Pablo Matera, capitaine de l’équipe argentine de rugby à XV, s’excuse au nom de l’élite argentine de n’en avoir rien à foutre de l’idole des pouilleux.

“Il ne fallait pas seulement se fier à sa taille. Il n’était pas maladroit et avait une réflexion tactique.”
D’où l’on déduit que le regretté Papa Bouba Diop a eu de la chance de tomber sur Joël Müller plutôt que sur Laurent Blanc.


LES GRANDES NOUVELLES DE LA SEMAINE

“Pierre Dréossi, 61 ans, va devenir le nouveau directeur sportif du Panathinaïkos.”
L’Équipe. La Grèce n’est toujours pas sortie de la crise, quelle tristesse…

“Jérémie Aliadière vivait avec ses grands-parents dans le nord de Londres. Sa chambre était tapissée de posters de Ronaldo, Thierry Henry, mais aussi Britney Spears.”
Les enquêtes de L’Équipe vont toujours au fond des choses.

“Ruffier serait coupable d’avoir regagné le vestiaire juste avant la fin d’une séance individuelle avec André Biancarelli.”
L’Équipe. L’ASSE a vraiment de profonds griefs à reprocher à ce malpoli de Ruffier.

“L’ancien défenseur a conservé la paire de chaussures avec laquelle il avait fauché le génie argentin. Il l’avait réutilisée quatre jours plus tard, quand il avait été ovationné par tout un stade, avant de les mettre dans une boîte en cristal, qu’il garde précieusement.”
L’Équipe nous informe qu’Andoni Goikoetxea est du genre à se faire des colliers avec les dents pétées de ses adversaires.

“Nurlan Ibrahimov, responsable de la communication de Qarabag, qui était suspendu à titre provisoire depuis le 3 novembre, s’est vu interdire à vie « l’exercice de toute activité liée au football », a indiqué la commission de discipline de l’UEFA dans un communiqué après avoir diffusé un message de haine visant les Arméniens en plein conflit entre les deux pays au Nagorny Karabakh.”
L’Équipe. Bon, c’est vrai que dans certains cas, les footballeurs devraient se contenter de parler de football.

“Christian Gourcuff, le beau-père de Karine Ferri, a donné son avis sur l’emballement autour de la mort de Maradona. Pour lui, ériger l’Argentin en exemple c’est visiblement too much.”
Oui, on a récupéré l’info sur Gala.fr, and so what ?

“À la veille du match contre l’Autriche, lors du réveil musculaire, Corinne Diacre aurait glissé à Amandine Henry, alors en train de faire du vélo d’appartement : “Tout se paie dans la vie.” Ce à quoi la capitaine des Bleues a répliqué suffisamment fort pour que toutes les joueuses présentes puissent l’entendre : “Tu me menaces?”.”
Un point “le groupe vit bien” par L’Équipe.fr.

“D’après cette source, dire qu’une « minorité » de joueuses se plaignent de la sélectionneuse, « c’est faux ». Et d’avancer comme preuve des messages entre internationales issues de divers clubs, qu’elle dit avoir consultés, où la coach est surnommée « Coco-virus, adjudant-chef, dragon » ou pire.”
eurosport.fr ne dit pas si dans “pire”, il y a “autrice de la Jouzé Académie”.


LE TERRAIN IMPRATICABLE DE LA SEMAINE


LES QUESTIONS QUE PERSONNE NE SE POSE

… sauf Le Daily Star :
“Where was VAR when we needed it most ?”
On se demande bien ce que foutaient les gars dans le car-vidéo au moment de la “Main de Dieu”.

… sauf France Football :
“Retirer le numéro 10 en hommage à Diego Maradona, comme l’a demandé André Villas-Boas : bonne ou mauvaise idée ?”
Il est trop tard pour se poser la question, à l’OM c’est déjà fait.


LES COMPARAISONS FOIREUSES DE LA SEMAINE

“Comme Krasnodar, l’équipe de Julien Stéphan observe ce duel de loin et jouera probablement son avenir européen en Russie, la semaine prochaine, pour trouver la bretelle de la Ligue Europa.”
De quelle bretelle parlez-vous, Johan Rigaud de L’Équipe ? Est-ce que la Coupe Intertoto était l’élastique du slip européen ?

“Doit-on redouter désormais qu’ils n’aient fait trop de jus, frais et dodus comme des gardons prêts à finir en marinade ?”
Les comparaisons culinaires viennent plus facilement à l’esprit lorsque l’on parle de l’équipe dans laquelle évolue Dimitri Payet, n’est-ce pas Mathieu Grégoire ?

“La disparition de Maradona, c’est ce qu’a ressenti la France il y a 150 ans quand Victor Hugo est mort et 2 millions de personnes ont défilé devant son cercueil. En France ce sont les écrivains, en Argentine, les footballeurs.”
On attendra la mort de Marc Lévy pour vérifier, Stéphane Guy.

“La Maison blanche lave toujours propre en phase de groupes de la Ligue des champions.”
Il faudra qu’Hervé Penot nous explique comment il lave sale chez lui.

“Si le football avait existé en 1789, on n’aurait jamais pris la Bastille.”
Régis Debray assène dans le même temps que les footballeurs devraient se contenter de parler de football, et que le football est un opium du peuple. Être capable d’un tel grand écart à 80 ans, c’est admirable.


LES ANALYSES DE LA SEMAINE

“Des huit clubs participants au « Final 8 », l’OL est le moins touché par les blessures et le seul à ne pas participer à la C1 cette saison. Un hasard ? Pas vraiment, son calendrier est le moins chargé…”
Alexis Danjon de L’Équipe répond à sa question en donnant la réponse dans la phrase juste avant. Au cas où vous n’auriez pas compris, il en rajoute une couche juste derrière.

“Il (André Villas-Boas, ndcvm) a sermonné ses troupes avant Strasbourg et réclamé une victoire obligatoire face à ce Porto version 2020-2021 qu’il ne trouve guère talentueux, si l’on en croit ses mots auprès de son vestiaire.”
L’Équipe. Et hop ! Une déclaration qui sera placardée dans le vestiaire de Porto avant le match grâce à la taupe du vestiaire marseillais. Et Tonton Pat’ qui n’est plus là pour lui mener la chasse…

“La seule fois où ils se sont vraiment montrés solidaires, c’est lors des deux dernières minutes quand on a vu Neymar et Mbappé se lever pour encourager leurs partenaires alors qu’ils étaient sur le banc…”
Mickaël Madar livre ses analyses pour le prix d’une gourmette.

“Comme un symbole de la naïveté marseillaise, Balerdi s’est fait doubler comme un bleu par Marega sur une… touche rapidement jouée par le funeste Corona.”
C’est le doublé pour Vincent Garcia : le comunsymbole pour démarrer avant d’affubler Corona de l’adjectif “funeste”.

“En l’occurrence le VAR est ici intéressant car il peut dire oui ou non si c’est à retirer ou pas.”
Le génial génie Christian Gourcuff arrive à trouver des avantages au VAR, du moment que cela va dans son sens.

“Si on est reversé en Ligue Europa, ça peut être bien. Mais cette expérience européenne, avec tous les rêves qu’on a eus la saison dernière, ça nous a fait du mal finalement. Contre Porto, c’est déjà un premier match important en termes de points. Je ne pense pas à la qualification pour la C3. Si on sort de ce cauchemar européen, ça peut être mieux, pour se reconcentrer sur le championnat.”
Se mettre à gagner des matchs ? Houlà, pas si vite, André Villas-Boas a un plan à plus long terme.

“Nabil Bentaleb n’est pas discipliné en raison de ses origines franco-algériennes. Ses origines et sa pauvreté ont joué un rôle dans la façon dont il a grandi en tant que personne.”
Les Allemands aussi ont leurs consultants bas du front en la personne de Steffen Freund.

“Je dois éclaircir un point, parce que je vois que sur les réseaux sociaux, mes propos ont été perçus comme racistes. J’ai juste parlé des origines de Bentaleb, Algérien, Français, la pauvreté, qui jouent un rôle dans la façon dont tu grandis, et qui ont un impact sur ta mentalité.”
Tout s’explique : Steffen Freund n’est pas raciste, il parle juste des origines qui déterminent le comportement.

“Le message que j’ai posté dimanche après le match était conçu comme une salutation affectueuse pour un ami, le remerciant pour ses félicitations après le match. La dernière chose que je voulais faire était d’offenser qui que ce soit. Je suis totalement opposé au racisme et j’ai supprimé le message dès qu’il a été expliqué qu’il pouvait être interprété différemment. Je tiens à m’excuser sincèrement pour cela.”
Edinson Cavani, lui, n’est sans doute vraiment pas raciste, ce qui ne l’a pas empêché d‘être pris par la patrouille pour un malencontreux “negrito” écrit sur Instagram.


LES RECTIFICATIFS DE LA SEMAINE

“Après un début de saison en dessous de son niveau, le Marseillais a travaillé mais sans modifier fondamentalement sa préparation.”
Pour L’Équipe, Dimitri Payet n’en a plus rien à foutre, il a des crédits à payer avant de penser à son poids.

“Cela a été un scandale mais pour l’oublier, quatre minutes plus tard, il a dribblé huit allemands de suite, y compris le gardien, et a marqué le but vainqueur. Il a dribblé les anglais comme si c’était un concours de jeune footballeur avec des quilles.”
Pendant le quart de finale contre l’Angleterre en 86, Maradona a dribblé des Anglais, des Allemands et les souvenirs de Guy Roux.


LES TITRES DE LA SEMAINE

“Tout bond pour Lens ?”
Mais ça ne veut rien dire ça, L’Équipe.

“Los pibes de plomo”
Bel hommage de l’OM à Diego, et bien repris par L’Équipe.

“« Dézlatanisé » mais pas coulé”
Le fait de mettre des guillemets ne change rien au fait que cette expression est à bannir, L’Équipe.


LES “ON S’EST DIT LES CHOSES” DE LA SEMAINE

“Après le derby, on s’est dit des choses.”
Yvan Neyou se confiait avant le déplacement de Saint-Etienne à Brest.

“À nous de se réveiller, se secouer pour prendre des points avant cette trêve hivernale. On s’est dit les choses après le match.”
Ca c’est mal passé à Brest, Matthieu Debuchy et les Verts n’ont pas eu d’autre choix que de se dire à nouveau les choses.

“Certains d’entres nous étaient partis en sélections. D’autres sont restés pour travailler avec le groupe […]. On s’est dit les choses clairement, notamment qu’il fallait rebondir après la trêve.”
Le Bordelais Mehdi Zerkane donne une piste en précisant qu’il faut se dire les choses “clairement” pour que ça rapporte des points.

“Ca ne se voit pas en match, mais on travaille bien à l’entrainement. On se dit les choses. Ca va venir, on est un bon groupe.
D’après Valentin Rongier, travailler à l’entraînement semble être un plus.

“Je pense que beaucoup de joueurs ont compris les enjeux. On a parlé entre nous dernièrement. On s’est dit les choses.”
Bruno Ecuele-Manga en conférence de presse avant Nice-Dijon et la belle victoire dijonnaise. Il est probable qu’à Nice on se dise les choses après cette défaite.

“On s’est dit les choses.”
La méthode est aussi utilisée en Natianal par le Stade lavallois et Pierrick Cros.

“On a crevé l’abcès, on s’est dit les choses.”
Florence Hardouin et les dirigeants de la FFF montrent l’exemple.

“On avait l’intention de toutes se réunir pour se regarder entre quatre z’yeux.”
D’accord Amandine Henry mais il faut se dire les choses à un moment, sinon on a l’air bête.

“On s’est dit beaucoup de choses, on a bien parlé.”
Marie-Antoinette Katoto nous rassure, les joueuses de l’équipe de France n’ont pas fait que se regarder.

“On s’est dit les choses entre joueuses.”
On a compris Charlotte Bilbault.

“On s’est enfin dit les choses.”
Le dernier de la série pour Corinne Diacre.


LE DRAME EN TROIS ACTES DE LA SEMAINE


LA JOLIE SURPRISE DE NOËL

Elle vous est concoctée par notre Spooner national ,et vous donne rendez-vous ce soir à 20 heures.


Le comité revient la semaine prochaine.

Si vous voyez ou entendez quelque chose qui devrait figurer dans cette colonne, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse suivante: lecomite@horsjeu.net

4 thoughts on ““Si le football avait existé en 1789, on n’aurait jamais pris la Bastille.”

  1. Les petits malins du Comité ne vous disent pas qu’il y en a un paquet qui écrivent pour la Jouzé. Je sache.

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