Ajaccio – Evian TG (2-3) : L’Aiacciu Académie livre ses notes
Perfettu s’autorise les notes décimales

Il y a des matchs, comme celui-ci, que tu es sûr de gagner à l’avance. Tout d’abord parce que c’est contre Evian, l’équipe la moins aimée et la plus détestable de Ligue 1 mais surtout parce qu’un jour ou l’autre il faut bien gagner. Pourtant après le match, tu es au bord du suicide, un Vendetta made in China sous la gorge, à ressasser les occasions loupées et les errances défensives. Car en 60 minutes, les rares certitudes obtenues depuis le début de saison se sont volatisées, remplacées par d’autres. La défense, qui était un gage de satisfaction jusqu’ici a montré d’inquiétants trous d’air alors que l’attaque, quasi muette jusqu’ici, s’est sublimée. En effet, c’est lors du match où l’on se crée le plus d’occasions, que l’on est le plus dangereux, que l’on prend trois buts et que l’on perd piteusement à domicile. Une petite statistique qui, d’un côté rassure mais de l’autre fait peur, en un match, l’ACA a tiré plus de fois que lors des quatre précédents. Contre Evian, Ajaccio a tiré 18 fois au but pour 8 tirs cadrés alors que si l’on additionne les tirs contre Saint-Etienne, Paris, Sochaux et Nice on obtient 25 tirs mais seulement 7 tirs cadrés. En 90 minutes, les acéistes ont donc plus cadré qu’en 360.
Si l’ACA a su se montrer dangereux c’est grâce à une nouvelle animation offensive basée sur deux attaquants. Mutu et Belghazouani -remplacé peu après la pause par Tallo- étaient chargés de se créer des occasions, le tout soutenu par un meneur de jeu Johann Cavalli. Mais il a toutefois fallu attendre qu’Evian baisse le pied pour marquer à deux reprises.
Vous l’aurez compris, il ne faudra retenir que 50% de ce match. En espérant un match complet le plus tôt possible.
ANNUTAZIONI
Memo Ochoa 3/5 : mystifié par le coup-franc de Djadjedje et fusillé par Bérigaud, Memo a sauvé les apparences avec un arrêt de grande classe face à Wass.
Laurent Bonnart 2/5 : dans cette défense-gruyère, Bonnart n’a pas su être la tapette à souris qui aurait coincé les attaquants adverses.
Ronald Zubar 1,5/5 : son plus mauvais match depuis son arrivée. Alors qu’en temps normal il est capable d’éteindre les plus grands attaquants du monde, Zubar s’est fait balader par … Kévin Bérigaud. Chienne de vie.

Grenddy Perozo 1,5/5 : il découpe tellement qu’il pourrait finir bûcheron au Canada avec Dexter.
Benjamin André 2/5 : dans une défense qui a pris l’eau à trois reprises on peut lui reprocher des largesses mais surtout le fait qu’il soit l’auteur de la faute qui amène le but de Djadjedje sur coup-franc.
Jean-Baptiste Pierazzi 2/5 : c’est fou comme on peut avoir du mal à juger les matchs de JB.
Paul Lasne 3/5 : que ce soit à la récupération, sur son côté ou en marquant son but, Paul n’a pas manqué de mordant : Lasne Fasgianu.
Benoît Pedretti 1,5/5 : il n’a pas eu très à l’aise avec un meneur de jeu – Cavalli – devant lui. Et pour cause, ils ont un peu évolué dans le même registre, créant un doublon gênant dans la construction du jeu. S’ils se sont légèrement marché sur les pieds, le problème fut régler en seconde période lorsque Pedretti a du laisser sa place, malheureusement blessé.
Johann Cavalli 3/5 : ça fait plaisir de le voir dans une telle forme. D’abord « gêné » par Pedretti, Cavalli a pu montrer l’étendue de son talent par la suite. C’est lui l’instigateur de la plupart des actions ajacciennes. L’excellent meneur de jeu aurait pu laisser place à un buteur salvateur mais le montant en a décidé autrement. Une grosse activité.
Chahir Belghazouani 1,5/5 : il a beaucoup bougé autour de Mutu mais à force d’être à gauche et à droite, il en a oublié l’essentiel : être dans la surface pour planter. Remplacé peu après la mi-temps par Junior Tallo.
Adrian Mutu 2,5/5 : une prestation qui tranche avec ses précédentes. Le Roumain s’est en effet procuré une multitude d’occasions, un peu dans toutes les positions. Attaquant kama-sutra, il n’a pourtant rien mis au fond. Dommage, les supporteurs étaient prêt à jouir pour son premier but de la saison.
I RIMPIAZZANTI
Mehdi Mostefa 2/5 : entré à la mi-temps pour suppléer un Pedretti blessé, Mostefa a fait son travail, dans l’ombre. Son profil plus défensif et donc moins créateur lui a permis de ne pas marcher sur les plates-bandes de Johann Cavalli.
Junior Tallo 3/5 : une entrée pleine de promesses. De l’abnégation, de l’envie, de la technique, de la vitesse et surtout un but pas dégueulasse. Le premier d’une longue série. Fabrizio Ravanelli lui a toutefois reproché de ne pas avoir plongé sur un contact avec Wass dans la surface.
Claude Dielna NN : Perozo blessé, Ravanelli n’a pas eu d’autre choix que de faire rentrer Claude Dielna. RAS pour le cousin de Ronald Zubar.