Annecy – Rodez (0-3) : l’Aligot Académie alpague les Alpins.
Rien de tel que l’air frais de la montagne
Ya longtemps que j’ai pas pris le temps d’écrire quelques lignes ici, et ce malgré des performances inattendues et assez exceptionnelles de nos saucisses préférées. Il convient de fêter ça comme il se doit, au vu de la poutre qu’on vient de mettre chez nos amis Annecie….. Annecyien??? Annec…. Savoyards ?
La gifle suintante et redresseuse de scoliose prise à Toulouse en Coupe de France tout début mars nous aura remis les idées en place et servi de leçon pour le championnat : on peut se prendre des 6-1 contre des clubs de Ligue 1 qui jouent clairement l’Europe (si), mais on peut pas se permettre de se faire retourner le fiak face à des villes que même leurs habitants ne savent pas situer sur une carte.
C’est dans cette optique que nos saucisses bien tournées et retournées se disent que finalement la Ligue 2 c’est pas si mal en fait et que le distributeur de gifles a été mis en place. Niort, Caen, Amiens, Quevilly, Laval et maintenant Annecy, cinq matchs sur six couronnés de succès. Nous ne parlerons pas ici de la défaite contre Dijon, la moutarde ça passe pas si bien en aligot.
Mais ces derniers mois ont été salvateurs. On a réussi à prouver que non, notre place n’était pas en National, mais bien dans la deuxième division Frrrrrrrrrançaise ! En espérant évidemment que cela continue. Mais comment expliquer ce sursaut ? La bifle toulousaine n’est pas la seule explication. Retour sur le match de ce week-end, riche en émotion et en couilles de ruthénois.
Les saucisses :
Toujours sur les bases solides des dernières rencontre, le plat de saucisses est bien garni. Roquefort, herbes, tout est là pour un barbecue de qualité.
Le match :
A quoi s’attendre de la part des Savoyards ? Peuple ayant mis le fromage et la patate au haut sommet de la gastronomie française à la place de notre aligot préféré ? Pas grand chose. Les annecyie… anne… les autres là ils stagnent dans les bas fonds de la division, mais eux ils sont pas dans cette dynamique folle et bandeuse.
La première période reste assez peu inintéressante. Un bon sniffage de cul entre deux clébards comme on en fait plus. Quelques fulgurances des deux côtés, mais globalement on vous en voudra pas d’avoir été en retard ce soir.
Mais c’est après la pause que les choses s’intensifient. On se réchauffe comme on peut et on fixe un ballon qui passe d’un camp à l’autre, jusqu’à ce que tout le monde se rentre dedans. C’est alors que celui que j’appellerai désormais « Notre Kiki National » (fâchez vous comme vous voulez je m’en fous) pousse le ballon qui traîne au fond des filets et confirme une nouvelle fois cette envolée aveyronnaise (0-1, 53e).
Malgré cette série de victoires que nous sommes en train de vivre, les vieux démons ressurgissent quand même : on a l’impression qu’on va se faire rattraper. Combien de fois on s’est repris un gourde après avoir eu un espoir ? Combien de fois nos certitudes de victoire ont été mises à mal par des équipes adverses plus entreprenantes que nous ? Combien de fo…….. Ah non, finalement on en plante un deuxième grâce à Senaya qui a littéralement traversé TOUT le terrain pour foutre une minasse inarrêtable !!! (0-2, 59e)
On peut vraiment respirer et croire à un nouveau succès nous rapprochant avec plus de certitude du maintien. Chaque match est une finale, disait-on il y a encore deux mois. Et nous sommes en train de prouver que nous sommes faits pour jouer ces finales. On gère la pression comme au bar, les gestes sont sûrs et les esprits concentrés.
Trois minutes de temps additionnels qui s’ajoutent à cette bonne opération, c’est le temps suffisant pour garder la ligne et définitivement s’assurer la main mise sur la rencontre : Buades décide d’utiliser correctement sa tête pour la mettre au fond comme papa dans maman (0-3, 90+3e).
Les notes :
Mpasi (5/5) : barrière infranchissable qui n’aura pas eu à beaucoup transpirer ce soir, il aura profité de l’air frais des Alpes.
Vandenabeele (4/5) : s’il avait été chauve je l’aurait appelé Monsieur Propre
Raux-Yao (4/5) : asperge de compétition.
Senaya (5+/5) : sprinteur invétéré, traverse des terrains à la même vitesse que je vais me chercher des bières. Lanceur de missiles à ses heures perdues.
Abdallah (5/5) : mon gars sûr sur le côté.
Boissier (4+/5) : lui c’est le capitaine, et il capitaine bien.
Rajot (4/5) : le Guen du Douzi, souvent confondu avec Valério.
Danger (4/5) : le nom porté sera craint pas nos adversaires.
Younoussa (4/5) : solide comme The Rock, c’est ça qu’on dit ?
Notre Kiki National (5+/5) : le plus beau, le plus fort, le plus tout.
Soumano (4/5) : excellent dans la présence du jeu.
Valério (4/5, 72e) : le Douzi du Guen, souvent confondu avec Rajot.
Buades (4/5, 79e) : propre et frais à faire ses devoirs.
Torres (3+/5, 79e) : le troisième but est parti de son centre, beau geste et futur crack.
Depres (5/5 ,87e) : a proposé de débarrasser la table quand tout était déjà fini, mais a quand même lancé le lave-vaisselle.
Bref :
J’ai quand même un peu peur de m’habituer au succès. Les envies de grandeur ne sont pas loin et il ne faut pas oublier qui nous sommes.
A confirmer dans les journées à venir, le monde professionnel du foot français n’est pas prêt d’oublier notre nom.
Ciao et allez le RAF !