Rodez – Caen (3-2) : l’Aligot Académie aurait donc droit au bonheur ?
Maman, on arrive Caen ?

On est pas bien là ? Au fin fond de la Ligue 2, le National dans le rétroviseur et le maintien qui a 2 péages d’avance devant nous ? Fond de 5, espoirs perdus, la Fiat 500L familiale chargés de bagages un peu trop lourds pour ce trajet un peu trop long, c’est alors que le rétroviseur devient de plus en plus flou, et voilà que se rapproche le péage. Quel est-il ? Combien ça va coûter ? Nous ne le savons pas encore, et nous allons bientôt le découvrir.
Les pilotes :
On y retrouve les mêmes champions hebdomadaires. L’accélérateur franchement relâché ces temps-ci mais auteurs d’un coup de pif face à Niort où les virages ont bien été négociés malgré plusieurs dépassements.
La course

Le départ est donné, les pneus s’échauffent mais c’est dès les premiers virages que les tensions s’affichent. Profitant d’un demi-tour fulgurant et incroyable de notre cher Sambou, les filets tremblent dans un stade retentissant et criant son soulagement infini. La course est lancée, le sprint commence déjà (1-0, 15e).
Les esprits sont loin d’être essoufflés, ce n’est pas parce que on a un tour d’avance qu’on doit arrêter de checker régulièrement le rétro et se permettre de freiner trop fort. Parce que derrière, ils ont d’autres objectifs. Donc prudence malgré tout. Mais petit pas après petit pas, chicane après chicane, ligne après ligne, on grignote pas mal, au point où l’on arrive à faire craquer une deuxième fois (2-0, 27e).
Le plaisir est présent, les rictus commencent à apparaître et on se détend un peu. Grosse erreur, car seulement 1/3 de la course a été courue. En face ça ne demande qu’à nous rattraper et nous faire couler au fond de la division. C’est une sueur froide qui parcourra les tribunes, car nous nous sommes trop relâchés (2-1, 38e).
Malgré tout, on reste devant de manière stable. Même si par moment ça peut paraître fébrile, on tient debout sans fléchir. Et ça, c’est le secret d’une course bien maitrisée.
La pause fut bienvenue et de courte durée, car en voyant le parcours qu’il restait à faire, les espoirs étaient minces mais existaient. Combien de fois avons nous chutés dans les derniers mètres ? Combien de fois la ligne d’arrivée s’est reculée ? Combien de fois des fulgurances adverses nous ont tirées dans le dos ? Trop de fois. Trop de fois pour que ça soit encore le cas ce soir. Ce soir, la victoire semble acquise, l’air à une odeur de succès.
C’est à peine revenu dans la ligne droite que ces espoirs se confirment. Sublimés seront ces passes et ces frappes qui nous viennent littéralement des anges gardiens qui doivent bien rigoler les autres jours. Cléments sont-ils cette fois, il décident de se moquer de quelqu’un d’autre (3-1, 54e).
Une fois qu’on est poussé par des anges, rien ne peux nous arrêter et ce sont des ailes qui commencent à pousser. La faute à un adversaire qui a pris ses distances dans cette course effrénée à la conquête d’un Paul Lignon en chantier mais déjà si acquis à la cause des locaux. Et ce n’est pas cette fin alambiquée qui brisera la ferveur ruthénoise tant malmenée cette saison (3-2, 90+2e).
Et c’est ainsi qu’après deux mois sans gagner à la maison, voilà le compteur remis à zéro. Et ceux face à un adversaire qui peut prétendre à la montée en division supérieure. Le sprint fut rude, mais bien négocié par nos pilotes sans doutes touchés par la grâce d’un Alain Prost ou d’un Sébastien Loeb.

Le classement :
Secchi (4/5) : troisième gardien sur le terrain mais premier dans mon cœur actuellement.
Vandenabeele (4/5) : un petit plaisir sucré qui ne manque pas de manger à tous les râteliers.
Raux-Yao (5/5) : l’asperge qui retient l’attention des cuisines pour le plus grand bonheur des supporters.
Senaya (4/5) : beauté sans pareil et sourire charmeur.
Abdallah (4/5) : ne bat pas de l’aile quand doit la maintenir. Notre Valbuena à nous.
Boissier (4+/5) : a réussi à s’extirper de la distribution de jaunes en fin de match, c’est assez incroyable pour l’évoquer.
Rajot (4/5) : vroom vroom, wow, pilote le MBK Rocket (parce qu’il s’appelle Lorenzo en fait tu vois)
Danger (4/5) : il est beau, il est grand, il est dangereux, il est re-beau.
Younoussa (4/5) : vrai Bisounours de terrain mais mord quand il faut.
Corredor (5/5) : a mangé du viking au petit-déjeuner et leur a bien rendu.
Soumano (5/5) : a débloqué son compteur et va tout décalquer maintenant.
Buades (4/5, 57e) : a réussi à tea-bag sans que ça se voit, et ça c’est beau.
Mendes (3/5, 67e) : a gagné à la bagarre
Valério (4/5, 78e) : rend jaloux Guendouzi
Pembele (3/5, 78e) : instigateur de la bagarre.
Bref :
Certains disent « Rodez Capitale », moi je dis que les ambitions c’est bien d’en avoir, et c’est mieux de prouver qu’on en est capable. Ces deux derniers matchs le prouvent : on peut aussi bien gagner contre les nuls que contre ceux qui jouent la montée. On fait encore partie des nuls, à nous de montrer que non seulement le maintien est largement à portée, mais aussi qu’on peut tout péter.
Ciao et allez le RAF !
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