ASNL – équipe faire-valoir quelconque (1-0) : La Chardon à Cran Académie a eu l’aval.

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Maîtrise de l’ennui.

Salut les culs-bénits.

Alors, on a bien réveillonné ? On a bien souhaité son anniversaire à cette tantouze de petit Jésus, tout en disant « mais non, c’est pas ça qu’on fête, l’important c’est la famille… » ? Et les petits cadeaux, ils étaient bien ? Pas trop miteux ? Et les pruneaux d’Agen, ils ont bien fait effet pour libérer les rondelles putréfiées de tout ce foie gras d’oie torturée et de gibier style biche morte en couches (mais pas de problème pour elle : sa souffrance a été commutée en savon et en chaussures – son âme est sauve) ?

Je suis sur que vous en avez profité pour ne même pas regarder de foot, tas de touristes que vous êtes. Et ne prenez pas l’excuse de la trêve pour justifier que vous avez omis d’arpenter les internets à la recherche d’un best-of des commentaires les plus soporifiques de Romain Grimaud. Tout ça pour zieuter des mères noël prétendument sexy, je me gausse.

C’était presque ça niveau couleurs. Maintenant, peux tu disparaitre, s’il te plaît ?

Mais heureusement, afin de nous aider à digérer tout cela, cette catin de trêve a bien vite glissé dans le mépris de notre mémoire oublieuse, comme un kilo d’oranges à peine déballé de son papier cadeau va échouer rapidement au fond d’une jarre de vin chaud. Merci papa noël pour les habituels agrumes sous le sapin en plastique. Je peux renfiler mon slip?

L’ASNL, champion d’automne du monde, est de retour pour tataner les culs terreux de tous les pougnoucs de France et de Navet avec classe, décontraction, et mains de Youssouf Hadji sur les nichons de ta sœur. Le problème, c’est que les vacances sont arrivées pour casser un rythme satanique nous voyant prendre 16 points sur 18 depuis une défaite débonnaire à Lens. Seul Dijon parvenait alors à suivre, même si on soupçonne un surrégime digne d’un film ou un autre de JJ Abrams (c’est tous les mêmes, de toute façon).

Pendant que Rousselot faisait la danse du ventre pour ferrer divers enculeurs de chameaux et autres exploiteurs du peuple prodigues, l’équipe se préparait à affronter l’amicale lavalloiseuse de boule lyonnaise, qui a ouvert une section football la saison dernière, avec pour seul et unique objectif (proche de ses ambitions) : conquérir de haute lutte, parfois avec des moyens à la limite du boulistiquement correct, tout ce qui manque à ce beau sport qu’est la pétanque pour manchots : le nul.

En vue de piétiner ces braves octogénaires, l’hygiéniste Pablo le Héros offre une nouvelle surprise à ses fans en délire, qui n’ont pas oublié de célébrer sa divine bedaine de par le monde, en se calant le bide à l’aide de cadavres de millions d’animaux innocents – et même pas Messins, et en violant des femelles jusqu’en Allemagne pour le dessert.

Surprise dans ton cul ! donc, que ce 4-4-2 raplapla, sans Pedretti, mais avec un Ndy Assembé qui a échappé au massacre des volatiles, même s’il n’en reste pas moins un prototype des plus étranges de ce à quoi le cormoran ressemblerait s’il se faisait gardien de but.

Si la ligne de défense reste inchangée depuis la naissance de Clément Lenglet en 2012, à la grande joie de son papa et camarade Michael Chrétien, du tonton rigolo Julien Cétout et de la sage-femme Vincent Muratori, le milieu passe donc, lui, à deux centraux : Youssef Wati-B et Diablo Guidileye ont droit aux faveurs du maître, tandis que Loïc Pollo prend la gauche (il a manifestement échappé au génocide), et Anthony Grobic la droite (lui y a participé, plus que de raison ; il a massacré lui-même à mains nues 8800 volailles, ne laissant pas même les becs échapper à son appétit vorace).

En attaque, Maurice Junior Dalé est bien présent, en soutien du roi immortel de la Lorraine que le monde et même le cadavre encore tiède de Joseph Riga craignent comme la peste jaune pisse (celle avec laquelle il fabriquait des joueurs en les mélangeant avec la tourbe mosellane des environs de Sinsin), nous avons nommé Youssouf Hadji.

EUL MÔTCH

-15 Les 14 000 spectateurs habituels se massent à Picot, plus dans un souci de chauvinisme que d’intérêt sportif : c’est qu’à part à Strasbourg, nul club ne peut vraiment compter sur un public fidèle, dans l’Est…

-10 Dans la grisaille de la reprise, les internets toussotent, et recrachent d’abominables streamings BeIn saoudiens, langue pour laquelle les journalistes, un peu à la manière du Brésil, commentent la moindre remise en jeu comme si Garrincha venait de mettre un triple petit pont à tout le milieu des Oranje de Cruyff et de marquer depuis le milieu de terrain en finale de la coupe du monde (oui je sais, ce n’est pas la même époque, ta gueule). Rigolo, mais fatigant.

-5 J’ai coupé le son, en fait. Pas de timer, ni d’indicateur de score à l’écran. Démerde toi avec ça et le live de l’Équipe, apprenti journaliste.

1 Nancy engage. Quelques slips se raidissent. La reprise. C’est réel.

2 Ça s’observe en balançant bêtement devant. La ligue 2. C’est réel.

3 Dalé tente un une-deux. Il est rattrapé par la brigade du beau jeu, qui lui adresse un dernier avertissement avant sanction : pas de ça chez nous, monsieur.

5 Laval obtient un corner, gentiment concédé par Muratori, qui s’est donné pour mission de faire démarrer la rencontre.

7 Un Lavalien voit Ndy avancé devant son but, et tente le classique lob de 50 mètres. Afin d’éviter le pléonasme, je ne préciserai pas où passe le ballon.

8 Dalé reçoit le ballon dans sa course, et tente une grosse frappe croisée – sa spéciale, empruntée à Bafé Gomis. Cela passe, sans surprise aucune, à côté.

11 Premier jaune pour Laval, pour une semelle haute sur Cétout.

13 Dalé reçoit une longue balle aérienne qu’il parvient à contrôler et à s’emmener sur le côté gauche. Il talonne pour Hadji qui arrive lancé, mais sa frappe à ras de terre n’est pas assez appuyée.

14 Nouveau tir lointain du surhomme marocain Youssouf Hadji. C’est à côté, mais la confiance n’a pas fui le vétéran en 2016, c’est clair et net.

16 But pour Nancy ! Après un gros travail de Guidileye l’acharné, Robic centre depuis la droite pour Dalé. Sous pression, le défenseur tacle magnifiquement le ballon dans ses filets. 1-0.

17 Et Hadji trouva la barre. Aït-Bennasser lance Dalé sur la droite, et le grand Junior est bien inspiré de remettre la balle en une touche dans la course de son capitaine. Contrôle aérien du gauche, crochet du droit, caouette. La barre tremble, la Lorraine vibre, la balle repart en sens inverse comme une pute trop chère pour toi.

24 Dalé fait dans le défensif, aussi. À écrire ça, on pourrait croire que d’attaquant licencié par Arles-Avignon, il est devenu un joueur complet.

25 Laval a compris qu’il ne gagnera pas le match : de dépit, les joueurs se lancent dans un badminton-ballon.

26 Du coup, comme le festival des objets volants loufoques s’est délocalisé à Tomblaine, des automatismes de la saison précédente reviennent côté nancéien. Trop content de revoir Dalé et Hadji réunis sur le pré de plastique, Lenglet adresse un bombardement tactique fort rigoureux vers le jeu de tête en déviation et les courses de suricate du dynamique duo précité.

27 Hadji fait aussi des centres. Puyo n’a en revanche pas le niveau pour les mettre au fond.

30 Nouvelle prise de balle pleine d’autorité du Guide, qui arrache tout le côté droit d’une course sauvage, pénètre gaillardement dans la surface, et tape-dans-le-fond-j’suis-pas-ta-mère de la poitrine gluante du gardien adverse, qui ne s’en relève que douloureusement quelques instants plus tard. C’est sale, c’est brutal, j’adore.

32 Hadji prend une tarabiscotte pour excès de zèle. D’aucuns diraient « violence caractérisée ». Racisme anti-vieux, et sanction compensatrice à l’encontre de l’insolence caractéristique du divin ancêtre.

34 Laval joue mal.

35 Au grand étonnement de Picot, l’arbitre laisse l’avantage aux nuls alors que Hadji vient de perdre un œil, une jambe et la moitié de ses dents sur un contact quelque peu excessif avec un défenseur adverse. Pas encore au courant des nouvelles règles, Robic sort la balle en touche.

38 Cétout poursuit son échauffement tranquillement, avec cette montée et ce centre dans le vide, personne n’ayant eu le temps de se placer à sa suite.

40 Poyo a le jeu de tête d’un poulet sans tête.

44 En revanche, il y a du monde pour jouer ces Rémoises de merde sur corner, et de préférence pour perdre le ballon avec le concours malsain de Robic la pleureuse, hein, tocard.

45 Cétout centre et obtient un corner, puis va se placer au second poteau en défiant du regard toute l’amicale Lavalienne. On dénote un avantage psychologique certain pour Nancy.

Mi-temps.

46 Laval engage. Laval en bave. La galle vendange. C’est fou tous les jeux de mots cons que l’on peut faire avec cette phrase.

47 Petite séquence d’attaque de nos adversaires, qui désespèrent d’atteindre nos 16 mètres. Dépités, ils finissent par nous rendre le ballon à l’aide d’une passe en touche.

50 Du coup, ils attaquent en reculant. C’est nouveau, mais c’est pas beau. Au moins, ils battent en brèche le consensus mou du diktat du beau jeu.

51 Hadji dispute le ballon à l’entrée de la surface adverse, mais finit par se le faire enlever. Cela profite à Poyo, qui ne sait pas conjuguer puissance et précision. Il choisit la seconde option, c’est donc capté à une main.

52 Ndy n’a rien à faire, à tel point qu’il soigne ses relances. Oui, oui.

54 Guidileye gagne encore un coup-franc. Robic le tire, le rate, et Poyo reprend. Rousselot enrage de devoir ajouter encore une ligne sur le budgets ballons du club.

56 Touche de Muratori qui fout un peu le bren dans la défense adverse. La balle revient sur Robic, qui tir du genou.

59 Ah, les tacles de Vincent…

N’essayez pas de faire ça chez vous, les enfants.

60 Robic se fait encore dessouder. C’est sûrement pour cela que l’arbitre le sermonne.

62 Aït frappe de loin. Le ballon semble parti pour un mouvement sans limite, voué à ne toucher plus rien ni personne ; puis la gravité s’en mêle, et le ballon se place tranquillement entre Neptune et Saturne, et attendant qu’on lui trouve un nom. Saviez vous que les Arabes étaient les premiers astronomes, avant d’acquérir le statut de voleurs et de poseurs de bombes ?

64 Dalé trouve une nouvelle fois Hadji, dont la tête à bout portant est chargée à blanc. Laval s’en sort une nouvelle fois sans dommages. Pedretti entre à la place de Puyo.

65 Hadji se fait descendre. On rend la balle à Laval.

68 Robic rate un contrôle. Classique.

70 Ça joue le cochonnet côté boule Lavalienne. Ndy capte, une main sur la bite.

71 On se fait chier, Dalé pratique la faute, pour passer le temps.

73 Coulibaly remplace Robic. Cétout s’adonne à son jeu favori : adresser un centre qui s’avère finalement prendre le chemin du but, et que le gardien doit capter.

76 La balle est vite perdue au profit du pressing désespéré des gars d’en face. Je ne vois pas en quoi cela justifie le moindre sifflet à l’encontre des joueurs pour autant.

80 Je me réveille en sursaut. Quel est le score ?

81 Coulibaly s’essaye lui aussi à la frappe lointaine. Un nouvel astre noir entre dans le plan de l’écliptique. Cuffaut entre à la place de Hadji (j’écris ça a posteriori, je ne l’avais même pas vu entrer).

83 Laval tente des acrobaties assez ineptes sur coup-franc. Au moins, on rigole.

90 Cuffaut est donc bien là, pour croquer un contre parfait, dont même Moncef Zerka une jambe dans le plâtre aurait trouvé quelque chose de mieux à faire.

Fin du match.

LES NOTES

Ndy 3/5 : Placidement, il a laissé le temps passer, en attendant de voir se dresser face à lui une vraie équipe. Gui Roland attend la Ligue Un.

Cétout 3/5 : Avec décontraction.

Lenglet 4/5 : Patron.

Chrétien 3/5 : Sérieux et appliqué comme un moine, Michael a souhaité un bon anniversaire à son enfant patron, puis a humblement renfilé le cilice. Pour s’abstenir de toute ivresse, face à l’indigence adverse.

Muratori 3/5 : Un avatar de Pablo sur le terrain, je ne vois pas d’autre explication. Je parle de ses capacités défensives, pas de sa pointe de vitesse.

Aït-Bennasser 3/5 : Enfant gâté. Trop de talent en lui, même s’il a joué petit sur ce match.

Guidileye 4/5 : Le seul qui a vraiment repris le boulot. Il n’a jamais cessé.

Puyo 2/5 : A échappé de peu à la mise en rillettes.

Robic 2/5 : Indigestion.

Dalé 3/5 : Pas buteur, mais l’engagement a fait le reste. Justesse technique, présence surhumaine dans les duels, mobilité hors normes : il a le même bilan que les spermatos de son capitaine.

Hadji 2016/5 : Ce à quoi devrait toujours ressembler le football, Youssouf le respire et l’exhale du réveil au coucher. Toujours présent, l’astre de la Lorraine, pour les siècles des siècles, même si encore une fois les buts lui ont échappé. Gare à vos buts quand il est sur le terrain, et à vos femmes quand il n’y est pas.

REMPLAÇANTS

Pedretti NN Reprise tranquille à l’aide de passes magistrales, de coups d’œil surnaturels et de décontraction méprisante.

Coulibaly NN Jeunesse en perdition, prenez exemple : il revient de loin, mais parvient à gratter du temps de jeu par-ci par-là. Encouragements pour le deuxième semestre.

Cuffaut NN comme Notablement Nul. Mais son sourire benêt excuserait presque tout ça.

NOTE ARTISTIQUE DE L’ÉQUIPE : 2/5

On a vu du jeu, mais aussi de l’ennui à Picot, de manière presque tangible. Ce qui est assez con, quand on y pense, parce que l’ennui est un sentiment ; on ne voit donc pas en quoi il pourrait occuper de l’espace au point de devenir visible, et encore moins tactile. Mais je m’égare. Et quand Picon s’égare, ça fait fausse route, ça étouffe le buveur maladroit, et ça fait une nouvelle vidéo sur les réseaux sociaux (voir dans un tube intitulé Gag ou autre abomination à base de vomi mêlé de foutre), bref, c’est dégueulasse. Et c’est du gâchis, en plus.

Personne n’en voudra à Pablo d’avoir voulu jouer la sûreté, d’autant qu’il a vite su mesurer l’indigence des mecs d’en face. On excusera donc la frilosité du pressing, le peu de conviction mise dans les contres, et les nombreux retours en retrait du milieu de terrain, ce que des esprits fumeux nomment parfois « défendre avec le ballon » de nos jours. Mais je suis naïf, je pensais que le fait d’avoir le ballon consistait en le projeter vers l’avant pour tenter de marquer un but.

La série de l’enfer continue (6e victoire d’affilée à Picot, quand même), tandis que la Ligue d’Eux se pose la question légitime de découvrir comment faire pour mettre à mal cette domination éreintante, quand elle voit à quel point elle est, semaine après semaine, de plus en plus d’Eux, et de moins en moins de Nous.

Nous le peuple Rouge et Blanc, Lorrain de cœur et mondialiste de verge (ou de schneck, on n’est pas sectaire), ce peuple meurtri par des années de misères et de chaos social, vilipendé par le monde entier, abandonné à la merci des fils de putes s’engraissant sur le dos de la haine et du ressentiment, qui voit le vendredi soir une occasion de prendre le tramway meurtrier jusqu’à Tomblaine afin de respirer un peu hors du giron mange-merde de Laurent Hénart, ce peuple fier et droit dans ses bottes crottées qui dans un monde meilleur, hurle son kérygme à la face du monde des sceptiques, des impies et des sous-races de mort qui doutent de son karma divin :

Je crois en Pablo Correa.

Marcel Picon.

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