Atalanta – Juve (2 -2) : La Bianconero Académie encule la VAR à sec avec des graviers

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Toujours aussi mal élevé

Salut les zèbres,

Dernier match avant la trêve internationale. Petit voyage en Lombardie, à Bergame plus exactement, pour y affronter l’Atalanta. Pas de gueule de bois européenne pour les deux équipes. Les Bergamasques ont ramené un point de leur voyage à Décines. Quant à nous, nous avons fait un match un peu dégueulasse contre l’Olympiakos, mais l’important c’est les trois points comme on dit en languedebois, le dialecte des footballeurs. Un déplacement difficile en perspective donc, les Lombards ayant obtenu le meilleur classement de leur histoire la saison dernière avec une brillante 4e place. Mais bon faut pas déconner, on y va pas avec la peur au ventre non plus.

Déjà un paragraphe et aucune méchanceté, je faiblis.

 

LE MOT SUR L’ADVERSAIRE (MAIS PAS QUE EN FAIT).

Ce match est aussi l’occasion pour moi de faire un petit topo sur deux joueurs célèbres à avoir porté les maillots des deux clubs. Deux défenseurs au profil diamétralement opposé.

Il y a d’abord eu Gaetano Scirea, esthète par excellence du football italien des années 70-80, formé à l’Atalanta. Il a magnifié le rôle de libero grâce à sa capacité à anticiper et à lire le jeu. On pense souvent à Baresi ou Maldini quand on parle de grands défenseurs italiens, mais Scirea c’était encore un autre niveau, n’en déplaise aux Milanais (et tant mieux si ça leur déplaît d’ailleurs). Avec la Juve et la Squadra Azzura, il a gagné tout ce qu’un footballeur pouvait gagner (mis à part l’Euro mais depuis le poteau de Gignac cette compétition n’existe plus dans l’inconscient français donc on s’en bat bien les couilles). En 702 matches pro, Gai aura ramassé deux cartons jaunes et zéro carton rouge.

C’est ce dernier chiffre, record hallucinant au demeurant pour n’importe quel poste mais encore plus pour un défenseur, qu’il faut mettre en parallèle avec celui d’un autre immense joueur a avoir joué à l’Atalanta puis à la Juve.

Paolo Montero est arrivé à 21 ans à Bergame et il y a passé 4 ans entre Serie A et B avant de signer à la Juve en 1996. Il en fera le bonheur durant 10 saisons, avec de nombreux titres à la clé. Paolo était craint par ses adversaires pour sa propension à tacler comme un enculé dès que l’occasion se présentait. Il détient le record de cartons rouges en Serie A (16 quand même).

Les images (ainsi que la musique) contenues dans cette vidéo peuvent choquer la sensibilité des fragiles.

 

Voilà pour le moment histoire, j’arrête de vous emmerder avec le passé pour pouvoir pleinement le faire avec le présent.

 

LA COMPO DE MAX

 

 

La compo classique, mais on fait tourner car on prend l’Atalanta de haut. Et qu’on est les meilleurs bien entendu.

 

On change pas mal de monde mais la qualité reste au rendez-vous. Espérons que ce soit suffisant pour contrer le 3-4-3 bergamasque avec Mattia Caldara, pur produit de la formation nerazzuro (pas les méchants voleurs de Scudetti, les autres) que la Juve a acheté (pas les Scudetti, le joueur) avant de le renvoyer en prêt à Bergame dans la foulée jusqu’à la fin de la saison.

 

 

LA PARTITA

On repart sur les mêmes bases que contre l’Olympiakos en milieu de semaine, soit une bonne petite compotée de suffisance assaisonnée à la merde. On s’en sort bien à la maison en Europe mais pas sûr que ça suffise on the road dans un championnat où tout le monde veut nous scalper. Le seul énervé du début de match c’est Bernardeschi qui se démène sur son côté droit. On a beau s’emmerder, l’Atalanta ne sort presque pas de sa moitié de terrain et Gigi s’ennuie autant que nous.

Tout s’accélère à la 21ème minute lorsqu’Asamoah hérite du ballon sur son aile gauche et centre en retrait pour Matuidi. Sa frappe n’est pas bloquée par Berisha et Bernardeschi en embuscade en profite pour marquer un but de lensois©. (0-1, 21′). Le commentateur de Bein dit n’importe quoi (la mi-temps de la première période non mais sérieusement merde) et à peine deux minutes plus tard Pipita casse la cage à bout portant sur une belle passe/feinte de frappe de Bernardeschi (0-2, 23′). Domination turinoise somme toute classique jusqu’à la 30ème et la grossière simulation de cette petite salope d’Alejandro Gomez. Je tiens à vous signaler que je ne suis pas devenu vulgaire d’un seul coup, je l’ai toujours été. Vous ne vous en rendez compte que maintenant. Certes, on peut dire que ça a pris une nouvelle ampleur ce soir mais franchement entre les blagues pourries des commentateurs et la simulation de Gomez (et sachez que mon voisin avait un maillot de Ravanelli quand j’étais en 6ème alors les simulations ça me connaît)… Ledit Gomez tire son coup-franc que Gigi repousse dans les pieds de Caldara. Le néo-turinois resté en Lombardie y va lui aussi de son but de lensois© et réduit le score un quart d’heure avant la mi-temps (1-2, 31′). Gasperini change Cornelius pour Ilicic et la première période finit sur un rythme faussement tranquille. L’Atalanta est revenue dans le match et la deuxième période s’annonce animée.

Pas de changement à la mi-temps. Pipita a une belle occasion à la 55ème mais sa reprise passe au dessus du but de Berisha. Puis Lichtsteiner se retrouve avec le ballon et calme Gomez qui revenait fort d’un bon tampon (en toute légalité bien sûr). Il remet en retrait à Dybala qui envoie un amour de centre, un truc pornographique qui dégouline jusqu’à Mario Mandzukic qui reprend tranquille au second poteau. (1-3, 57′). Je m’ouvre déjà une canette pour célébrer le but de Mario lorsque la VAR intervient et annule le but pour le tampon de Lichtsteiner sur Gomez, alors qu’en vérité ce dernier a mis un coup de tête au coude du suisse pour tenter de lui chiper la balle. (1-2, 59′). Heureusement, en bon italien du côté de mon arrière grand-père maternel et inconditionnel des Azzuri, j’ai appris à reboucher les bouteilles un soir de juillet 2000.

Cristante vient enfoncer le clou de la VAR avec un coup de tête magistral (2-2, 67′). C’était écrit putain de merde. J’aurais dû regarder l’OM poutrer Nice (au moment où j’écris ces lignes, Gustavo est encore sur le terrain. Je ne connais pas le résultat final et j’espère ne pas m’attirer les foudres du chameau [chameau ? ndlr] si je suis un putain de chat noir). Mais voilà, j’ai signé un contrat juteux avec Hors-Jeu et je dois m’y tenir. Cuadrado et Douglas Costa remplacent les ailiers titulaires. Dybala tire un bon coup franc et Petagna fait une belle déviation du bras. L’arbitre siffle penalty mais s’en va dans la foulée regarder la VAR pour confirmer sa décision. Même si la décision s’avère être légitime, je trouve que cette VAR casse les burnes et hache le tempo du match. Bon on va pas râler, ça fait but à la 81ème et dix minutes à défendre derrière. Quoi ? Comment ça non ? Berisha sort le péno et continue de me niquer la soirée. Dybala aussi d’ailleurs. Bentancur essaie à son tour en frappant de loin mais quand ça veut pas ça veut pas. On a bien 6 minutes de temps additionnel, mais on pourrait en avoir 20 que ça changerait rien.

2-2 score final, premier faux pas de la saison et on laisse le Napoli s’échapper seul en tête. Pas d’inquiétude, ils s’effondreront logiquement en bon fragiles qu’ils sont au cours de la saison et De Laurentiis se plaindra du calendrier, des émanations du Vésuve ou des mauvais résultats au box office de ses films.

 

LES NOTES

 

BUFFON (2/5) : Il ne peut pas grand chose sur les deux buts. Pas de roulade de la victoire. Il a quand même pris deux buts, donc pas plus de 2 pour lui.

LICHTSTEINER (2+5) : Impliqué sur le troisième but de la Juve, il rapporte les 3 points à la Juve ce soir. Non ? Bon ben 2+ alors.

BENATIA (2-/5) Ne se préoccupe pas des joueurs dont il couvre le hors-jeu sur le premier but et fait partie du groupe d’Air Défense sur le deuxième. Un match en mode emploi fictif.

CHIELLINI (2/5) : Sa plus belle action du match a eu lieu au moment où l’arbitre annule le troisième but bianconero avec la VAR. De rage, il a failli déchiqueter l’arbitre. La rage n’aura pas suffi.

MATUIDI (3/5) : Une bonne frappe repoussée par Berisha qui permet à Bernardeschi de marquer son premier but en blanc et noir. Son duo avec Bentancur semble prometteur (mais rendez-moi mon bosnien, et Marchisio à l’occasion).

BENTANCUR (4/5) : D’une simple option insérée dans le transfert de Tevez à Boca à une option plus que crédible au milieu dans la plus grande équipe d’Italie il y a un pas de géant. Bentancur n’en a cure et marche sur tout ce que la concurrence a à lui offrir. Jamais pris de court, un autre (très) bon match de Rodrigo.

BERNARDESCHI (4+/5) : Je crevais d’envie de le voir titulaire et il ne m’a pas déçu. Un but et une passe décisive, Frédo en a foutu partout pour sa première titularisation. Remplacé par CUADRADO, à ce qu’il paraît.

DYBALA (2/5) : Paulo est dans le dur. Deux matches sans marquer, c’est la crise. Sous-côté ? Pédéraste ? Social-traître ? NÎMOIS ? Calmons-nous deux minutes. Il a pas été bon certes, mais il en est à 10 buts en Serie A. Il a fini la saison dernière à 11. On peut lui accorder ce petit coup de moins bien. Un bon Dybala après la trêve et on en parle plus. OK ?

MANDZUKIC (3/5) : Un bon match de Mario. Cet homme est à part pour moi. Je l’aime d’un amour sale. La VAR lui vole un but qui nous aurait mis dans un fauteuil. Qu’elle aille se faire cuire le culLa légende raconte que DOUGLAS COSTA l’a remplacé mais personnellement j’y crois pas un brin.

HIGUAIN (3+/5) : Match normal de Pipita. Il marque un joli but d’une frappe assassine à 2 mètres du but. Puis il traîne sa carcasse tout le match ou presque. C’est pas l’attaquant qui fait du jeu, c’est pas le grantatakan de la Juve mais avec l’économie d’énergie  qu’il fait en marchant les trois-quart du temps, Gonzalo y gagne.

 

LE POINT VOCABULAIRE 

Le but de lensois : Se dit d’un but résultant d’une partie de flipper à l’intérieur de la surface ou d’un but suite à un ballon relâché par le gardien et repris à bout portant par l’adversaire. Je ne sais pas si Les lensois en ont marqué plus que les autres mais cette appellation perdurant depuis ISS Pro Evolution est devenue une vérité absolue.

Allez bonne trêve internationale à toutes et à tous (comme si des femmes me lisaient non mais sans déconner). Restez hautains, restez médisants, restez les meilleurs, restez bianconeri.

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