Aubagne-Nancy (4-0) : La Chardon à Cran Académie se mord la b
Quand certains auteurs ne savent pas réellement comment pigeonner leur lecteur remplir les 250 pages centrales du futur pavé qu’ils vont placer au prix d’une forêt complète dans les rayonnages des librairies, ils farfouillent en général benoîtement dans leur bibliothèque personnelle, sortent un manuel de cuisine ou un ouvrage de botanique et en recopient des pages entières tout en attribuant une passion subite à leur personnage pour la gastronomie turco-mongole du XVIIIe siècle ou les formes de troncs d’arbres en fonction de l’exposition au changement climatique (osez dire que ça ne vous intéresserait pas de savoir).
Ce moment de faiblesse passé, ils appellent leur éditeur pour demander un délai, se font engueuler, stressent à mort, produisent une dépression teintée d’une idée suicidaire ou deux, se fendent de quelques pages ampoulées mais originales -elles-, fument, boivent, se droguent, tombent malade et désespéré, errent , trompent leur conjoint, boivent encore, culpabilisent, se remarient, entament une parenthèse fructifiante qui les voit produire un brûlot court et ramassé mais inspiré qu’aucune maison d’édition n’ose vouloir, se droguent, éjaculent dans des tuyaux de plomb même pas à leur taille, se ruinent, se plaignent, vivent mal leur dépression et blâment les wokes pour cela, deviennent vite des vieux cons aigris de droite qui ne prennent même plus le temps d’errer dans Paris pour se rendre compte à quel point leur ville rêvée est devenue insipide, boivent ou se droguent ou les deux, ne se sentent pas rajeunir en dépit de la cure de jouvence que subit leur inspiration, n’agissent pas en conséquence et finissent, déchéance ultime, par accepter de tenir une chronique sur Europe 1 plutôt que d’écrire, marquant ainsi leur saut dans la médiocrité la plus banale.
Comme on n’est plus au XIXe siècle et que la neige a disparu des hivers même en Russie, ce n’est pas en écrivant des romans au long cours qu’un million de mot vous sauveront de cette chute dans les bas-fonds de la nullité artistique à la française ; il faudra donc vite remédier à cette tentation de s’enfermer afin de faire fructifier toute cette matière romanesque en devenir et planifier sur une quinzaine d’années l’accouchement le plus glorieux que la littérature ait connu, car même un suicide doit se faire assez jeune pour vous attirer le rang de génie. Regardez Hemingway : il savait encore marcher quand il a appuyé sur la détente, ce gland.
Bref, une fois les idées trouvées ou repompées ailleurs, ou comme il convient de le faire aujourd’hui, puisées dans les déchetteries les plus sordides de l’âme humaine sans la moindre once d’humour, on peut laisser libre-cours à ses délires et compléter la commande avec satisfaction : ce qu’on n’arrivait pas à écrire, quelqu’un ou quelque chose se chargerait toujours de le faire pour nous.
Le match
Or donc la nullité faite mots, la bérézina scripturale de cette semaine que les lecteurs avides du feuilleton de la décadence du Picon attendaient de découvrir a été écrite en lettres faites de lignes blanches sur l’écran médiocre quoique moins synthétique que fut-un temps du gazon, à la pointe acérée d’une vingt-deuxaine de paires de crampons plantés sans ménagement dans le coeur battant du sus-nommé avec la vigueur d’un Van Helsing sous pilule bandante et la cruauté du sergent nazi de cinéma.
On ne crée rien à partir de rien, difficile donc de faire croire à une génération spontanée du but comme il en arrive parfois lorsqu’on essaye au moins de provoquer la réussite, ou dit en des termes moins footballistiquement corrects, de se reposer sur la veine du cocu d’à côté.
Mais bande de baiseurs de femmes de coéquipiers que vous êtes (c’est complètement de la diffamation mais je m’en bats les reins, vous ne savez pas lire ou alors si quelqu’un vous a appris il doit le regretter), il suffisait de faire l’effort insigne de défendre correctement pour laisser passer leur pressing d’attardés, les laisser se fatiguer un peu et les poignarder dans le dos comme vous sûtes le faire en d’autres occasions ; au lieu de ça vous avez joué comme si on était en terre corse avec la peur de se prendre une vraie lame entre les côtes à la sortie du bus et on a vu un spectacle plus désolant que la visite des autonomistes dans le jardin de Christian Clavier. Il n’en a même pas fait de film, c’est dire si on méritait de comparer votre prestation à un scénario qui n’a pas trouvé grâce à ses yeux (pas assez raciste, peut-être ?).
Les notes :
1/5 pour tout le monde sans exception, punition collective fasciste valant vengeance parce que putain, j’en ai vu des non matchs, mais celui-ci il fallait vraiment le planifier pour atteindre un tel niveau de nullité.
On souhaite à Pablo de ne pas se colleter une pubalgie à force de vous botter le cul bande de blaireaux à roulettes ; on prévoit de lui offrir un tabouret à noël afin qu’il n’est pas trop à se fouler pour atteindre vos fondement malpropres. Profitez de l’aubaine, ses coups de saton seront sans élan pour le moment ; pour ses étrennes on lui offrira une batte à clous et on verra qui rigole encore que ça chatouille.
Marcel Picon
Nan mais en fait Saint Nicolas Pablo avait tout prévu et compris avant tout le monde… Il a laissé pisser le match en sachant qu’il devrait être rejoué ! La distribution de bonbons gratos est finie, la prochaine visite sur le terrain vague d’Aubagne sera conduite par le Père Fouettard retrouvé et remotivé..!