Bavière de Muniche / Paris SGEL (2-3) – La Porte de Saint-Cloud Académie est re-re-ressuscitée

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Faible contre les faibles, fort contre les forts, faible contre les forts, fort contre… oh, et puis merde.

Hello les nazes,

On n’insiste malheureusement pas assez là-dessus, mais tout va très très (très) vite dans le fouteballe. Y a presque cinq ans tout juste, je me présentais à vous pour la première fois, les joues encore rondes de santé et rouges d’enthousiasme du trotskard prêt à se lancer dans le grand bain de l’entrisme, et à tout casser le foute bourgeois de l’intérieur. C’était pour un quart de finale aller de coupe d’Europe, déjà, contre les Citibleus de Manchèsteure (qui n’étaient pas encore côchés par le divin chauve à l’époque). La belle époque : le Z au grand nez était encore là et se viandait dans les grands rendez-vous, comme à son habitude ; Adrien Rambo y allait de son but du haut de ses trois poils et demi sur le menton ; l’anar de service Tahiti David se faisait bolosser en défense avec ses gros cheveux ; le brave Blaise était là aussi, c’est vrai, qu’est-ce qu’on riait Odile ; et puis Serjorié était déjà une grosse merguez, et se fendait d’une prestation anale au mâche retour dans la désormais fameuse défense à trois laurentblanquiste du mâche retour, entrée dans la légende au Panthéon des idées de merde.

Cinq ans plus tard, me voilà à nouveau, visage gris et creusé par l’alcool et par la fatigue des victoires faciles et des trop coutumières déroutes européennes revenant à chaque mois de mars comme les giboulées, à vous conter le grand retour de Paris-Saint-Germain-en-Laye au stade des quarts de finale de la belle Coupe des coupes. Cinq ans déjà qu’on attend ça (je compte pas la finale de coupe Intertoto de l’année dernière, si on commence à prendre en compte tous les challenges amicaux de sixte qu’on joue pendant les vacances scolaires on s’en sort plus), après quelques péripéties intermédiaires dont je ne m’abaisserai pas ici à rappeler le détail. Beaucoup de choses ont changé en ce vingtième de siècle (ça fait plus stylé de le dire comme ça) : il ne reste plus grand monde de l’épopée (si l’on peut dire ainsi) de 2016, si ce n’est la robuste et fidèle Marquigne, et le sympathique et inconsistant Ange de Marie, vétérans qui parlent encore avec des sanglots dans leur voix de vieillard de ce temps lointain, dans leur prime jeunesse, où ils ont pu jouer un quart de finale sous le liquette bleue-violette (mais les photos d’époque sont en noir et blanc du coup on voit pas bien, forcément). Côté côtching, Lolo Blanco ayant été invité à aller se faire voir suite à ce dernier quart européen, trois secrétaires de section se sont succédés depuis, avec plus ou moins de swag (so 2016) et de réussite.

 


LA RENCONTRE


 

Ce qui nous amène tout naturellement à parler de la rencontre du soir, de ce fameux quart de finale aller dont PSGEL n’avait plus eu le plaisir de voir la couleur depuis cinq ans. Avec un petit goût de reviens-y, puisque les adversaires du jour ont laissé de récents souvenirs estivaux à nos srabs du Ouest Side, en finale de cette fameuse coupe Intertoto que j’évoquais plus haut. Mais du coup, cette fois-ci, ça compte pour de vrai, hé. La preuve : y a un mâche retour, alors c’est bien que c’est du sérieux, quoi.

On pouvait s’attendre à ce que Maurice Petitpochon rende hommage à son illustre (non) prédécesseur en tentant une défense à trois : il n’en est rien. Composant avec les absences des covidés (Marcoco et Ritalessandro) et des suspendus (Paredesse), Momo opte pour un 4-2-3-1 semblable à celui utilisé contre les Lyonniais une dizaine de jours plus tôt, avec un double pivot Guegueye-Daniel Pereire qui avait ma foi bien fait le taf à cette occasion. En défense, Abdiallo conserve sa place à gôche, tandis que la folle jeunesse de Dagbinou est préférée à la nullité germanique de Quérère à droâte. Devant, le trio infernal habituel est accompagné de manière surprenante par Juju la Drax, le coup tactique/coup de dés/coup de je-sais-pas-je-tente-un-truc-on-verra-bien du côche. Enfin, dans les cages, Kélore est chargé de nous sauver miraculeusement la mise toutes les cinq minutes, comme d’habitude.

 

 

Et quel mâche mes aïeux, quel mâche. On a eu droit à tout : le blizzard d’avril, la barre d’entrée pour le beau Choupo (<3), la grossière Arconada du goal boche pourtant réputé infaillible dans la foulée et le but de Kiki (1-0), les RAIES à la pelle de Navasse, le but de la Drache refusé pour un hors-jeu plutôt net, le but de la Marquigne intelligemment trouvé en première intention par Némarre suite à un corner repoussé (2-0), la sortie de la Marquigne blessé qui s’en va comme un prince dans la foulée, Manouel Noyeur qui vient couper les passes en profondeur à 40 mètres de ses buts et qui feinte ses dégagements au calme, le centre de PavaaaAAAAAARD pour la tête victorieuse du Choupo (<3), ce bel ex qu’on a du mal à ne pas regretter tant il est bel (2-1), encore une double RAIE de Kélore dans un début de seconde période étouffant notamment sur une frappe de PavaaaAAAAARD, le but de Thomasse Muleure à l’heure de jeu, copie conforme de celui de Choupo (<3) (2-2), Muleure qu’on doit informer qu’il est en train de se vider de son sang sinon il le remarquait pas, le but de Kiki qu’on croyait qu’il allait frapper enroulé à la Titi alors qu’il a fermé son pied au dernier moment pour marquer à ras de terre au premier poteau (3-2), et enfin l’énième RAIE de Navasse sur une frappe de Chouporsjeu (<3)…

La totale, qu’on vous dit.

 


LE SOVIET QUI NE SE DÉCOUVRE PAS D’UN FIL


 

Kélore Navasse (4/5) : Le gros pull costarmoricain qui tient bien chaud, même quand y a des courants d’air (et il y en a eu).

Coquinou Dagbinou (2+/5) : On promettait un massacre à Tileau Quérère, un truc pas humain dont il ne se relèverait pas. Mais Maurice a coupé court à toutes les craintes en envoyant le titi au feu. Enfin, on lui rend la confiance que sa petite bouille toute mignonne appelle à grands cris, et même qu’il s’en est pas si mal sorti le p’tiot, se permettant même quelques jolies montées après une première période un peu compliquée.

Marquignosse (3+/5) : Bel homme devant l’éternel, il a tenu la baraque pendant une demi-heure et a su exploiter la magnifique ouverture de Némarre pour doubler la mise, avant de s’offrir une sortie sur blessure sous les vivas des supp… sous la neige, juste.

Remplacé à la 30e par Andrérrerra (2+/5), égal à lui-même.

Pressenelle (3/5) :

Petite larme à l’œil, là

 

Abdiallo (2/5) : Sereinement en difficulté.

Remplacé à la mi-temps par Mimiche Baqueure (2/5), pas beaucoup plus inspiré.

Daniel Pereire (2+/5) : Il arrive toujours à nous faire peur même quand y a pas vraiment de raison, surtout quand il repasse en défense centrale pour suppléer Marki, mais on sent quand même qu’il y a du mieux.

Idrisseye (3+/5) : Agent actif.

Angelot de Marie (2+/5) : Passeur décisif sur le troisième but, mais toujours un peu rouillé.

Remplacé à la 71e par Moïse Kine, pour garder le ballon devant.

Némarre (4/5) : Quand il veut bien arrêter de râler, il est quand même pas si mal, ce gros rageux de ses morts. Deux passes dé (dont une inspiration assez balèze sur le but de la Marquigne), métronome au miyeu, malgré une petite baisse de forme physique en seconde période.

Remplacé à la 90e par Rafignâ, ersatz de 10.

Juju la Drache (2/5) : J’sais pas, j’ai pas compris l’idée. On me souffle dans l’oreillette qu’il a été utile en transition et en défense. Franchement j’saurais pas dire.

Kiki d’amour (5/5) : Bg les buts.

 

Allez, à bientôt pour le mâche retour, en attendant on a un championnat à perdre,

La bise trotskanale,

Georges Trottais

 

2 thoughts on “Bavière de Muniche / Paris SGEL (2-3) – La Porte de Saint-Cloud Académie est re-re-ressuscitée

  1. C’est bieng, il s’agirait au match retour de ne pas faire pipi dans votre culotte avec Zlatan Ibrahimoslip.

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