Bayern-Borussia (2-1), die Bayerne chie sur le monde entier

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Et qui domine l’Europe ?

L’avant-match :

Le doute. Avant cette finale, je navigue dans une tempête de doute. Et si. Et si le Bayern réalisait l’effroyable exploit de perdre trois finales de Ligue des champions en quatre ans ? Et si Dortmund était le grain de sable dans la machine qu’est le Bayern cette saison ? La plupart des observateurs du football, qui n’avait même pas prévu la possibilité que Dortmund puisse atteindre la finale, annonce le Bayern archi-favori. Et sur le papier ça peut paraître logique. Le Bayern s’est baladé en championnat et en coupe, éliminant d’ailleurs Dortmund en quart, et pulvérisant la plupart des records de Bundesliga. Le Bayern tormaschine, qui a validé son billet pour la finale en étrillant Barcelone 7-0. En plus Dortmund et le Bayern se connaissent bien, se jouent plusieurs fois par an, il n’y a plus d’effet de surprise. Puis on ne les connaît pas vraiment ces joueurs de Dortmund. Des noms étranges, aux consonances lointaines sympathiques mais qui se transforment en calvaire quand il faut les prononcer. Alors pourquoi s’inquiéter ? Parce que rien n’est jamais si simple. Et que justement tout est en place pour une défaite du Bayern. Justement parce que c’est la meilleure équipe européenne, justement parce qu’ils dominent l’Allemagne comme ils ne l’ont jamais dominée, et justement parce que c’est Dortmund. Les malvenus, les insolents, qui ont détroussé le Bayern de deux titres de champion. Tel Robin des bois s’en prenant à l’innocent Prince Jean. L’histoire est une salope magnifique. Et l’exploit possible des trois finales ratés en quatre ans hante mon esprit, et sans doute celui des joueurs. Si le match tournait mal, la probabilité de voir le Bayern sombrer mentalement, rattrapé par les fantômes des saisons passées, serait forte. Puis la dernière finale ayant opposé les deux clubs avait connu une fin tragique pour la Bavière (un cinglant 5-2 pour la dernière coupe d’Allemagne).

Le match :

Composition on ne peut plus classique pour le Bayern depuis la blessure de Toni Kroos. Neuer dans les cages. Une défense Lahm-Boateng-Dante-Alaba avec devant le duo Martinez-Schweinsteiger. Ensuite le trio Robben-Müller-Ribéry derrière Mandzukic en pointe. Dortmund doit pallier l’absence de Götze et Grosskreutz se retrouve titulaire.

 Compo Bayern

Compo Dortmund

Première période :

Installé dans un bar avec Fra Francesco et Jean Colère, j’assiste impuissant à un départ en trombe de Dortmund. Pressing haut, occasions multiples, on dirait le Bayern. Les bavarois s’en remettent pendant une demi-heure au seul talent de Neuer, qui sort le match de sa vie. Dortmund parvient à bloquer la relance du Bayern, en verrouillant notamment les couloirs. Le Bayern n’y arrive pas et de la frustration commence à se faire ressentir, à l’image de ce coup de coude de Ribéry pour se dégager de l’étreinte de Lewandowski. Et c’est juste après cet incident, heureusement sans conséquence, que le Bayern cadre son premier tir du match avec une tête de Mandzukic, détournée sur la barre par les doigts majestueux de Weidenfeller. Et à la trentième, Arjen Robben entame son œuvre. Fidèle à sa réputation, il gâche une occasion exceptionnelle face à Weidenfeller tentant un tir un peu moisi alors que Mandzkic se trouvait seul au deuxième poteau. Arjen Robben dans le texte. Mais l’essentiel n’est pas là. Le Bayern a enrayé le mental jusque-là irréprochable de Dortmund et reprend petit à petit la domination du match. Mais Dortmund reste un danger constant. On atteint la mi-temps avec un score vierge, malgré de nombreuses occasions, et le déroulement du match nous a complètement fait oublier tous les pronostics.

Arretweidenfeller

 La couillas en betones

Deuxième période :

Après un break pizza, le match reprend. On retrouve la même intensité qu’en première mi-temps. A la 59ème, la tête de Mandzukic à bout portant arrive droit dans les gants de Weidenfeller. Mais à peine une minute après, Robben prend à défaut la défense de Dortmund avec un appel croisé auquel Ribéry répond. Seul contre Weidenfeller, l’Arjen trouve l’espace pour centrer en bout de course vers Mandzukic qui n’a plus qu’à pousser le ballon dans les filets vides malgré le retour de Schmelzer. Ça y est. Le plus dur est fait. 1-0. Et là c’est le drame, pris de vitesse par Dortmund, Dante se retrouve en position de faiblesse et décide d’aller caresser l’entrejambe de Reus. Attouchement sur mineur, penalty. Il aurait pu prendre un second carton. Il aurait pu. Gündogan, enculé à tout faire, transforme en prenant Neuer à contre-pied. Cette égalisation relance évidemment Dortmund, mais on sent que le physique a du mal au suivre. Le pressing se fait plus lâche, les tacles moins tranchants, les passes moins précises. Boateng se fait méchamment marcher dessus par ce diable de Lionel Me… de Lewandoski. Dortmund n’y arrive plus vraiment, mais continue à y croire. Weidenfeller détourne une frappe pleine axe de Schweinsteiger. Mais comme sur le premier but, c’est quelques instants après une formidable intervention que le gardien se retrouve battu. Et par qui. Par le démon des finales. Le maudit. Le honni. Ribéry est à la réception à l’entrée de la surface d’un long ballon de Boateng. Il contrôle et tente une talonnade, déviée par X, mais Robben réussit à prendre le ballon. Il passe Hummels, puis trompe Weidenfeller de la pire frappe croisée de tous les temps. Le pire but de sa carrière sans doute, mais dont il faudra vraiment se rappeler quand il raccrochera les crampons. Après son but, Robben part célébrer seul, face au public, à l’image de ce qu’a été sa carrière, avant d’être rejoint par ses coéquipiers. 2-1. Dortmund est impuissant. Le score ne bougera pas. Robben a brisé sa malédiction des finales, et celle du Bayern par la même occasion.

ButMandzukic Un bel hommage à Roy Makaay

FauteDante

Everybody was kung-fu fighting

ROOOOOOOOOBBEEEEEEEEEN Il a envie de pleurer sa race, Arjen

Les notes :

Neuer 5/5 : Pour faire un grand match il faut des grands gardiens, et ils étaient là. Il sauve la baraque à plusieurs reprises, surtout dans le temps faible du début de match.

Lahm 3/5 : Il a été victime du système tactique de Dortmund et n’a pas pu avoir l’influence habituelle. Il a sacrifié ses montées offensives au profit de la sécurité défensive.

Boateng 4/5 : A côté d’un Dante catastrophique, il a dû contenir les assauts de Dortmund tout seul. Neuf tacles et deux interceptions. C’est lui qui déclenche le deuxième but du Bayern avec un long ballon génial.

Dante 1/5 : J’ai passé des mois à chanter les louanges du grand Dante, du défenseur obsédé par le jeu. Mais là il était en dessous de tout. Il a multiplié les erreurs, aboutissant à un penalty à la limite du grotesque. On peut aussi se dire que Dortmund a fait un très grand match, et c’est vrai, mais il n’était pas au niveau qu’on attend d’un finaliste de la Ligue des champions.

Alaba 3/5 : Comme Lahm, mais de l’autre côté.

Schweinsteiger 4/5 : Un match très étrange de Schweinsteiger. Un match qu’on ne remarque pas. Il a joué bas, terriblement bas, pour permettre au Bayern d’avoir une autre solution face au pressing de Dortmund que de balancer devant. Essentiel comme toujours.

Martinez 4/5 : Air Martinez. Toujours indispensable dans les airs. Egalement trois interceptions et trois tacles. Gros travail physique.

Robben ?/5 : Comment noter cet enculé ? C’est le meilleur et le pire. C’est tout et rien. Le gars te bouffe la feuille de match avant de te la vomir en plat quatre étoiles. Un salaud, mais quel salaud.

Müller 4/5 : Gros travail entre les lignes pour perturber l’organisation de Dortmund.

Ribéry 4/5 : Au départ des deux buts. En manque de réussite dans ses dribbles le reste du match. Il a montré plusieurs fois par son comportement qu’il n’était pas tout à fait dans son match, ou un peu trop. Remplacé par Gustavo à la 89ème.

Mandzukic 4/5 : Dangereux dans les airs. Gênant pour l’adversaire. Et un but en cadeau. Le match qu’on attendait de lui. Remplacé par Gomez à la 89ème.

On aura vu un match exceptionnel. C’est terrible pour Dortmund, mais je ne doute pas de leur capacité à rebondir. Et ça ne m’étonnerait pas qu’on retrouve les deux mêmes équipes l’année prochaine. Et vu le spectacle de cette année, j’aimerais bien.

Sinon l’année n’est pas toute à fait finie, il reste la coupe samedi prochain contre Stuttgart. En route pour le triplé.


Der Rekordmeister

3 thoughts on “Bayern-Borussia (2-1), die Bayerne chie sur le monde entier

  1. Ach du lieber Gott !! Chouissifff !!!
    Ils peuvent se débarraser de Robben maintenant et l’envoyer rejoindre cette brèle de Sneijder à Galatasaray.

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