Tout a brûlé.
Je l’ai pas vu arriver. J’avais décoré tout mon bar pour l’occasion. Je sentais bien toute cette tension monter pour le match contre le Brésil, ce trop gros frère qui prend trop de place sur le continent. Tout le quartier portait le maillot, tout le monde chantait, toute la journée.
Il y en a même qui sont venu le voir chez moi ! « Tienes la télé la más grande del barrio, maricón » qu’ils me remerciaient tous !
Et puis la catastrophe, plus personne pour lutter devant le déferlement jaune. Personne pour y arriver, pour braver le géant.
Les mines se sont défaites dans la chicha, malgré mes petits soins, mes petits ajouts de pomme-cannelle à la santé du patron. Ils pleuraient tous, ils criaient contre le ciel.
Et puis une des filles présentes s’est trompée et a pris l’escalier menant à mon dressing. Elle en est ressortie avec le maillot de Neymar de Paris. Et ils se sont tous déchaînés.
J’écris depuis ma ville natale, Béjaïa. J’ai fui. J’ai pu apercevoir aux infos brésiliennes grâce au satellite piraté de mon tonton Hamid les dégâts qu’ils ont causés. Tout a brûlé.

La composition :

Osorio a choisi ce milieu a trois avec le capitaine Rafa en sentinelle, et donc en troisième central en cas d’invasion auriverde. Conséquence : Vela passe ailier et c’est Layún qui se retrouve sur le banc.

Le match :

Comment dire… Au premier moment, on s’est dit que c’était possible. Et puis, patiemment, froidement, le Brésil a commencé à développer son jeu et à lancer offensive sur offensive sur la cage d’Ochoa. Arc-boutés en défense, les chicanos ont tenté de tenir le coup. Mais cela semblait tellement impossible. Alors ils ne l’ont pas fait.

Les notes :

Ochoa (2/5) : que pouvait-il faire ? Á part voir dans l’avenir immédiat en observant sa défense reculer à chaque fois un peu plus, rien.

Álvarez (2/5) : trop peu incisif, trop peu défensif. Le paradoxe fait homme. Remplacé par Jojo Dos Santos, qui a fait des choses peu intéressantes donc peu descriptibles.

Salcedo (2/5) : censé être celui qui crie pour rameuter les copains et sortir en tête de l’eau. Censé.

Ayala (1/5) : comme un chien courant après sa queue.

Gallardo (2/5) : il s’en lave le dos.

Márquez (1/5) : ça vieillit mal les héros. Remplacé à la mi-temps par Layún (2/5), qui a voulu sonner la révolte dans un cornet de sourd.

Herrera (2/5) : un des seuls à s’être révolté. Mais on ne blesse pas l’eau d’un coup de poing.

Guardado (1/5) : le capitaine reste dans son vaisseau qui coule.

Lozano (1/5) : pied-tendre qui a perdu la trace de la guerre.

Vela (2/5) : il a proposé, excité, tenté, bref, il s’est bougé. Mais seul.

Chicharito (1/5) : ça valait le coup de se faire une teinture à la 1990, année ou le Mexique ne fut pas au mondial. Remplacé par Jiménezqui bah euh qui euh rien.

 

Voilà, le Mexique, c’est fini, mais venez faire un tour au bled, on parle tous votre langue.

 

2 thoughts on “Brésil-Mexique (0-2) : la Uno Two Tri Académie prend la fuite

  1. Une belle équipe. L’OM devrait aller se servir dedans, complètement le bon profil et l’esprit du seul Olympique.

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