Brest – AC Ajaccio (1-0) : L’Aiacciu Académie livre ses notes

Aller perdre à Brest au mois d’août, c’est quand même mieux que d’aller perdre à Brest au mois de décembre. I Sanguinari a pu en avoir la preuve après avoir fait 1500 km et 15h de route.

C’est par une belle journée d’été que le seul membre d’I Sanguinari à faire le déplacement débarque au stade Francis-Le Blé. Avec une grosse surprise (non, pas de strip-teaseuses bretonnes) mais un père et son fils, inconnus au bataillon, qui attendent pour entrer dans le parcage visiteur. Il s’agit en fait de Dijonnais en vacances en Bretagne qui viennent voir Zakaria Diallo et Zié Diabaté. Pour augmenter le WTF, le père porte un maillot de l’Olympique Lyonnais. Un peu plus tard, un autre père et son fils viendront garnir le kop. Nous serons donc 5. Record pas battu.

On chante, on crie un « à l’hôpital » à un Brestois blessé, des gamins se foutent de notre gueule, on tape sur le tambour, on fait gueuler le mégaphone. Et on se réjouit du jeu acéiste. Encore une fois solide en défense, accrocheur au milieu (mais pas trop) et disponible en attaque pour se créer des occasions. Même si l’ACA joue sans véritable attaquant, les deux ailiers Vidémont et Nouri sont chargés de déborder et de repiquer dans l’axe, Madri prend la profondeur et Cavalli joue très haut. Si bien qu’en fonction des actions, soit l’ACA joue en 4-6-0 soit en 4-4-2.

La compo de l’ACA en milieu de deuxième mi-temps :

Au total, 11 occasions pour les hommes d’Olivier Pantaloni, dont un poteau et une frappe repoussée sur sa ligne par un Brestois contre une seule occasion bretonne … pour un but. Pour l’ACA, les buts adverses sont moins explorés que la grotte de Lascaux avant 1940. La cause ? Un manque d’efficacité de près ou de loin, un manque de chance et une certaine désorganisation offensive dès que Fauvergue est absent.

I Sanguinari aura beau chanter, le père de famille aura beau gueuler des « Grougi tes lacets ! », rien n’y fera. La malédiction continue. Même en dominant, l’ACA s’incline douloureusement. C’est également douloureux pour nous, d’autant plus que seuls Christophe Vincent, Hugo Vidémont, Zié Diabaté et Zakaria Diallo prendront la peine de venir nous saluer. Le gentil Zié Diabaté offrira même son maillot aux Dijonnais venus le voir. Avant que le père ne mette son sweat du DFCO pour rejoindre sa voiture…

ANNUTAZIONI :

Anthony Scribe 3/5 : Dans la catégorie « meilleur gardien qui regarde les frappes passer à côté mais qui se prend un but sur le seul tir cadré adverse », la Palme revient à … Anthony Scribe !

Joris Sainati 3/5 : Positionnement inédit pour Joris Sainati, en latéral droit. Mais cela n’a pas changé énormément avec toujours beaucoup de solidité dans les duels. Surtout qu’il a eu tendance à revenir au centre. Pas autant de montées que Lippini.

Zié Diabaté 3/5 : Il laisse toujours un peu trop d’espace à ses adversaires au début des actions, mais en un contre un, il est pratiquement infranchissable. Et en plus il se permet de se lancer des petits défis genre « je vais attendre le dernier moment pour le tacler » ou « allez, je récupère le ballon en faisant un coup du sombrero! »

Jouez au jeu des 7 différences :

Zakaria Diallo 3,5/5 : « C’est qui votre 5, là ? Il a fait un putain de match ! » Les supporters brestois sont unanimes à propos de la performance de Diallo. Et ils ont raison. Encore un match à base d’interceptions, d’anticipations, de bons placements et de dégagements de la tête.

Pape Cissé 3/5 : « C’est qui votre 6, là ? Il a fait un putain de match ! » Cette fois-ci, les supporters brestois n’ont pas forcément raison. S’il a encore bien dégagé le danger quand le ballon arrivait par les airs, il a eu plus de mal dès que ses vis-à-vis ont pris la profondeur. Son marquage sur Adnane sur le but de celui-ci est un peu large.

Christophe Vincent 3/5 : Moins tranchant que d’habitude #CouteauMalAiguisé. Mais quand même une belle combativité.

Rayan Frikèche 3/5 : Toutes les saisons, il y a un joueur que je peine à noter. Cette année, il semblerait que ce soit Frikèche. Quelques petites choses à noter toutefois :

• il est redescendu très bas, à hauteur de ses défenseurs centraux, à plusieurs reprises pour toucher le ballon et pour commencer à construire le jeu. Avec toutefois peu de prises de risque.
• Comme Vincent, Frikèche était absent sur les deuxièmes balles aux abords de leur surface. Les Brestois se faisaient donc un plaisir de tout récupérer.

Johan Cavalli 3/5 : Il aura mis à peine 10 minutes pour se faire siffler et 26 minutes pour se faire insulter de « Salope Cavalli » par le stade. Pas mal.

Hugo Vidémont 3/5 : Il a fait la différence sur ses premiers appuis et sur ses premières touches de balle. Plus compliqué ensuite quand il portait le ballon. Le meilleur exemple ? Son contrôle-feinte-dribble derrière la jambe d’appui pour trouver Madri qui trouvera le poteau.

Riad Nouri 3,5/5 : Orphelin des dédoublements de Lippini, Nouri, avec une solution en moins, a dû se résoudre à y aller seul à plusieurs reprises. Des percées intéressantes et dangereuses. Et comme depuis le début de la saison, il a été l’acéiste qui a le plus tenté sa chance. En vain.

Mouaad Madri 3/5 : Si on inscrit David Gigliotti au Ballon d’Or, il n’y a aucune chance qu’il le gagne. Et bah c’est pareil pour Madri. Si tu lui lances des mauvais ballons dans la profondeur, il n’y a aucune chance qu’il ne marque. Pas aidé par ses coéquipiers ni par sa piètre qualité de finisseur, qui lui coûtera encore 2 grosses occasions.

I RIMPIAZZANTI :

Julien Toudic, 68ème minute, NN : Ne pas se montrer mais manquer marquer d’une reprise acrobatique.

Benoît Lesoimier, 75ème minute, NN : Il a beau avoir été ovationné par le public, c’est pas pour autant qu’il a été bon.

Zana Allée, 89ème minute, NN : En étant mené au score et devant pousser offensivement, il aurait fallu le faire rentrer plus tôt le petit Allée.

Perfettu.