CD Heredia – I. Montréal (1-0), l’Impact Académie livre ses notabernacles.

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consolons-nous avec Tak-Tik le chien

Herediarrhée

Vers le haut. Le blanchissage des DC United de 2-1 nous remet en marche vers l’avant. Certes, tout fut très loin d’être parfait, mais plusieurs signes nous permettaient d’entrevoir plus sereinement les matches à venir et l’écart nous séparant de l’analité totale de la sixième place. Bernier au top, Di Vaio de retour en grâce, Felipe en promesses tenues, Bernardello qui s’installe et Perkins aussi balèze que dans la pub Frosties… On a aperçu des rayons de soleil darder du toit du Mont Royal. Même le pétage de boulon de coach Schällibaum, entraînant sa troisième expulsion de la saison, n’était pas venu ternir le résultat.
On pouvait alors espérer que l’équipe était entrée dans une nouvelle phase de dynamisme, à l’image d’un guerrier en difficulté dans un fight intemporel qui devrait dès lors utiliser ses compétences de super sayan pour continuer à kicker des roustons. Une dynamique et une motivation qui, par collusion des esprits, des cœurs et des anus, seraient transmises à toute la franchise, aux jeunes comme aux vieux, aux mauvais comme aux bons.
Et quelle occasion n’est plus belle pour les habituelles doublures qu’un déplacement en Ligue des Champions, afin de faire montre aux yeux de tous l’envie et la motivation qui découlent le long de leurs cuisses charnues. Pour aller toujours plus haut. Et se rapprocher de l’avenir.

 

Matchday

Déplacement exotique pour le Bleu et Noir. Le soccer ouvre les portes du Tiers Monde avec cette visite du onze montréalais au Guatemala. Exotisme avec des limites, car les gars ne pousseront pas jusqu’au bord de mer et San José, terres du CD Heredia, mais s’arrêteront à la capitale dont le stade est, paraît-il, plus aux normes (comprendre bâti sur les ruines d’une ancienne pyramide Mixtec ou Zapotec).
Ce voyage était empreint d’une atmosphère humanitaire et solidaire, puisque la fondation Peace Pandemic et les Jebi Knights de ce bel homme de Jeb Brovsky avaient invité 400 enfants au stade, qui nous cassèrent (Claude) allègrement les couilles pendant l’intégralité du match avec nombre de vuvuzelas et de trompettes de joie, analement fournies par l’Impact.

La Ligue des Champions CONCACAF semblant avoir autant de considération aux yeux de Montréal que la Ligue Europa pour les clubs français, les vieux bons sont laissés au repos quand confiance est donnée aux jeunes (souvent moins bons) inexpérimentés. Ajoutez le niaisage quasi-généralisé de l’inconnu Heredia (gare au jaguar disait pourtant le poète), l’excuse toute trouvée du synthétique, et tout semble prêt pour un déplacement en touristes. Et pas le touriste chinois qui grave son nom et bardasse partout où il passe, plutôt la vieille chaudière en manque qui va se faire dégommer les foufounes à Zanzibar.

 

Alignement

CD Heredia : José Calderon – Henry Medina, Rodolfo Gonzalez (Victor Hernandez 89’), Wilfred Velasquez, David Espinoza – Hector De Mata, Roberth Arias, Wilmer Garcia, Enrique Miranda, Charles Cordova – Osman Lopez (Anderson Andrade 75’).
Substituts inactifs : Darwin Mendez – Hetzon Pereira, Rodrigo De Leon, Robin Betancourth – Sergio Guevara.

Impact de Montréal : Evan Bush – Jeb Brovsky, Adrian Lopez, Wandrille Lefèvre, Maxim Tissot – Davy Arnaud, Collen Warner, Felipe (Hassoun Camara 46’), Blake Smith (Andrew Wenger 80’), Sanna Nyassi (Hernan Bernardello 64’) – Daniel Paponi.
Substituts inactifs : Troy Perkins – Karl W. Ouimette – Andrea Pisanu.

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Vous noterez chez nos amis Guatémaltèques la présence d’un peintre, d’une ex-otage, d’un naturaliste, du sergent Garcia, du frère noble de Juan Mata… Et la moitié des mecs ressemble étrangement à des Mayas.

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Victor Hernandez à son entrée en jeu (89’).

 

Faits saillants

Tiguidou ! La Ligue des Champions reprend ses droits, mes foufounes claquent de joie et d’excitation dans mes bobettes. Et les gars ont l’air motivé ! Première incursion après 30 secondes de jeu, Blake Smith déboule à gauche et centre au sol pour Il Papo qui merdouille son duel. C’est parti comme contre DC, j’espère qu’on ne va pas s’endormir pareil…

Ah ben si. Plus rien après cette action, les Américains du centre se rendent disponibles, courent beaucoup, et on a l’air surpris comme une blonde découvrant que la justesse de sa jupe attire les regards les plus pervers. La pression exercée par Heredia fait vibrer de peur les corps caverneux de nos jeunes défenseurs. Brovsky laisse de l’air sur son côté pour venir couvrir Lopez qui couvre Lefevre qui couvre Tissot. Ces deux derniers ont par ailleurs l’air complètement paniqué devant la vivacité des Guatémaltèques. Heredia place une première Wandrille, qui piège Lefèvre. Le jeune défenseur se fait avoir par la légendaire fourberie des Latinos : d’un geste maladroit, il crochète Miranda qui s’écroule plus vite qu’un minot dans les quartiers Nord. Evan Bush nous prouve
une nouvelle fois son talent sur penalty en télékinésant la frappe Cordova sur sa tige. Ouf (0-0, 19e).

S’en suit une deuxième partie de première demie d’une analité rare, entre très nombreux déchets techniques, passes en touche et contrôles zobés. Arnaud et Warner font le travail à la récup’, mais dès que le baloune est dans les pieds d’un Blue, les offensifs s’enfuient vers l’avant, ce qui ne permet ni occasion ni conservation. Heredia continue à jouer vite et bien, se créant des occaz’ que Bush parvient miraculeusement à repousser. Et pour tartiner de selles liquides l’aspect anal qu’a pris ce match en première demie, Adrian Lopez, pour sa première partie avec l’Impact, coupe en deux Cordoba à 45 mètres de ses buts. Le ref’ (toujours Mexicain dans ce type de situation) envoi Lopez au changement d’un bristol vermillon et direct très légèrement exagéré.

Sur la lancée des mots doux qu’il a glissés à Ben Olson samedi, coach Schällibaum a probablement expliqué à ses joueurs que leur avenir de prostituées à Guatemala City était tout tracé s’ils ne réalisaient pas une seconde demie de meilleure qualité. Message reçu puisque le onze va réaliser une deuxième partie de match beaucoup plus convaincante. Agressifs derrière, les Bleu et Noir parviennent notamment à conserver le baloune et à défendre plus haut. Hassoun Camara impose sa patte dans l’axe central du milieu de la défense et l’entrée de Bernardello à l’heure de jeu stabilise le milieu et permet de se projeter un peu mieux vers l’avant.

C’est notamment grâce aux efforts d’Hernan que l’Impact va enfin pénétrer la surface artificiellement toisonnée d’Heredia. Sur un bon mouvement de Smith, Paponi écrase sa frappe en pivot (59e). Ce même Smith va raté le hold up et le but de cette phase de poule un quart d’heure plus tard. Bien décalé par Il Papo, Blake colle un grand pont-aile de pigeon improbable à Velasquez et envoi un missile au point de penalty sur la tige verticale droite de Calderon. Il suffisait pourtant au Texan de finir tranquille, mais il a choisi le pruneau, sans doute surpris lui-même par son geste Bergkampesque.

On sent alors que l’Impact a laissé passer sa chance, d’autant plus que le quart d’heure de moins bien des Aztèques se terminent. Ils concluent alors ce match comme ils avaient écrasé la première demie. Bush voit son but assiégé et ses défenseurs paniquer. Les dernières minutes sont si longues qu’un autobus d’éjaculateurs précoces aurait le temps de se faire tourner toutes les prostiputes du Guatemala.

Longs à la détente sur un ultime corner joué vite, les Montréalais bien à la ramasse se font surprendre sur un baloune centré fort au sol. Jeb, Hassoun et Evan merdouillent leurs interventions, Cordova glisse son panard… 1-0, 87e. Profond à en tâter la marde.

C’est cuit, juste le temps pour Tissot d’envoyer le baloune de la dernière chance dans l’océan Pacifique. Le jaguar en a collé une belle à Tac-Tik le chien. Le coach Elias braille de bonheur. Soirée de marde.

 

Un pack de Montréal

Evan Bush (4/5) : Rien à dire pour le n°2, toujours présent quand il en a l’opportunité et dont la baraka sur les tirs de pénalité justifie à elle seule sa titularisation. En sortant la dernière, il prenait son 5.

Maxim Tissot (0/5) : On lui fait beaucoup de craques et oui le Tissot bashing est à la mode, mais là franchement, il mérite. Complètement en panique, mal placé, d’une faiblesse technique que quand il botte en tribunes t’es tout jouasse, Max a tout raté mercredi. Restons wise, il en a sous les bas.

Wandrille Lefèvre (1/5) : Son association sur la gauche de la défense avec Tissot a inquiété. Flippé comme son collègue, il a multiplié boulettes et mauvais balounes. 1 point pour sa bonne demie heure au retour des vestiaires.

Adrian Lopez (1/5) : Lui n’a pas eu l’occasion de prouver pendant 90 minutes. Expulsé sévèrement juste avant la mi-temps pour un bon tacle de bourrin mal contrôlé, Piscu avait souvent été dans le toffe avant ça. Sale premier match, pourtant l’ancien de Wigan vaut mieux.

Jeb Brovsky (3/5) : Motivé par la présence de ses Jebi Knights, Brovsky a livré un match propre comme à son habitude, en essayant surtout de colmater les rectums béants de la défense centrale. On attendra un meilleur contexte pour les montées.

Collen Warner (3/5) : Quand Collen est le meilleur joueur de ton team, c’est qu’y a un truc qui déconne. Seulement si Heredia ne mène pas au score à la mi-temps, c’est en partie grâce à lui et son abatage à la récup’.

Davy Arnaud (3/5) : Captain Davy est revenu en forme après un passage à vide. Solide dans son duo avec Collen, il n’a pas pu transmettre beaucoup de balounes aux avants qui partaient tous en profondeur dès la récupération.

Felipe Martins (1/5) : Absent. On aura vu le « vrai » Felipe l’espace du match contre les DC United. Là, on a vu… Ah ben rien en fait, on ne l’a pas vu du tout. Ou alors serait-ce là le « vrai vrai » Felipe ? Une entité spectrale errant entre deux

Sanna Nyassi (1/5) : Sanna, Sanna… En fait, je ne l’ai vu non plus. Il devait être au poteau de corner. Son explosivité n’aurait pas été pire pour faire un semblant de lien entre le milieu et Paponi notamment.

Blake Smith (2/5) : 2 c’est pas assez, 3 c’est trop, et je ne me risquerai pas à remettre une note décimale. Alors 3, parce que lui a réussi à faire le lien, notamment après l’entrée de Bernardello. Mais l’action en or qu’il manque me reste en travers, donc 2.

Daniele Paponi (2/5) : Un bon 2 pour Il Papo, qui a tenté malgré sa solitude qui avait presque quelque chose de poétique. Deux bonnes occaz’, il aurait pu faire mieux ou pire, mais on l’a surtout vu se plaindre dans un match pas facile pour lui.

Substituts

Hassoun Camara (3/5) : C’est easy, Hassoun a tenu la défense en deuxième demie si bien qu’on n’avait presque pas le sentiment que l’Impact jouait à 10. C’est heavy.

Hernan Bernardello (3/5) : Pareil pour Hernan, une grosse entrée au milieu, assez haut pour ne pas avoir que du ratissage à faire, pas trop pour pouvoir trouver les avants. Tout bon.

Andrew Wenger (non noté) : Oui alors bon, faire rentré un mec complètement hors de forme à 10, menés 1-0 et à 10 minutes de la fin, je ne sais pas si c’était très pertinent.

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Tac-Tik le chien.

Les faits saillants sont disponibles en vidéo ici :

À tantôt, soit samedi 24 août, pour le match décisif dans la course aux Séries de l’Impact face au Dynamo Houston, un team avec des cowboys membres d’une ex-police politique.

Becs anaux.
Mauricio Vincello.

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