Chamois Niortais-AC Ajaccio (2-0) : un match à huis clos à Niort au mois de décembre, c’est pas la folie

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Au début, j’avais prévu le titre « L’ACA assure le nul à Niort » mais on a perdu. Alors le jeu de mot ne tenait plus.

À un moment où tous les fans de football sont contraints de regarder les matchs de leur équipe préférée sur une chaîne qui n’existera bientôt plus, j’ai la chance, de mon côté, de pouvoir continuer à vivre ma passion au stade. Dans des conditions différentes du reste du temps, mais je peux, au moins, être sur place. Bon, il n’y a pas de bâche, pas de potes avec qui rire, pas de sandwich merguez dégueulasse à manger, pas de bière sans alcool à boire, pas de parcage visiteurs etc… Mais je ne vais pas me plaindre. Quoi que… Ce genre de match aurait peut-être été plus sympa à vivre chez soi, au chaud, avec une bière d’un côté et un kebab de l’autre.

Bien évidemment, je plaisante : pour rien au monde, je n’aurais raté ce déplacement à Niort. Un déplacement que j’apprécie. Alors oui, le stade n’est pas le plus beau de Ligue 2, il y a cette piste d’athlétisme qui gâche la vue, mais l’enceinte est champêtre et habituellement, on prend place dans un parcage visiteurs où nous sommes accueillis comme des rois, avec le service au siège et les plus belles chiottes du pays, dans lesquelles tu peux regarder le match tout en pissant. Ce 12 décembre, avec le huis clos, c’est en tribune de presse que j’ai pris place, mon accréditation ayant été acceptée sans aucun souci, avec un seul mail. Avant cela, je prends les devants sur les potentielles questions sur ma 106 : je suis un propriétaire indigne, je n’ai toujours pas eu le temps de m’occuper d’elle. En attendant la visite au garage, elle est au chaud dans une grange.

C’est avec la C3 de ma mère (oui, je raconte ma vie), que j’ai pris la route aux alentours de 13h, pour 3h30 de route et 300 km environ. Le trajet est tranquille, je fais un détour par Carrefour Niort pour faire quelques provisions. Et c’est là que je vois ça : I Sanguinari, partout, toujours (ou presque).

Après une petite discussion avec le sympathique stadier qui gérait les entrées au stade, me voici dans René Gaillard. Enfin dans l’enceinte René-Gaillard : ça me ferait chier d’être dans un socialiste mort en 1985. Il fait frais, la pelouse semble parfaite et une chose me marque : c’est le match à huis clos que j’ai fait où il y a le plus de monde. Je suis nul en chiffre, mais il y a bien une trentaine de personnes à portée de vue. Avant de prendre place en tribune de presse, un passage aux chiottes s’impose.

Pour accéder aux toilettes de la tribune d’honneur, il faut descendre des escaliers pour se retrouver dans les entrailles du stade. Les chiottes hommes sont grandes, d’odeur neutre, c’est vieillot mais propre. Les pissotières ont été nettoyées, il y a de l’eau, du savon, du PQ et du désinfectant pour nettoyer les toilettes avant de s’y asseoir. C’est la première fois que je vois ça dans un stade : agréable, encore plus en période de Covid. Les petits points négatifs ? Il n’y a pas de cuvette sur les chiottes et plus de papier dans le distributeur d’essuie-mains. Globalement, on apprécie la propreté, qui semble être essentielle ici. Note : 3,5/5.

Passons au terrain. La veille de son anniversaire, Olivier Pantaloni avait sorti le 4-4-2 qu’il apprécie depuis plusieurs semaines. Sur la gauche de la défense, Diallo était préféré à Huard et pour le reste de l’équipe, pas de surprise : Leroy – Diallo, Avinel, Sainati, Kalulu – Laçi, Coutadeur – Barreto, Nouri – Moussiti-Oko et Courtet. Je ne suis bien évidemment pas objectif mais la première période a plutôt été acéiste, avec plusieurs situations chaudes, notamment une frappe de Courtet à la 18e minute et de l’espace côté gauche, dans le dos de la défense niortais. Malheureusement, il manque clairement de précision dans l’avant-dernier geste. Autre observation personnelle de la première période : j’ai bien aimé la mi-temps de Kalulu défensivement parlant, qui a bien protégé son but et son côté. À la pause, 0-0.

La deuxième période allait être bien différente, comme si l’ACA n’était pas revenu des vestiaires. Il y a bien eu deux opportunités mais ni Moussiti-Oko ni Barreto n’ont pris la décision de tirer, alors que la frappe semblait être la meilleure solution dans ces situations. Les Niortais n’en demandaient pas tant. À la 50e minute, Kemen obtenait un pénalty sur une faute de Leroy, que Ba concrétisait. Vingt-sept minutes plus tard, c’est Joris Sainati qui marquait malheureusement dans son propre but, détournant du pointu un centre d’Olivier Kemen, qui m’a fait bonne impression, tout comme le latéral Yongwa.

Dans cette deuxième période, on n’a clairement pas vu du beau football. Pas de joga bonito mais des pertes de balle (très) rapides côté acéiste. Comme l’a dit un observateur à côté de moi pendant le match, il y a « trop de précipitation dans les choix ». Ces dernières semaines, on avait vu du mieux dans le jeu, notamment à Guingamp. Ce soir, à Niort, l’ACA est retombé dans ses travers. Le Chamois est venu à bout de l’Ours. Et ça me fait mal au cœur de voir mon club – notre club – être si mal en point, à la quinzième place, avec seulement deux points d’avance sur le dernier, Chambly. J’ai l’impression de le dire toutes les semaines mais là on n’a plus trop le choix : il faudra l’emporter la semaine prochaine, d’autant plus que le calendrier nous offre Nancy, un autre candidat au maintien.

Le meilleur acéiste de la rencontre aura sans nul doute été Maxime, membre d’I Sanguinari habitant aux alentours de Niort, qui n’a pas pu rentrer dans le stade (pourtant on a essayé) et qui est resté aux grilles, loin de la pelouse, dans le froid, pour vivre le match au plus près, sans le visuel, mais avec le son. Gros respect à lui !

Au retour, je me suis permis un petit arrêt casse-croûte avec les vivres achetés au Carrefour de Niort. Bon, ce n’était pas mes meilleures courses, le supermarché était éclaté. J’ai donc mangé du fromage sans pouvoir le couper (je n’avais pas de couteau), dans du pain qui avait le goût de plastique, tout en buvant de la Mont-Roucous. Avec, comme dessert, un chalet de Noël en bonbons, qui était clairement le meilleur moment du repas. On se retrouve pour de nouvelles aventures le 22 décembre prochain, à Amiens. Si les dieux du football le veulent bien.

Perfettu

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