Clermont-Nancy (2-0) : La Chardon à Cran Académie ne prend ni fleurs ni couronne.

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condoléances

J’avais d’autres problèmes à traiter, plus importants qu’un bête divertissement du week-end. C’est qu’il y a fort à faire pour parvenir à entrer toute sa personne dans un trou de mini-golf, vous comprenez. Cela peut prendre un temps insoupçonné d’entamer le processus chaotique et retors de sa propre destruction. Des résistances inattendues, des barrières morales, d’ineptes réticences du corps face à la douleur, s’opposent méthodiquement à votre dessein. Il faut passer par des chemins secrets que la pensée s’échine à éviter, que seul un instinct heureux fabrique à partir de la boue primordiale de l’existence. Ça ne veut pas, ça refuse, ça freine des quatre fers. Quand tu liras ça, Pablo, il y aura peut-être une place en moins au firmament des imbéciles.


Les notes

Valette 0/5
Arrête le fuseau lorrain (c’est une grosse saucisse) et commence à plier les genoux sur tes appuis, tu pourrais en avoir besoin, crevard.

Latouchent 1/5
Pourquoi faut-il que lorsque Karamoko commence à donner des signes de compétence pour le football, il soit remplacé par un emplâtre à peine digne de tapisser les murs d’une crack-house morbide ?

Seka 1/5
Quelle force. Quelle fougue. Quelle masse.

El-Kaoutari 1/5
L’âge n’arrangeant rien à l’affaire, sa lucidité se dissout comme celle d’un éditorialiste troquant pugnacité de jeune loup frais émoulu de son école de journalisme pour la diarrhée habituelle du bonimenteur de salon : on n’avait déjà pas l’œil le plus précis du cheptel, on doit s’habituer désormais au gougnafier qui balance des ballons hasardeux comme des formules lapidaires tirées d’un forum d’extrême droite.

Fischer 1/5
Le pauvre enfant a été maltraité tout le match, molesté de droite comme un souffre-douleur de corps de garde, tabassé de gauche comme un JRI sans accréditation en manif, au point qu’il en a même manifesté son ras-le-bol. Ce à quoi la vie a rétorqué par un doigt d’honneur en forme de deuxième but.

Akichi 1/5
Papy Edmond s’est encore caché derrière Haag pour laisser croire que ses pieds n’étaient pas gras mais musclés et que sa carrure d’armoire lorraine devait plus à la fonte qu’il soulève la semaine qu’aux visites de courtoises rendues au différents restaurants turcs et kurdes dont Nancy peut se targuer d’être une capitale mondiale.

Haag 2/5
Toujours le meilleur joueur sur le pré, en dépit des conditions implacables dictées par les principes mêmes du football, en particulier cette satanée loi-cadre dont la lettre indique que c’est un jeu collectif et son esprit qu’il ne suffit pas d’avoir un bon tripoteur de ballon au milieu de dix buveurs d’huile de moteur pour obtenir une simple équipe.

Lefebvre 2/5
En dépit de ses lacune criantes le limitant à trois courses par match, on l’a vu essayer des choses quasi-miraculeuses comme remonter le ballon, dribbler un adversaire, passer le ballon à un attaquant. La preuve qu’il est complètement sourd (en plus de peser moins que le colis réglementaire le moins cher à la Poste) : il n’a rien dû entendre des consignes d’avant-match.

Bertrand 1/5
Quelques contrôles orientés honorables, une frappe par-ci, une passe d’apparence incisive par-là…ça aurait pu nous rapporter quelque chose, ça nous a juste rappelé que les promesses entrevues un jour chez un joueur sont systématiquement déçues à partir du moment où celui-ci revêt un maillot frappé du chardon.

Cissokho 1/5
Les mots manquent parfois pour qualifier l’affliction qui nous saisit à la vue d’une supercherie aussi criante, aussi maladroite et aussi vulgaire que celle d’un authentique spécimen de chèvre ayant survécu aux progrès de la formation des footballeurs lorsqu’il se présente au monde sous nos couleurs. Certains diront que c’est simplement ces mots qui décrivent le mieux la Lorraine.

Barka 1/5
Le malheureux avait l’autorisation de ses parents pour rentrer après 22 heures, il a donc couru libre, tout content d’enfin pouvoir s’affranchir de la tutelle parentale. Après cette amère expérience, il ne faudra pas s’étonner si à la prochaine convocation, le coach reçoit un mot de la maman stipulant qu’il souffre d’une dysenterie purulente.


Note artistique de l’équipe : 0/5

Le tout étant censément supérieur à la somme de ses parties, comment peut-on envisager un note nulle alors que les joueurs eux-mêmes se voient affublés d’une note supérieure au zéro ?

Réfléchissez à ça ou faites juste semblant si vous ne désirez, cela vaudra toujours mieux que de passer une minute devant un match de Nancy.

Marcel Picon

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