Dortmund-Hannover (5-1) : La Borussia Akadémie vous ramène les notes du Westfalenstadion

Jean revient du Westfalenstadion. Ce message n’a pas de sens caché, pour une fois.

Quand Dylan Thomas envoie des DM, ça ne déconne pas. (Je vous entends me dire « mais Jean est sur Twitter ? » Oui, Jean n’y est pas, mais c’est tout comme. Tout comme Dylan.) « Tu fais quoi le 19 décembre ? Tu veux aller à Dortmund voir le match de huitièmes de Pokal contre Hannover ? » PUTAIN QUE OUI.

Même pas à hésiter. Ni une, ni deux, quelques semaines d’attente et voici venue la voiture, avec Mme Thomas et Cousin Thomas. Des kilomètres et des kilomètres, un peu de sommeil, des autoroutes françaises, belges et allemandes plus tard : Dortmund est donc ici, entre deux usines et quelques cheminées grises en crise. Sympathique vue.

Plaisir alors pour Jean de retrouver le Weihnachsmarkt, un immense empilement de sapins de Noël, des pintes de Hefeweizen ou Schwarzbier pas trop chères et le Burger King en dehors des autoroutes et des aéroports. Jean plonge en nostalgie, quelque part dans ses années étudiantes, pas si lointaines que cela. En découvrant quelques spécificités pour Dortmund, notamment des poneys qui se baladent dans un mini-manège et des rhinocéros ailés un peu partout.

Après avoir récupéré une écharpe vintage « Deutscher Meister 1996 », Jean, Dylan, Mme Thomas et Cousin Thomas sont venus au Westfalen pour se serrer des pintes. Comme il faisait froid, Jean a dit : « Puisque c’est ainsi, moi j’vais boire du glühwein ». Un glühwein très efficace, pour avoir la tête qui tournoie légèrement comme pour être réchauffé pendant 50 minutes. Après deux verres, Jean est fit und fertig pour le match complet.

Pour tout dire, le vin chaud a fait d’autant plus de bien à Jean, que cet idiot est parti sans manteau et qu’on était dans le stade à une heure trente du coup d’envoi. Le temps d’observer la Süd se remplir, face à nous ; nous, qui étions en face, tout en haut, le plus haut du haut.

Autant dire qu’Océane, c’est un truc de tantouzes, de tafioles, de personnes qui se poignardent avec des saucisses dans le cul, par rapport à la NordOst du Westfalenstadion. La vue est belle. Elle est loin… mais belle.

Südtribüne semie-vide et Südtribüne totalement pleine, dans tous les sens du terme

L’avant-match est rythmé par un silence de plomb et quelques agitations lorsque les joueurs rentrent sur le terrain pour l’échauffement, sifflets pour Hannover et ovation pour les Schwarz-Gelben. Ça réchauffe un peu le cœur et la cœurbite. Le décompte sur l’écran géant diminue à vue d’œil, on passe sous la barre des 20 minutes et le stade est presque plein désormais.

Présentation des joueurs. La Süd crie les noms avec #cœurbite. Jean a une demi-molle quand vient le tour de Hummels et lâche tout dans son caleçon pour Kevin Großkreutz. Oh, que c’est bon. Si on rajoute le bruit des chants et l’odeur de la currywurst, et bien le Jean dans sa tribune devient fou.

Passons donc au match maintenant

Première question d’avant-match : y aura-t-il grève des supporters pendant 12 min 12 sec. Difficile à dire avec les derniers communiqués. L’échauffement semblait du côté de la grève. Le but de Götze dès la troisième minute indique l’inverse. La grève fait « pschiiiiiiit ». Le stade explose, malgré l’absence de meneur côté Süd ; les premiers « BVB 09 » sortent.

D’ailleurs, si sur le terrain cela prend directement, ça restera très intermittent en tribune. L’ambiance est un peu étrange, ça se sent et M. Thomas confirme. Ça peine à rester un bruit sourd et continu et les dissensions de la tribune laissent un goût amer. Bon, tant pis pour cette fois. Il reste une belle expérience, en particulier sur les buts, et un stade magnifique.

Sans oublier les joueurs sur le terrain qui font plaisir à voir faire. Parce que les rouges prennent l’eau, changement à la trentième ou non. Cela change peu de choses, puisque la faute de Cherundolo permet à Götze de planter un troisième but. Entre temps et quelques minutes à peine après l’ouverture du score, Kuba avait en effet profité d’une passe sereine de Reus et d’un double-contre dans son face-à-face avec Zieler pour mettre Hannover deux buts derrière.

La mi-temps. La deuxième. Les joueurs d’Hannover se font attendre et copieusement sifflé à leur entrée. Le plaisir perdure facilement. La main sur le frein à main, Dortmund se contente de gérer sans qu’Hannover paraisse en mesure d’être inquiétant. Il y aura bien un but de Mats Hummels, sur un contre du dos devant Zieler, mais Lewandowski était hors-jeu. Il y aura bien un but suite à une relance glissée manquée de Mats Hummels et une action rapidement menée par Hannover.

Jürgen Klopp réveille les siens pour finir l’année sur une meilleure note. Cela donne encore deux stades vibrionnant au rythme du mot TOOOOOOOR. Superbe. Merci Götze pour ce petit triplé facile. Merci Lewandowski pour le dernier de 2012. L’année se termine de fort belle manière.

« SIEG ! SIEG ! SIEG ! »

Les joueurs :

Weidenfeller (4/5) : Roman a peut-être une tête de petit gros sur les écharpes du club, il est beau sur un terrain à faire des dégagements aux poings et à dribbler les attaquants d’Hannover comme si de rien n’était.

Großkreutz (5/5) : Kevin peut jouer partout. Il reste aussi bon. Génial sur la tête du premier but, génial dans la combativité côté droit. Il n’a rien laisser passer. Il a fait le travail de quinze. Il massacre tout sur son passage. Großkreutz, tout simplement.

Piszczek (4/5) : Que 4 ? Que 4. Il faut faire la différence un peu. Lukas a fait comme toujours des trucs hyper classieux.

Subotic (3/5) : Un placement pas très bien vu lors du but de Diouf. Subotic est toujours là, à faire le travail, dans la moyenne.

Hummels (4/5) : Plus beau en vrai, même à 100 mètres, qu’à la télé. #Cœurbite de bout en bout en bout en bout.

Kehl (4/5) : Le Kapitän est probablement le meilleur d’entre nous.

Gündogan (2/5) : Déception. Il peine une nouvelle fois à donner un rythme, son rythme, à la rencontre. Les autres sont au diaposon, sur les côtés, les gars partent à cinq mille à l’heure, donc ce n’est pas trop grave. Mais il n’a pas été la plaque tournante qu’il doit être.

Reus (4/5) : Passe parfaite pour Kuba. Un brin d’égocentrisme, mais un talent et une classe naturelle qui fait mouche. En bas comme en tribune.

Blaszczykowski (4/5) : Il n’aura pas été le plus en vue pour cette fois. Mais cela ne l’empêche donc pas d’être décisif, une fois de plus, même si c’est avec un soupçon de chance.

Götze (15/5) : Ah ? Que dire du match de Mario ? « TOOOOOOOOOR TOOOOOOOOOOR TOOOOOOOOOR » ? Trois fois. Mario impressionne Jean un peu plus match après match depuis le début de la saison. Ses matches de Ligue des Champions ? De la gnognotte à côté d’Hannover. Un type qui fait ce qu’il veut comme ça, sur le terrain, c’est de la violence pure envers les adversaires. Désolé pour eux.

Lewandowski (4/5) : Une passe décisive, un but en deux temps. La ligne de stats de Robert continue de s’améliorer pour finir au Borussia sur une belle note, assez salée du point de vue des payeurs. Hannover n’a plus qu’à passer à la caisse.

Les remplaçants :

Schieber et Perisic sont venus faire les figurants. Le premier a obtenu un corner, semble-t-il à Jean. Le second a déséquilibré Robert pour qu’il trouve le poteau et marque du pied ensuite. Joli. Bittencourt ? Deux fois moins de temps de jeu que Perisic, un centre au cordeau sur Lewandowski et le 5-1…

Jean vous analküsse et vous laisse sur un plaisir musical optimiste pour l’année 2013.

Ces 5 minutes 30 secondes du dernier match de l’année civile vous sont offertes par quelqu’un et transmises par moi-même. Régalez-vous.

Si vous likez Facebook, vous likerez pas Jean mais vous pouvez être son ami en vous démerdant bien et/ou en envoyant des trucs sympas en message privé. Par contre, HorsJeu serait très honoré de vous avoir parmi ses likeurs pour faire la nique au CFC et à l’Équipe.

Si vous gazouillez, y’a pas Jean mais c’est tout comme. C’est pas dur à trouver. Sinon, débrouillez-vous avec le compte BundesligaFR. Ou avec Borussia.fr si vous n’aimez que les gars de Jürgi Klopp.

Pour donnez des sous à l’Éditeur, aux gros membres, aux Académiciens (non, Jean déconne), au serveur, au webhamster, au potentiel développeur WordPress s’il se pointe un jour, enfin aux gars qui se démènent pour faire marcher le site, il y a toujours la possibilité de s’abonner et se voir offrir des pintes.