FC Metz – AC Ajaccio (3-2) : L’Aiacciu Académie livre ses notes, I Sanguinari y était
Tremblements, vertiges, maux de tête, crises d’épilepsie. Le verdict du médecin est sans appel : I Sanguinari souffre d’un état de manque suite à un trop long sevrage de déplacement. Heureusement, le voyage à Metz se profile.
Après quinze jours sans déplacement (deux matchs consécutifs à Ajaccio), I Sanguinari reprenait la route, direction Metz. La délivrance (bon pourtant j’avoue qu’à première vue Metz ça fait pas rêver, mais dans ce contexte-là, si).
Le rendez-vous est pris à l’hôtel des joueurs. L’occasion de voir les joueurs, l’encadrement et les vainqueurs du jeu concours (on vous incite vraiment à jouer ici). Mais c’est surtout l’occasion de rencontrer les autochtones, dont un couple : une femme en pleine crise de la cinquantaine et ce qui devait être son amant. Avant d’aller se faire déglinguer dans la chambre d’hôtel, la blonde décolorée fait étalage de toute son intelligence :
“Vous venez d’Ajaccio ? Et est-ce que vous allez à la chasse ? Moi je suis invitée pour aller chasser là-bas.”
Bon, ça encore, ça va. Le pire arrive.
“Ils sont où les joueurs là ?
– À la causerie.
– À la cozri ? C’est quoi ça ? C’est un mot de chez vous ? C’est du corse ?
– Mais non Madame, la causerie d’avant-match, c’est du français, tout le monde fait ça avant les matchs !
– Ah je connaissais pas. Mais continuez de me parler avec l’accent, j’adore ça ! (à lire avec une voix de chaudasse)”
Se débarrasser de ces deux énergumènes n’était pas simple. Une fois fait, un autre genre fait son apparition. Le réceptionniste s’approche vers nous et nous tend une lettre d’un supporter envoyé à l’hôtel :
Heureusement, pour nous consoler, la bière à Metz n’est pas chère. La preuve, l’addition sera seulement de 17 euros pour… 12 demis. On reviendra.
Direction le stade. Et encore une fois, les stadiers vont faire preuve de toute leur incompétence.
“Bonjour, vous avez un parking pour les visiteurs ?
– Non, on en a pas ! Il faut vous garer direction centre-ville.”
Bon, tant pis. On trouve une place, on se trimballe avec le sac de 10 kg avec la bâche et le mégaphone pendant 2 kilomètres, on fend les supporters messins et on se retrouve devant le parcage visiteurs. Quand soudain une voix :
“- Hey Mr, vous ne pouvez pas passer par-là, c’est fermé, c’est pour faire un tennis ?
– Non, je suis juste un supporteur visiteur…”
Après avoir passé un ou deux portiques de sécurité, nous voici arrivés… dans le parking visiteurs. Passons les futilités. Ce sont 9 supporters de l’ACA qui garnissent le kop visiteurs.
(Ricardo) FATTI DIVERSI :
– L’Est de la France ne réussit vraiment pas à l’ACA : après les défaites 3-0 à Nancy et à Sochaux, voici la défaite 3-2 à Metz.
– C’est donc ça, une défaite ? On ne savait plus ce que c’était.
– La dernière défaite de l’ACA en championnat remontait au 18 décembre 2015, à Sochaux.
– Une explication à cette défaite ? Un manque d’efficacité offensif à 11 contre 10. Plutôt que de tuer le match, l’ACA aura loupé au moins trois occasions franches, avant de reculer peu à peu. Comme à Niort, l’ACA s’incline en supériorité numérique alors qu’il menait au score.
ANNUTAZIONI
Riffi Mandanda 3/5 : Il a repoussé l’inéluctable à plusieurs reprises alors que le score était encore de 2 partout. Tu mets Riffi à l’OM et Steve à l’ACA, personne ne remarque la différence.
Zié Diabaté 2/5 : Putain Zié, t’es un roc, t’es une boule de muscle, t’as pas le droit de te faire bouger comme ça par Bekamenga, un mec qui s’est fait opérer du coeur, sur l’action du troisième but !
Zakaria Diallo 3/5 :
Diallo est tellement détendu que c’est le seul joueur capable de te faire un clin d’oeil en plein match.
Pape Cissé la moyenne/5 : Quelques sautes de concentration dont une absence de marquage sur Habib Diallo sur le deuxième but messin.
Anthony Lippini la moyenne/5 : Il a pris un carton, coupé les trajectoires, taclé mais n’a tenté qu’un seul centre (raté) suite à sa seule montée du match. On l’a connu meilleur.
Laurent Abergel la moyenne/5 : Toujours très présent à la récupération et quelques fois aux avant-postes.
Vincent Marchetti 3,5/5 : Sa classe et sa palette technique ont éclaté aux yeux de tous sur le premier but : récupération, projection vers l’avant, passe millimétrée, jeu en mouvement, frappe et but.
Johan Cavalli 2/5 : J’ai connu des malades d’Alzheimer moins perdre la mémoire que Cavalli n’a perdu de ballons.
Riad Nouri 2/5 : A 11 contre 10, les ailiers acéistes auraient dû plus apporter offensivement, plus de profondeur, plus de verticalité. Au final, Nouri a été plutôt discret.
Mouaad Madri la moyenne/5 : Deux jours après le match, on en est venu à se demander “mais il a joué à Metz, Madri ?”. Puis on re-regarde le match, on remarque qu’il n’a pas fait grand chose en première mi-temps (à part provoquer un carton rouge, encore un). Du mieux en deuxième mi-temps avec plus de ballons joués et plusieurs occasions (une frappe plutôt qu’un centre en retrait et un tir enroulé détourné par Didillon en début de seconde période) mais toujours un sérieux manque d’efficacité.
Julien Toudic 4/5 : Le meilleur acéiste de la rencontre. Il aura tout fait. Une passe décisive pour Marchetti pour débuter et un beau but par la suite. Mais il se sera surtout montrer très disponible, n’hésitant pas à redescendre très bas pour chercher le ballon ou à s’excentrer pour proposer des solutions. Il monte en puissance en cette fin de saison.
I RIMPIAZZANTI :
Andrey Panyukov, 77ème minute, NN : Qu’est-ce qu’on rigolerait avec une caméra isolée sur lui.
Christophe Vincent, 79ème minute, NN : On le remercie. C’est le seul joueur à s’être déplacé pour nous faire signe à la fin du match.
Marvin Diop, 85ème minute, NN : Une aile de pigeon au-dessus pour son premier ballon.
Perfettu
ZAkAriAAA DiAlllllllllllllloooO