Je veux que tu te sentes plus mal en lisant ça que moi en l’écrivant, que tu te sentes comme le bourreau qui doit laver tout le sang graisseux tandis que moi je suis peinard, la tête littéralement au fond du seau, loin de mon corps, l’esprit enfin tranquille mais tu ne la montres pas s’il te plaît car elle n’en vaut pas la peine, non. Voilà, c’est comme ça que tu te sentiras, comme l’outil même pas utile, juste nécessaire qui fera ce que personne, non personne au monde ne veut réaliser, l’infect et méprisable rouage grinçant d’une machinerie pourrie à tous les niveaux mais qui n’avance qu’à coups de basses besognes empesées et qui avance sans même savoir pourquoi, cet outil qui apparaît et qu’on continue à voir contrairement à tout bon outil qui ne se voit pas tant qu’il est bon, la goutte de pus qui ne se dissout jamais dans l’océan de matière fécale, la bactérie la plus pourrie de la création qui ne se divise ni ne se reproduit, je veux que tu humes l’air irrespirable de la crasse la plus néfaste et la plus triste parce que c’est ça qui te fera peut-être voir, même si tu ne veux pas, à quel degré tu es seul, là devant tes doigts noueux d’avoir tapé fiévreusement une tentative de réponse à toute cette merde.


Trott 1/5
Là parce qu’il est grand. Pour le reste, au train où ça va, il ne resterait plus pour que la désolation soit totale, qu’on finisse par lui préférer l’autre pourriture.

Karamoko 2/5
A montré par intermittence que faute d’avoir mieux que lui, on devrait se réjouir qu’il réussisse des remises en jeu.

Bianda 2/5
Allez un point de plus parce qu’il marque, le reste appartient au seul acte de présence.

Patrick 1/5
Il n’a même pas l’excuse de ne pas être à son poste vu que personne n’est à son poste dans cette équipe, à commencer par les dirigeants qui devraient prendre place dans des clapiers.

Ciss 1/5
Fut un temps on croyait qu’il était bon. Lui a régressé, pas nous : on ne croit plus rien.

El Aynaoui 2/5
Propulsé là parce que tous les autres sont soit nuls soit absents (mais s’ils sont absents c’est parce qu’ils on été nuls avant), il s’en est bien sorti le temps de donner l’idée saugrenue à son coach que les retours défensifs ne seraient plus un problème en seconde période. Bondo l’a donc remplacé à la mi-temps et tout est parti en lattes pire que cette fois où tu t’es dit que ce serait sympa de commencer à échanger des idées sur la vie avec ce type sous mélange de Xanax et de speed frelaté.

Dewaele 2/5
Il a bien des qualités, reste à voir si cette impression de sérieux qu’il dégage ne vient pas d’une paralysie des sourcils. D’autres nous ont trompé avant lui : méfiance.

Biron 1/5
Le poulet sans tête le plus sympathique de l’est.

Cissé 1/5
Entreprendre de faire des trucs, même ça il le rate.

Triboulet 1/5
Comme les autres, ni mieux ni moins bien (mais en plus gentil, quand même).

Jung 1/5
Signe des maudits, le but qu’on marque est pour lui mais ce n’est pas lui qui la pousse au fond. Bienvenue à la fête, camarade.


Note artistique de l’équipe : non

Ce n’est pas qu’on a mal joué, c’est que l’on ne joue pas au même jeu que les autres. La moitié des principes qui font que l’on ne ressort pas du terrain à l’état de mulot passé à la moissonneuse-batteuse est restée de l’autre côté du Rhin, dans un coffre à côté des secrets de la saucisse au curry et de l’ordo-libéralisme. C’est donc tout naturellement que ces braves jeunes gens, traînant leur demi cerveau entre crampons et gazon, enchaînent les branlées car ils ignorent jusqu’à la définition-même du terme « défendre ».

Même le gardien semble oublier périodiquement qu’avant de chercher un bon circuit de relance, il doit s’interposer sur un ballon qui file vers sa cage. Les défenseurs, tout habiles qu’ils soient balle au pied, paraissent incapables de distinguer des concepts pourtant simple comme « bloquer le ballon » et « équarrir sans ménagement le porteur de balle sous les yeux de l’arbitre » (ceci expliquant peut-être notre place triomphale au classement du fair-play). Les coups de pieds arrêtés défensifs s’apparentent à un jeu de cache-cache joué sur la banquise contre des lapins albinos, le retour défensif connaît autant de succès que le retour de l’être aimé du gourou à tracts qui peuple ta boîte à lettres, les nuages s’amoncellent, fait pas bon vivre à Nancy à l’approche de l’automne, Daniel.

Comme le disait parfois un commentateur fervent parti cette semaine : ça va pas. Lui avait cette passion communicative qui effrayait parfois les uns, faisait sourire les autres, ne laissait personne au bord de la route. Cette générosité-là, on aimerait en goûter ne serait-ce qu’une larme de temps à autres, fut-elle moins salée, voire même un peu parfumée de Ricard, que celles qu’on verse après chaque match de cette équipe tout juste bonne à sortir les poubelles.

Au bon souvenir du René. Le reste n’est que déchet.

5 thoughts on “Grenoble-Nancy (4-1) : La Chardon à Cran académie fait un malaise

  1. L’ASaNaL Dépression Chronique Project a l’air d’être parti sur les bons rails, dites donc.

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