Guingamp – Marseille (2-1), la Paysan Breton Académie livre ses notes

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Ils se sont cagués dessus là un peu non ?

EAgwen
Après Monaco la semaine passée, c’est cette fois l’Olympique de Marseille qui se dresse face à L’En Avant de Guingamp. Cette entité démoniaque, créatrice de sconse (« jo le », ndlr) est toujours en activité. Mais est de moins en moins terrifiante.

Après une revue d’effectif estival, où le club en a profité pour se séparer de nombreux cadres afin d’avoir la compétitivité proche de celle de l’équipe B du SC Amiens handisport et de nous permettre de toujours plus nous marrer chaque week-end, l’OM présente un nouveau visage. Et ce visage est particulier. Proche du dégueulasse. Mercato compliqué dans le sud.
Des illustres anciennes gloires de l’OM comme Karim Ziani ou Vincent Gragnic ont même choisi de décliner les propositions phocéennes pour se tourner vers des clubs plus compétitifs comme Orléans et le RC Strasbourg Alsace. Rien de bien gratifiant pour le club de la bonne (Tagren) mère qui, en quête de solutions rapides, s’est tourné vers le recrutement alternatif pour enrichir son effectif. C’est d’ailleurs pour cela que la jeune attaquante Bafétimba Gomis a été transférée du FC Guédiawaye et qu’après la pose d’un pénis, cette dernière a pu être qualifié pour le premier match du championnat face à Toulouse où elle a (ou plutôt il a) inscrit la bagatelle de zéro but. C’est avec ces solides acquis que Bafétimba se présente au Roudourou avec ses coéquipiers et la ferme intention de montrer à la Bretagne entière les ambitions burnées de l’OM. Marseille peut aussi compter sur Yoann Pelé, remis de son triple cancer des poumons, d’un Chinois du Japon en défense, de prix Nobel en guise de milieux offensifs mais aussi d’Adibou Diaby, doublure de Samuel Lit Jackson dans Unbreakable. Film dans lequel il vaut mieux avoir une bonne couverture. (j’étais défoncé quand j’ai fait cette blague, en me relisant, clean, je n’assume plus trop). Enfin pour résumer, tout ce folklore fait de Marseille une équipe quasiment sympathique.
Et de notre côté, après un bon point récolté en principauté, il s’agit de faire au moins aussi bien à la maison avec un groupe renforcé par Alexandre Mendy (suspendu avec son ancien club) et Marçal, latéral gauche arrivé cette semaine en provenance de Benfica.
Il est d’ailleurs titularisé d’entrée en lieu et place d’Angoua. C’est le seul changement opéré par Kombouaré.

Johnsson – Ikoko, Kerbrat, Sorbon, Marçal – Coco, Deaux, Diallo, Salibur – Briand, Privat.

La bataille

Le match démarre à folle allure, et c’est Marcus Coco qui donne le ton. Déboulant dans le couloir gauche, il passe en revue la défense taille poussin d’Hiroki Sakai et de Tomas Hubocan notamment,  trouve Salibur qui reprend et glisse le ballon entre les jambes de Pelé avant que ce dernier lui tape le fion et termine doucement au fond des filets. Au bout de 32 secondes de jeu. EAG 1-0 OM.

Marcus Coco cueille l’OM.

Et Marçal, not’ nouvel arrière gauche ça lui file des idées. Il a bien remarqué qu’il y avait un Japonais trisomique dans le couloir, et qu’il est aisé de le déborder sans que des associations s’en mêlent. Son centre trouve la tête de Diallo qui ne cadre pas. Moustapha est lui aussi toute chose en ce début de match. Après avoir montré qui c’était le lion maintenant à Abou Diaby et Lass Diarra, il s’exprime une nouvelle fois de la tête dans la minute qui suit sur corner mais ne trouve pas le cadre.
Au quart d’heure de jeu, sur un renvoi de Johnsson, Diallo dévie vers Deaux qui trouve Briand. Jim’ mange Doria sur son contrôle et s’infiltre plein axe pour se présenter face à Pelé. Le portier claque magnifiquement sa tentative de piqué.
Marseille existe enfin, via son attaquante vedette, Gomis qui se joue de notre défense mais frappe comme une femme. Aucun risque pour notre gardien.
En revanche, la bougresse a beau multiplier les hors-jeu et les maladresses, elle est tout prêt de me faire ravaler ma fierté sur ce centre au cordeau de Sarr. Gomis est au second poteau et manque de peu le cadre.
Ce sera à peu prêt tout pour la première période. La pause va donner l’occasion aux entraîneurs d’effectuer les réglages nécessaires à leurs ambitions. Pas certains par exemple que les techniques défensives d’Hiroki Sakai Fermelaporte soit au goût de tous.

Je vous avouerais que pour moi et une bonne partie de mon lectorat, ce genre de pratique est tout à fait banal.

Le début de seconde période est assez animé. Tout d’abord dans notre surface, ou tant d’Olympiens ont fantasmé un penalty, lorsque Sarr est venu percuter les jambes de Deaux. Ce club mérite tout de même mieux que de trouver un salut à travers ce genre de supercherie. Du moins je l’espère pour eux. Diarra s’essaye à la frappe de son pied gauche, mais dévisse sa tentative.
De notre côté, Coco et Ikoko ont les jambes en feu. Le premier sert le second qui déboule à toute berzingue, fait huit fois le tour du slip de Doria, puis sert le ballon au milieu de la surface. Là où Diallo arrive lancé, sur le dos, pour reprendre en taclant, mais sans cadrer.

L’arrivé de Diallo ressemblait relativement à ça.

Peu avant l’heure de jeu, l’En Avant double la marque. Corner renvoyé par la défense phocéenne, Marçal récupère et renverse magnifiquement le jeu jusqu’à Salibur. Yannis temporise, attend l’arrivée de Deaux dans son dos pour le servir et comme la semaine passée, Lucas délivre une nouvelle passe décisive. C’est pour Sorbon cette fois qui reprend au premier poteau, ça fait barre rentrante et ficelle. EAG 2-0 OM.
Marseille parvient à réduire la marque en fin de match ce qui nous offrira de longues minutes de sueurs froides. Or, mes sueurs je les préfère chaudes, brûlantes et passionnelles. EAG 2-1 OM.

Les paysans notés :

Johnsson (2/5) : Soit il sort n’importe comment, soit il ne sort pas. Sur le but son plongeon est paralympiesque. L’héritage de Jonas Lössl est un lourd héritage.

Marial (4/5) : Grosse grinta pour un mec démuni de préparation avec le groupe et de contexte. Qu’importe, il s’est mis au diapason d’entrée en remplissant tout ses rôles. Relativement correct défensivement, ses allers-retours dans son couloir pour contrer ou revenir défendre nous ont conquis. Il a également une belle intelligence de jeu en témoigne quelques bons décalages et la magnifique transversale sur le second but.

Sorbon (4/5) : A trouvé un repose-couilles pendant le match et l’a prénommé Bafetimbi.

Kerbrat (4/5) : Christophe a sorti un nouveau match de vieux loup de mer, qui ne se faisait prendre par aucune tentative marseillaise. Lecture du jeu, tacles burnés, relance sobre ont été les mots d’ordre du régional de l’étape.

Ikoko (4/5) : C’est très fort comme latéral également. Il va vite, offre beaucoup de solutions à ses coéquipiers et se défonce pour bien défendre. Rarement pris à défaut.

Diallo (5/5) : Moustapha a dégusté Abou Diaby en cinq minutes de jeu et a pris le contrôle du milieu de terrain par la force. Si ses tacles frôle souvent l’amputation soudaine, il s’est relativement assagi sur ce début de saison et sa fougue est focalisée sur l’apport offensif utile qu’il peut apporter. Physiquement injouable.

Deaux (5/5) : Un jeu de vieux briscard, c’est pas toujours très beau mais on a besoin de ce genre de rôle dans un onze. La sale gueule de l’équipe. Il le fait et le vit assez bien. Mention très bien pour son soulevage de Remy Cabella et de Florian Thauvin. Ça fait du bien à tout le monde ce genre de geste gratuit.

Coco (4/5) : Intenable, il a mis au supplice les latéraux olympiens et avait encore les cannes en fin de match. Il est en train de faire son trou sur le côté et a tout pour devenir un cadre offensif.

Salibur (5/5) : Au-dessus. Techniquement, physiquement aucun adversaire ne parvenait à le déposséder. Il a joué vraiment facile et avec beaucoup de justesse.

Briand (3/5) : Dans les bons coups, souvent entre les lignes il distillait de bons ballons à ses coéquipiers et se mariait parfaitement à l’animation offensive autour de lui.

Privat (3/5) : C’est peut-être pas le plus élégant et je suis le premier à me moquer des gros et des handicapés, mais Sloslo a fait le job. Solide sur ses appuis il a été précieux dos au jeu en résistant bien à la « défense » marseillaise et en remisant intelligemment.

Les grouillots :

Blas : Trop suffisant, il doit s’impliquer d’avantage et ne pas avoir peur de rentrer dedans. Il est capable de mieux

Mané : Deuxième en Ligue 1, de bonnes intentions. Discipliné.

Angoua : Porteur de mauvaises nouvelles et de coup de pieds dans la gueule, Benjamin est entré en fin de match pour s’assurer que le plan se termine sans accroc.

Gwen Tagrenmer

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