Guingamp-OM (2-1), La Canebière académie consent un abandon de croyance

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Plus que 36 à tirer.

blaah
Cette académie sera garantie sans gag ni capture d’écran mentionnant Yohann Diniz. Alors que franchement, il y avait de quoi.

Aïoli les sapiens,

Avec un point pris en deux journées face à Toulouse et Guingamp, le projet Emmaüs de Margarita Louis-Dreyfus prend un départ idéal. Les résultats, la manière, tout concourt à rendre notre saison mémorable. Aussi, ne nous attardons pas plus que nécessaire sur cette aimable balade à Guingamp qui a tout de la péripétie, sur une saison qui ne manquera pas d’être jalonnée d’étrons d’un tout autre calibre.

L’équipe

Bedimo blessé, Rekik poursuit son dépannage sur l’aile gauche. Devant, Khaoui et Sarr permutent plusieurs fois au cours du match, autour de Cabella. Pas d’autre grande évolution à signaler depuis le match précédent.

Le match

Même dans les pornos, les scénaristes ont la délicatesse de débuter par au moins deux lignes de dialogue. Même niais, même inutile, c’est pas le sujet. Mais au moins un « c’est la première fois que vous faites un casting ? » ou « bonjour, je n’ai pas l’habitude d’aborder les femmes dans la rue, mais je suis photographe et vous feriez un très beau modèle. » Ou au pire, un dialogue de ce genre, mais en tout cas quelque chose qui nous laisse apprécier quelques semblants d’expressions faciales de l’héroïne avant le remplissage attendu de ses divers orifices.

Eh bien à l’OM, non. Même pas le temps de finir de faire défiler le générique, Hiroki Sakai se retrouve déjà avec un madrier de 25 en train de lui racler la rondelle en Mondovision. Pas bégueule, Hubocan accourt pour que Coco lui passe un coup de polish entre les deux yeux. Le Guingampais sert Salibur, qui devance Rekik : 30 secondes, c’est dans la boîte, une petite douche et on est prêt pour les scènes suivantes (1-0, 1re).

La conscience professionnelle nippone n’étant plus à démontrer, notre latéral gauche se montre sous tous les angles pendant cette première période, insufflant à ses coéquipiers l’énergie nécessaire pour encaisser les coups de boutoir en gardant en permanence l’attitude de celle qui en redemande. Peu à peu cependant, malgré une fragilité constante de notre défense, l’OM met le pied sur le ballon (ce que lui contestent peu les Bretons, repliés mais sereins).

L’OM domine mais ne parvient pas à s’approcher du but, hormis par des tentatives individuelles peu dangereuse. Seule exception, à la demi-heure, Sarr déborde sur la droite et adresse un bon centre, que Gomis tente de reprendre de l’extérieur du pied. A côté.

A la pause, l’optimisme est de rigueur (capture d’écran garantie sans trucage).

 

A la reprise, Sarr se trouve le premier à la réception de son propre centre, mal repoussé par la défense. L’action semble anodine, mais notre ailier s’écroule comme une bouse au contact de Deaux. L’arbitre n’est pas convaincu et refuse le pénalty, que le ralenti suivant montre pourtant pleinement mérité.

Peu avant l’heure de jeu, Deaux est lancé dans notre couloir gauche déserté. Une main dans le slip, il ajuste son centre au premier poteau pour Sorbon, resté à l’avant suite à un corner guingampais et qui finit de baratter Hubocan. Facile (2-0, 58e).

Malgré quelques changements à faire passer la gestion des arrêts-maladie dans les écoles du 93 pour des problèmes de riches, l’OM garde sa ligne de conduite : alterner long parpaings et actions individuelles, tout en salopant les coups de pied arrêtés qui pourraient fortuitement se présenter. Sur un malentendu, ça passe une fois quand le gardien guingampais ne parvient pas à soulever son gros cul pour détourner une frappe des 25 mètres de Thauvin (2-1, 78e).

Ce but conjugué aux difficultés physiques des Bretons, notamment de leurs joueurs exotiques surjouant l’intégration aux Côtes d’Armor jusqu’à faire des malaises dès que l’indice UV y dépasse 4, rend quelque espoir aux Olympiens. Inébranlables, ceux-ci continuent à saloper tout ce qui pourrait ressembler à l’ébauche d’un début de semblant d’occasion, si bien que le score n’évolue pas malgré la montée en pointe du Van Buyten des zones impaludées.

Les joueurs

Pelé (3/5) : Il nous paraît très improbable de finir la saison sans l’insulter au moins une fois pour un but causé par une sortie foirée. En attendant, c’est lui qui nous a tenu à flot en première période, avec notamment un très bel arrêt en face-à-face.

Hubocan (1-/5) : Même un piquet de canisite se fait moins pisser dessus.

Doria (1+/5) : Le « plus », c’est pour avoir réussi l’exploit de n’être impliqué sur aucun des deux buts. Sa palette technique ne comporte aucun intermédiaire entre tendre ses fesses à l’attaquant et le défoncer à coups de genou. Le frisson constant de l’imprévu.

Et prosélyte, avec ça.

 

Sakai (1/5) : Les Guingampais ont cessé de l’humilier en seconde période, pensant sans doute que l’arbitre avait arrêté le combat par supériorité technique. Tactique payante : alors que tout le monde l’avait oublié, Hiroki a surpris tout le monde en se montrant en position idéale à la 95e minute pour le centre de l’égalisation. Qu’il a lamentablement foiré, cela va de soi.

Rekik (2/5) : Prestation honorable à un poste qui n’est pas le sien, même si le bricolage a forcément ses limites. Rekik à l’aile gauche, c’est un peu SNCF-Réseau qui remplace une pièce d’aiguillage par une aile de Renault Fuego.

Diarra (2+/5) : Point positif : Lass montre qu’il est bien de l’effectif olympien le joueur au meilleur niveau, voire le seul correct. Point négatif : on n’est pas certain qu’il en serait de même dans l’effectif guingampais.

Diaby (2-/5) : Il a traversé les Perséides en début de première mi-temps : quelques étoiles filantes et au dodo.

Leya Iseka (69e) : Entrée intéressante et sans retenue, marquée par une belle occasion.

Khaoui (1/5) : Une capacité d’adaptation remarquable qui lui a permis en un temps record de (se) fondre dans l’absence de collectif olympien.

Thauvin (57e, 2/5) : Le but de l’espoir, les contrôles et les passes de l’accablement total.

Cabella (1/5) : Pourquoi est-on indulgent avec Rekik, qui joue les utilités hors de son poste, et pas avec Rémy, qui est aussi adapté à la fonction de meneur de jeu que moi au mannequinat chez Victoria’s Secret ?

Sarr (2-/5) : Un bon débordement qui aurait pu se traduire par une passe décisive, et une bonne prise de balle qui aurait dû se traduire par un pénalty. A peu de choses près, son match aurait pu se traduire par une bonne note.

Lopez (60e) : Entrée honnête, sans aisance démesurée mais avec volonté.

Gomis (1+/5) : Bon défenseur sur les coups de pieds arrêtés (je parle de ceux de Guingamp, bande de médisants), moyen dos au but, en échec sur les rares occasions qu’il s’est procurées.

 

L’invité zoologique : Ludovic Blatte

Petite, répugnante mais coriace, la blatte laisse une alternative assez évidente à ses ennemis : soit on l’écrase d’un simple coup de talon, soit on la laisse infester nos placards pendant des années. Nous, on l’a attaquée avec une bouteille de Baygon vide depuis 2013. Invitée appropriée pour parler avec moi de ce match contre Guingamp, la blatte nous livre ses observations :
Les autres : Des gros moments de pression pour nous planter les fists adéquats, du repli intelligent le reste du temps. Faudra les revoir face à des gros, mais face à un concurrent pour le maintien, c’est largement suffisant.
Les images : Si tu es attaché à la notion de dignité humaine, ne regarde pas nos phases défensives.
Vu d’en face : Du côté de la Paysan Breton Académie, Gwen Tagrenmer semble partager notre analyse urologique de la rencontre.
Le rappel : Si tu l’as ratée, voici l’académie de l’intersaison – mouvements d’effectif, révolutions de palais et matchs de préparation.
Le carnet : Avec la mort de Charles-Emile Loo, André-Franck Zambo Anguissa renforce sa position en tête du classement patronymique marseillais. Bravo à lui.
La page abonnement : Pour que vive l’Alterfoot cananal historique.
Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Didier A., tenant du titre, remporte le concours zoologique.

Nouvelle venue dans la famille des arts divinatoires : la slipomancie. Ici, Lassana vient d’entr’apercevoir l’avenir de l’OM.

Bises massilianales,

Blaah.

11 thoughts on “Guingamp-OM (2-1), La Canebière académie consent un abandon de croyance

  1. Je viens d’avoir Hidetoshi en ligne qui dit qu’il va nous envoyer un poème à la gloire de Sakai pour faire taire les rageux. Un haïku.

    1. Bon courage. Dès que je m’y essaie, la définition même de « vers » quitte mon cerveau.

      1. Curieuse coincidence Delphine… les vers qui résident dans le fondement de Sakai ne sont pas encore rentrés de vacances… encore un cambriolage pendant les congés…

    1. C’est pas passé loin. C’est avant tout une question de pas de bol. Comme pour ce match quoi.

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