Quel plaisir de vous retrouver mes amis, après ce mois riche en turbulences diverses et variées, et quelle plus grande satisfaction que celle de revenir vers vous après une victoire de l’Inter face à l’exceptionnelle équipe de Pescara, 16ème au classement de Série A et nantie d’une différence de buts qui frise l’indécence : -20, soit la température Parisienne actuelle telle que la perçoit le cerveau du Snake.


Bon, soyons honnêtes, le score aurait pu être plus lourd si nos attaquants n’étaient pas restés fidèles à cette maladresse qui leur est si chère, toutefois un coup d’œil au classement et on se rend compte que l’Inter a vraiment merdé ces dernières semaines, car ne compter que sept points de retard sur le leader Turinois après un mois de décembre aussi nase, cela relève du miracle Biblique. Ah si seulement La Lazio, l’Udinese, l’Atalanta, Cagliari … Tous ces points perdus bêtement …

Ne vous est-il jamais arrivé de vous demander ce qui se serait passer si telle chose s’était produite au lieu de celle-là à un moment donné ? Et si l’arbitre avait sifflé pénalty sur Ronaldo en 98 face à la Juve, l’Inter aurait-elle conservé cette réputation d’équipe de losers, et le génial Brésilien aurait-il quitté l’Italie ? Si Fletcher avait été présent lors de la finale de la Ligue des Champions 2009 face au Barca, la donne aurait-elle changé ? Si la conscience de Jésus s’était réincarnée dans le corps de Benassi plutôt que celui de Juan, Snake aurait-il eu le courage de faire la blague « Je suis bien assis » ? Autant de questions qui resteront sans réponses tant le mystère qui entoure les sauts temporels, les voyages dans le temps et les mondes parallèles reste entier, malgré les avancées technologiques et scientifiques significatives.

A cet instant précis, vous devez vous demander ce que Snake a (encore) fumé, ou s’il n’a pas encore décuvé de son week-end. A ceci il répond : Que nenni ! En effet, au delà de la victoire, de la prestation, du classement, de l’absence de Jésus – cloué au piloris face à l’Udinese et suspendu pour ce match, le phénomène véritablement marquant et stupéfiant qui a auréolé cette confrontation trouve son origine dans un joueur, un défenseur pour être plus précis. Il porte le numéro 6 et le fait qu’il ait échappé à la mort plusieurs fois malgré d’innombrables contrats sur sa tête soulève la question suivante : Et si Silvestre était capable de voyager dans le temps ? Imaginez, il joue, se chie dessus, se fait descendre dans la presse, se fait descendre par les fans, se fait descendre par un assassin professionnel, hop il lui suffit d’activer la compression temporelle pour éviter cette triste fin, comment ? En ne jouant pas, pardi.

Toutefois, samedi soir, Silvestre a dû recevoir une révélation, après tout à un « Y » près, c’est le nom de plusieurs papes du passé. Snake soupçonne Silvestre d’avoir vécu ce que nous sommes en train de vivre, il a joué le match, a pris connaissance de son déroulement et a décidé de conserver cette timeline (ou ligne temporelle si vous préférez) car l’issue est satisfaisante; oui, ce que Snake essaie de vous expliquer, c’est que cette pauvre hère fut … bon ! Il a fait un bon match ! L’écrire provoque chez Snake un sentiment assez bizarre.

Vous comprenez dorénavant pourquoi Snake ne vous offre pas de résumé écrit et qu’il préfère s’attarder là-dessus. Qui en a quelque chose à foutre du match après ça ? Votre serviteur a passé son week-end à réfléchir sur les raisons d’un tel match, afin de comprendre pourquoi et comment Silvestre a-t-il pu faire un si bon match. Est-ce dû à la faiblesse de l’adversaire ? Si Snake n’avait pas vu le gaillard se faire violer par des amateurs, il aurait accepté cette théorie, mais non. A-t-il effectué une infinité de sauts dans le temps pour corriger toutes les erreurs commises durant cette partie afin de donner l’impression d’avoir été irréprochable ? Non plus, car il a failli nous coûter un pénalty quand même, symbole d’une nullité qui ne le lâche pas.

Alors quoi ? Snake, à force de réflexion, a privilégié la théorie du chat de Schrödinger pour expliquer cette étrangeté.

Dire que quelque part, il existe une dimension parallèle où Silvestre est un bon joueur de foot. Brrrr, ça fait froid dans le dos.

Cette expérience est très célèbre dans le domaine de la physique quantique, histoire de vous faire un bref résumé afin de ne pas trop vous emmerder avec ça, imaginez que vous enfermez un chat dans une boîte, vous foutez également une fiole contenant du poison qui se diffuse sous la forme de gaz si elle venait à exploser (tuant le chat bien sur, sinon c’est pas drôle) et un détecteur de radioactivité qui détruirait la fiole en question s’il y a désintégration d’un atome d’un corps radioactif au préalable.

Maintenant, fermons la boîte et question, le chat est-il vivant ou mort ? C’est là toute la subtilité de l’expérience, tant que nous ne prenons pas connaissance du résultat, l’atome ne s’est pas formé et dans ces circonstances, le chat est à la fois mort et vivant. C’est seulement une fois qu’on ouvre la boîte que le résultat se matérialise et nous offre une réponse unique.

Ceci étant dit, transposons cette théorie à un niveau un brin plus macro. Supposons que nous avons un joueur de foot, on va l’appeler S. pour des raisons évidentes de sécurité. Mettons autour de lui dix joueurs qui sont censés être ses coéquipiers, et en face de lui, plaçons onze joueurs adverses qui pousseraient à la faute S. s’il venaient à se montrer performants. On va éteindre la télé et attendre sagement la fin du match pour voir le résultat et noter la performance de S.

Deux heures plus tard, le match est fini, on allume le PC histoire de consulter le score. Mais avant cela, interrogeons-nous : Est-ce que S. a été bon ou mauvais durant cette partie ? Et bien, si l’on se réfère à l’expérience décrite plus haut, il est à la fois bon et mauvais, et c’est seulement en prenant connaissance du résultat qu’on déterminera laquelle des deux timeline prendra le dessus.


« Alors, bon ou mauvais ? », moche dans les deux cas, ça c’est sur.

Si cette expérience s’est faite attaquer par quelques grands noms de la physique quantique (Einstein, Hawking, etc), son « explication » la plus célèbre nous vient d’Eckett, qui a soumis l’idée qu’il existe plusieurs univers, avec un Destin différent pour S. selon la dimension empruntée.

Voici ce que Snake en pense : Silvestre est en réalité un footballeur raté qui vit dans le futur, il s’est rapidement reconverti dans le domaine de la science pour étudier les voyages dans le temps, comme transporter un corps dans le passé créerait un paradoxe temporel, il a étudié la possibilité d’envoyer sa conscience dans son corps du passé afin de modifier sa destinée et ainsi devenir un bon joueur de football. Or, pour sécréter une telle possibilité, il a eu besoin de stimulations extrêmes puisque c’est dans ces circonstances que le cerveau fonctionne le mieux, et c’est en cela que les menaces de mort et les traques menées par les assassins prennent toute leur ampleur, son instinct de survie couplé à ses recherches ont fait le reste : La boucle est bouclée.

Silvestre, le vrai, le Mastermind derrière tout ceci (« tout ceci » quoi ?). S’il a pris possession du corps de Juan Jésus, il pourra prononcer impunément le fameux « Je suis l’Apha et l’Omega ».

En attendant de lire vos propres théories, Snake vous livre quand même ses notes.

Handanovic : 5/5. Un arrêt à faire, et il l’a fait. Le reste du temps, il s’est demandé s’il aurait rejoint l’Inter s’il avait su qu’il jouerait derrière une défense composée de Silvestre, Cambiasso et Chivu.

Silvestre : 4/5. Des tacles rageurs, des anticipations stupéfiantes, des duels de la tête quasiment tous remportés, tout cela nous amène à nous demander si Silvestre > physique quantique.

Cambiasso : 4/5. Lui aussi, ça doit être une espèce de scientifique du futur qui fait des expériences sur son corps présent, parce que sa lecture du jeu et son immense QI foot relèvent du génie sur certaines séquences.

Chivu : 3/5. Défensivement irréprochable, il s’est mis à faire des choses franchement étranges vers la fin du match, comme si une conscience supérieure et invisible se jouait de lui pour dire « Regardez, je suis pas le seul à être nul ! ». Son casque est toujours aussi moche.

Jonathan : 2/5. Pas grand chose à lui reprocher, il est nul et même Schrödinger ne peut rien faire pour lui. En plus il a un nom que c’est un prénom en fait, bref il est à la fois désespéré et désespérant.

Zanetti : 5/5. Juste pour la joie affichée sur le premier but, symbole d’un Capitaine qui essaie de maintenir toutes les troupes impliquées et motivées, même les gloires cantonnées au banc. Pour le match en lui-même, il s’est contenté de jouer à son rythme – c’est à dire 6 fois plus vite que tout le monde, pour mettre Benassi dans les meilleures dispositions.

Benassi : 4/5. A réussi ses grands débuts en Série A en JOUANT SIMPLE : Un contrôle, une passe, un déplacement pour offrir une solution à ses coéquipiers. C’est con, mais aucun joueur dans notre effectif n’offre cette garantie. Il ne faut pas surtout pas lui brûler les ailes et le laisser mûrir tranquillement, mais c’est un excellent présage pour la suite. A revoir.

Pereira : 3/5. Franchement, il pourrait devenir un superbe joueur s’il apprenait juste à centrer correctement. Il est valeureux, généreux dans l’effort, écoute les consignes, motivé et motivant, il est vif, puissant, même s’il a une sale gueule, il pourrait nous faire du bien dans une rotation avec Nagatomo.

Guarin : 5/5. Un but, des courses folles, une motivation extrême, des actions initiées intelligemment, pas beaucoup de balles perdues (dans tous les sens du terme), une condition physique qui s’améliore, l’homme de notre seconde partie de saison, ce sera lui.

Palacio : 5/5. L’homme du match. Buteur, passeur, infatigable travailleur, Palacio a porté l’Inter sur ce match vers la victoire et commence à semer le doute dans l’esprit de Stramaccioni sur sa potentielle titularisation continuelle au profit de Milito. Dommage, car les deux sont plus complémentaires que la paire Cassano-Palacio, qui ont tendance à dézoner régulièrement, ce qui nous prive d’une menace dans la surface adverse.

Cassano : 2/5. Un peu sévère, mais il a franchement été irritant sur plusieurs actions. Il a ralenti le jeu, a râlé après sa sortie (rien de grave, bande de vautours), n’a pas fourni beaucoup d’efforts, pourtant, il a offert une passe et a affiché sa classe sur une ou deux actions comme seul lui sait le faire. Frustrant car c’est vraiment sporadique, mais les fulgurances, c’est l’apanage des génies. On accepte ou pas.

 

Les remplaçants :

Rocchi a fait montre d’une belle combativité, sans plus. Milito est entré pour le kif de Strama : Faire jouer ensemble Rocchi et le sosie officiel de Stallone. Quant à Mudingayi, son retour est un réel motif d’espoir pour l’Inter car notre baisse de régime coïncide avec sa blessure.

Snake vous embrasse (non, c’est faux, il n’embrasse pas les hommes, d’ailleurs il était à Place d’Italie hier), et vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour le déplacement à l’Olimpico afin d’y affronter la troupe (dans tous les sens du terme là aussi) de Zeman.

 

Snake.

8 thoughts on “Inter-Pescara (2-0), l’Internazionale Académie livre ses notes

  1. Salut Snake ! J’ai enfin un peu de temps pour lire tes articles et ça fait plaisir de te lire, comme d’hab.

    Si j’avais su que tu étais sur Paris, j’aurais profité de mon week-end dans la capitale pour tenter de te rencontrer, comme j’ai voulu le faire avec Luke ! (Qui est un gros lâcheur qui ne répond pas aux SMS ^^)

    Il me paraît difficile de trouver une explication rationnelle à la performance de Silvestre. Premièrement, parce que je n’ai pas encore vu le match dans son intégralité, et ensuite parce qu’il paraît compliqué de tirer des enseignements sur un seul match (phrase approuvée par l’ensemble du monde du foot pro)

    Rien ne dit qu’ensuite, il ne sombrera pas à nouveau dans la nullité, comme un saint bol de Macheda.

    Pour répondre à une des questions, si Fletcher avait été là, le résultat n’aurait peut-être pas été différent, mais on aurait vu un tout autre match.

    En fait, Pereira, c’est un peu votre Valencia, non ?

    Tu t’es abstenu de faire une blague vaseuse sur Benassi et c’est bieng.

    Quelle est ton opinion sur le recrutement de Rocchi, qui paraît assez peu logique, de prime abord ?

    Je n’ai toujours pas pu regarder ton onze mondial, mais je vais y jeter un oeil dans la soirée.

  2. Salut Wayne ! Content de croiser à nouveau ton pseudo, mec !

    Pour Paris, ce n’est que partie remise ;-)

    Pour Silvestre, il est évident que c’était lié à la nullité de Pescara ce soir-là, il n’a pas eu grand chose à faire, il n’a toujours pas les fondamentaux pour être un bon défenseur, mais il est puissant et c’est déjà ça, vivement qu’on le balance au vide ordures Napolitain pour récupérer quelqu’un de plus consistant.

    Pour la comparaison Pereira-Valencia, je l’ignore, il me semble quand même que l’Équatorien a des stats plus qu’honorables avec MU que Pereira avec l’Inter, c’est pas le même poste certes mais je veux dire par là que Valencia a déjà prouvé être un excellent joueur, même quand ils ‘agit de centrer, contrairement à Pereira que je n’ai jamais vu dans ce registre, mais l’analogie est bien pensée.

    Pour Rocchi, je pars du principe (Milito) qu’on est fauchés et qu’il nous fallait un mec qui connaisse la Série A pour faire reposer Diego et qui soit accessible, à la fois sportivement et financièrement. Si on l’avait acheté, j’aurais gueulé, mais un prêt de 6 mois, ça va, parce que je vois franchement qui on aurait pu prendre à sa place dans ces conditions …

    Merci pour le compliment en tout cas, au plaisir de te recroiser !

  3. Bien sur Shag, j’ai même commencé Ever 17 : Out of the Infinity, une sorte de brouillon au diptyque 999/Virtue’s Last Reward.

    Connaisseur ;-)

    Alors, qui est Phi selon toi :p ?

  4. Très bon choix pour Ever 17, même si l’atmosphère y est très différente (et même si je n’y ai pas trop apprécié certaines parties du scénario).

    Quant à Phi… mes hypothèses sont soit fausses, soit délirantes (entité extraterrestre contaminée et étudiée dans la base, le joueur dans le futur, etc… voire, ce qui serait encre plus étonnant, un passant lambda). Bon, de toute façon, spéculer avec cet auteur est assez vain vu qu’il réussit toujours à surprendre. D’ici, quoi, deux ans, on aura la réponse. Purée, deux ans…

  5. Ouais mais c’est pas vraiment un jeu Ever 17, à part faire défiler les dialogues et effectuer des choix de temps à autres, tu branles rien, c’est le Visual Novel type quoi, contrairement à 999 et à LVR qui proposaient un réel challenge, avec une vraie signification derrière les énigmes que l’on doit résoudre.

    Pour Phi, je pense que sa dernière tirade dans la fin « secrète », où elle explique qu’elle représente le facteur X, avant de partir dans un délire mathématique constitue un indice concret sur son « rôle » dans l’histoire.

    Comme tu le dis, wait and see … Sur Twitter, Uchikoshi a échangé un peu avec ses followers et il a donné quelques indications sur le troisième volet de la saga; il a confirmé les présences de Sigma, Phi et a également parlé de la « vraie Luna », ça promet !

    Putain, deux ans, comme tu dis …

  6. Je crois que celui qui a le mieux complimenté Benassi pour son grand début en Serie A, c’est notre Seigneur, Juan Jesus, quand il a dit : « Béni soit Benassi ! »

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