La PL Academy vous présente la onzième journée

Y a déjà fallu dix journées pour qu’on arrive à reprendre et ils nous collent des matchs en semaine, ces fourbes. Plus que jamais, la Ligue, on t’enc… on désapprouve tes attributions légales pour organiser le spectacle total du football anglais.

Brentford 2 – 0 Brighton

Ça commence à grincer pour Brighton. L’arrivée de De Zerbi n’avait pas semblé perturber la bonne marche du club préféré de tes compteurs de Xgs préférés (choisis-en un au hasard sur Twitter mais ne viens pas nous polluer avec ça stp), mais les résultats ne suivent pas depuis quelques matchs. On dirait en fait que les Mouettes en sont revenues à leurs standards habituels d’inefficacité vu leur nette domination pas récompensée.

Du côté de Brighton, on s’en remet comme d’habitude à Toney. L’homme en forme tient vraiment à attirer l’œil de Southgate en vue de la Coupe du Monde : il inscrit un doublé en toute décontraction en commençant par une talonnade derrière la jambe d’appui (non, pas une Madjer) et conclut avec un péno avec prise d’élan en marchant. L’homme est en confiance.

Leicester 0 – 0 Crystal Palace

Bof. Une bonne vieille purge comme on les aime, qui maintient les Renards à la dernière place. S’agirait de commencer la saison à un moment donné, M. Rodgers.

Wolves 1 – 0 Nottingham Forest

Encore un match d’incapables. On n’est pas du genre à se plaindre du niveau général de la PL, mais force est de constater que certains clubs s’adjugent volontiers le rôle de tocards en ce début de saison. D’un côté les Forestiers (oui ce n’est pas leur surnom ni en anglais ni en français mais ça nous fait marrer alors ce sera comme ça cette saison) qui jouent la peur au ventre et d’un autre les Wanderers qui manquent cruellement d’application devant le but : c’est parti pour du hourra football pas franchement croustillant.

Pour autant le match est animé mais comme prévu, aucun action ne va vraiment au bout, faute de qualité. Il faut un pénalty transformé par Ruben Neves pour que les Wolves viennent à bout des Reds, ceci alors que José Sa stoppe la tentative de Brennan Johnson from the spot. Malheur au vaincu.

Fulham 2 – 2 Bournemouth

Duel de ventre mou (on parle des équipes, pas de leurs fans, calmez-vous) entre les Fermiers et les Cerises. Ces derniers ouvrent le score dès la deuxième minute par Dominic Solanke, d’un plat du pied sécurité d’école. Les locaux égalisent vingt minutes plus tard par Issa Diop sur un corner, bien aidé par un Neto apathique sur ce coup. Un but qui ne décourage pas les hommes du toujours intérimaire Gary O’Neil, qui repassent devant dans la foulée grâce à une passe au poteau de Jefferson Lerma.

Le coup aurait pu être parfait pour les Cherries, mais c’est sans compter un étrange fox-trot entre le même Lerma et Alexsandar Mitrovic à la suite d’un coup-franc. Les deux se retrouvent au sol, ce qui offre un pénalty au Serbe, lequel en profite pour signer son septième but de la saison. RAS sur la fin de match, hormis une frappe de Solanke en fin de match, qui permet à Bernd Leno de se signaler. Le nul arrangeant finalement tout le monde, personne ne force dans les dernières minutes.

Spurs 2 – 0 Everton

Une première période indigeste aurait pu servir les intérêts de Big Frankie, n’eurent été les frappes en tribunes de Demarai Gray et Amadou Onana, pourtant seuls face à Hugo Lloris. Sans doute remontés comme des pendules après avoir été remontés par Antonio Conte, les Spurs ont livré une deuxième période un peu plus cohérente. Ils ont pu compter sur Jordan Pickfordenculé pour prendre l’avantage, le gardien des Toffees n’ayant pas repoussé le pénalty d’Harry Kane qu’il avait lui–même causé après avoir relâché le ballon sur une frappe peu dangereuse. Pierre-Emile-François-Eudes Hojbjerg a rompu l’ennui dominant la fin de rencontre et scellé le sort de cette dernière d’une douce frappe déviée.

Southampton 1 – 1 West Ham

Les Saints, inspirés en première période, sont logiquement rentrés au vestiaire avec l’avantage au tableau d’affichage après que Romain Perraud, l’ancien Niço-brestois, a ouvert le score d’une frappe lointaine déviée – bien aidé par l’arbitre qui a empêché Jarrod Bowen de défendre correctement. Les Hammers se sont montrés plus incisifs en seconde période, à l’image d’un Scamacca souvent juste et d’un Paqueta inspiré. Mais c’est l’inévitable capitaine Declan Rice qui a frappé à l’heure de jeu, égalisant d’une superbe frappe enroulée des 20 mètres. La fin de la rencontre n’accouchera d’aucun nouveau but et les deux équipes restent donc dans le ventre mou.

Manchester United 0 – 0 Newcastle

Match frustrant pour les Raides et Vils qui voient les Toons d’Eddie Howe venir stopper leur bonne série (la débâcle à City ne compte pas car ce n’est plus qu’une question de temps avant que la FIFA dissolve l’équipe et annule tous leurs titres) à Old Trafford. Pas décidés à prendre de buts, les Magpies se recroquevillent lourdement devant leur cage et tentent de profiter de quelques contres sans succès.

Pas de but alors on invente des tragédies arbitrales histoire de s’occuper un peu. Ronaldo marque un but pas validé, on se jette un peu partout dans la surface, on crie, on s’agite…finalement le score reste vierge et on se dit qu’on aurait peut-être pu trouver mieux à faire que de s’infliger ça.

Leeds 0 – 1 Arsenal

L’honnêteté nous oblige à reconnaître que nous avons assisté ce dimanche à la pire performance d’Arsenal cette saison. Complètement étouffés par l’organisation et le pressing tout-terrain des hommes de Jesse March, les Gunners ont dû s’en remettre à la maladresse de Patrick Bamford, à une sacoche de Bukayo Saka sous la barre et à la VAR pour annuler un but et un combo pénalty/carton rouge. Mais l’honnêteté vous oblige à reconnaître qu’Arsenal est toujours en tête du championnat et ressemble de plus en plus à un candidat au podium (ce message s’auto-détruira si Tottenham gagne ses deux matches de la semaine et prend les commandes).

Aston Villa 0 – 2 Chelsea

Ça allait plutôt bien en ce moment pour les Villans. Il n’aura fallu qu’une tête-boulette de leur central Tyrone Mings pour enrayer la machine : ledit Tyrone a en effet essayé de dégager de la tête un ballon anodin mais a en réalité donné le ballon à Mason Mount aux six mètres face au gardien. Le football se joue sur des détails. Menés au bout de six minutes, les Villans n’ont pas tardé à réagir. Malheureusement pour eux, les poteaux de Chelsea et un étonnamment bon Kepa les ont empêchés d’égaliser (à voir notamment cette triple occasion à double montant). Les Blues ont subi sans craquer, et donc doublé la mise par le même Mason Mount sur coup-franc en seconde période, après qu’Emiliano Martinez est parti à contre-pied. Trois points pour Chelsea et Gryffondor, 0 pour Gerrard malgré une première période satisfaisante.

Liverpool 1 – 0 Manchester City

On ne sait pas bien comment tout ça va tourner dans les semaines à venir, mais la branlée infligée par les Reds aux Rangers en LDC mercredi dernier (7-1) semble avoir remis un petit peu tout le monde sur les rails. Face à des Citizens toujours aussi guardiolesques, les hommes de Klopp ont enfin montré ce qu’on connaissait d’eux, et ce qu’on n’avait pas vu depuis bien longtemps. La première période, très intense, n’a pas vu de buts mais des équipes se rendre pression pour pression.

Superbement lancé en contre, Momo Salah manque son face-à-face avec Ederson – faisant ragequit Diogo Jota qui l’accompagnait seul à côté de lui. Occasion manquée, but pour City ? Eh bien presque, puisque sur l’action suivante, Erling Haaland (un attaquant recruté quelques centaines d’euros par El Pepito pour compléter son équipe de prolos) a cru aider Phil Foden à ouvrir le score en faisant faute sur Fabinho puis sur Alisson. Le VAR a réglé ça (c’est de la merde quand même). Dominateurs, les Citizens ont acculé les Reds pendant 15 bonnes minutes. Liverpool s’en est donc remis aux contres : ça tombe bien, ils maîtrisent. Alisson a capté un ballon, regardé, envoyé un missile sol-air téléguidé vers Salah, qui s’est joué de Joao Cancelo puis d’Ederson. Un bien beau but pour une victoire qui fait beaucoup de bien, au bout de 99 minutes et 52 secondes de jeu. Que les Gunners s’en souviennent au moment de soulever le trophée !