Cette onzième journée de Premier League est à marquer d’une pierre blanche : outre le retour tant attendu des premiers spectateurs dans les stades (sah quel plaisir), le top 6 semble enfin s’être mis en ordre de marche et truste, à ce jour, les 6 premières places. Bon, certes, c’est Leicester qui occupe la fameuse quatrième place d’Arsenal mais pour le reste, y a tout le monde.


Aston Villa – Newcastle [reporté cause covid – on sait que vous êtes déçus]


Burnley 1 – 1 Everton

Burnley reçoit l’équipe en perdition d’Ancelotti et lui rentre dans le lard gaillardement. Vous pensez qu’on fabule ? Pas du tout, on peut écrire ce genre de phrase en 2020, cette année est décidément complètement délirante.
C’est dès la troisième minute que les Clarets illustrent les difficultés liverpuldiennes du moment en gagnant un ballon mal relancé non loin du but de Pickford. Robbie Brady tire des vingt mètres, le nom pré-mentionné du gardien ne laisse pas de doute sur l’issue de cette frappe : 1-0.
Il reste cependant à Everton une force de frappe qui ne faiblit pas (ou ne subit pas de blessure, du moins pour l’instant, contrairement à Digne qui manque déjà beaucoup) : Dominic Calvert-Lewin, toujours capable de changer en but n’importe quelle brique balancée au petit bonheur la chance par un obscur ailier (bon, en l’occurrence c’est Richarlison, on ne va pas non plus cracher dans la soupe).
Burnley reste relégable tandis que les Toffees piétinent déjà en leur fief habituel du ventre mou.


Manchester City 2 – 0 Fulham

Une affiche qui s’annonçait déséquilibrée et qui l’a été : la Premier League ne surprend même plus. Le Chauve dépensier a roulé sur Scott Parker et ses hommes, confirmant le regain de forme des Cityzens.
A peine trois minutes de jeu et Alphonse Areola a déjà dû s’employer face à Raheem nullos Sterling. Une minute plus tard, De Bruyne a fait parler son sens de la passe et lancé le même Raheem Sterling qui, cette fois-ci, n’a pas été complètement nul. Areola s’est ensuite employé face à KDB mais n’a pas pu arrêter son pénalty obtenu après un saut de cabri de Raheem simulation Sterling. La suite du match n’a été ponctuée que de beaux arrêts d’Alphonse Areola qui n’a pu empêcher son équipe de perdre malgré une bonne performance individuelle.
Gros succès de Guardiola qui pourra mettre en avant que ses défenseurs à 90 millions l’unité ont été époustouflants face aux attaques inexistantes de Fulham. Les Cottagers tenteront de relever la tête ce week-end en accueillant Liverpool.


West ham 1 – 3 Manchester United

Moyes a reçu son ancien club, Moyes a cru lui faire un coup de Trafalgar en prenant les troupes de Solskjaer à la gorge en première période, puis le Norvégien a rappelé à l’Écossais d’où celui-ci venait et a fini par le battre.
Voilà en substance comment on peut résumer ce match sur le terrain des entraîneurs.
Dans le domaine du jeu, on a donc vu une première période avec des Raides et Vils en difficulté et des Hammers en confiance qui n’hésitaient pas à faire le jeu. Un but de Soucek sur corner et des ratés difficilement compréhensibles de Haller puis Bowen font se prendre la tête dans les mains au supporter mancunien.
L’entrée de Fernandes, encore lui, a tout changé puisqu’il a offert le but de l’égalisation à Pogba sur une belle frappe puis a donné de sa personne pour que Greenwood et Rashford offrent la victoire à leur club formateur.
Cette défaite marque la fin d’une série de trois pour les Londoniens qui n’en pâtissent pas trop au classement puisqu’ils restent huitièmes. Les rouges diables sont quant à eux sixièmes et enregistrent leur quatrième victoire d’affilée, signe d’une embellie notable.


Chelsea 3 – 1 Leeds

Le retour des supporters en tribune rime aussi malheureusement avec le retour à l’écran de supporters de Chelsea et ça, “c’est insupportable” comme dirait Pascal Praud.
Plusieurs mois après le SpyGate, fameux épisode où Bielsa avait envoyé un espion scruter l’entraînement de Derby County alors entraîné par Lampard, voilà donc les deux managers réunis. La classe de l’un n’a d’égal que l’antipathie de l’autre… Mais sur le terrain, il faut bien avouer que les Blues ont été globalement meilleurs que les Whites. Après l’ouverture du score précoce de Patrick Bamford, un raté incroyable de Timo Werner quelques minutes plus tard a fait passer des frissons dans le dos de Leeds. L’excellent Alioski a ensuite frappé le poteau de Chelsea pour ce qui sera le tournant du match : après cette occasion, les Blues ont augmenté la cadence. Sur un centre de Reece James, l’increvable Olivier Giroud, titulaire logique après sa démonstration en Europa League, a égalisé. Malgré de beaux arrêts de Meslier, les Blues ont pris l’avantage sur une tête de Zouma à l’heure de jeu puis tué le match en contre dans les arrêts de jeu grâce à Pulisic.
Chelsea reste solide troisième et Leeds stationne en quatorzième place avant de recevoir les Hammers.


West Brom 1 – 5 Crystal Palace

Carnage à Birmingham une semaine seulement après la première victoire des Baggies en Premier League. Les Hawthorns ont été le théâtre d’une débâcle comme on en voit parfois entre concurrents au maintien.
Les hôtes du jours auraient pu commencer par se dire que se marquer un but avant les dix minutes ou prendre un carton rouge juste après avoir égalisé n’était peut-être pas le meilleur moyen de damer le pion à une équipe qui s’en sort plutôt bien à l’extérieur.
Un Zaha déchaîné s’offre un doublé (c’est aussi lui qui centre le ballon sur le contre-son-camp initial) et Christian Benteke, sacré revenant, profite par deux fois du travail d’Eze pour lui aussi inscrire un doublé.
Le score final est lourd mais pas injuste tant les Baggies apparaissent limités rien qu’à onze. Les Eagles continuent quant à eux à montrer qu’ils sont capables du meilleur comme du pire, en témoigne leur onzième place.


Sheffield 1 – 2 Leicester

Le leader du championnat à l’envers conforte sa position à domicile, mais il a fallu aux Blades attendre la dernière minute pour respirer et savourer cette performance. Pourtant, tout avait bien démarré avec l’ouverture du score précoce d’Ayoze Perez pour les Renards, mais Oliver McBurnie commet l’irréparable en égalisant vingt minutes plus tard pour Sheffield. Une erreur finalement sans conséquence car Jamie Vardy, encore lui, inscrit le but vainqueur dans les arrêts de jeu, avant d’inventer la célébration de droite en taclant le poteau de corner et le drapeau contre l’homophobie qui lui était accroché. Si l’international anglais n’a probablement pas mesuré la portée symbolique de son geste, une armée de génies d’Internet a vu en lui un geste fort dans la “lutte contre les SJW” (il faudra d’ailleurs qu’on m’explique la signification de ce terme, un jour). La rédaction espère donc une suspension jusqu’à la fin de la saison, voire les deux suivantes. Au minimum.


Tottenham 2 – 0 Arsenal

Les débats font rage au sein de la communauté scientifique, afin de savoir ce qu’il adviendra en premier entre le vaccin contre le Sars-Cov2 et la prochaine victoire d’Arsenal en championnat. Au vu de l’étude préliminaire publiée par la FDA concernant l’efficacité du vaccin, nous ne saurions que trop vous conseiller de miser votre prochain RSA sur la première possibilité.

Pourtant, les Jouzistes n’ont pas forcément produit grand-chose pour remporter ce match. Ainsi, lorsque Heung-min Son ouvre le score d’une lourde qualitative, les Spurs n’ont toujours pas approché à moins de vingt mètres de la cage de Leno. Leur première incursion dans la surface n’intervient qu’au moment du deuxième but signé Harry Kane, à la suite d’une contre-attaque que la moitié de l’effectif rouge et blanc n’a pas jugé utile de suivre.

La seconde période verra des Gunners sans imagination balancer des centres à tout-va (44 au total), sans jamais se montrer dangereux. Pendant ce temps, Jouzé s’est frisé la moustache qu’il n’a pas et son équipe, sans forcer son talent, a repris la tête du championnat. Arsenal, confit dans sa dépression, est quinzième.


Liverpool 4 – 0 Wolves

“Les dimanches soirs pré-lundi de chômage partiel sont les meilleurs”, comme le dit l’adage ouzbek. Adage confirmé pour les supporters des Reds, un peu moins pour ceux des Wolves (ou ceux de Jorge Mendes mais ce sont les mêmes).
A défaut de porter un maillot extérieur agréable à l’œil, Wolverhampton aurait au moins pu montrer un joli visage footballistique. Eh bien rien du tout. Liverpool a dominé la rencontre des pieds à la tête, si l’on excepte cette belle parade du jeune portier irlandais Caoimhin Kelleher (prononcer “Queevin”) et la frayeur pénaltesque occasionnée par Sadio Mané. Côté Reds donc, Mohamed Salah a d’abord profité de l’erreur du capitaine Conor Coady pour prendre l’avantage avant que Gini Wijnaldum ne punisse les Wolves en contre d’une superbe frappe des 25 mètres. A l’heure de jeu, sur un corner à deux, Salah a trouvé la tête de Joël Matip avant que Sadio Mané n’y aille de sa réalisation sur un centre de Trent Alexander-Arnold, de retour sur un terrain après sa petite blessure.
Liverpool est sur courant alternatif : ou bien ça rigole comme un rouleau-compresseur, ou bien ça ramouille et laisse des points en route et quelques joueurs sur le bas-côté. Mais les Reds sont premiers avec Tottenham avant un choc prévu face aux Spurs dans 10 jours. Les Wolves sont dixièmes, commun symbole de griffes pas trop acérées.


Brighton 1 – 2 Southampton

J’imagine que cela vous étonne, voire que cette phrase détonne, mais il n’y a pas grand chose à retenir de ce Brighton – Soton. Les Mouettes ouvrent le score sur un pénalty de Pascal Gross (à ne pas confondre avec le héros de notre calendrier de l’avent), consécutif à une tentative d’hommage foireuse de James Ward-Prowse à la main de Dieu de Maradona. Les Saints égalisent juste avant la pause, quand sur corner Jannik Vestergaard déploie ses deux mètres cinquante pour catapulter le ballon de la tête au fond des filets (note aux autres rédacteurs : copiez-coller cette phrase dans le presse-papier, on est partis pour la répéter jusqu’à la fin de la saison). Enfin, un tacle de taliban de Solly March sur Walker-Peters permet à Danny Ings de soigner ses stats sur pénalty et à son équipe de remonter à la Saintquième place du classement. Les Seagulls, pour leur part, retrouvent la seizième place que nous leur avions promise en début de saison.


The table : Les Spurs mènent toujours la danse, sans jeter ne serait-ce qu’un regard apitoyé à Sheffield, qui attend toujours sa première victoire seule dans son coin. La fête est à la grimace pour pas mal d’autres alors que la période des blessures se profile pour tout le monde, plus seulement pour les Européens. Mais comme toute fête commencée dans une ambiance morose, on espère que la bamboche fera vite son apparition, au prix d’une bonne bouteille, qui sait. À la semaine prochaine.

1 thought on “La PL Academy vous présente la onzième journée.

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